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Répression des crimes économiques: cas des sociétés multinationales

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par Jean Muhire R
Université Libre de Kigali - Licence 2007
  

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I.2.2. NOTION SUR LES CRIMES ECONOMIQUES I.2.2.1. Définition des concepts

I.2.2.1. Crime :

Le code pénal rwandais définit en son article premier alinéa 1 l'infraction ou crime comme « une action ou omission qui se manifeste comme une atteinte à l'ordre social et que la loi sanctionne par une peine. D'après cette définition, le crime est tout comportement anti-social de l'homme que la loi prévoit et sanctionne par une peine.34

I.2.2.2. Economie :

Au sens étymologique, l'économie est définie comme « la science de l'administration des ressources rares ». Barre quant à lui dit que « c'est une science sociale qui a pour objet l'étude de la production, de la distribution, et de l'échange des biens et services afin d'expliquer les comportements dans la lutte contre la rareté et de proposer les solutions à cet effet »35. L'économie signifie également l'administration d'une maison, d'un ménage. C'est aussi tout ce qui réduit les frais ou les dépenses. Qui permet d'économiser ou d'épargner. C'est tout ce qui est avantageux et intéressant.36

I.2.2.3.Crimes économiques :

On constate que le code rwandais ne définit pas, d'une façon spécifique, le crime ou infraction économique. C'est pourquoi nous faisons recours à la

34 Art 1,1 code pénal rwandais

35 R.Barre, cite par HATGEKIMANA, B, Op. Cit., P36

36 P.Robert, Dictionnaire alphabétique et analogue de la langue française, les mots et les association d'idées, T.2, Le robert, Paris, 1975, p.369.

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doctrine et à la jurisprudence pour pouvoir dégager une définition de crime économique.

Nous entendons par « comportement antiéconomique » toute manière d'être ou d'agir d'une personne physique ou morale, qui porte atteinte directement à l'économie du pays. En d'autres termes, sont antiéconomiques tous les comportements qui troublent l'ordre public économique freinant ainsi l'augmentation de la production, qui entravent la circulation des biens et services, et empêche une meilleure allocation des richesses entre les citoyens d'un Etat et qui enfin, une fois non réprimés, plongent la population dans une misère éternelle.

Cependant, tout comportement antiéconomique ne constitue pas nécessairement une violation d'une règle de droit, étant donné que certains secteurs de la vie économique, à une époque donnée, échappait à la loi. Il importe donc de tenter de définir d'une façon spécifique le crime économique qui consiste en la violation d'une loi en matière économique. Mais comme il n'existe pas, jusqu'à présent, de définition légale de crime économique que ce soit dans la législation rwandaise, que ce soit dans les législations des anciennes métropoles (française et belge), nous sommes tentés de faire de recours à la doctrine ou à la jurisprudence pour pouvoir dégager une définition de crime économique.

Selon Milton Friedman, l'économie est la science de la solution par une société donnée de ses problèmes économiques. D'après lui, un problème économique se pose chaque fois que les ressources rares sont employées pour satisfaire les besoins entre lesquels un choix est nécessaire. Cela est vrai parce que quand les moyens pour satisfaire les besoins sont trop nombreux, le choix de la fin à réaliser préférentiellement à une autre ne pose pas de problème37.

37 M.Fiedman, Prix et théorie économique, Economica, Paris, 1983, p.11

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Selon la cour de cassation française, il faut entendre par le crime économique. « Tout ce qui se rapporte notamment à la production, à la réparation, la circulation et la consommation des denrées et marchandises, ainsi qu'aux moyens d'échanges consistant particulièrement dans la monnaie sous ses diverses formes,... et ce qui porte atteinte directe à l'économie du pays, dont l'Etat, en raison des circonstances, assure la direction et le contrôle.

En plus de cette définition extensive de la cour de cassation française, Ottenhof soutient que contrairement aux infractions de type classique, tel que le vol, la diffamation. Les infractions économiques sont artificielles en ce sens qu'elle n'entraîne pas d'ans l'opinion publique une réprobation universelle. Sur ce, on peut conclure que le crime économique diffère de crime de type

classique, par l'absence de sentiment de culpabilité chez les autres,
d'infraction économique en ce qu'elles ne réveillent pas une réprobation universelle dans l'opinion publique.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault