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Efficacité de la production agricole et pauvreté au Cameroun.

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par Elie NGASSEU NOUPIE
Université de Yaoundé 2 Soa - MASTER2 EN ECONOMIE 2013
  

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PREMIERE PARTIE

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Mémoire de Master II soutenu par : NGASSEU NOUPIE Elie

INTRODUCTION DE LA

PREMIERE PARTIE

En analyse économétrique, l'efficacité et la productivité sont deux termes complémentaires, qui permettent tous les deux d'évaluer l'efficacité de la production agricole. L'efficacité mesure l'écart entre la production maximale réalisable, compte tenu des inputs consommés, et le niveau de production observé ; alors que la productivité se mesure par le rapport de l'output réalisé a un input particulier. L'objectif de cette partie est d'évaluer l'efficacité de la production agricole au Cameroun.

A cet effet, il sera question, à partir de l'indice de productivité de malmquist, d'analyser l'efficacité productive afin de mieux appréhender l'efficacité dans quelques régions du Cameroun. Un premier chapitre sera à cet égard consacré au cadre théorique et conceptuel de l'efficacité productive. Le second quant à lui sera réservé à la mise en évidence de l'efficacité productive au Cameroun.

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Mémoire de Master II soutenu par : NGASSEU NOUPIE Elie

CHAPITRE I : CONCEPTS DE L'EFFICACITE PRODUCTIVE

Introduction

Toute activité de production met en jeux des intrants (inputs) constituant les ressources productives à transformer ou à utiliser et des extrants (ou output) qui sont les résultats de production. La relation entre les intrants et les extrants permettra de mesurer la performance et d'évaluer les types d'allocation des ressources à la production. Ainsi, pour tenir compte du critère de maximalité du produit obtenu d'une part, et de la possibilité d'une utilisation moindre des moyens de production d'autre part, les économistes ont souvent recourt à la notion d'efficacité productive. Dans cette mesure une exploitation agricole est dite efficace si, à partir du panier d'inputs qu'elle détient, elle produit le maximum d'outputs possible ou si, pour produire une quantité donnée d'outputs, elle utilise les plus petites quantités possibles d'inputs.

L'objectif de ce chapitre est de dégager les concepts d'efficacité technique. Il s'agira d'exposer dans la première section la notion d'efficacité productive et l'indice de productivité de malmquist, et dans la deuxième section, nous exposerons les méthodes d'estimation de l'efficacité productive en parlant notamment des approches non paramétrique et paramétrique.

Section1 : L'efficacité productive et l'indice de productivité de malmquist

Dans le domaine agricole, les inefficacités proviennent de plusieurs raisons parmi lesquelles : le manque de formation du chef de l'exploitation agricole, la taille de l'exploitation agricole, l'accès aux crédits, l'individualisme des exploitants (Nuama, 2006). Pour mieux comprendre les facteurs qui influencent l'efficacité productive, on se propose d'étudier au préalable la notion d'efficacité productive.

1.1. La notion d'efficacité productive

A la notion d'efficacité productive est rattachée différents concepts en économie. De même elle est une notion qui repose sur plusieurs fondements théoriques.

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Mémoire de Master II soutenu par : NGASSEU NOUPIE Elie

1.1.1 Fondements de l'efficacité productive

La théorie néo-classique présente l'économie comme un régime de concurrence, le jeu des entrées et de sorties du marché porte en lui les mécanismes de rétablissement de la compétitivité des entreprises. Condamnées en effet à réussir sur le champ de bataille de la concurrence au risque de perdre des parts de marchés ou de sortir entièrement du marché au profit des autres, les entreprises veillent à une allocation optimale de leurs ressources et sur une utilisation efficace des facteurs de production (Nodjitidjé, 2009). Ainsi, les entreprises qui tiennent sur le marché sont celles qui combinent au mieux les facteurs de production. Cette philosophie peut trouver ses origines dans la théorie de la « main invisible » d'Adam Smith(1776). Pour cet auteur, le marché porte les germes de l'efficacité productive ; donc à priori, il n'est pas opportun pour une unité de production agricole de surmonter ses défaillances. Cependant, cette théorie qui se veut universelle a fait l'objet de nombreuses critiques.

En effet, dans la pratique, les marchés sont en concurrence imparfaite, et les risques d'inefficacité permanente ne sont pas exclus. Ainsi, Hirshman (1992)1 écrivait qu'aucun système économique ne peut garantir que les entreprises(ou les exploitations agricoles) agiront toujours de façon à avoir une conduite efficace et respectueuse des comportements qu'on attend d'elles.

Les études empiriques ont dans cette mesure, jusqu'au début des années cinquante, écarté de manière implicite la possibilité que les entreprises puissent exploiter leurs ressources d'une manière inefficace. Cette omission du traitement de l'efficacité a caractérisé les travaux de plusieurs économistes [Carlson (1939), Hicks (1946) et Samuelson (1947)]2.

L'intérêt des chercheurs pour étudier les impératifs d'une utilisation efficace des nouvelles technologies de production a été stimulé par l'engouement pour l'innovation technologique au cours des années 60. La notion d'efficacité productive prenait une place de plus en plus importante dans les débats et les recherches scientifiques ; et cela dans tous les secteurs de l'économie. Plusieurs approches et méthodes d'évaluation et de mesure de l'efficacité ont été développées et utilisées dans des études empiriques, et ce pour plusieurs secteurs d'activités (Amara et Romain, 2000).

Koopmans (1951) et Debreu (1951) sont les premiers à travailler sur le concept d'efficacité productive. Koopmans proposa une mesure du concept d'efficacité et Debreu la

1 Voir Nodjitidjé (2009).

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2 Voir Amara et al (2000).

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mesura empiriquement. Debreu (1951) propose le coefficient d'utilisation des ressources, qui donne une évaluation numérique de la perte associée à une situation non optimale.

Une primeur revient également à Farrell (1957), celle d'avoir défini clairement le concept d'efficacité économique et distinguer les concepts d'efficacité technique et d'efficacité allocative. C'est également lui qui proposa une approche pour l'estimation des frontières d'efficacité, partant de l'idée que les informations disponibles sur une activité donnée devaient permettre l'estimation du « best practice enveloppe », pour cette activité.

Le terme d'efficacité productive englobe certaines notions de la théorie microéconomique que sont : la fonction de production, les coûts, le profit et le prix. Ainsi, Selon Issaka (2002), l'efficacité en agriculture peut être définie comme le degré auquel les producteurs obtiennent le meilleur résultat avec les ressources disponibles et les technologies données. Pour Amara et Romain (2000), le terme d'inefficacité est utilisé pour signifier que l'atteinte de la capacité optimale que vise l'efficacité, ne peut être atteinte en réalité. C'est dans ce sens que Rainelli (1996) affirme que les écarts entre le niveau maximum de production que l'on puisse obtenir en intégrant toutes les contraintes auxquelles font face les producteurs et la réalité sont sensibles et montrent l'existence d'importantes marges de manoeuvre.

Le concept d'efficacité présente trois composantes que sont l'efficacité technique, allocative et économique (Xiasong Xu et al, 1998 ; Adesina, 1997 ; Mensah, 1992 ; Ellis, 1989, Anda, 1996 ; Bravo-Ureta et al, 1997 ; Sharma et al., 1999).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand