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à‰quilibre géopolitique entre les à‰tats-Unis et la Chine.

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par Alfred Lushimba
Université de Lubumbashi - Licence 2016
  

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§2. La prolifération nucléaire

La prolifération, reprochée à la Chine par Washington, était un autre grand sujet de friction. L'administration Clinton n'avait pas avancé beaucoup sur ce sujet. Les Chinois avaient-ils promis verbalement de mettre fin à leur prolifération nucléaire et balistique en Iran et au Pakistan? Pas tout à fait, semble-t-il. Les Américains n'avaient obtenu là que des résultats limités. Pékin envisageait quelques demi-engagements. En matière de prolifération balistique, en outre, la Chine restait sur des positions plus rigides : la fourniture au Pakistan des missiles chinois M-11 de moyenne portée restait en balance avec les ventes américaines d'avions F-16 et de missiles sol-air à Taiwan. Or l'esprit du "Taiwan Relations Act" (TRA) de 1979 écartait tout marchandage de ce genre.

En 2002 pourtant, le climat change et c'est donnant, donnant : en août, à la veille de la visite de Richard Armitage, la Chine avait publié une réglementation des exportations de technologies relatives aux missiles que Washington demandait en vain depuis longtemps. Elle s'était engagée à le faire depuis novembre 2000, en signant les accords internationaux MTCR (Missile technology control regime). Mais Pékin s'abritait depuis lors derrière la responsabilité de ses sociétés exportatrices, que Washington avait fini par sanctionner dans l'été 2002, en les coupant du marché américain. Les nouvelles règles chinoises, en 24 articles, n'interdisaient pas totalement les exportations en question, mais les soumettent désormais à l'autorisation préalable et au contrôle de l'administration chinoise. Pékin prend donc la responsabilité de ces exportations sensibles. "C'est potentiellement un pas

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important" ont fait savoir les Américains, qui ont quand même attendu d'en constater les effets sur le terrain pour lever leurs sanctions153.

Corée du Nord: la crise rapproche Américains et Chinois

Le besoin que les Américains ont de la Chine dans l'affaire nord-coréenne et le ferme engagement diplomatique que Pékin a accepté créent actuellement un lien fort entre les deux capitales. Le grand événement de l'été 2003, le retournement de la position de Pyong Yang le 31 juillet, est dû en grande partie à la Chine. La Corée du nord exigeait jusque là une négociation bilatérale avec les Etats-Unis et refusait toute rencontre multilatérale, alors que Washington s'en tenait à la conception inverse : pas de négociation bilatérale, mais une conférence régionale, tous les pays voisins de la Corée du nord étant intéressés à une solution pacifique de la crise154.

Le jeudi 31 juillet 2003, les représentants de la Corée du nord ont fait savoir aux Etats-Unis (à New York), à la Corée du sud et à la Russie, que leur pays donnait son accord à une négociation à six sur la crise nucléaire, incluant des pourparlers directs entre Washington et Pyong Yang. Les six sont les deux Corées, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie. Ce retournement de la position officielle de Pyong Yang faisait suite aux efforts diplomatiques de la Chine depuis plusieurs semaines et, dans une moindre mesure, aux contacts peu à peu convergents entre les cinq interlocuteurs de Pyong Yang, à un resserrement du blocus des exportations illégales de la Corée du nord (drogue, fausse monnaie et armes), à une menace américaine de retrait du KEDO fin août et aux manoeuvres de Moscou pour s'introduire dans le processus.

Sur le fond, on savait - en particulier depuis la brève rencontre Etats-Unis/Corée du nord/Chine des 23-25 avril (organisée par Pékin) - que Pyong Yang pourrait peut-être renoncer à ses programmes proliférants d'armement nucléaire et de missiles balistiques, en échange d'un solide

153 http://www.diploweb.com/forum/eyraud.htm: consulté le 24 mai 2016, à 2heures 15 minutes

154 Idem, consulté le 24 mai 2016, à 2heures 29 minutes

155 Lo, B., op.cit., p.7

engagement américain de non-agression, ainsi que d'une assistance alimentaire et énergétique probablement plus élevée que dans l'accord-cadre de 1994. Mais cette possibilité reste très théorique étant donnée la méfiance profonde qui sépare Nord-Coréens, Américains et Japonais, pour ne pas parler des autres partenaires. Empêtrés dans les affaires du Proche et Moyen-Orient, les Américains sont bien obligés, pour l'instant, de suivre ce cheminement diplomatique en Asie du Nord-Est. Mais l'équipe du président Bush reste divisée sur la voie à suivre et toutes les options restent ouvertes.

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