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Etude comparative des coà»ts de prise en charge de la malnutrition aiguë sévère avec complication entre le milieu rural et le milieu urbain au Mali

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par Alpha Mahamoud Touré
Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) - MBA-Economie de la santé 2015
  

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1 INTRODUCTION

Selon l'OMS, la malnutrition se caractérise par « un état pathologique résultant de la carence ou de l'excès, relatif ou absolu, d'un ou de plusieurs nutriments essentiels, que cet état se manifeste cliniquement ou ne soit décelable que par des analyses biochimiques, anthropométriques ou physiologiques ». Elle est aiguë et sévère chez les enfants de moins de cinq ans lorsque le rapport poids/taille est très faible et inférieur de -3 z-scores à la médiane des normes de croissance de l'OMS ou si le périmètre brachial est inférieur à 115mm. Cette malnutrition aiguë sévèrese manifeste par une émaciation sévère visible ou par la présence d'oedèmes nutritionnels.

La malnutrition est l'un des principaux problèmes de santé qui affectent les enfants dans les pays en développement.Selon Rice (2000), elle est responsable du décès de plus de la moitié des enfants de moins de 5 ans dans le monde et contribue, pour une grande part, à la mortalité de cette tranche d'âge par une diminution de la résistance à la maladie et un affaiblissement des fonctions immunitaires.

En 2008, la revue scientifique « The Lancet », notait que 55 millions d'enfants à travers le monde étaient émaciés avec 19 millions dans la forme sévère. Le sud de l'Asie Centrale présentait la plus grande prévalence de l'émaciation avec 29 millions de cas.

D'après une étude de l' Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), la prévalence de l'insuffisance pondérale était estimée en 2015 en Afrique de l'ouest à 19,5% avec un intervalle de confiance [16,5-22,9]. Chaque année, dans les pays endéveloppement de cette région, la forme aiguë sévère de la malnutrition affecte environ 20 millions d'enfants de moins de cinq ans et serait la cause de décès d'environ un million d'entre eux.

Depuis son indépendance en 1960 à nos jours, le Mali est victime de sécheresses cycliques avec son corollaire de déficit nutritionnel au sein de la population générale, et plus particulièrement chez les enfants et les femmes enceintes. De nombreux systèmes d'alerte et de prévention de la famine ont été mis en place par le gouvernement et ses partenaires. Malgré l'institution de ces efforts, le pays est toujours confronté à des situations de déficits nutritionnels. En outre, la détérioration de la situation sécuritaire ces trois dernières années, a impacté sur l'état nutritionnel de la population : celle restée au nord ne pouvant disposer des produits alimentaires en provenance du sud et de l'Algérie et la surpopulation du sud par des déplacés internes venus des zones d'insécurité du nord du pays.

Lors de l'EDSM V (2012-2013), la prévalence de la malnutrition aiguë a été considérée comme élevée au Mali avec 13 % des enfants de moins de 5 ans atteints de malnutrition aiguë. Parmi ceux-ci, 8 % présentait une maigreur sous forme modérée et 5 % sous la forme sévère tandis que les résultats de l'enquête SMART 2014 estimaient la prévalence de la malnutrition aigüe globale à 13,3%[11,7-15,0] pour l'ensemble des régions et le district de Bamako ; et les 2,9% [2,3-3,5] constituent la prévalence de la malnutrition aigüe sévère.

Le Mali a adopté une politique nationale de nutrition en 2013 qui s'inscrit dans la composante V du Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA) pour la période 2006-2015 avec un coût total estimé à 11,31 milliards de FCFA. Cette politique de nutrition met en avant l'importance de la multisectorialité de la nutrition avec des axes stratégiques qui concernent un grand nombre de Ministères, de partenaires techniques et financiers, de la société civile et du secteur privé. La Direction Nationale de la Santé, à travers la Division Nutrition, est la garante de la mise en oeuvre de cette politique qui se veut de lutter contre la malnutrition à travers la prévention. Pour ce faire, elle a élaboré un Plan d'Action Multisectoriel (2013-2017).

En marge de ces efforts du gouvernement, force est de constater que le Mali vit une situation préoccupante de malnutrition avec uncoût de prise en charge quivarie considérablement selon les milieux, les conditions socio-économiques des populations,les diverses interventions des partenaires. Le coût de la prise en charge de la malnutrition est aussi fonction de la disponibilité des services de prise en charge, leur accessibilité, leur utilisation par la population et de la couverture detous les besoins de ces populationsen matière de malnutrition.

Dans le domaine de la prise en charge des cas de malnutrition, l'Organisation Mondiale de la Santé (2000) a élaboré un document pour servir de directives. En référence à ces directives, le Mali à l'instar des autres pays où la malnutrition constitue un problème de santé publique, a conçu un protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë.

L'application dudit protocole est différemment appréciée par les acteurs selon le milieu quant à la disponibilité, l'accessibilité, l'utilisation et la couverture des services de prise en charge de la malnutrition aiguë sévère ; et engendrerait une inégalité de répartition de son coût.

Cette étude se veut de faire une analyse comparative du coût moyen de prise en charge de la malnutrition aiguë sévère chez un enfant de moins de cinq (5) ans dans le district sanitaire de Bla en milieu rural et dans le district sanitaire de la commune III de Bamako en milieu urbain. Cela permettra de donner un aperçu général de la différence de coût de la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère avec complication dans l'Unité de Récupération et d'Education Nutritionnelle Intensive entre le milieu rural et le milieu urbain et sera, pour les décideurs, un outil d'aide à la prise de décision. Ce travail pourrait aussi être l'ébauche d'une recherche beaucoup plus approfondie pour mieux cerner le problème de coût de la malnutrition aiguë sévère entre le milieu rural et le milieu urbain.

Dans la première partie de ce travail intitulé le cadre théorique, au niveau dupremier chapitre « cadre de l'étude »,seront abordées la problématique et la justification de l'étude,puis les objectifs que l'étude doit atteindre seront fixés, des hypothèses de recherche émises et le pays et les centres abritant l'étude présentés brièvement.Aussi dans ce chapitre, un point seraconsacré à la description de la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère avec complication au niveau d'une Unité de Récupération et d'éducation Nutritionnelle Intensive (URENI).Dans le deuxième chapitre, les différents travaux effectués sur le sujet seront étudiés, avant d'adopter une méthodologie pour conduire l'étude au troisième chapitre.

La seconde partie du travail sera consacrée à l'analyse et l'interprétation des résultats dans le chapitre IV.Et enfin,des recommandationsseront formulées à l'endroit des différents acteursavant de procéder à une conclusion générale de l'étude.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway