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Minéralogie et géochimie du gisement de manganèse de Kisenge (république démocratique du Congo).

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par Arsène Mango
Université de Namur - Baccalauréat en géologie 2013
  

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IV. PREPARATION DES ECHANTILLONS ET METHODES D'ANALYSE

Les sept échantillons ont été préparés en vue d'analyses microscopiques, diffractométriques, calcimétriques et géochimiques.

IV.1 Microscope polarisant

Le microscope polarisant utilisé dans notre cas est un microscope de type LEICA, qui, comme tout microscope polarisant ou microscope polariseur analyseur est un microscope optique dont la technique repose sur l'utilisation d'un faisceau de lumière polarisée, c'est à dire des ondes vibrant dans un seul plan. Pour assurer la polarisation de la lumière, un polariseur est placé après la source de lumière, avant l'échantillon. Le deuxième polarisateur, appelé analyseur, est placé perpendiculairement au premier et ne peut donc pas laisser passer la lumière premièrement polarisée.

Par contre, un échantillon de roche coupé en un fin bloc, collé sur une lame de verre, aminci par polissage jusqu'à une épaisseur de 30 micromètres environ, et placé entre les deux polarisateurs, perturbe le faisceau lumineux qui va adopter des nouvelles vibrations dont certaines vont pouvoir traverser l'analyseur. Suivant la particularité de la lumière reçue, il est possible de déterminer les phases minérales de l'échantillon observé.

Si un minéral ne dévie pas le plan d'ondulation de la lumière, il sera "éteint" en lumière analysée. C'est le cas des minéraux du système cubique tel que la spessartine. Certains minéraux ne laissent jamais passer la lumière, même en lumière polarisée et analysée, ils sont alors dits opaques. Ce sont les oxydes. Ces minéraux ne peuvent donc pas être identifiés par ce microscope. Dès lors, les échantillons altérés, constitués d'oxydes, ne seront pas analysés par ce microscope.

IV.2 Diffraction des rayons X (DRX)

Préparation des échantillons

La diffraction des rayons X s'est faite suivant la méthode de poudre. Pour chaque échantillon on a pris environ 50 gr qu'on a concassés à l'aide d'un marteau et d'une enclume, en morceaux inférieurs à 1 cm, puis laissés sécher pendant plus de 24 heures. Ces morceaux ont ensuite été placés dans un bol en acier de 500 ml avec 4 billes de 4 cm de diamètre également en acier et mis dans un broyeur RETSCH (PM 100) au sein du laboratoire de géologie de l'Université de Namur. L'appareil a été réglé pour tous les broyages à 650 tours/secondes et 5 minutes. Après broyage des échantillons altérés un broyage au sable était nécessaire car le simple lavage à l'eau des bols et des billes d'acier n'était pas satisfaisant.

Les poudres ainsi obtenues ont été emmenées au département de chimie de l'Université de Namur pour subir des DRX.

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Méthode d'analyse

L'échantillon de poudre placé sur lame de verre est bombardé par des rayons X obtenus en bombardant une anode de cuivre par un faisceau d'électrons accélérés dans le vide. Ces rayons X au contact avec la poudre sont réfléchis par chaque cristallite de la poudre selon une orientation dans l'espace. Les rayons X réfléchis interfèrent entre eux avec diverses intensités. On enregistre l'intensité détectée en fonction de l'angle de déviation 20 (deux-thêta) du faisceau. La courbe obtenue s'appelle diffractogramme ou spectre DRX. En analysant les spectres DRX obtenus, il est possible de déterminer les phases minérales qui constituent la poudre. En effet, pour certains angles de déviation 20 du faisceau, on détecte des rayons X, ce sont les pics du diffractogramme. Ces angles de déviation sont caractéristiques de l'organisation des atomes dans la maille cristalline. Dans les autres directions, on ne détecte pas de rayon X, c'est la ligne de fond du signal. Si l'on calcule les directions dans lesquelles on a du signal, on s'aperçoit que l'on obtient une loi très simple :

2.d.sin(è) = n.ë

Où 0 est la moitié de l'angle de déviation, n est un nombre entier appelé «ordre de diffraction», ë est la longueur d'onde des rayons X et d la distance entre les plans d'alignement des atomes ou distance interréticulaire. C'est la loi de Bragg.

Un pic est donc présent en 20 et représente une distance d. En introduisant les données de 20 et de d dans le logiciel ICDD view on sait retrouver les phases minérales.

ICDD view étant un logiciel qui contient plus de 70.000 données minéralogiques, il est nécessaire d'avoir une idée sur les minéraux dont on est susceptible de retrouver dans chacun de nos échantillons. Ainsi on réduit fortement les possibilités.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe