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Déterminants de l'exclusion bancaire au Cameroun

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par Martin AMBASSA
Université Catholique de Bertoua - Master Recherche 2014
  

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2. Problématique de l'étude

La résorption de l'exclusion bancaire est un enjeu majeur dans une économie moderne. Dans le cadre théorique, cet objectif est atteint via la contribution tripartite des pouvoirs publics, des institutions bancaires et des ménages. Les instruments dont disposent les autorités monétaires pour atteindre les objectifs finaux de la politique de lutte contre l'exclusion bancaire n'ont sur ceux-ci qu'une influence indirecte et lente. Car, les résultats récents des enquêtes menées par la Global Findex sur l'accès aux services financiers s'accordent à indiquer l'émergence d'un secteur financier informel dans la zone CEMAC. En effet, 11 % de la population de cette zone dispose d'un compte dans une institution financière formelle. Différentes approches pour expliquer un tel phénomène peuvent être identifiées. Selon cette enquête, les adultes possédant une éducation du niveau tertiaire et ceux de la tranche d'âge allant de 25 à 64 ans ont plus de chance d'être bancarisés. La théorie de l'accès aux services financiers va dans le même sens. Selon cette théorique, l'exclusion bancaire peut être volontaire ainsi, c'est à partir des facteurs tels que, la culture, la religion qu'on peut l'expliquer (Kempson et Whyley, 1999). Toutefois, le prix, les faibles revenus, le chômage, les femmes, les personnes âgées, les jeunes, les personnes ayant reçu une éducation moindre, mais également certaines minorités ethniques auraient tendance à être plus exclus du système bancaire que d'autres. (Moran K., 2006 ; Djankov et al. 2008). Par ailleurs, la théorie de l'accès aux services financiers explique également que l'exclusion bancaire serait involontaire. Ainsi, elle s'expliquerait par des facteurs institutionnels émanant des institutions bancaires (proximité, fermeture des agences, conditions d'accès) Caskey (1997 et 2002). Avom et Bobbo (2014) s'inscrivent dans la même lancée et démontrent que la réglementation est de nature à générer ou d'exacerber l'exclusion bancaire. A la question de savoir pourquoi autant de ménages restent en dehors du système financier formel ? L'argument le plus fréquemment avancé dans la zone CEMAC pour justifier le fait de ne pas posséder de compte formel est que l'on ne dispose pas d'assez d'argent pour en utiliser un. Telle est la réponse donnée par 81 % des adultes ne possédant pas de compte formel, 30 % citant cet argument comme seule et unique raison (Global Findex, 2012). Ainsi, plus de 30 % des personnes ne possédant pas de compte formel citent également le coût, l'éloignement et les documents à fournir comme obstacles (Global Findex). Toutefois, l'analyse que fait Eber (2000), démontre l'exclusion bancaire trouve également ses facteurs dans la sélection de la clientèle. En effet, la base fondamentale de la théorie de la sélection de la clientèle est l'asymétrie d'information. Cette dernière, conduit à un rationnement de crédit qui discrimine et exclue de faite une partie de la clientèle.

Face à cette situation, les pouvoirs publics et les institutions bancaires se sont focalisés activement vers la réduction du niveau d'exclusion bancaire. Cette lutte contre cette exclusion, a consisté à délivrer gratuitement aux particuliers 15 services bancaires réduisant ainsi le coût d'accès aux services bancaires. La création du Fonds de garantie des dépôts en Afrique centrale pour protéger les petits épargnants de la sous-région indemnisation à hauteur de cinq millions par client et par banque en cas de faillite d'un établissement. Pour les banques, elles se sont accentuées vers une extension du réseau bancaire. Les résultats de ces actions renseignent que, le taux de bancarisation est passé de 7% avant 2011 à plus de 13.8% aujourd'hui selon le FMI. En outre, le nombre de guichet bancaire a nettement augmenté. Si les conclusions des études qui ont été évoquées jusqu'ici suggèrent que les résultats peuvent être différents selon les pays, les régions, le statut social ou à la réglementation, elles ne renseignent pas véritablement sur le cas du Cameroun. D'où la question suivante :

Quelles sont les variables déterminantes de l'exclusion bancaire au Cameroun ?

Cette interrogation principale appelle à deux préoccupations secondaires et spécifiques à savoir :

· Quels sont les facteurs socio-économiques de l'exclusion bancaire au Cameroun?

· Quels sont les facteurs institutionnels de l'exclusion bancaire au Cameroun ?

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand