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La participation politique dans les bidonvilles. Les cas de ?ewton-aéroport et de New-bell Douala.

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par Raouto Crazzilli NANTCHA
Université de Douala - MASTER II- DEA Sociologie  2015
  

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2-2- ELABORATION DE LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE

2-2-1- La méthode de recherche

L'utilisation d'une méthode de recherche mixte est définie par Karsenti et Savoie-zajc (2000)55, comme une approche pragmatique de la recherche dans laquelle les données qualitatives sont jumelées à des données quantitatives afin d'enrichir la méthodologie et éventuellement les résultats de recherche. C'est pourquoi pour une appréhension à la fois micro et macro, l'option a été portée vers :une méthode quali-quantitative permettant ainsi de comprendre et d'expliquer le phénomène. L'explication permettra d'appréhender la participation politique dans les bidonvilles en termes de déterminisme ou de conditionnement ; tout en recherchant au sens de Durkheim (1897)la cause effective, en privilégiant ainsi l'approche des données quantitatives avec un accent mis sur les corrélations et les variables explicatives. La compréhension permettra non pas d'établir un lien de

54 Www rédaction - bonabéri.com

55Karsenti, Savoie-Zajc, Introduction à la Recherche en Education, 2ème éd, éd du crp, Sherbrooke quégec, 2000

Rédigé et défendu par : NANTCHA Raouto Crazzilli Page 28

LA PARTICIPATION POLITIQUE DANS LES BIDONVILLES : LES CAS DE NEW-TOWN
AEROPORT ET DE NEW-BELL DOUALA

causalité, mais de comprendre la signification, qui y est associée à travers une méthodologie de l'interprétation aux sens de Max Weber (1919).

La compréhension permettra d'appréhender la conception que les habitants des bidonvilles ont de la politique et de la participation politique, ainsi que les raisons de leur implication insuffisante à la chose publique.

Tandis que l'explication nous aidera à saisir les formes et degrés de participation et les causes de leur implication insuffisante.

Nous concilierons ces deux approches en partant d'abord du sens que les habitants de bidonvilles donnent à la participation politique, vers ce qui conditionne socialement leur investissement dans la chose publique

2-2-2- LA logique de recherche

Notre méthode étant quali-quantitative, notre logique est inductive et déductive, allant à la fois du particulier au général et du général au particulier.

Ainsi, à travers l'induction, l'on veut partir des représentations que les habitants se font de la participation politique pour tirer des lois sur ce qui les motive ou les démotive ou sur des cas ou des expérimentations pour tirer des conclusions.

Par la logique déductive, l'on entend s'appuyer sur un nombre important des habitants de ce quartier bidonvilles pour pouvoir tirer des lois.

Nous entendons donc partir de micro situations des interviews de personnes ressources pour saisir le sens et la signification qu'elles donnent à la participation politique dans ces milieux et dégager des lois également à partir d'un nombre représentatif pour saisir le déterminisme dont fait l'objet la participation politique des habitants de ces quartiers.

L'utilisation de deux logiques de recherche réside dans le fait que, la politique est un domaine dont l'appréhension dépend des milieux et de ses individus ou acteurs. Dans le cas d'espèce, l'étudier dans les quartiers populeux, recommande à notre sens que l'on saisisse d'abord la représentation qu'ils ont de la chose (le vécu politique dans ces milieux), ensuite la façon dont ils l'expriment concrètement et enfin l'influence du social sur ces individus.

2-2-3- DELIMITATION DU SUJET ET DU TERRAIN DE LA RECHERCHE Notre sujet porte sur la participation politique, visant ici à ressortir les formes, les degrés, les raisons et les causes de ce degré de participation. Cependant, prétendre pouvoir étudier tous les aspects relèverait du pur rêve. C'est ce que soutient Lanshere (1988) :

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LA PARTICIPATION POLITIQUE DANS LES BIDONVILLES : LES CAS DE NEW-TOWN
AEROPORT ET DE NEW-BELL DOUALA

« On ne pourra jamais tenir compte de tous les aspects possibles dans une recherche. »56

C'est donc fort de cela qu'une délimitation spatiale et temporelle s'impose.

La participation politique est tout simplement l'expression par les citoyens des comportements politiques, relativement aux phénomènes en relation avec le pouvoir.Nous avons signifié ci-dessus que nous envisageons ressortir les formes, les degrés, les causes et raisons. En ce qui concerne les formes, l'accent sera mis sur les conventionnelles et les non conventionnelles, mais en mettant de coté celles liées à la violence physique (casses, grève, destruction des biens...). Pour le degré, nous nous servirons de l'aspect électoral, et surtout les élections présidentielles de 2011 et les législatives et municipales de 2013 ; à cause de la difficulté d'accès aux données des élections antérieures. Ce choix est également dû au fait que cette étude a été menée entre 2011 et 2014. Et tout ceci en rapport avec les bidonvilles.

Comme milieu d'étude, notre option a été portée sur la ville de douala, puisque c'est la destination principale des migrants ruraux en quête de l'eldorado. Par conséquent, c'est la ville qui connait le plus de quartiers qui réunissent les critères des bidonvilles. Ainsi, parmi ces quartiers, nous avons opté pour : NEW-TOWN AEROPORT III et NEW-BELL NGANGUE. Ceci parce que ce sont des quartiers situés dans les zones stratégiques de la ville de douala et qui sont caractérisés par leur antécédent politique. Que dire donc de ces deux quartiers ?

2-2-3-1- Presentation de New-Town Aéroport

Situé à quelques encablures de l'Aéroport International de Douala, il serait né en 1986, du moins par l'occupation des populations, mais il est reconnu en 1994 par le préfet Bernard Atebede. Il avait comme nom : Bonadiwoto, Soweto, ou encore Non-glacé. De part son vaste territoire et à l'issue d'une concertation avec les anciens, New-Town est divisé d'abord en trois (03) quartiers et en suite en cinq(05) quartiers jusqu'aujourd'hui qui sont répartis à la fois dans les arrondissements de Douala IIème et Douala IIIème.

Sur le plan sociopolitique, ce bidonville à une population approximative de 8000 habitants, provenant de New-Bell, Akwa et se caractérise par une population mosaïque, car on y retrouve presque toutes les tribus, ethnies, à l'instar de : bassa, bamiléké, béti, boulu, Ewondo, Pygmées, Douala, Haoussa, Bafia, Mbo'o, Bamoun, Toupouri, Ethon, Nanga Eboko, Bakweri, Manfé, Maya, Fompéa, Tikar, les Massa, mais aussi les étrangers

56 De Lanshere (v), Introduction à la Recherche en Education, pari, armand collin, 1988

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(Sénégalais, Congolais, Nigérians, Centrafricains, Marocains, Tchadiens, Maliens pour ne citer que ceux-là). Ce quartier est sous l'égide de la mairie de Douala IIème et sous l'autorité de la sous-préfecture de douala IIème,qui a comme auxiliaire les chefferies de quartier, qui comportent également 10 chefs de blocs.

Sur le plan économique, ce quartier abrite le « marche non-glacé » qui permet le ravitaillement, de ce vaste quartier ainsi que quelques quartiers environnants. De plus, son positionnent à l'entrée de la ville de douala fait de lui un endroit privilégié pour le transport.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault