WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Perception du changement climatique sur la culture de la canne à  sucre dans la cuvette de Doungou (département de Kantché, région de Zinder).

( Télécharger le fichier original )
par Anass ITTA
Université ABDOU Mounmouni de Niamey (Niger) - Master/Récherche 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre I : Présentation du cadre du travail

Ce chapitre est structuré autour du cadre théorique, de la méthodologie, des difficultés rencontrées et de la présentation de la zone d'étude.

I.1. Cadre théorique

Dans cette partie sont présentées, la revue de la littérature, la problématique, les hypothèses, les objectifs de l'étude et la définition des termes.

I.1.1. Revue de la littérature

Pour mieux cerner notre thématique, il est important de parcourir toute la documentation disponible, relative aux débats en cours sur le changement climatique, ses manifestations sur les activités agricoles en général et en particulier sur la production de la canne à sucre. Tout d'abord il faut noter qu'au niveau de la littérature, deux principales thèses s'affrontent en matière de réchauffement climatique :

y' La première soutient que le réchauffement climatique actuel est naturel ;

y' la deuxième soutient que le réchauffement climatique actuel est beaucoup plus lié aux activités anthropiques.

Les tenants de la première thèse sont en général les climato sceptiques c'est-à-dire sceptiques sur la réalité d'un réchauffement climatique exceptionnel, son origine humaine ou le fait qu'il ait des conséquences négatives. Ces derniers ont signé en 1999 « l'Oregon petition » en réaction au protocole de Kyoto (1997) visant à réduire les émissions des gaz à effet de serre. Cette pétition conteste que ces émissions puissent provoquer un réchauffement catastrophique de l'atmosphère terrestre ou une rupture brutale du climat. C'est dans cette optique que MARCEL (2005), explique que le réchauffement climatique est un processus naturel et non humain. Il démontre que le gaz à effet de serre n'est pas la cause du changement climatique, les causes probables sont plutôt des paramètres orbitaux bien établis à l'échelle paléo climatique. SYUN-ICHI (ancien professeur de géophysique), soutient cette idée en affirmant que : « la méthode d'étude adoptée par le GIEC est déficiente à la racine, ce qui entraîne des conclusions sans fondement. [...] Contrairement à ce qu'affirme le GIEC, il n'y à ce jour aucune preuve définitive que "la plupart" du réchauffement actuel soit dû à l'effet de serre. [...] [Le GIEC] aurait dû reconnaître que les variations climatiques passées ne devaient pas être ignorées et donc que leurs conclusions étaient très approximatives. Le terme "la plupart" dans leurs conclusions est sans fondement. ». Quant à CLAUDE (géochimiste), souligne que l'on ne connaît à peu près rien du rôle du CO2 d'origine humaine dans le réchauffement climatique et que d'autres facteurs sont bien plus importants : vapeur d'eau, formation des nuages, nuages de poussières et activité volcanique. DAVID (scientifique australien), estime

4

que c'est le soleil qui est le véritable responsable de l'évolution du climat. Cet auteur prédit contrairement au GIEC, un refroidissement climatique au vu de l'évolution de l'activité solaire ; BOB (paléoclimatologie), contredit également le GIEC en rappelant que même les mesures de ce dernier, ne montrent aucun réchauffement depuis 1998, et qu'au contraire les températures mondiales semblent baisser. JOHN (ancien rédacteur des rapports du GIEC), dit : « je ne vois venir ni la catastrophe qu'on nous annonce, ni la preuve évidente que l'activité humaine doive être mise en cause dans le réchauffement que l'on peut observer. Je vois plutôt l'utilisation aveugle de modèles climatiques (utiles mais qui ne sont jamais des "preuves") et la coïncidence entre augmentation de la concentration en CO2 et réchauffement qui fonctionne de moins en moins avec le temps ». Cet auteur veut montrer que le réchauffement climatique n'a aucun effet négatif, et que l'homme n'est pas à l'origine de ce dernier. TOMAS (météorologue américain), s'oppose également à la théorie de l'origine humaine du réchauffement climatique, en insistant sur la dimension naturelle du phénomène. En 2007, il rappelle que « rien de ce qui est en train d'arriver sur le plan climatique ne peut être considéré comme anormal à la lumière de notre connaissance des variations climatiques passées ». MICHAEL (ancien directeur de la NASA), soutient cette idée sceptique au réchauffement climatique en disant : « Je ne doute pas qu'il y ait une tendance actuelle au réchauffement climatique. Je ne suis pas sûr qu'il soit adapté de dire que le réchauffement climatique est un problème qu'il faut combattre. Supposer que c'est un problème, c'est supposer que le climat de la terre actuel est le climat optimal, le meilleur climat que nous puissions avoir ou ayons jamais eu, et que nous devons prendre des mesures pour qu'il ne change plus ».

Cependant, il faut noter que parmi les signataires de cette pétition, la plupart ne sont pas des climatologues, mais plutôt des scientifiques issus des spécialités qui de près ou de loin concernent les différents domaines ayant une influence à court, moyen ou long terme sur le climat telles que la géologie, l'astrophysique, la glaciologie, la chimie etc.

La deuxième thèse est beaucoup plus acceptée par le monde scientifique car les tenants de cette dernière sont essentiellement les 600 climatologues qui se réunissent périodiquement au sein du GIEC pour analyser la tendance générale de l'évolution du climat. Les différents rapports produits par ces différents scientifiques au cours des deux dernières décennies tendent à montrer que le réchauffement climatique actuel est le corollaire des activités humaines à travers l'augmentation des gaz à effet de serre. Ces climatologues ont pu démontrer scientifiquement le lien qu'il y'avait entre le réchauffement climatique et l'accroissement des gaz à effet de serre. Ainsi, GODARD et TABEAUD (2009), après avoir

5

fait l'historique de la variabilité climatique notamment les variations rythmées du quaternaire, affirme par la suite que d'importants changements ont marqué l'histoire de la planète, des temps géologiques les plus reculés au réchauffement contemporain. Il aborde ensuite l'indiscutable réchauffement du XX siècle et estime une hausse des températures de l'ordre de 0,6°C pour l'ensemble de la planète depuis un siècle. Cette hausse de température jusqu'à la seconde guerre mondiale était principalement d'origine naturelle mais depuis 1976 elle ne peut s'expliquer que par l'effet de serre additionnel d'origine anthropique. La CCNUCC (1992), dans son article premier définit les changements climatiques comme «des changements qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables». Cette convention montre ici une distinction entre «les changements climatiques» attribuables à l'activité humaine altérant la composition de l'atmosphère et la «variabilité du climat» imputable à des causes naturelles. Dans le même ordre idée, le GIEC (2007), explique dans son 4ème rapport que : « les causes du réchauffement climatique sont attribuables à 90% aux activités humaines, et en particulier à la production massive de gaz à effets de serre ». Dans son dernier rapport de 2013, le GIEC alerte qu'à la fin du 21ème siècle, l'augmentation de la température à la surface du globe dépassera probablement 2°C et que la plupart des caractéristiques du changement climatique persisteront pendant de nombreux siècles même si les émissions de CO2 sont arrêtées.

Dans tous ces débats, il ressort que l'opinion publique mondiale est consciente de la réalité du changement climatique et, qu'il soit d'origine naturelle ou humaine, ce dernier a des effets néfastes sur l'activité agricole et de ce fait sur l'activité de la canne à sucre.

D'autres chercheurs se sont aussi penchés sur la question du changement climatique mais chacun l'aborde de sa manière. C'est ainsi, qu'AMOUKOU (2009), a voulu expliquer la perception paysanne des changements climatiques dans un village du bassin du fleuve Niger à travers l'abandon par les populations des certaines activités socioculturelles (festivités de jouissances) dû au déficit alimentaire mais aussi et surtout à travers les phénomènes climatiques extrêmes (sécheresse, inondations, famines) qui viennent perturber les écosystèmes ces dernières années ; MAHAMAN DODO (2012), explique également que dans le village de Sabarou, les changements climatiques se perçoivent à travers les variations des paramètres climatiques. Mais leurs manifestations se font ressentir à tous les niveaux sur le vécu quotidien des populations. Les secteurs les plus touchés sont l'agriculture et l'élevage. Quant à SITHOU RANI (2012), montre qu'en dehors des variations des paramètres climatiques et les indicateurs de début de saison de pluies, les manifestations des changements

6

climatiques se font sentir également sur le vécu quotidien des populations. L'état actuel de la végétation et de la faune dans cette zone connait une forte dégradation, et la température entraine la fonte de semis, une réduction de la production et l'échaudage des cultures. En abordant ce sujet, MAMAN (2010), explique que la faiblesse de la pluviométrie, l'augmentation de la température et le vent sont à l'origine de l'assèchement, la salinité et l'ensablement de la cuvette de Guidimouni véritable creuset de la production maraichère. Il explique que la combinaison de ces trois phénomènes conduit à l'assèchement des cultures en plein cycle végétatif. Cette peine perdue engendre découragement et désespoir chez les maraichers de cette localité ; BOUBACAR (2011), expose le phénomène du changement climatique à travers la baisse des ressources en eau dans la commune de Tagazar. Il explique que ces dernières connaissent une baisse consécutive aux grandes sécheresses des années 70 et 80, et une baisse de la pluviométrie dans la plus grande partie du département de Fillingué. Ce phénomène conduit à la dégradation de la composition floristique, certaines espèces sont menacées de disparition et d'autres sont en régression. BATIONON (2009) et BOIGNI (2011), ont tenté d'analyser les incidences du changement climatique sur l'activité maraichère au Burkina Fasso; ils ont démontré dans leurs travaux que l'accroissement de la température et du gaz carbonique (CO2) dans un contexte du changement climatique, pourrait remettre en cause la pratique des cultures maraichères. MAMAN (2007), parle de l'évolution climatique qui se caractérise ces dernières années par un retard dans l'installation de la saison des pluies ,un prolongement de la saison sèche et par conséquent un rétrécissement de la saison des pluies, des périodes retours de pluies fort prolongées ,des températures maximales et minimales de plus en plus élevées des vents forts, une fréquence accrue des sécheresses et une variabilité notoire des cumuls des précipitations interannuelles. Le PDC (2012) de la commune rurale de Doungou, montre que cette commune était jadis située dans la zone soudanienne, mais aujourd'hui avec les effets anthropiques sur la nature, le phénomène du changement climatique se fait de plus en plus sentir ; notamment à travers les différentes manifestations sur l'ensemble du système productif agro-sylvo-pastoral, dont les principales causes sont entre autres la coupe abusive du couvert végétal, la disparition de plus en plus de certaines espèces végétales, les feux de brousse etc.

Ces chercheurs ont d'une manière ou d'une autre voulu expliquer le changement climatique non seulement à travers la variation des certains éléments du climat (précipitations, vent, température), la perception paysanne, mais aussi et surtout à travers ses différentes manifestations sur les activités socio-économiques de la population. La canne à sucre, objet de notre étude n'a pas fait l'objet de plusieurs études, mais on peut retenir entre autres celles

7

d'OUMAROU (2012), qui montre que la canne à sucre exige beaucoup plus d'humidité, il estime que plus de 15 à 20 camions quittent le Dallol Maouri (lieu de sa production) pour Niamey chaque semaine pendant la période des grandes récoltes (Décembre-Mars). Mais la production est encore traditionnelle, toute fois, elle est rentable car elle permet non seulement de prendre en charge les besoins familiaux de premières nécessités (denrées alimentaire santé, scolarité), mais aussi ouvre des perspectives vers les grandes réalisations (véhicules, commerce, pèlerinage à la Mecque etc.). MAMAN (2014), définit le producteur paysan comme une personne qui gère une ferme ou un jardin pour commercialiser ou consommer sa production agricole. Il montre qu'à Wacha79% des producteurs maraichers n'ont été à l'école, ni fréquenté des centres d'alphabétisation ; 13% ont fréquenté l'école primaire jusqu'au CM2 et seulement 8% des exploitants ont été jusqu'en seconde. Ce qui n'est pas sans conséquence sur la pratique du maraichage dans cette zone. Le rendement moyen par hectare de la canne à sucre dans le site maraicher de Wacha s'élève à 15t / ha et que la canne à sucre est chère au début et vers la fin de la récolte avec un prix de "Kai "(unités de 10) variant de 1000f à 1500f au début et 1500f à 7500f à la fin de la récolte. En évoquant la culture de la canne à sucre au Brésil, CLAIRE (2011), montre que la culture de celle-ci aurait tendance à lutter contre le réchauffement climatique. C'est donc une double victoire écologique pour cette plante, déjà cultivée pour produire un carburant vert très utilisé dans ce pays. Il ajouta qu'en effet, le remplacement des végétations naturelles par des champs de culture provoque une augmentation moyenne de la température de 1,55° C, une diminution de l'évapotranspiration de 0,60 millimètre par jour et un albédo augmenté de 1,73 %, alors que leur remplacement consécutif par des cultures de cannes à sucre abaisse la température de 0,93° C, augmente l'évapotranspiration de 0,43 millimètre par jour et augmente l'albédo de 0,20 %.« C'est une situation gagnant-gagnant potentielle pour le climat, utiliser la canne à sucre pour faire marcher les véhicules réduit les émissions de carbone, tandis que la faire pousser abaisse la température de l'air local » conclut-il. Il est donc important de continuer à utiliser des champs déjà en place pour la culture de la canne à sucre, plutôt que de réquisitionner de nouvelles terres, encore sauvages. Save the children (2008), écrit dans son rapport d'enquête sur la sécurité alimentaire des ménages dans le département de Kantché que la zone sud du département en particulier la commune rurale de Doungou bénéficie d'un potentiel d'irrigation notamment des cuvettes et bas-fonds fertiles avec des nappes phréatiques peu profondes et très favorables au maraichage. Tous les groupes socio-économiques sont engagés dans cette activité. Ceci contribue de façon significative à leur alimentation par consommation des fruits et légumes ayant des hautes qualités organoleptique. Le maraîchage est la principale

8

source de revenu pour les ménages et freine ainsi l'exode rural. La canne à sucre et les autres produits maraîchers sont exportés à l'intérieur du pays et vers le Nigeria. HAROU (2011), dans ses travaux, a voulu montrer que la commune rurale de Doungou regorge d'énormes potentialités et que l'agriculture irriguée ou de contre saison joue un rôle capital sur le plan économique, alimentaire et socioculturelle des populations. En plus, la canne à sucre est la principale activité dans cette zone et la production est estimée à 3.240.000 tonnes par an. Cette culture fait la spécificité de Doungou, en ce sens, elle fait la fierté des populations grâce aux revenus générés. Cependant, l'activité de la canne à sucre ou le maraîchage d'une manière générale est confronté a certaines contraintes d'ordre physique (assèchement, ensablement, salinisation etc.) et d'ordre technique et organisationnel (manque d'encadrement et des structures) qui risqueront de compromettre cette grande activité qui faisait la fierté de population de cette zone. WAZIRI (1988), à travers son étude intégrée d'un type de paysage sahélien a exposé avec nostalgie, les contraintes et les potentialités de?kwari?de wacha ainsi que son importance dans un environnement sahélien. Cette étude a mis en évidence le schéma de l'occupation du milieu et les différents problèmes que rencontrent les paysans, elle a recommandé la nécessité d'aménager cet espace agricole et d'assurer la vitalité de ce site. En abordant la culture de la canne à sucre, il démontre qu'il y'a même abandon des cultures céréalières au profit de cette activité. Il estime sa production moyenne à 216 tonnes sur 3 hectares en1984. Dans ses travaux, WAZIRI (2000), aborde cette fois-ci l'importance des cultures de contre saison tant sur le plan agricole, social qu'économique dans le sud de la région de Zinder tout en soulignant ses principales contraintes. Parlant de la culture de la canne à sucre, il explique que cette dernière est pratiquée sur les sites où les problèmes d'eau sont ressentis avec moins d'acuité, en d'autres termes où les conditions hydriques les permettent. Ainsi, les parcelles sont disposées de façon à ce que chaque exploitant puisse accéder à la zone de bas-fonds plus humide où la nappe phréatique est subaffleurant .C'est aussi dans cette dernière que sont plantées les cultures les plus exigeante en eau ou celles qui supportent d'avantage d'humidité. Elle est généralement réservée à la canne à sucre et à la banane. La production cannière est estimée à 25510,7 tonnes dont 90,39% est commercialisable. La FAO (2014), dans les fiches techniques de base destinées aux techniciens agricoles, rapporte que la canne à sucre a besoin d'un sol profond ,meuble, riche en humus, en éléments fertilisant, et suffisamment humide. La canne à sucre exige beaucoup de lumière pour sa croissance et pour la formation de saccharose. Son mode de plantation consiste à mettre à plat dans les fonds des sillons les boutures en files simples ou doubles puis recouvrir 2 à 5cm de terre fine .La première irrigation doit avoir lieu le jour de la plantation

9

ou le lendemain avec100m 3/ha d'eau, la deuxième irrigation 8 à 10 jours après la première ,la troisième 3 semaines après la seconde et l'irrigation se poursuivit toutes les 3 semaines avec 100 m3/ha .Dans la pratique ,le moment de la récolte est fonction de l'âge de la canne : 12 à 14 mois pour les cannes vierges et 12 mois pour les repousses. ADAMOU (2014), explique dans ses travaux qu'au Niger, l'expérimentation de la canne à sucre qui a eu lieu à Tillakaina s'est déroulée en deux phases complémentaires. D'abord sur convention passée entre le gouvernement du Niger et l'IRAT (institut de la recherche en agronomie tropicale) d'octobre 1968 à janvier 1975 puis, depuis cette date par l'INRAN (Institut national de recherche agronomique du Niger). En 1979, la superficie plantée en canne à sucre au Niger était de 3540 ha pour une production de 190.085 tonnes soit un rendement de 53,695 kg /ha. En 2003, dans un bilan national de production cannière de 207.893 tonnes, la région de Zinder s'est retrouvée avec 82,3% du tonnage produit. Cette zone est la principale pourvoyeuse du marché de la canne à sucre et ceci grâce aux nombreux bassins de production qu'elle regorge dans sa partie sud. Au Niger la variété cultivée est le saccharum officinarum renfermant ainsi la canne verte et la canne violette. Cette espèce est appelée aussi "canne de bouche". Cette plante contribue de façon efficace à la protection de l'environnement. Ses racines s'enfoncent dans le sol à plus de deux (2) mètres et facilitent l'infiltration de l'eau, les feuilles desséchées tombent et fertilisent le sol alors que les tiges protègent le sol contre l'érosion éolienne. Parlant des atouts socio-économiques, il explique que même si à Jambirgi la production de la canne à sucre demeure encore traditionnelle, les paysans sont unanimes quant à sa rentabilité. Elle permet non seulement aux producteurs de subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles mais aussi d'organiser des cérémonies et même faire des réalisations. Pour la saison 2012, la commercialisation de la canne à suce a permis aux exploitants d'engranger globalement une somme estimée à 36.579.500f. Cependant, le site de la production cannière de Jambirgi est aujourd'hui menacé par les phénomènes de changement climatique qui risqueront de compromettre cette grande activité.

Tous ces auteurs ont tenté d'expliquer le mode de production de la canne à sucre, son rôle socio-économique et écologique notamment dans la protection de l'environnement contre les aléas climatiques. Toutefois, ces derniers n'ont pas évoqué clairement les effets du changement climatique sur cette activité. Notre modeste contribution portera sur la perception du changement climatique sur cette activité.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote