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Efficacité de la production agricole et pauvreté au Cameroun.

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par Elie NGASSEU NOUPIE
Université de Yaoundé 2 Soa - MASTER2 EN ECONOMIE 2013
  

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1.3. Revue de la littérature

Nous nous intéressons à des travaux portant sur l'estimation de la PGF au niveau international (Easterly et Levine, 2001), au niveau régional (Fajnzylber et Lederman, 1998) et au niveau national (Clemente, 2002 ; Rodríguez, 2004).

Easterly et Levine (2001) portent leur attention sur l'importance relative de la PGF et l'accumulation de facteurs, comme le capital physique et humain, dans le processus de croissance de long terme au niveau international, à travers le calcul de la productivité par la méthode comptable et l'estimation de la croissance en coupe transversale par la méthode

17 Généralement il s'agit du taux d'investissement moyen de la période d'étude.

18 Par exemple une forme translogarithmique.

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Mémoire de Master II soutenu par : NGASSEU NOUPIE Elie

généralisée des moments (GMM). Tout d'abord ils signalent que la productivité des facteurs, et non pas seulement l'accumulation de ceux-ci, explique la plupart des divergences observées entre niveaux et taux de croissance du PIB par tête de différents pays. De même ils associent cette divergence des taux de croissance à l'une des hypothèses de base des modèles de croissance endogène: l'existence de rendements non décroissants du capital. D'autre part, les auteurs observent une forte volatilité des taux de croissance de la production par habitant alors que les stocks de capital semblent croître de façon soutenue dans le temps. Cette évidence empirique les porte à rejeter l'adoption de modèles de croissance dont la convergence vers l'état stationnaire est assurée par l'accumulation de capital, notamment le modèle néoclassique de Solow. Par ailleurs ils démontrent que l'accumulation de facteurs a tendance à avoir lieu dans des secteurs spécifiques, tant au niveau mondial, comme au niveau des pays et même au niveau des groupes ethniques, provoquant une très forte concentration des activités productives. Pour terminer ils font référence à l'importance des institutions et des politiques économiques pour accroître l'efficacité des facteurs de production et ainsi accélérer la croissance de long terme.

Fajnzylber et Lederman (1998) s'intéressent aux effets des réformes économiques sur la productivité globale des facteurs de dix-huit pays d'Amérique Latine et des Caraïbes de 1950 à 1995. En effet, ils associent les épisodes de réforme économique à des périodes de plus grande ouverture telle que définie par Sachs et Warner (1995), ainsi deux grandes périodes de réforme sont identifiées: la décennie des années cinquante et le début des années quatre-vingt-dix. Les auteurs calculent l'évolution de la PGF en employant l'approche comptable et l'estimation économétrique d'un modèle en panel à effets fixes. Dans le cas de l'approche comptable ils emploient une fonction de production de type Cobb-Douglas à rendements constants avec une participation du capital égale à 0,4. Leur principal résultat fait référence à une expansion de la PGF pendant les périodes de réforme et une contraction de celle-ci dans le cas contraire. Concernant le Venezuela, les auteurs estiment un taux de croissance de la PGF proche à 1,8% durant les épisodes d'ouverture et -1,3% pendant les périodes de plus grande autarcie. De même, ils calculent, dans le cas du Venezuela, une croissance de la PGF de -0,3% pour l'ensemble de la période d'étude.

Clemente (2002) présente une analyse sectorielle de la PGF au Venezuela dans un contexte de compétitivité et d'insertion internationale durant la période 1950-2000. Il emploie la méthode comptable en adoptant une fonction de production à rendements constants de type Cobb-Douglas, pour calculer premièrement la productivité des facteurs dans la production

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totale et deuxièmement la productivité par secteur d'activité (pétrolier et non pétrolier). Dans le cas du calcul de la PGF au niveau agrégé l'auteur utilise des taux de participation moyens de 0,62% pour le capital physique et de 0,38% pour le travail. Il constate une assez forte réduction de la PGF à partir du début des années soixante-dix (-2,87%) et une participation négative de celle-ci dans la croissance. Lorsqu'il s'intéresse à la productivité sectorielle, l'auteur observe que la chute de cette dernière est d'autant plus marquée dans le secteur pétrole, avec un taux de croissance moyen minimum de -7,93% pour la période 1980-1989; en ce qui concerne le secteur non pétrolier la diminution de la PGF ne s'amorce qu'à partir des années quatre-vingt avec des taux moyens proches de -1,00%. Notons que les taux de participation factorielle employés sont respectivement de 0,92% et 0,08% pour le capital physique et le travail du secteur pétrolier, alors qu'ils représentent 0,54% et 0,46% pour le capital et le travail du secteur non pétrolier. L'auteur associe ces importantes contractions de la PGF aux politiques de maximisation de la rente pétrolière menées au sein de l'OPEP et à la chute de l'investissement privé. Au niveau latino-américain une réduction de la contribution de la PGF à la croissance est observée du début des années soixante jusqu'à la fin des années quatre-vingt, avec notamment des taux de croissance négatifs de la productivité dans la plupart des pays de la région de1980 à 198919. La décennie des années quatre-vingt-dix représente une période de récupération en termes de productivité pour l'ensemble des pays sud-américains à l'exception du Venezuela, seul pays à afficher systématiquement des taux de croissance négatifs de la PGF de 1960 à 1990.

Rodríguez (2004) analyse méthodologiquement et empiriquement les causes du faible niveau de croissance enregistré au Venezuela de 1950 à 1998. En termes de méthodologie, celle-ci, à cause des politiques de défense des prix du pétrole a eu un impact négatif sur la production du secteur pétrolier. Ainsi, il serait préférable d'utiliser la PGF du secteur non pétrolier pour analyser convenablement l'évolution de la croissance. En ce qui concerne l'approche empirique, la PGF agrégée et sa décomposition sectorielle est calculée par la méthode comptable pour les périodes 1950-1968, 1968-1984 et 1984-199820. Les résultats indiquent une contraction de la PGF du secteur non pétrolier de1968 à 1984 suivie d'une expansion jusqu'en 1998. Par contre la productivité dans le secteur pétrolier diminue continuellement de 1968 à 1984. Ainsi en considérant l'évolution de la PGF du secteur non

19 Le Chili et la Colombie sont les seuls pays à avoir enregistré des taux de croissance positifs de la PGF

20 En 1968 et 1984 la Banque Centrale du Venezuela a changé l.année base des séries statistiques

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pétrolier, la performance du Venezuela, bien que toujours pauvre, est davantage similaire à celle des autres pays de la région.

De façon générale les travaux portant sur le calcul de la PGF sont basés sur l'adoption d`hypothèses assez restrictives telle que, par exemple, l'existence de concurrence parfaite dans les marchés des facteurs ou le choix d'une forme fonctionnelle déterminée. De même, en ce qui concerne l'utilisation de méthodes économétriques, ces dernières ne sont employées que dans le cas d'études en coupe transversale portant sur plusieurs pays.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus