WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Du respect des droits de l'homme en prison. Cas de la RDC.

( Télécharger le fichier original )
par Dabissi David LANKOANDE
Université de Nantes - Master droit international et droits fondamentaux 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B - Les prisons de district

Selon la cartographie réalisée par la MONUSCO en Aout 2013, la République Démocratique du Congo compte au total vingt-huit (28) prisons de district situées dans chaque localité où un tribunal de district a son siège habituel, à l'exclusion des localités où est établie une prison centrale.

A ces prisons, il faut ajouter huit (08) camps de détention sur toute l'étendue du territoire dans lesquels devaient être détenus les individus condamnés à de longues peines, vingt-sept (27) maisons d'arrêt dont huit (08) seulement sont fonctionnelles , cent cinquante (150) prisons de police qui sont en fait des cachots de police et ne rentrent donc pas dans le cadre de la présente étude.

La somme nous donne un total cumulé de deux cent vingt-sept (227) lieux de détention réguliers. Sur ce total seul, cent-vingt (120) lieux de détention sont en état

34

Mémoire de Master 2, spécialité droit international et europeen des droits fondamentaux
Présenté et soutenu par Dabissi David LANKOANDE, juillet 2015

de fonctionnement et les cent sept (107) autres, vétustes sont tombés en ruine et ont été abandonnées ou tout simplement fermés.

Dans cette catégorie de prisons on retrouve également des détenus de diverses situations juridiques, des détenus militaires comme civils, des détenus de droits commun, comme des combattants des groupes armés.

Les mineurs qui devaient être détenus dans les Etablissements de Garde et d'Education de l'Etat (EGGE) au terme de l'article 39 de l'ordonnance 344 du 17 septembre 1965 sont incarcérés dans les mêmes lieux de détention que les adultes. Ses établissements se sont fermés les uns après les autres par manque de moyen. En plusieurs endroits (Buluwo, Beni, Kananga, Bandundu), les détenus sont gardés dans des locaux construits pour un tout autre usage, comme des usines ou autres dépôts.

Il faut enfin mentionner l'état insalubre des prisons, si bien que les détenus ne peuvent faire l'objet d'aucun aménagement de peine.

Le personnel administratif exerçant dans ces prisons est en général des bénévoles qui y travaillent depuis des dizaines d'années sans aucune rémunération ou motivation. Le tableau suivant résume en substance le nombre des lieux de détention.

Provinces

Prison Centrale

Camp de

détention

Prison de

Police

Prison de

District

Prison Militaire

Maison
d'arrêt
Annexe

Total

Fonctionnelles

Non fonctionnelles

BANDUNDU

1

1

14

5

0

0

21

14

7

BAS CONGO

1

1

7

3

1

0

13

7

6

EQUATEUR

1

1

28

6

1

0

37

19

18

KASAI OCCIDENTA L

1

 

8

3

0

0

12

9

3

KASAI ORIENTAL

1

 

9

3

0

0

13

9

4

KATANGA

1

1

21

5

0

2

30

20

10

KINSHASA

1

0

0

0

1

0

2

2

0

MANIEMA

1

1

7

0

0

21

30

8

22

NORD-KIVU

1

1

6

0

0

3

11

5

6

PROVINCE
ORIENTALE

1

2

32

3

0

0

38

16

22

SUD-KIVU

1

0

18

0

0

1

20

11

9

Total

11

8

150

28

3

27

227

120

107

Tableau 2 : prisons par catégorie suivant les termes de l'ordonnance 344 en République Démocratique du Congo aout 2013, source SAAP/MONUSCO

35

Mémoire de Master 2, spécialité droit international et europeen des droits fondamentaux
Présenté et soutenu par Dabissi David LANKOANDE, juillet 2015

L'organisation de l'Administration Pénitentiaire de la RDC laisse apparaitre deux types d'organigramme ; d'une part, celui qui est caractérisé par la prépondérance des Sections d'Inspection des établissements pénitentiaires et d'autre part, celui qui est caractérisé par une Direction des Services Pénitentiaire centralisatrice inexistante dans les faits sur le terrain.

Au terme du titre Ier de l'Ordonnance 344, il est prévu une Section d'Inspection des établissements pénitentiaires dans chaque chef-lieu de province et dans la ville de Léopoldville (Kinshasa), placée sous l'autorité du Ministre de la Justice du Gouvernement Central. L'opérationnalité de cette structure n'est pas évidente, notamment pour des raisons d'ordre organisationnel.

Les lacunes de l'Ordonnance 344 devaient en partie être comblées par l'Arrêté d'Organisation Judiciaire de 1987 instituant les comités de gestion des établissements pénitentiaires. On retrouve alors au sommet du dispositif pénitentiaire la Direction des Services Pénitentiaires née de la fusion des deux directions aux relations horizontales qui partagent l'espace pénitentiaire est placée sous la tutelle du Secrétaire Général du Ministre la justice. Cette démarche collégiale devait en principe permettre au pouvoir public d'encadrer au mieux le fonctionnement des établissements pénitentiaires.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry