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L'union africaine face aux obstacles et défis majeurs du développement de l'Afrique.

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par Blaise-pascal MONENGABI ELOKO
Université de Lisala - Licencice en Droit 2014
  

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B. DU SOMMET DE LOME AU SOMMET DE SYRTE II

1. Le sommet de Lomé

A Lomé, du 10 au 12 juillet 2000, la déclaration de Syrte I a connue un début d'exécution. Elle a cessé d'être une simple déclaration formelle pour épouser des formes plus officielles. L'acte constitutif de l'Union Africaine dont les premiers contours ont été définis à Syrte I en Libye, a finalement été approuvé et adopté à l'unanimité dans la nuit du 11 au 12 juillet 2000, par les chefs d'Etat et de gouvernement présents au Togo. Vingt-sept (27) d'entre eux signent le 12 juillet l'acte constitutif, au cours d'une cérémonie solennelle de signature. Il s'agit notamment de l'Algérie, du Burundi, du Burkina Faso, du Bénin, du Cap Vert, de la République Centrafricaine, de Djibouti, de l'Ethiopie, du Gabon, de la Gambie, du Ghana, de Guinée Bissau, de la Guinée Equatoriale, du Lesoto, du Libéria, de la Libye, de Madagascar, de Malawi, du Mali, du Niger, de la RASD, du Sénégal, de la Sierra Léone, du Soudan, du Tchad et de la Zambie.

Pourtant à Lomé, l'adoption d'un texte consensuel n'a pas été facile. La signature de l'acte par 27 Etats dès son approbation ne doit pas occulter pour autant les réserves qu'avaient exprimées certaines délégations. Celles du Botswana, du Kenya et du Zimbabwe se sont dites opposées à une réforme « précitée » de l'OUA et surtout à toute perspective de lui conférer un pouvoir éxécutif supranational. Ils se sont donc gardés de signer l'acte.

L'Afrique du Sud, l'Egypte et le Nigeria, trois poids lours du continent se sont opposés farouchement « aux visées expansionnistes » du dirigeant Libyen. Le chef de l'Etat Gabonais, Omar Bongo a même déclaré à la presse que son pays, qui assume un leadership politique et économique en Afrique central, n'acceptera de perdre aucun part de sa souveraineté au profit d'un quelconque ensemble, dont l'issue est incertaine.

Au total, le sommet de Lomé aura donné naissance à l'Union Africaine, seulement après moult tractations sur le contenu de son acte constitutif25(*).

2. Le sommet de Syrte II

Convoqué du 02 au 03 mars 2001 à Syrte, ce sommet devait constituer un test grandeur nature de la conviction, mais aussi de l'adhésion personnelle des chefs d'Etats africains au projet d'union africaine. Car le sommet de Syrte II devait permettre d'aller de l'avant et d'esquisser les contours plus ou moins définitifs que prendra à terme l'UA. Mais comme partout ailleurs dans le monde, le processus de ratification, examen et approbation par les instances législatives nationales, est très lent. Cette situation, ne permettra malheureusement pas comme l'aurait voulu l'instigateur du projet d'union, de faire du sommet de Syrte II « le sommet constitutif » de l'union africaine ?

En effet, depuis l'approbation de l'acte constitutif de l'union par les chefs d'Etats à Lomé, le nombre de pays signataires est passé de 27 à 41, dépassant donc largement la majorité des 2/3. Mais le nombre des ratifications au 20 Février 2001 n'était que de quatorze et seulement six (6) pays environs pourraient déposer leurs instruments de ratification au cours du sommet de Syrte II ; ce qui aurait porté le nombre de ratification à environ vingt. Or, l'entrée en vigueur de l'acte telle que stipulée par la charte en son article 28, ne pourra se faire que « trente » jours après le dépôt des instruments de ratification par les 2/3 des Etats membres de l'OUA » au secrétaire général de ladite organisation.26(*) Battant le record de participation de chefs d'Etats et de gouvernement, le dernier sommet extraodinaire de l'OUA à Syrte, à defaut de consacrer l'entrée en vigueur de l'acte constitutif de l'Union africaine a eu quand même le mérite de donner un coup d'accélérateur à la mise en oeuvre du traité par la déclaration solennelle de création de l'UA. Ce qui a abouti le 21 mai à son entrée en vigueur, quelques mois seulement avant le sommet de Lusaka. Enfin, aujourd'hui nous avons (54) cinquante quatre pays membres de l'UA ; dont le Madagascar était suspendue suite à la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina, conformément à l'article 4 de la charte de l'UA qui interdit les coups d'Etat27(*) et la Guinée Bissau était, elle aussi suspendue le 17 avril 2012 à la suite du coup d'Etat du 12 avril.28(*)

Tandis que le Maroc est un pays non adhérant, avait quitté l'OUA le 12 Novembre 1984 protestant contre l'adminission de la République Arabe Sahraouie Démocratique proclamée par le Front polisario, ce territoire étant également revendiqué par le Maroc lors de la création de l'Union africaine qui a pris le relais de l'OUA en 2001, les autorités marocains ont affirmé que l'UA répétait « l'erreur originelle comise par l'OUA en permettant à cette entité fantoche de signer l'acte constitutif et de le ratifier par la suite ».

* 25 KANDONY (N), Droit communautaire économique africain, cours polycopié, inédit, UNIKIS, FD, L1 Droit, 2011-2012.

* 26 Article 28 de la charte constitutif de l'UA.

* 27 Reuters,  « l'UA suspend Madagascar », lemonde.fr, 20 mars 2009

* 28 Bissau : la junte interdit les manifestations, l'UA menance les Putschistes », libération, 17 avril 2012.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld