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Facteurs favorisants l'abandon des personnes vivant avec le VIH au service antirétroviral au Rwanda. Cas du centre de santé Byahi.

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par Christophe KAZUNGU
Université des Hautes Technologies des Grands Lacs - Licence 2013
  

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0.2. PROBLEMATIQUE

Depuis l'année 1980, la médecine est confrontée à un défi majeur à savoir « le VIH/SIDA ». Cette pandémie est une entité morbide qui est à la base des perturbations

2

de plusieurs ordres, au niveau de l'individu qui est infecté de la famille et de la communauté à laquelle appartient cet individu1.

Les estimations du programme conjoint des Nations Unies contre le VIH/Sida (ONUSIDA) et d'organisation mondiale de la santé (OMS) montre que vers 2006, 42 millions des personnes vivaient avec le VIH/SIDA et que 12 millions avaient déjà succombé à la maladie. 2

Le virus continue à se propager avec à peu près 1600 infections par jour, en plus le VIH/SIDA est une de dix maladies les plus meurtrières au niveau mondial et vu le taux actuel d'infection par le VIH, il passera sans doute parmi les cinq plus important3. Néanmoins il occupe la première cause en Afrique. La charge de morbidité la plus lourde est supportée par le continent Africain où la propagation de la pandémie s'accélère sans influence des divers facteurs notamment une pauvreté générale, les guerres qui déchirent le continent, les inégalités sociales, les violences sexuelles et le fléchissement des systèmes sans le poids de contrainte comme la dette extérieure des Etats4.

Dans les pays industrialisés, dans une étude menée sur l'adhérence aux ARV, 38% ont été rapporté pour n'avoir manqué aucune dose de traitement,

36% avoir rarement manqué leur dose de traitement tandis que 26% rapportaient avoir souvent manqué leur dose de traitement. Ces proportions étaient conformes à celles issues de précédentes études réalisées en pays développés. Dans cette étude, avoir un emploi était un facteur de risque de mauvaise adhérence car 81% des patients qui manquaient souvent leur dose avaient un emploi, alors que seulement 17% des patients qui rapportaient n'avoir manqué aucune dose n'avaient pas d'emploi. Par ailleurs, les

1 ONUSIDA : rapport sur l'épidémie mondiale de VIH/SIDA

2 ONUSIDA : Idem

3 ONUSIDA : Ibidem

4 NTAHOMPAGAZE, F. Evaluative de la prise en charge psychosociale des PVVIH/SIDA, Mémoire inédit 2009-2010 p2

3

raisons les plus souvent évoquées pour expliquer la non-adhérence étaient « être occupé » et « avoir oublié » 5

Au monde, environ 60 millions des personnes sont infectées par le VIH/SIDA et 20 millions en sont déjà mortes. En 2005, on a recensé 5 millions de nouveaux cas et plus de trois millions de décès liés au VIH/SIDA. La même source ajoute que parmi ces décès figurent 500.000 enfants et la majorité des personnes touchées par le VIH/SIDA n'ont pas accès à des soins adéquats dont les ARV6.

En ce qui concerne le Rwanda, il n'est pas épargné par ce fléau. En 1983 les premiers cas du Sida ont été détecté au centre hospitalier de KIGALI (CHK) depuis cette année le SIDA a eu une expansion rapide. Partant du rapport de l'ONUSIDA cité par NTAHOMPAGAZE F. estime que le Rwanda comptait déjà 500.000 personnes séropositives dont 430.000 compris entre l'âge de 15 à 49 ans7. Face à la montée de l'incidence de la maladie et au nombre croissant de décès, le gouvernement rwandais a fait de la pandémie du SIDA une question multisectorielle que toute communauté consciente et responsable doit chercher à s'impliquer afin de résoudre ou stopper les dégâts causés par le VIH/SIDA. Cette dernière est un problème majeur de santé publique, sa lutte nécessite l'intervention de tous les intervenants au niveau gouvernemental qu'au niveau des associations des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

8

Le Rwanda accuse un grand nombre d'orphelins aggravé par l'impact du VIH/SIDA.9 L'accès au traitement des maladies opportunistes, fin 2013 D'après le rapport (TRAC,2013)10 ; 100981 PVVIH bénéficiaient d'une trithérapie aux ARV, de soins et de suivi biologique.

5 JOANN Madec : Adhérence aux antiretroviraux selon le lieu de séjour, revue critique de l'actualité scientifique internationale sur le VIH, n° 130, 2009

6 OMS&ONUSIDA : Rapport sur la santé et droit de l'homme, mars 2006

7 NTAHOMPAGAZE, F. opcit. P.2

8 MINISANTE : rapport annuel sur la santé publique, 2010 p5

9 NTAHOMPAGAZE F. Evaluative de la prise en charge psychosociale des PVVIH/SIDA, Mémoire inédit 2009-2010 p3

10 TRAC, Rapport statistique, Kigali, juillet,2011,P12

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Le secteur RUBAVU étant un milieu rural connaît pas mal de problèmes liés au programme de prise en charge de PVVIH/SIDA par faute d'incompréhension de ces personnes elles-mêmes, et l'on éprouve des difficultés afin d'identifier le nombre exact des PVVIH/SIDA. Ce qui entraîne la prolifération de cette pandémie dans ledit secteur.

Au centre de santé BYAHI, l'adhésion des PVVIH/SIDA à la thérapie ARV n'est pas totale. En effet, les statistiques du centre de santé BYAHI montrent qu'au cours de l'année 2013, le service de la prise en charge médicale des PPVIH/SIDA dans ledit CS montre que pour 509 PVVIH/SIDA suivies au cours de l'année, 85 PVVIH représentant 16,7% ont abandonné le service de la prise en charge du VIH/SIDA11.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus