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Dynamique familiale et gestion de l'environnement en chefferie de Ngweshe. une analyse praxéo-interdiscursive

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par Pierre BAKENGA SHAFALI
Université Officielle de Bukavu - Doctorat en Sociologie 2012
  

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2.5.2. Notion de sous-développement

Si le développement est un état de satisfaction, de mieux-être, d'amélioration des conditions de vie d'un peuple, le sous -développement constitue un défi à relever pour atteindre ce niveau de satisfaction. Nous en donnons, ici, d'une manière non exhaustive ses caractéristique : niveau de vie très bas, espérance de vie très limitée, faible niveau d'instruction et analphabétisme, croissance démographique et notion de planning familial non respecté, conflits meurtriers, faible productivité, industrialisation faible ou inexistante, malnutrition, mortalité infantile élevée, fuite des cerceaux, insécurité alimentaire...

2.6. Notion de l'environnement

L'environnement, c'est l'ensemble des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes plus ou moins modifiées par l'action de l'homme72(*).

On trouve « environnement» en français dès 1265 dans le sens de « circuit, contour » puis à partir de 1487 dans le sens « action d'environner »[]. Deux dictionnaires au XIXe siècle attestent un emprunt à l'anglais environment[].
Le mot provient du verbe environner, qui signifie action d'entourer. Lui-même est un dénominatif de environ, qui signifie alentour.][]

Le mot environnement est polysémique, c'est-à-dire qu'il a plusieurs sens différents. Ayant le sens de base de ce qui entoure, il peut prendre le sens de cadre de vie, de voisinage, d'ambiance, ou encore de contexte (en linguistique).
L'environnement au sens d'environnement naturel qui entoure l'homme est plus récent et s'est développé dans la seconde moitié du XXe siècle.

Le mot environnement est à différencier du mot nature qui désigne les éléments naturels, biotiques et abiotiques, considérés seul], alors que la notion d'environnement s'intéresse à la nature au regard des activités humaines, et aux interactions entre l'homme et la nature. Il faut également le différencier de l'écologie, qui est la science ayant pour objet les relations des êtres vivants avec leur environnement, ainsi qu'avec les autres êtres vivants [8], c'est-à-dire, l'étude des écosystèmes.

La notion d'environnement englobe aujourd'hui l'étude des milieux naturels, les impacts de l'homme sur l'environnement et les actions engagées pour les réduire.

Alors qu'il se dégradait, l'environnement a acquis une valeur de bien commun, et a été compris comme étant aussi le support de vie nécessaire à toutes les autres espèces aussi bien animale, végétale et qu'humaine.

Pour ce qui concerne le couvert forestier, il est bien de noter que celui-ci joue trois fonctions capitales dans l'équilibre de la nature :

« - la fonction de production : c'est grâce à elle que nous jouissons de l'oxygène et du bois nécessaires pour nos besoins multiples ;

- la fonction de protection qui régularise l'écoulement des eaux, qui efface les crêtes climatiques et participe au maintien des sols soumis à l'érosion, filtre les pollutions...

- la fonction du musée ou du sanctuaire qui offre le calme à l'individu, favorise la réflexion, sauvegarde la vie sauvage, etc. ».73(*)

En tant que patrimoine devant être géré rationnellement pour pouvoir le léguer aux générations futures, l'environnement est le support de nombreux enjeux esthétiques, écologiques, économiques, socioculturels, éthiques et spéculatifs (comme puits de carbone par exemple).
L'ONU rappelle dans son rapport GEO-4 que sa dégradation « compromet le développement et menace les progrès futurs en matière de développement » (...) et «  menace également tous les aspects du bien-être humain. Il a été démontré que la dégradation de l'environnement est liée à des problèmes de santé humaine, comprenant certains types de cancers, des maladies à transmission vectorielle, de plus en plus de zoonoses, des carences nutritionnelles et des affectations respiratoires».

Ce même rapport rappelle que l'environnement fournit l'essentiel des ressources naturelles vitales de chacun (eau, air, sol, aliments, fibres, médicaments, etc.) et de l'Économie ; « presque la moitié des emplois mondiaux dépendent de la pêche, des forêts, ou de l'agriculture. L'utilisation non-durable des ressources naturelles, englobant les terres, les eaux, les forêts et la pêche, peut menacer les moyens d'existence individuels ainsi que les économies locales, nationales et internationales. L'environnement peut grandement contribuer au développement et au bien-être humain, mais peut tout aussi bien accroître la vulnérabilité de l'homme, en engendrant de l'insécurité et des migrations humaines lors de tempêtes, de sécheresses, ou d'une gestion écologique déficiente. Les contraintes écologiques encouragent la coopération, mais elles contribuent aussi à la création de tensions ou de conflits ».[]

L'histoire de l'environnement est une sous-division de l' histoire qui intéresse de plus en plus de chercheurs.

L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins », ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines »[].

Dans ce contexte, l'environnement n'est pas seulement l'ensemble de montagnes ou de forêts, de la biomasse qui nous entourent. Pour un sociologue, l'environnement va au-delà de ces considérations physiques. Il prendra en compte le monde ambiant, les comportements associés ou en interaction avec les communautés avoisinantes. Ainsi donc, sur le plan microcosmique, l'environnement d'une famille peut influer négativement ou positivement sur une famille qui lui est proche. Dans le langage courant, en ce qui concerne l'éducation et le comportement des jeunes, on estime qu'une mauvaise compagnie peut influer sur la réussite d'un élève emporté aveuglement par ses condisciples. L'on dit alors que la mauvaise compagnie l'a conduit à l'échec. Il en est de même du comportement sexuel des jeunes filles ou des garçons qui se droguent. En fait, tout comportement déviant ne s'arrête jamais à son état initial, il se répand en tache d'huile en se comportant de la manière d'un conquérant à la recherche de nouveaux adeptes.

Il est peu raisonnable de croire qu'un comportement n'a que des influences négatives. Non, il peut et bien souvent contribuer à un changement spectaculaire d'un déviant. Tout dépend de la force morale ou comportementale, des objectifs et des stratégies de la personne ou de l'entité sociale qui se fixe pour mission ou qui se propose d'améliorer les conduites d'un individu. Ainsi, bien de familles ont changé de comportement, de modes de vie pour le simple fait d'avoir été en contact avec d'autres. On a donc tort de croire, dans le jargon populaire, qu'il n'y a que la mauvaise herbe qui peut et toujours croitre.

Du fait que le comportement tout comme la culture ne sont pas innés mais appris, pour, l'individu, dès ses premiers contacts avec un autre, il s'opère rejets et emprunts ; ces derniers peuvent être négatifs ou positifs et changer tout le comportement traditionnel ou initial de l'individu apprenant. Mais tout cela ne relève que l'environnement social et culturel, c'est-à-dire que les manières d'être, d'agir et de penser ou de sentir de la personne peuvent avoir des répercussions négatives ou positives sur son voisinage.

Selon encore Wiképédia, la notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot « environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies.

L'environnement est compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l' air, l' eau, l' atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure l' Homme et ses activités - bien que cette position centrale de l'Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l'écologie.

Au XXIe  siècle, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur, en même temps que s'imposait l'idée de sa dégradation à la fois globale et locale, à cause des activités humaines polluantes. La préservation de l'environnement est un des trois piliers du développement durable. C'est aussi le 7ème des huit objectifs du millénaire pour le développement, considéré par l'ONU comme « crucial pour la réussite des autres objectifs énoncé dans la Déclaration du Sommet du Millénaire ».74(*)

En fait, l'environnement, c'est tout ce qui nous entoure. Les sciences de l'environnement étudient les conséquences des modifications survenues sur les plantes, les animaux et l'homme aussi bien à l'échelle de l'individu ou de l'écosystème que de toute la biosphère.

Le mot « environnement », tout comme le terme « écologie » avec lequel il est fréquemment confondu - ce contre quoi se sont élevés, à juste titre, maints écologues - renvoie, depuis qu'il est communément employé, à une notion fluctuante.

Employé seul, le mot réfère implicitement à l'environnement de l'homme, c'est-à-dire à ses conditions de vie, aux fruits de ses activités (qu'ils soient positifs ou négatifs), etc. Le champ est donc vaste, sans limites bien définies dans le temps et dans l'espace. Il est évident que la protection de la nature, la culture, la qualité de la vie, l'aménagement du territoire, le développement durable, font partie de l'environnement, mais alors pourquoi en faire des catégories différentes ? De même, pourquoi séparerait-on d'un ministère de l'Environnement un ministère de l'Agriculture et de la Pêche, un ministère des Transports, un ministère de la Santé, etc., dont les préoccupations sont, à l'évidence, parties intégrantes de l'environnement ? Vouloir qu'un ministère traite de problèmes d'environnement impliquerait, en bonne logique, qu'il ait en charge, ou à tout le moins qu'il supervise, les différents ministères ayant prise sur les différentes activités humaines. Cela n'a jamais été le cas. Cet exemple montre toute l'ambiguïté d'un mot dont les contours englobent beaucoup plus que ce que l'on veut bien lui attribuer, comme en témoignent aussi les différentes branches du droit qui en traitent.

La notion même d'environnement conduit à adopter d'emblée une vision planétaire (voire au-delà). Compte tenu du fait que l'espèce humaine, par sa population, ses moyens et ses besoins est peu à peu devenue un facteur majeur, voire prépondérant (notre espèce a le pouvoir d'épuiser des ressources non renouvelables, de faire disparaître d'autres espèces) dans l'évolution de la vie sur la Terre, cette vision est justifiée. Elle recouvre ce que certains appellent « l'environnement global » à partir du constat que certaines activités humaines (émissions de gaz à effet de serre, pollutions aquatiques à longue distance, manipulations génétiques, par exemple) ont ou peuvent avoir un impact global sur le fonctionnement de notre planète. Même si une telle vision est indispensable lorsque l'on cherche à résoudre aux niveaux politique et économique des questions d'environnement global, elle implique aussi de pouvoir penser et agir à plus petite échelle. Le « penser globalement et agir localement » de René Dubos, médecin et biologiste américain d'origine française, prend toute sa signification.

Des marées noires comme celles de l'Erika (1999) ou du Prestige (2002), s'ajoutant à la longue série des déversements pétroliers touchant les côtes françaises depuis le naufrage du Torrey-Canyon (1967), marquent les esprits et sont perçues comme des dégradations majeures de l'environnement marin. Et pourtant, que sont les 150 000 tonnes de pétrole accidentellement déversées dans les océans chaque année lors de telles marées noires par rapport aux 1 500 000 à 1 800 000 tonnes rejetées par des déballastages et dégazages délibérés, qui mobilisent beaucoup moins l'opinion publique ?

L'ambiguïté du mot environnement vient du fait qu'il désigne tout à la fois l'environnement global (c'est-à-dire, la planète) et l'environnement que l'on pourrait appeler « de proximité », mais aussi des questions relatives à certains aspects de la qualité de la vie souvent très subjectifs, et des réalités que l'on pourrait dire objectives. Ainsi préconiser telle ou telle couleur pour la peinture des bancs d'un jardin public exprime autant une préoccupation de l'environnement que se soucier de la teneur dans l'eau ou dans l'air d'un produit nocif pour la vie de l'homme ou de tout autre organisme vivant.   De même, la connaissance des courants atmosphériques qui véhiculent à longue distance des éléments polluants demande-t-elle le concours d'études scientifiques d'un ordre différent de celles qui cherchent à mesurer l'impact de ces polluants sur les organismes vivants, même si elles peuvent les unes et les autres se revendiquer de l'environnement. C'est pourquoi l'on peut dire que s'il y a des sciences de l'environnement qui permettent de tenter de répondre à des questions d'environnement, il n'y a pas une science de l'environnement, aucune discipline n'étant capable d'englober tout ce que l'on peut mettre sous ce terme. C'est ce qui a conduit l'écologue François Ramade à écrire en 1992 : « L'écologie est depuis longtemps une science adulte et en particulier prédictive. Elle a pour objet l'étude des relations entre les êtres vivants et leur milieu. Elle ne peut se limiter à l'étude de l'homme ou à celle de l'atmosphère. Elle est interdisciplinaire par nature et donne leur cohérence aux autres sciences de l'environnement. Le concept d'environnement étant en lui-même sans consistance scientifique.75(*)

Il convient de distinguer les sciences de l'environnement d'avec l'écologie qui étudie des milieux naturels ou peu modifiés. C'est la science qui étudie les mécanismes de la nature, c'est-à-dire les relations entre les êtres vivants (les plantes, les animaux et les hommes) et les relations entre les êtres vivants et le milieu dans lequel ils vivent. L'écologie est l'un des aspects essentiels sous lequel doit être envisagée la connaissance des problèmes biologiques. Elle doit être considérée comme une science distincte, même si il est vrai qu'elle contribue à l'étude et à la compréhension des problèmes liés à l'environnement.

Pour les Ecologistes, les êtres vivants ne vivent pas de manière isolée, ils dépendent tous les uns des autres. Et, ainsi, chaque être vivant dépend de son milieu de vie, certains sous les eaux, d'autres sur le sol ou le sous-sol, etc. Le milieu où vivent les êtres vivants est appelé écosystème.

Un écosystème est un ensemble formé par une communauté animale et végétale (la biocénose) et le milieu que cette communauté occupe (le biotope). La biocénose et le biotope sont deux éléments indissociables qui agissent l'un sur l'autre et forment un système en perpétuelle évolution. L'ensemble des écosystèmes de la planète forme ce que l'on appelle la biosphère (mince couche superficielle de la terre occupée par les êtres vivants). Selon J. Goffaux, l'écosystème est « système limité dans l'espace constitué par les diverses communautés d'êtres vivants qu'on y rencontre et par l'ensemble des conditions énergétiques, physiques, chimiques et biologiques qui règnent au voisinage immédiat de ces êtres vivants ».76(*)

Un biotope est un milieu physique et chimique dans lequel vivent les êtres vivants (micro-organismes, plantes, champignons, animaux). C'est lui qui contient tous les éléments de base nécessaires à la vie de l'écosystème.

La biocénose comprend l'ensemble des êtres vivants d'un écosystème : les plantes, les champignons, les animaux et les micro-organismes (les bactéries et les protistes, qui sont des êtres vivants faits d'une seule cellule. Les écosystèmes sont en constante évolution. Tel un champ en jachère, nu puis couvert de petites herbes, des insectes, puis de grandes herbes, des arbres de petits et de grands animaux. Dans cette évolution, un écosystème finit par se stabiliser.

Actuellement, les études relatives à l'environnement s'attardent avec acharnement sur la question du « global change » ou changement global.

L'expression anglaise « global change » désigne un ensemble des perturbations dues à l'homme qui affectent la totalité ou une partie importante de la biosphère. Beaucoup de programmes internationaux se consacrent à ce sujet qui comporte trois thèmes principaux ; l'effet de serre, la couche d'ozone et les pluies acides.

1°. L'effet de serre 

L'utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) libère dans l'atmosphère une partie du carbone qui était stocké dans le sous-sol sous la forme de carbone fossile. La teneur de l'atmosphère en gaz carbonique était, semble-t-il, restée stable pendant de siècles et était de l'ordre de 290 parties par million (ppm). Elle a augmenté depuis 1850 environs, et est aujourd'hui de 350 ppm. Ce changement important provoque déjà des modifications à l'état général de la biosphère et entraîne en particulier une amplification de l'effet de serre. Depuis 1850, la température moyenne de la surface du globe a ainsi augmenté de plus de 1° C. Les spécialistes prévoient que si l'augmentation de la teneur de l'atmosphère en gaz carbonique continue à ce rythme, l'élévation de la température sera dans un siècle comprise entre 2° C et 6° C. Si rien n'est fait pour enrayer ces rejets de gaz carbonique, la fonte d'une partie des glaces polaires entrainera une élévation du niveau des mers (estimée à 80 mètres en 2100). Ce qui submergera des régions littorales dont certaines sont très peuplées.

Le gaz carbonique n'est pas le seul gaz capable d'augmenter l'effet de serre. Le méthane, dont les émissions ont pour origine la décomposition organique anaérobique (rizières, sols, décharge) et la fermentation microbienne de nourriture dans l'appareil digestif des animaux d'élevage ainsi que les chlorofluorocarbones (CFC) ont le même effet et sont, eux aussi, libérés dans l'atmosphère en quantité croissante.

L'augmentation de ces gaz à effet de serre est à relier d'une part à l'augmentation de la population mondiale et d'autre part au développement des techniques industrielles et aux besoins qu'elles impliquent.

2°. La couche d'ozone

Il existe dans l'atmosphère, vers 40 mètres d'altitude, une couche d'ozone (O3) qui est formées par des réactions photochimiques : combinaisons d'oxygène moléculaire (O2) et d'oxygène atomique (O) libéré par le rayonnement solaire. Cette couche d'ozone arrête une grande partie des rayons ultraviolets solaires et sans elle aucune vie ne serait possible sur la terre. Une diminution inquiétante de la quantité d'ozone au-dessus de l'Antarctique a été détectée entre 1970 et 1980. Cette destruction de l'ozone est liée à l'utilisation, dans diverses industries, (climatisation, réfrigération, solvants, aérosols) des composés à base de fluor et de chlore que l'on appelle communément chlorofluorocarbones (CFC). Les CFC dont la durée de vie est de 60 à 120 ans, s'élèvent jusqu'à la stratosphère où les rayons solaires les dissocient, libérant leur chlore très réactif qui brisent les molécules d'ozone. Chaque molécule de chlore peut détruire jusqu'à 100 000 molécules d'ozone sans pour autant disparaitre. Le trou dans la couche d'ozone ne se limite plus à l'Antarctique. Il commence à apparaitre d'une façon saisonnière au-dessus des régions peuplées des latitudes moyennes de l'hémisphère nord.

3°. Les pluies acides

Elles sont, comme l'effet de serre, une conséquence de l'utilisation des combustibles fossiles. Elles sont provoquées par des rejets de dioxyde de souffre (ou gaz sulfureux) et d'oxyde d'azote dans l'atmosphère lors de la combustion qui a lieu dans les centrales thermiques, les chaudières de chauffage central ou les véhicules à moteurs. Ces produits, en présence des rayons ultraviolets solaires, réagissant avec la vapeur d'eau atmosphérique et avec les oxydants comme l'ozone, se transforment en acide sulfurique et en acide nitrite qui sont entraînés loin de leur lieu de production par les courants atmosphériques. Ces particules acides se déposent et s'accumulent sur les feuilles des arbres, puis sont lessivées par la pluie ou la neige. Ce lessivage entraîne alors une augmentation de l'acidité dans le sol. L'acidité se mesure en déterminant le pH (puissance en hydrogène) qui est d'autant plus bas que l'acidité est plus forte. Les pluies normales ont un pH moyen de 5,6.

Par définition, les pluies acides sont celles dont le pH est inférieur à 5,6. Dans le Nord-Ouest de l'Europe, le pH moyen des pluies est aujourd'hui de 4,3 et on a enregistré aux Etats-Unis un pH record de 2,3 égal à celui du vinaigre. Les pluies acides sont un exemple de pollution sans frontières. Celles qui dégradent les eaux douces du Sud de la Norvège et font disparaître les poissons ont leur origine dans les zones industrielles d'Allemagne et d'Angleterre et celles qui provoquent le dépérissement des forêts d'érables à sucre au Québec proviennent du Nord-est des Etats-Unis.

Les pluies acides corrodent les métaux, altèrent les édifices en pierres, détruisent la végétation, acidifient les lacs dont les poissons disparaissent. Elles ralentissent la croissance des arbres et sont responsables, au moins en partie, du dépérissement des forêts qui sévit en Europe et en Amérique du Sud.

Au-delà, de tous ces phénomènes qui détruisent l'environnement et bientôt toute la Terre, il y a différentes pollutions issues de l'urbanisation et de l'industrialisation. En juin 1992, le Sommet de Rio de Janeiro réunissant les délégués de 172 pays s'est beaucoup penché sur la question de l'environnement et adopté une charte dénommée « la Charte de la Terre ».

C'est un constat simple qui préside à la Charte de la Terre, ou Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement : l'environnement se dégrade de façon alarmante. Dégradation incompatible avec la mise en place d'un développement durable auquel l'humanité tout entière a fondamentalement droit. La Charte de la Terre pose donc, en 27 principes, les objectifs et les grandes lignes de ce que devrait être le monde futur, autour des axes de l'élimination de la pauvreté, de la protection de l'environnement et du développement. Ces principes sont au nombre de 27. Nous en donnons seulement les quatre qui précisent l'idée de la présentation de la charte en rapport avec l'étude. Néanmoins, nous mettrons, en annexe, le contenu de toute la charte sur le Sommet de la Terre. Il s'agit des principes n° 1, 3, 5 et 8.

PRINCIPE 1

Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.

PRINCIPE 3

Le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs au développement et à l'environnement des générations présentes et futures.

PRINCIPE 5

Tous les États et tous les peuples doivent coopérer à la tâche essentielle de l'élimination de la pauvreté, qui constitue une condition indispensable du développement durable, afin de réduire les différences des niveaux de vie et de mieux répondre aux besoins de la majorité des peuples du monde.

PRINCIPE 8

Afin de parvenir à un développement durable et à une meilleure qualité de vie pour tous les peuples, les États devraient réduire et éliminer les modes de production et de consommation non viables et promouvoir des politiques démographiques appropriées.

Source : site officiel des Nations.

Il nous revient à travers cette thèse de démontrer l'efficacité ou l'inefficacité des mécanismes entrepris dans la gestion et la protection de l'environnement dans notre terrain d'étude. L'attention sera fixée sur les forêts, les boisements, les arbres, la protection des espèces rares, les marais, le sous-sol, les rivières, les sources, les étangs, les routes de desserte agricole, les prairies, les pâturages, les effets des feux de brousses, l'air, la chasse, la pêche avec les pesticides ou avec les substances naturelles empoisonnantes telles que la tephrosia vogelii ou « mwilukuluku, en mashi »...

Enfin, certains considèrent l'environnement comme un écosystème.

Avec l'école de l'écologie des organisations, d'autres auteurs comme Trist (1976) ou Astley et Van de Ven (1983) ont une vue plus mesurée que les précédents sur le rôle de l'environnement, ce qui permet de réhabiliter quelque peu le rôle des dirigeants. D'une part, l'environnement n'est pas considéré comme une variable indépendante, surdéterminante, face à laquelle les organisations doivent s'adapter ou mourir. En fait, l'environnement et les organisations sont en perpétuelle relation et forment un écosystème. Il existe des effets de rétroaction : l'environnement contraint les organisations et celles-ci modifient en retour l'environnement. C'est un processus incessant de codétermination (l'environnement n'est pas exogène aux organisations). Le problème de l'adaptation est alors posé de façon nouvelle : il ne se pose pas ponctuellement (les variations ne sont pas ponctuelles) mais constamment : l'organisation doit, certes, s'adapter au présent mais elle doit aussi se préparer aux futurs possibles. Cette capacité à préparer le changement, qui dépend de la direction de l'entreprise, déterminera la survie de l'organisation.

D'autre part, la conception d'un environnement hostile où règne la concurrence est également considérée comme réductrice de la réalité. Les ressources peuvent être abondantes et surtout, les organisations peuvent développer des stratégies de coopération. La collaboration est justement une réponse à la complexité et à l'incertitude de l'environnement. Certains, comme Trist, estiment qu'il faut stimuler cette coopération entre organisations confrontées aux mêmes problèmes. Cela permettrait construire l'avenir de façon commune et d'éviter la multiplication d'actions individuelles et concurrentes menaçant l'équilibre de l'écosystème des organisations (pollution, secteurs industriels en crise, etc.). Cette école a donné naissance à ce qu'on appelle désormais l'éco-management : gérer l'entreprise afin de la mettre en adéquation avec son écosystème. La responsabilité sociale de l'entreprise est réaffirmée : préserver ou danger son environnement (physique, social, culturel...)77(*). Bref, toute entreprise, doit développer des mécanismes de bonnes collaboration, d'entente et d'entraide avec le milieu environnant afin qu'elle se trouve stabilité à travers l'adéquation, ainsi, créée entre elle et son voisinage humain.

Conclusion partielle : justification des théories utilisées au 1er et 2ème chapitre

Ces deux chapitres sont complémentaires, le deuxième est le prolongement du premier. C'est en fait, pour des raisons d'équilibre qu'au lieu d'un chapitre, nous en avons fait deux en abordant un certain nombre de théories qui se complètent et qui sous-tendent cette étude. Au centre de toutes ces théories, il y a la famille. Entendue comme un ensemble d'éléments en interactions, la famille est un sous- système social faisant partie du système macrosocial qui est toute l'humanité.

De ce point de vue, il nous a plu d'aborder d'abord le système social en général avant de nous étendre sur la famille en question. Celle-ci a été conçue comme étant un cadre de vie social, une unité sociale par excellence. Elle peut être comparée à une société car disposant de tous les éléments constitutifs de cette dernière : les éléments matériels et formels.

Sur le plan matériel, toute famille dispose de son cadre physique de vie, sa parcelle où elle est localisée. Elle se définit aussi par rapport à sa taille, c'est-à-dire l'ensemble de ses membres qui la composent.

Sur le plan formel, la famille dispose de tous les éléments propres à une société ; l'activité, la relation, la conscience collective et l'institutionnalité.

Somme toute, nous avons démontré que d'une manière générale, la famille est considérée, par beaucoup de gens, comme un cadre de vie par excellence. Néanmoins, d'autres estiment que la famille enfreint aux libertés des personnes, qu'elle crée des inégalités sociales et qu'elle développe parfois des foyers des tensions.

Comme cadre de vie, la famille travaille pour vivre et se maintenir. C'est pour cette raison que nous estimons que la famille est essentiellement travail et discours, car pour se maintenir, elle doit travailler ; pour tisser les liens entre ses membres, pour socialiser, il nécessite qu'elle entretienne un certain nombre des discours et en consomme d'autres. Le travail de la famille l'insère dans une vision de développement, c'est une vision développementiste, un objectif d'accéder au mieux- être, c'est-à-dire un changement qualitatif et/ou quantitatif. Ceci qui implique la continuité de la famille et de l'humanité. En d'autres termes, si la famille de Ngweshe continue et continuera de vivre, c'est par suite des actions qu'elle entreprend, des relations qu'elle entretient et des discours qu'elle produit. Ces actions, n'ont pas encore émergé à la face du monde jusqu' à présent et c'est cela qui nous maintient dans le sous-développement. Voilà pourquoi, Kazadi Kimbu parle de la « mobalité » ou la théorie de l'autodétermination, du saisissement de sa propre histoire et l'autoprise en charge de soi.

On ne pourrait donc parler de la famille sans parler du développement ; car toute initiative est prise pour et par la famille. En effet, tous les acteurs sociaux sont issus de familles même si tous, par moment, n'ont pas fondé familles.

Enfin, la famille dispose d'un environnement qu'elle gère à sa guise, qu'elle doit maintenir et sauvegarder. Nous retiendrons que toutes les destructions de l'environnement, à part quelques catastrophes naturelles, sont l'oeuvre des hommes issus de familles.

Ainsi donc, système social, discours, environnement, développement, changement social, sont, dans cette étude, des notions inextricablement liées à la famille. Ainsi, nous abordons les aspects méthodologiques sous-tendus par ces théories.

* 72 . Encarta, 2009.

* 73 KATYA KITSA et KIHUMA LOHANDE, « Problématique du reboisement en milieu urbain au Zaïre : cas de la     ville de Kananga », in Zaïre - Afrique, N° 233, Kinshasa, mars, 1989, p. 107.

* 74. Wiképédia, Encyclopédie libre, 25. 01. 2012.

* 75 Encyclopedie Universalis 2011

* 76 J. GOFFAUX, Notions d'écologie, Kinshasa, CRP, 1971, p.27.

* 7778. Wikipédia, 15 janvier 2012

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