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Efficience des dépenses publiques de santé et croissance économique en zone CEMAC.

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par Hermann Blondel AJOULIGA DJOUFACK
Université de Dschang - Master 2 2016
  

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I.2. Problématique

Le débat en économie sur le rôle de l'Etat est omniprésent depuis ADAM SMTIH, à tel enseigne que la mesure de la performance du secteur public dans la fourniture des services est restée une question délicate de la littérature. La contribution de la santé, bref du capital humain a été reconnu et vantée par les économistes, les organismes internationaux et les gouvernements qui reconnaissent à l'Etat un rôle actif dans la prestation de ces services compte tenu des externalités positives, ainsi que d'autres imperfections de marché qui les caractérisent. Ainsi, la nature et la crédibilité des institutions constituent de nouvelles variables qui entrent en ligne de compte dans l'appréciation de l'efficacité de la mise en oeuvre d'une politique économique (Boettke, 2005). Elles intéressent de plus en plus les économistes et les bailleurs de fonds (institutions financières, pays donateurs, etc.). L'Etat et son fonctionnement deviennent dès lors des variables déterminantes dans les stratégies de développement et de croissance économique. La configuration actuelle des rapports Nord-Sud a pour base la bonne gouvernance. En d'autres termes, l'aptitude des pouvoirs publics à instaurer un cadre réglementaire efficace, la capacité à respecter les engagements et la pertinence des dépenses publiques engagées sont des indicateurs renseignant sur la crédibilité de l'Etat. Dans les prolongements des nouvelles théories de la croissance encore appelées théories de la croissance endogène, nombreux sont les économistes (Romer 1986, Lucas 1988, Barro 1990.) qui se sont intéressés à l'interaction entre les dépenses publiques et la croissance économique. Leur prise en compte dans les récents modèles de croissance endogène montre à suffisance que leur efficacité ne fasse pas l'unanimité, aussi bien chez

exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l'appauvrissement de la biodiversité. 16- Promouvoir l'avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer l'accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes. 17-Renforcer les moyens de mettre en oeuvre le partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser.

Mémoire rédigé par AJOULIGA DJOUFACK Hermann Blondel 5

Efficience des dépenses publiques de santé et croissance économique en zone CEMAC

les chercheurs que les décideurs publics. Ainsi le défi auquel sont confrontés les pays africains actuellement, n'est pas l'augmentation des dépenses sociales en elle-même, mais plutôt la bonne redistribution de celles-ci au sein des secteurs sociaux.

Au regard des statistiques individuelles des pays, le bilan reste encore mitigé à l'instar des thèses des auteurs dans la littérature économique. En effet de nombreuses études ont démontré l'incidence positive plus ou moins directe des dépenses publiques sociales sur la croissance économique. Becker (1964) ; Barro (1991) ; Rosner (2003) ; par exemple, ont montré une corrélation nettement positive entre les dépenses sociales et la croissance économique. Par ailleurs, Tanzi et Zee (1997) ont montré à travers 2 canaux que les dépenses publiques peuvent avoir des effets sur la croissance : directement par des investissements en infrastructure ou des investissements des entreprises publiques qui viennent accroître les capitaux de l'économie ; et indirectement à travers les dépenses d'éducation, de santé et d'autres services qui contribuent à l'accumulation du capital humain. Ces résultats sont corroborés par ceux de Baldacci E. et al. (2008) selon lesquels les dépenses d'éducation et de santé ont un impact positif significatif sur la croissance économique par le biais du capital humain.

A contrario, d'autres auteurs en particulier Devarajan et al. (1996) ; Pritchett (2001), Button et al (2003) remettent en cause l'optimisme général du capital humain à la croissance. Pour ces derniers, il existe une corrélation négative entre la part des dépenses publiques d'éducation et de santé dans le budget de l'Etat et la croissance économique. Ils attribuent cette incidence négative des dépenses sociales dans certains pays aux sommes assez importantes qui y sont consacrées les rendant par la même occasion improductives. Comme quoi ils conviennent de l'opportunité de rechercher les montants optimaux à injecter dans les systèmes.

Néanmoins, cette ambivalence du débat sur la relation des dépenses sociales et la croissance économique laisse dans l'ombre un reliquat. Celui-ci s'explique dans une mesure importante, par la qualité de la production générée par les dépenses publiques que sur les performances du Gouvernement en tant que producteur de services publics. Outre le niveau des dépenses publiques, la qualité de la gestion des ressources publiques est une condition forte de l'efficacité des dépenses. Afin de pouvoir expliquer la croissance économique à partir des dépenses publiques, il faut voir d'une manière plus pointue et plus précise le volume et la composition des dépenses publiques nécessaires à la production des services publics efficients susceptible de stimuler la croissance économique. Des travaux récents d'Afonso, Ebert, SchuKnecht et Thone (2005), ont monté que si les dépenses publiques sont de bonne qualité, alors les services produits suite à ses dépenses sont efficients et peuvent générer la croissance économique. Cette notion d'efficience a été analysée par plusieurs auteurs, qui ont cherché à construire une mesure empirique des performances des dépenses publiques dans le domaine de prestation des services d'éducation, de santé, d'infrastructures et de réglementations juridiques.

Dès lors, au regard de tout ce qui précède, la question fondamentale qui se dessine est la suivante

Question centrale

L'allocation des dépenses sociales de santé est-elle efficiente au point de stimuler l'activité économique en zone CEMAC ?

Mémoire rédigé par AJOULIGA DJOUFACK Hermann Blondel 6

Efficience des dépenses publiques de santé et croissance économique en zone CEMAC

Questions spécifiques :

A cette question centrale se greffent deux questions auxiliaires à savoir :

? Les dépenses publiques de santé sont-elles efficientes dans la zone CEMAC ?

? Les scores d'efficience de ces dépenses sociales affecte-t-elle la croissance économique plus vite que leur volume dans la zone en question ?

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