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Efficience des dépenses publiques de santé et croissance économique en zone CEMAC.

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par Hermann Blondel AJOULIGA DJOUFACK
Université de Dschang - Master 2 2016
  

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CONCLUSION GENERALE ET

IMPLICATIONS DE POLITIQUES

ECONOMIQUES

Ce chapitre présente la conclusion générale de notre étude, les implications de politiques économiques qui en découlent, et s'achève par les limites et perspectives de recherches futures.

VI.1. Conclusion générale

L'assainissement et la restructuration des finances publiques par la plupart des pays africains à l'instar des pays de la sous-région en proies aux problèmes de développement, de réduction de la pauvreté et de raréfaction des capitaux et d'appuis provenant des pays avancés, imposent plus que jamais aux pays de la sous-région Afrique centrale à l'instar des pays en voie de développement à améliorer l'utilisation de leurs ressources. Le revenu est bien entendu crucial, sans ressources tout progrès est difficile toutefois les ressources sont rares et les besoins illimités, ainsi quel que soit les montants que nous y choisissons d'allouer, ils doivent être utilisés le plus efficacement possible ; d'où l'intérêt de cette étude. L'analyse des dépenses publiques en général et de l'intervention de l'Etat en particulier étant des sujets très vastes, nous avons centré notre attention sur l'analyse de l'efficience des dépenses publiques de santé et son impact sur la croissance économique dans la zone CEMAC, afin de voir si le peu d'objectifs atteints en matière de politiques de santé l'ont été dans une atmosphère de parfaite rationalisation des dépenses engagées. Tel était l'objectif principal de notre étude. Pour atteindre cet objectif, 2 hypothèses spécifiques ont été postulées : d'une part que les dépenses publiques de santé sont efficientes dans la zone CEMAC ; et d'autre part que le degré d'efficience de ces dépenses permet un accroissement du PIB plus vite que le volume des dépenses engagées.

Mémoire rédigé par AJOULIGA DJOUFACK Hermann Blondel 71

Efficience des dépenses publiques de santé et croissance économique en zone CEMAC

Afin de tester ces hypothèses, nous avons eu recours aux données de sources secondaires sur la période 1996-2013, la plupart provenant des bases de données de la Banque Mondiale, et de la base de Kaufman. Nous avons d'abord procédé à l'estimation des scores d'efficience avant d'étudier l'impact de ces scores sur la croissance économique des pays de la sous-région.

Les scores d'efficiences ont été estimés au moyen de la méthode d'enveloppement des données à la Malmquist (DEA-Malmquist) selon une orientation input. 3 variables ont été retenues dont un input (dépenses publiques de santé en % du PIB) et deux outputs (espérance de vie à la naissance et taux de mortalité infantile). Les résultats de ces estimations ont montré qu'en moyenne sur la période considérée, les dépenses socio publiques de santé ne sont pas efficientes dans la zone CEMAC. Ce résultat pourrait être dû à la faible sensibilité des indicateurs de santé par rapport aux moyens qui y sont investis ; ou par ailleurs aux effets pervers et endémique de la corruption, due à l'ingérence des pouvoirs publics caractérisée par l'entretien des missions floues ou complaisantes ne tenant pas compte des règles de gestion saine nourrie par les soucis d'efficacité. Plus spécifiquement, 28 ,67% en moyenne des dépenses de santé ont été gaspillées sur toute la période, soit un score d'efficience moyen de 0,713 pour l'ensemble des pays sur toute la période (ce qui infirme ainsi notre 1ere hypothèse d'étude). Le Cameroun et le Gabon sont les pays les moins inefficients de la zone, la RCA et la Guinée Equatoriale étant les plus inefficients.

S'agissant de la vérification de la 2e hypothèse, 2 modèles de régression du taux de croissance du PIB ont été formulés à partir du modèle théorique de croissance à la Solow augmenté (le modèle MRW). L'un privilégiant la variable dépenses publiques de santé et l'autre le degré d'efficience de ces dépenses. La méthodologie retenue était celle des données de panels. Après avoir effectué les tests préliminaires sur les données relatives à nos différentes variables, les paramètres des modèles ont été estimés par la méthode des moindres carrés généralisés faisables dû au fait que le panel bien qu'étant homogène, nos régressions souffraient d'un problème d'hétéroscédasticité et d'autocorrélation d'ordre 1. Les résultats des estimations des paramètres des modèles à partir du logiciel Stata 12 nous ont amenés aux principaux résultats suivants : les dépenses publiques de santé ont un impact négatif et significatif sur la croissance économique dans la zone CEMAC au seuil 5%, contrairement aux degrés d'efficience de ces dépenses qui ont un impact positif et significatif au seuil théorique de 10% sur la croissance économique dans la zone. Ainsi, une utilisation efficiente des ressources publiques de ce secteur est porteuse de croissance plus vite qu'une augmentation de celles-ci.

Ces résultats confirment ainsi notre 2e hypothèse d'étude et dans la foulée ces conclusions rejoignent celles d'Ebert, Schuknecht et Thorne (2005), Chemli et Neticha (2006) et Damas Hounsounon (2009).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand