WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Du respect des droits de l'homme en prison. Cas de la RDC.

( Télécharger le fichier original )
par Dabissi David LANKOANDE
Université de Nantes - Master droit international et droits fondamentaux 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§2. L'ordonnance 344 du 17 septembre 1965 régissant les établissements pénitentiaires

En matière d'organisation administrative pour la gestion les établissements pénitentiaires, l'ordonnance 344 du 17 septembre 1965 est le document de référence par excellence en République Démocratique du Congo. Dans ce paragraphe nous nous intéresserons à l'organisation administrative des Etablissements pénitentiaires (A) et au fonctionnement de ceux-ci (B).

A. L'organisation des établissements pénitentiaires

En République Démocratique du Congo les prisons comprennent :

- Les prisons centrales - Les prisons de district - Les prisons de police

Au siège de chaque tribunal de première instance se trouve une prison centrale, les prisons de district dans chaque localité où un tribunal de district a son siège habituel, à l'exclusion des localités où est établie une prison centrale.

Les prisons de police communément appelé cachot dans chaque localité où un tribunal de police a son siège habituel, à l'exclusion des localités où est établie une

18 Art 113 Idem

19 Art 83 du CCP

20 Art 15 Idem

28

Mémoire de Master 2, spécialité droit international et europeen des droits fondamentaux Présenté et soutenu par Dabissi David LANKOANDE, juillet 2015

prison centrale ou une prison de district.21. L'article 6 ajoute qu'en annexe de chacune à chacune des prisons visées est établit une maison d'arrêt.

L'ordonnance donne la possibilité au ministre de la justice du gouvernement central de créer des camps de détention dans toutes les localités en vue de décongestionner les prisons centrales ou pour affecter des détenus qui seront commis à des travaux d'ordre général.

En plus de ses lieux de détention ci-dessus répertoriés l'art 8 de l'Ordonnance dit que « Dans les centres d'occupation administrative autres que les localités où un tribunal de police a son siège habituel et dans les endroits où ils séjournent temporairement, les fonctionnaires ou agents ayant qualité de juge de police ou de juge auxiliaire de police peuvent, sur avis conforme du gouverneur de province et du ministère public, garder les détenus sous leur surveillance et sous leur responsabilité pour une période qui ne dépassera pas quinze jours

Les prisons ont pour vocation à recevoir :

- Les individus condamnés par un jugement ou arrêt coulé en force de chose jugée à la peine de mort, à une peine de servitude pénale principale ou à une peine de servitude pénale subsidiaire.

- Les individus mis à la disposition du gouvernement par une décision devenue définitive.

- Les personnes mises à la contrainte par corps

Les maisons d'arrêts quant à elles sont destinées à recevoir :

- Les individus condamnés et les individus mis à la disposition du gouvernement et faisant l'objet d'un jugement ou d'un arrêt non coulé en force de chose jugée ou d'une décision non devenue définitive, ainsi que les détenus préventifs. Elles peuvent également servir de lieux de détention des personnes faisant l'objet de mandat d'amener ou de procès-verbal de saisie de prévenu établi par un officier de police judiciaire en attendant d'être déférées devant l'autorité judiciaire compétente.

21 Art 5 de l'Ordonnance 344

29

Mémoire de Master 2, spécialité droit international et europeen des droits fondamentaux Présenté et soutenu par Dabissi David LANKOANDE, juillet 2015

Les maisons d'arrêts peuvent aussi servir de lieux de garde pour :

- les personnes faisant l'objet d'une réquisition écrite d'une autorité, soit en exécution des arrêtés des gouverneurs de provinces ou des premiers bourgmestres conformément à la loi.22

- les personnes faisant l'objet d'une réquisition écrite d'une autorité agissant en exécution des décrets coordonnés par l'arrêté royal du 22 avril 1958 relatifs à la police l'immigration.

Pour être complet en parlant de lieux de détention, il nous faudra faire allusion aux prisons militaires car les lieux de détentions militaires et de droit commun, se côtoient et même s'entremêlent, les uns pouvant servir de lieu de détention et vice versa. Une même prison peut d'ailleurs servir de lieu de détention des auteurs d'infractions de droit commun comme de militaires ayant commis d'infractions militaires. L'article 363 de la LOI n° 023 du 18 novembre 2002 portant Code Judiciaire Militaire stipule qu' : « Il est créé des prisons militaires sur toutes l'étendues de la République. Leur organisation et leur fonctionnement sont déterminés par voie réglementaire

S'il est vrai que l'on retrouve les juridictions militaires sur l'ensemble du territoire, il n'en est pas de même des prisons militaires, c'est d'ailleurs pourquoi l'article 364 du code militaire dit que Les personnes condamnées à une peine privative de liberté par les juridictions militaires purgent leurs peines dans une prison militaire ou, le cas échéant, dans une prison civile Ses prisons militaires dans l'esprit de l'article 364 ont vocation que de recevoir des détenus militaires condamnés à une peine devenue définitive car il n'est fait nulle part de mention concernant des détenus en prévention.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille