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La médiatisation de la "question anglophone" dans les journaux camerounais pendant le cinquantenaire de la réunification du Cameroun

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par Vireil Renaud EBOTO
Université de Douala - Master 2 en communication sociale et médiatique 2014
  

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2- Les illustrations :

L'utilisation abondante des photos fait partie de la stratégie du Cameroon Tribune : celle de mettre en avant les festivités et non les problèmes de fond qui seraient incommodes. CT a utilisé 105 photos pour environ 80 articles soit un ratio de 1,3 photo par article. D'ailleurs CT dans ses illustrations a choisi d'utiliser des légendes commentées c'est-à-dire des photos avec des commentaires en guise de légende. Exemple : « le représentant du Chef de l'Etat et les personnalités ont apprécié l'hommage aux héros de la nation ». Cette stratégie permet de proposer une première interprétation des illustrations du journal, question d'orienter la perception du lecteur et de l'emmener à les réinterpréter dans son sens.

Par contre la méthode du Messager consiste à proposer un peu moins de photos. Elle laisse au lecteur le loisir de se focaliser sur la signification du cinquantenaire, sur le déroulement de l'évènement et lui présente très peu les festivités afin qu'il ne s'y attarde pas. Le Messager a utilisé 33 photos pour environ 30 articles soit 1,1 photo par article. D'ailleurs, Le Messager utilise la légende simple. Exemple : « le monument du cinquantenaire de Buéa ».

La technique de l'image implicite évoquée par Misse Misse73, est utilisée par le journal The Post du vendredi 21 février 2014. Dans le ventre74 de « Une », le journal anglophone montre comme illustration, l'image d'une banderole du RDPC, avec l'effigie du Président Paul Biya, sur laquelle il est écrit : « Manyu welcomes President Paul Biya, Father of the True Reunification », ce qui se traduit en français par : « la Manyu souhaite la bienvenue au Président Paul Biya, le Père de la Vrai Réunification ». Cette image illustre la vision des militants de ce parti politique pour qui il y aurait une vraie et une fausse réunification. Dans

72Le pied de « Une » se situe dans le bas de la page en son centre. C'est généralement à cet endroit qu'on trouve une information ou la publicité.

73Misse M, « la médiatisation de la catastrophe de N?SAM dans la presse hebdomadaire Camerounaise », Fréquence Sud N°16, Mai 2002.

74Le ventre de « Une » est une partie située au beau milieu de la page, entre la tribune en haut et le pied du journal en bas.

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La médiatisation de la « question anglophone » dans les journaux camerounais pendant la célébration du cinquantenaire de la réunification du Cameroun.

tous les cas, la vraie c'est avec le Président Paul Biya. The Post a utilisé encore moins d'illustrations que Le Messager : 34 photos pour 36 articles rédigés sur la question. Soit 0,94 illustrations par articles. L'observation de ces illustrations nous permet de constater que ce journal anglophone préfère utiliser des images d'archives. Une manière de nous permettre de nous remémorer le passé, pour poser le problème de la base des rapports codifiés entre francophones et anglophones au moment de l'unification et de la réunification. Exemple : Lundi 3 février 2014, The Post utilise une image d'antan de John Ngu Foncha accueilli à l'aéroport de Tiko pour demander sa réouverture : « Tiko Airport may be Re-opened ». Le journal d'obédience anglophone utilise beaucoup des photo-portraits de certains leader en plaquant juste leurs noms et souvent sans le prénom dans la légende. Exemple : « Tchiroma, Communication Minister », « Barrister Sama », « Chinje », « Befe », « Tumi » etc. Lorsque ce journal anglophone décide comme Cameroon Tribune d'utiliser une légende commentée, le commentaire traduit des attentes insatisfaites : « Biya gives nothing more75 ».

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