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Perception du changement climatique sur la culture de la canne à  sucre dans la cuvette de Doungou (département de Kantché, région de Zinder).

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par Anass ITTA
Université ABDOU Mounmouni de Niamey (Niger) - Master/Récherche 2016
  

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Introduction générale

En raison de ses multiples répercussions sur les milieux naturels et sur les activités humaines, la question de la variabilité et des changements climatiques est placée depuis quelques temps au centre des préoccupations de divers acteurs du développement (scientifiques, ONG, décideurs politiques...) dans le monde. Le phénomène s'accélère et la Communauté scientifique est convaincue de l'ampleur du problème et de la nécessité d'en étudier toutes les facettes (MALAM ABDOU KARAMI, 2014).

L'Afrique est considérée comme la région la plus vulnérable aux effets des variabilités et changements climatiques, du fait notamment de la fragilité de son économie et de ses faibles capacités d'adaptation et de résilience. En 2007, le GIEC avait notifié qu'au cours du XXIème siècle, le réchauffement climatique allait être plus important en Afrique qu'au niveau mondial. Il estimait que l'augmentation de la température moyenne entre 1980/1999 et 2080/2099 pourrait atteindre 3 à 4°C sur l'ensemble du continent africain, soit 1,5 fois plus qu'au niveau mondial. De plus, le GIEC prévoit également une élévation de température de l'ordre de 1 à 1,5°C dans les zones semi arides d'Afrique Sud Saharienne, à l'horizon 2025. Le continent africain dont le taux d'émission des gaz à effet de serre est le plus faible (< 4%) est ainsi présenté comme le continent le plus exposé aux chocs climatiques qui s'annoncent (IPCC, 2007 in ABDOU BAGNA, 2014). Les différentes simulations réalisées par le GIEC (2007) démontrent que le changement climatique va surtout affecter l'agriculture des pays en voie de développement. A travers l'histoire, cette agriculture a quand même montré une grande capacité d'adaptation aux conditions changeantes, avec (ou sans) une réponse consciente des agriculteurs et des chercheurs du domaine.

Cependant, les modifications imposées par le climat dépassent souvent les limites d'une adaptation autonome, d'où la nécessité de politiques adéquates de soutien aux agriculteurs face aux changements (Iglesias et al. 2007 in ABDOU BAGNA, 2014). Les zones humides sont parmi les écosystèmes les plus vulnérables au changement climatique. La dégradation et la perte de ces milieux sont plus rapides que celles de tout autre écosystème (GIEC, 2007). Selon les différents scénarii climatiques, celles-ci pourraient être touchées par les modifications des régimes des précipitations, des sécheresses, des tempêtes et des inondations plus fréquentes ou plus intenses. Alors que ces espaces constituent une source des produits alimentaires, stockent le carbone, régulent les flux hydrologiques, stockent l'énergie et jouent un rôle critique pour la biodiversité (MALAM ABDOU KARAMI, 2014).

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Le Niger, situé au coeur du Sahel dont la population est à plus de 80% rurale souffre des effets néfastes des changements climatiques. En effet, l'agriculture comme l'élevage qui constituent la base de l'économie du pays, évoluent malheureusement dans un milieu physique en dégradation, résultat surtout de ces changements climatiques. Ce qui constitue un problème épineux pour le développement, surtout du monde rural. La population rurale perçoit ces changements climatiques à travers les impacts de ces derniers sur leurs activités économiques. En effet, la baisse des pluies, les fortes chaleurs, les vents violents... influent considérablement les différentes activités économiques (agriculture, élevage...) des paysans (SITHOU, 2012).

Ainsi, la zone d'étude regorge d'énormes ressources naturelles, les ressources en eau de cette dernière sont constituées essentiellement d'importantes eaux souterraines de la Korama dont le niveau statique de la nappe ne dépasse guerre les 10 mètres, et les cuvettes parsemées ça et là tout au long de la Korama (PDC, Doungou, 2012). L'agriculture est constituée des cultures maraîchères et pluviales. Les cultures maraîchères sont constituées essentiellement de la production de la canne à sucre, qui procure d'importants revenus aux populations. Cette zone constitue un véritable bassin de la production de cette denrée, mais aujourd'hui, avec les effets anthropiques sur les terroirs, le phénomène du changement climatique se fait de plus en plus sentir sur cette activité à travers les différentes manifestations telles que le démarrage tardif ou le rétrécissent de la saison des pluies, les inondations, les vents violents, les fortes chaleurs, etc. Les impacts de ces risques climatiques sur cette activité sont multiples et multiformes.

Cependant, pour mieux analyser ce phénomène, un intérêt a été porté sur l'impact du changement climatique sur la culture de la canne à sucre dans cette zone. Le présent travail comprend quatre(4) chapitres :

y' le premier présente le cadre du travail et la méthodologie,

y' le deuxième porte sur la culture de la canne à sucre,

y' le troisième aborde la perception paysanne du changement climatique,

y' le quatrième analyse l'impact du changement climatique sur la culture de la canne

à sucre et les stratégies d'adaptation paysanne, y' enfin le cinquième expose les résultats et discussion.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo