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Du respect des droits de l'homme en prison. Cas de la RDC.

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par Dabissi David LANKOANDE
Université de Nantes - Master droit international et droits fondamentaux 2015
  

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PREMIERE PARTIE :

APERÇU GENERAL SUR LE CADRE LEGAL ET LA SITUATION

DES PRISONS

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Mémoire de Master 2, spécialité droit international et europeen des droits fondamentaux Présenté et soutenu par Dabissi David LANKOANDE, juillet 2015

La protection des libertés individuelles est la première mission de l'institution judiciaire. L'arsenal juridique doit constituer le rempart contre l'arbitraire même venant de l'administration, l'atteinte à l'intégrité physique et morale des personnes et, en général, toute atteinte à la jouissance des droits.

C'est ce cadre juridique de la protection des droits fondamentaux des détenus que nous tenterons d'explorer (Chapitre I). Nous ferons ensuite l'état des lieux (chapitre II) du système pénitentiaire pour en déceler les garanties ou les manquements à la jouissance des droits fondamentaux des détenus en République Démocratique du Congo.

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Mémoire de Master 2, spécialité droit international et europeen des droits fondamentaux Présenté et soutenu par Dabissi David LANKOANDE, juillet 2015

CHAPITRE I : LE CADRE JURIDIQUE RELATIF À LA PROTECTION DES DROITS FONDAMENTAUX DES DETENUS

Toute activité de l'Homme est règlementée par un certain nombre de règles qui sont contenus dans les instruments juridiques internationaux (section I) et généralement retranscrits dans les instruments juridiques nationaux (section II). Le cadre spécifique de la protection des droits fondamentaux des détenus n'en déroge pas à la règle.

Section I. Les instruments juridiques internationaux internalisés en droit positif Congolais

Pour la protection les droits fondamentaux de la personne humaine en générale des normes internationales générales (§1) sont édictées, dans le cas des personnes incarcérées des normes spécifiques (§2) sont aussi en leur faveur.

§1. Les normes internationales de portée générale

Les normes internationales en matière de protection de droits fondamentaux n'ont pas toutes le caractère contraignant pour les différents Etats Parties ; elles ne sont pas là pour qu'on les atteigne, mais plutôt pour servir de guide. Parmi ses normes internationales il y a la Déclaration universelle des droits de l'homme (A) considérée comme la norme fondamentale dans la protection des droits humains et les conventions catégorielles (B) qui concernent une catégorie spécifique d'individu dont les détenus.

A. La Déclaration Universel des droits de l'Homme

La Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, a contribué à la vulgarisation des droits de l'homme. Même si elle reste un "idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations", elle a été largement reconnu et la série de traités, pactes et protocoles qui ont formés la Charte internationale des droits de l'homme ont fait d'elle la norme fondamentale des droits de l'homme dont tous les hommes devraient respecter et protéger.

La plupart des Etats y compris la République Démocratique du Congo ont inclus dans leurs constitutions ou autres lois des garantis, qui protègent formellement les

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Mémoire de Master 2, spécialité droit international et europeen des droits fondamentaux Présenté et soutenu par Dabissi David LANKOANDE, juillet 2015

droits fondamentaux de l'homme.9 Lorsqu'un Etat devient partie à un traité il a l'obligation d'éviter d'intervenir ou d'entraver l'exercice des droits de l'homme et protéger les individus ou groupes d'individus contre les violations des droits de l'homme et au besoin prendre des mesures en vue de permettre la jouissance des droits fondamentaux.

En ratifiant les traités internationaux des droits de l'homme, l'Etat Congolais s'est ainsi engagé à prendre des mesures nationales et à adopter dans sa législation interne des lois compatibles avec les obligations dérivant des traités.

Ainsi donc, la DUDH reconnait au détenu en tant qu'individu en son Article 3, le droit à la vie et pour lui garantir son intégrité physique et morale, l'Article 5 stipule que « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

Il lui confère également en son Article 8, le droit en tant que personne humaine la possibilité de recourir aux juridictions compétentes lorsque ses droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution et autres lois sont violés.

A côte de cette norme fondamentale générale propice à la protection des droits des détenus en tant que sujet de droit à part entière en sa qualité de personne humaine, des droits spécifiques lui sont reconnus dans les conventions catégorielles.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld