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Les opinions des enseignants de l'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaire de l'état.

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par Trésor Bulaty
Université de Bunia (UNIBU) - Licence 2012
  

Disponible en mode multipage

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    1

    DEDICACE

    A mes parents Barnabé BULATI et Isabelle MASIKA, auteurs de mon existence et pour les sacrifices qu'ils ont consentis malgré les vicissitudes de la vie actuelle pour faire de moi ce que je suis aujourd'hui ;

    A mes tantes et oncles : Josée BUANZO et Jeanne AGIKO ;

    A mes frères, soeurs, cousins, cousines, neveux et nièces : Anne Marie KATINA, Rose KATINA, Patrick NZANZU, Dieu merci MIRENGE, Séraphin, Félicité DEDEBA, Bertrand BOLI, Abbé Guy René CHERMANI, Solange ALARUKA, Justin BEDELO, Blaise BAHATI, Trésor LOBINI, Jolie MAVELEO, MAPENZI, Franck N'SIMBA, SHUKURU MAVE, Judith, Eric TANDEMA, Beata, Daniella et autres ;

    Enfin à mes amis et connaissances.

    DABA BULATI Trésor Jean Marie

    2

    REMERCIEMENTS

    Le présent mémoire sanctionne nos études universitaires en Sciences Economiques et de Gestion à l'Université de Bunia. Sa rédaction répond aux exigences académiques qui veulent que les étudiants finalistes du second cycle présentent une dissertation relative aux matières de spécialisation apprises durant toute la période de formation.

    Nous remercions tous ceux qui, de près ou de loin, ont apporté leur soutien à sa reprographie. Nos remerciements s'adressent de prime à bord au Seigneur Dieu le Tout Puissant qui nous a comblés de sa présence tout au long de notre vie estudiantine à l'Université de Bunia.

    Nos remerciements s'adressent ensuite au Professeur KALONJI NSENGA Joseph et à l'Assistant RIKRIYO DJOZA Jean Claude, respectivement Directeur et Encadreur du présent travail pour leur entière et parfaite disponibilité pour notre cause.

    Nous pensons également à tous nos enseignants en général, qui ont guidé nos pas sur le chemin labyrinthique de la science, en particulier ceux de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre sincère et profonde gratitude.

    Sous cette page de remerciements, nous pensons à l'Assistant UCOUN ZEKPA Jean Claude de l'ISP-Bunia pour sa contribution dans la reprographie de ce travail.

    Il nous parait indispensable de savoir un gré infini aux familles : Jean Bosco DILE, Jean Chrysostome NDJABU, Jean Claude LOKY, Omer SAPA et Roland MANDABA de leurs assistances inconditionnelles. Le coeur est le seul laboratoire de sentiments, la langue est hypocrite !

    Et vous amis : Trésor BULATI, Serge ASIMWE ISSAMBA, GULE TAZOLE, ZAWADI AGO, KASANGAKI, AWINGA Caleb, Patricia NGOLE, David MBUTYABO et les autres qui échappent à notre mémoire, vos conseils et vos souhaits n'ont pas été vains.

    Aux camarades de lutte, à l'instar de : Papy ANOALITE, BAHATI LABA, BAHATI GACHINYA, Jean BATCHU, Bellarmin PIGA, MUGISA AMOTI, USE, Gloire ANKWA, Dave LIBABA, Prudent MAPENDO, Jonas UYERGIU, Anne Marie MONE, Philo ANGALI, Mimy ASHURA, Chantal KAHWA, Francine KAMWIMA, Patience KOSSO, Patience ONZIA, Joseph OPANA, qui avez partagé avec nous période d'abondance et de vaches maigres, vicissitudes et remous académiques, voici le fruit de la sueur de nos fronts. Nous transitons la péripétie !

    3

    ABREVIATIONS ET SIGLES UTILISES

    BCC : Banque Centrale du Congo

    ° C : Degré Celsius

    CABMINESU : Cabinet du Ministère de l'Enseignement Supérieur et Universitaire

    CADECO : Caisse Générale d'Epargne et de Crédit au Congo

    CANDIP : Centre d'Animation et de Diffusion Pédagogique

    CRP : Centre de Recherches Pédagogiques

    CRIDH : Centre de Recherche Interdisciplinaire et des Droits Humains

    CUEB : Centre Universitaire Extension de Bunia

    CUIB : Centre Universitaire de l'Ituri à Bunia

    EDAP/ISP-BUNIA : Ecole d'Application de l'Institut Supérieur Pédagogique de Bunia

    FSEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

    FSSPA : Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives

    HQ/MONUSCO : Humanitary Quarter/ Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour

    Stabilisation au Congo

    ISTM/Bunia : Institut Supérieur des Techniques Médicales de Bunia

    ISP/Bunia : Institut Supérieur Pédagogique de Bunia

    Km2 : Kilomètres carrés

    N° : Numéro

    Op.cit. : Opus Citatum

    UEMOA

    :

    ULPGL

    :

    UNIBU

    :

    RDC : République Démocratique du Congo

    Union Economique Monétaire de l'Afrique de l'Ouest Université Libre de Pays de Grands Lacs

    Université de Bunia

    % : Pourcentage

    4

    INTRODUCTION GENERALE

    1. ETAT DE LA QUESTION

    L'état de la question, appelé aussi l'énoncé du sujet, est l'inventaire indiquant la position du problème, les motifs pour lesquels le problème méritait d'être posé, la contribution que compte apporter l'étude à la science.1

    Nous ne pouvons prétendre être le premier à aborder une telle analyse, lors de nos recherches dans des bibliothèques, nous avons trouvé quelques travaux similaires avec le nôtre. Parmi les chercheurs qui ont réalisé des travaux dans ce domaine, nous citons :

    - ULUGA MADI E. « Problématique de taux de bancarisation dans la Cité de Bunia : cas de la Banque Congolaise et la Caisse Générale d'Epargne du Congo. De 2006 à 2009 », Mémoire inédit, FSEG, UNIBU, 2010.

    Il conclut que le taux de bancarisation était très faible, car il y avait sous bancarisation pendant toute la période de son étude, un nombre de comptes en banques qui ne faisait que diminuer parce qu'il n'y avait pas une augmentation ou amélioration dans l'évolution des activités d'ouverture des comptes en banque.

    - NDJONDJO P. « Le système bancaire et monétaire congolais de la RDC est non

    seulement étroit mais en crise également », Mémoire inédit, ULPGL-GOMA, 2006.

    Il conclut que le système bancaire de la RDC est caractérisé actuellement par :

    y' L'illiquidité

    y' L'insolvabilité

    y' Et l'absence de rentabilité au niveau de la gestion des banques de crédits et de la

    plupart des établissements de crédit de la RDC.

    - AGOSSOU GANSINHOUNDE J., « Déterminants de la faible bancarisation dans

    l'espace UEMOA », Maîtrise en Finances, Université Polytechnique du Benin, 2007.

    Il conclut que les causes de la faible bancarisation sont diverses. Ses résultats montrent qu'il y a les facteurs systémiques tels que le niveau de développement économique, social et institutionnel qui déterminent l'environnement global et les facteurs particuliers au secteur bancaire comme les conditions d'ouverture des comptes, la taille de banque, etc. d'où il faut non seulement appliquer les mesures correctives à ces deux facteurs, mais également stimuler la

    1 BURA DHENGO, Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Cours inédit, G2 FSEG, CUEB, 2006.

    5

    distribution de microcrédits qui paraît être d'un apport certain pour l'insertion des populations les plus démunies dans la vie économique.

    Quant à notre investigation, elle se démarque par rapport à nos prédécesseurs en ce sens qu'elle cherchera à recueillir les opinions des enseignants de l'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat.

    2. PROBLEMATIQUE DU TRAVAIL

    Elle se réfère généralement à un ensemble d'éléments ou informations dont la mise en relation engendre chez un chercheur un écart se traduisant par un effet de surprise ou de questionnement assez stimulant pour le motiver à faire une recherche.2

    Le secteur bancaire congolais est d'une formation récente. Tout remonte vers les années 1909 avec la création de la première banque dénommée la Banque du Congo Belge, l'actuelle Banque Commerciale du Congo (BCDC).

    Par ailleurs, la Cité de Bunia, Chef-lieu de la sous-région agropastorale de l'Ituri, enregistrait un certain nombre des institutions bancaires avant les années 1990, notamment la Nouvelle Banque de Kinshasa, la Banque Commerciale du Zaïre et l'Union Zaïroise de Banques.

    Après les années 90, la dégradation de l'économie congolaise s'est accentuée, d'abord par les deux pillages systématiques (1991 et 1993), ensuite par le discours du Président MOBUTU prônant le multipartisme et enfin les guerres dites de libération et d'agression où il y a eu la destruction physique de plusieurs entreprises.

    La persistance de la crise dans cette période postcoloniale a entraîné plusieurs conséquences, notamment celle de la faillite de ces trois institutions précitées mais aussi la réduction de la densité bancaire sur toute l'étendue du territoire national en général et particulièrement la Cité de Bunia et la difficulté de paiement de salaire des agents et fonctionnaires de l'Etat à la banque.

    Depuis 1996 jusqu' à ce jour la RDC est toujours en guerre. La conjugaison de tous ces faits a eu comme difficulté majeure la non maîtrise de l'effectif du personnel dans le secteur public. D'où la décision de payer les fonctionnaires et agents du service public dans leurs postes d'attachement.

    2 OTEMIKONGO MANDEFU J., Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Cours inédit, G2 FSEG, CUEB, 2009, p34.

    6

    Plus tard, des soupçons de détournement ont commencé à peser sur certains responsables des institutions publiques. La population accusait les responsables d'engager des fictifs, d'amputation de salaire, etc. Mêmes les autorités de l'armée congolaise ont été citées par la population dans ce même ordre d'idée.

    C'est ainsi que l'Etat congolais voulant savoir le nombre exact de son personnel et maîtriser l'enveloppe lui allouée, a décidé de procéder à la bancarisation. Celle-ci est le processus qui consiste pour les banques à ouvrir à l'ensemble de la population (ménages et entreprises) des comptes bancaires répondant à la fois à l'objectif des banques qui est de se procurer des ressources indispensables au développement de leur activité de crédit, et à celui qui, pour les autorités publiques et monétaires, est de contrôler la création et les différents flux monétaires.

    La présente opération est une nouveauté à laquelle la Cité de Bunia en particulier n'a pas échappé en vue de mettre fin à la pratique maffieuse qui enrichissait les minorités aux frais de la majorité.

    Etant étudiant chercheur voulant s'intéresser spécialement aux enseignants, nos formateurs, les interrogations suivantes se présentent devant nous :

    - Quelles sont les opinions des enseignants d'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat ?

    - Cette bancarisation leur permet-elle d'épargner, quels en sont les avantages et contraintes ? 3. 3. HYPOTHESES DU TRAVAIL

    L'hypothèse est une réponse provisoire à la question posée, une proposition relative à l'explication d'un problème ou phénomène admis provisoirement avant d'être soumis à la vérification ou au contrôle de l'expérience, c'est'- à-dire une cause provisoire qui explique ce phénomène.3

    Autrement dit, c'est l'énoncé de fait normalement déduit du modèle théorique qui doit être soumis à la vérification.

    Dans le cadre de ce travail, nous partons des hypothèses selon lesquelles :

    3 OTEMIKONGO MANDEFU J., Op.Cit, p. 32.

    7

    - Il semble que les enseignants d'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia auraient des opinions positives sur la bancarisation de la paie à cause de l'importance que présente cette opération.

    - Cette bancarisation de la paie ne permettrait pas à ces derniers d'épargner, ses avantages et contraintes seraient nombreux.

    4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

    Elle désigne l'ensemble de procédés d'investigations et techniques employées pour arriver à la connaissance ou à la démonstration de la vérité.4

    4.1. Méthodes

    Une méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.5

    Ainsi, pour mener à bon port notre étude, nous allons opter pour certaines méthodes qui, nous l'espérons, s'avéreront efficaces, à savoir :

    - Méthode statistique : consiste à dégager l'analyse numérique ou l'analyse de données chiffrées sur base des données générales pour aboutir à la décision.

    Elle nous sera utile pour interpréter les données afin de prendre une décision.

    - Méthode historique : est un type de théorie qui fait appel à la succession temporaire de faits et à leur enrichissement pour comprendre et expliquer les phénomènes sur lesquels porte l'étude.

    Elle nous permettra de présenter les historiques des établissements d'enseignement supérieur et universitaire publics de Bunia en vue de comprendre leur évolution dans le passé jusqu' à nos jours.

    - Méthode structuro-fonctionnelle : est un mouvement intellectuel rattaché à l'étude des organisations. Ses théoriciens souhaitent mettre l'accent d'une part sur des structures, d'autre part sur la relation de l'individu à l'organisation, en termes de rôle et de fonction.6 Elle nous permettra d'étudier la structure, l'organisation et les relations entre les

    personnels de chaque établissement d'enseignement supérieur et universitaires publics de Bunia.

    4 OTEMIKONGO MANDEFU J., Op.cit.

    5 GRAWITZ M., Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Ed. Dalloz, Paris, 1979, p20.

    6 SHOMBA KINYAMBA S., Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, 5ème Ed. MES, Kinshasa, 1995.

    8

    - Méthode inductive .
    ·
    est une méthode qui consiste à partir d'un cas particulier à un cas général et d'en tirer une conclusion.7

    Cette méthode nous permettra de généraliser les résultats obtenus de notre échantillon sur l'ensemble de la population.

    4.2. Techniques

    Elles sont les outils utilisés dans la collecte des informations (chiffrées ou non) qui devront plus tard être mises à l'interprétation et l'explication sur l'ensemble de la population grâce aux méthodes.8

    Nous allons utiliser les techniques suivantes :

    - Technique documentaire .
    ·
    consiste à chercher des documents en rapport avec le sujet d'étude, suivant l'objectif visé.

    De ce fait, elle nous servira pour récolter les données écrites dans des bibliothèques, des offices, des journaux pour soutenir notre recherche.

    - Technique d'enquête ouverte et fermée .
    ·
    est un guide préfabriqué, détaillé et identique pour tous les enquêtés, comportant une série de questions, concernant un problème sur lequel on attend de l'enquêté une information.9

    Cette technique nous permettra d'élaborer des questions auxquelles chaque enseignant va répondre librement sur base des questions que nous lui poserons.

    5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Le choix du sujet est le motif individuel pour lequel le chercheur est motivé, tandis que l'intérêt du sujet est la contribution de l'étude à la résolution des problèmes constatés et apport scientifique.10

    En effet, le choix de ce sujet portant sur « opinions des enseignants d'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat » n'est pas un fait du hasard.

    7 KWONKE ALYEGERA J., Initiation à la Recherche Scientifique, cours inédit, G1 FSEG, CUEB, 2008 - 2009.

    8 OTEMIKONGO MANDEFU J., Op.it.

    9 Idem.

    10 BURA DHENGO, Op.Cit.

    9

    Il est justifié par la nécessité et le rôle que joue la banque dans la vie économique d'un pays. L'encouragement à la paie par la voie bancaire, surtout dans un pays comme la RDC, est un élément motivationnel d'une croissance économique du pays dans le cas où cela constituerait le reliquat pour l'Etat qui sera utilisé pour d'autres fins, c'est-à-dire financer le projet du gouvernement, ou même améliorer le bien-être desdits enseignants.

    En regard de cette réalité, notre travail présente un double intérêt :

    - Sur le plan scientifique : il permettra de découvrir les théories importantes en rapport avec la bancarisation et constituera un document de référence pour tous les chercheurs intéressés par ce domaine d'investigation dans le future ;

    - Sur le plan pratique : vu l'importance de l'opération de bancarisation, notre étude permettra de connaître le vrai effectif des enseignants de l'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia afin de cerner la masse salariale de l'Etat.

    6. DELIMITATION DU SUJET

    Vu l'immensité du sujet à traiter, il importe de le délimiter dans le temps et dans l'espace. Ainsi, ce travail porte sur « les opinions des enseignants d'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat ».

    S'agissant de la délimitation temporelle du travail, nous avons choisi une période allant de décembre 2012 à Août 2013, car c'est la période où la bancarisation est devenue effective en RDC.

    7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Outre l'introduction et la conclusion générale, le présent travail comprend trois chapitres. Le premier chapitre traitera des considérations générales ; le second chapitre se consacrera sur le système bancaire congolais ; enfin dans le troisième chapitre ressortiront la présentation des données, analyse et interprétation des résultats de la recherche.

    8. DIFFICULTES RENCONTREES

    Dans toute oeuvre humaine, les difficultés ne manquent pas. En effet, lors de notre investigation, nous nous sommes buté à des multiples difficultés dont quelques unes sont énumérées ci-dessous :

    ? Le manque de documents ayant trait direct avec le sujet du présent travail ;

    10

    ? Le non respect de rendez-vous de la part des responsables des établissements d'enseignements supérieurs et universitaires publics de la place ;

    ? Les difficultés liées aux coupures intempestives et prolongées de l'électricité dans la Cité.

    11

    CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES

    Le présent chapitre se focalise essentiellement sur la présentation de la Cité de Bunia où nous allons développer quelques points qui s'inscrivent dans notre plan, à savoir : son historique, sa situation géographique, son organisation administrative, les données géophysiques, son économie ; ensuite nous allons présenter les différents établissements d'enseignements supérieur et universitaire publics de Bunia comme sujet de la présente étude enfin, nous allons essayer de définir quelques concepts clés de la présente étude.

    1. PRESENTATION DE LA CITE DE BUNIA

    1.1. HISTORIQUE DE LA CITE

    A l'époque, la Cité de Bunia était un village du nom de KINDABARA et placée sous l'autorité du Chef MBUNYA. C'était un milieu où se rencontraient les ressortissants de différentes communautés de la région faisant des échanges entre eux.

    La Cité de Bunia a trouvé son origine par sa position physique et économique liée aux caractères pastoraux et agricoles de la population.

    La Cité de Bunia fut créée en 1946 sur un site du village « BIRA » pour des motifs économiques, pistes commerciales entre les régions de forêt et de savane. Elle est le point d'escale des produits en destination des régions minières de l'Office des Mines d'Or de Kilo - Moto (actuellement, la Société Minière de Kilo - Moto).

    Bunia a connu de fréquents changements de fonctions administratives au cours de son évolution. Suivant l'Arrêté N°91/AIMO de la Province Orientale, la Cité de Bunia fut érigée en centre extra-coutumier à l'époque de la région de Haut-Zaïre. Cette cité est devenue le Chef-lieu du Territoire d'Irumu en 1952, celui du District de l'Ituri en 1966.

    L'Ordonnance-Loi n° 82-006 du 25 février 1982 portant sur l'organisation territoriale et administrative du Zaïre fait de Bunia une Entité Administrative Décentralisée, mais dépourvue de la personnalité juridique. C'est plutôt avec l'Ordonnance Présidentielle n°87-236 du 29 juin 1987 portant la création et délimitation des cités dans le Haut-Zaïre que la Cité de Bunia retrouvera sa forme actuelle.11

    11 Ordonnance-Loi n°87-236 du 29/06/1987, codes larciers vol VI, Tome, 2003, p118.

    12

    La conception juridique de Bunia a été dynamique durant le temps. Ainsi, depuis le 25 février 1982, elle devient une Entité Administrative Décentralisée dotée de la personnalité juridique par l'Ordonnance - Loi n°009-82 portant sur l'organisation territoriale, politique et administrative.

    La Cité de Bunia est l'une des entités administratives qui composent le Territoire d'Irumu, dans la Province Orientale en RDC.

    Ainsi, beaucoup d'auteurs ont défini le concept « Cité ». Dans le cadre de notre travail, il nous paraît utile de définir une cité comme étant une collectivité territoriale administrée par un chef de cité, qui a qualité d'un Administrateur de Territoire Assistant. Elle est reconnue comme l'une des entités administratives décentralisées en vertu de l'Ordonnance-Loi N°082/06 du 25 février 1982, modifiée et complétée par l'Ordonnance-Loi N°026/176 promulguée le 15 novembre 1988 portant sur l'organisation politique et administrative de la République du Zaïre, à ce moment.

    1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

    A 1270 mètres d'altitude, la Cité de Bunia est entourée de la chaîne de montagnes des Mont-bleus et est située au Nord de l'équateur à 1°35' de latitude Nord et de 30°15' de longitude Est. La température moyenne annuelle varie entre 23° et 28°C.

    Sur le plan hydrographique, la Cité de Bunia est traversée par les rivières NYAMUKAU, NGEZI et SHARI. La rivière NYAMUKAU se jette dans la rivière NGEZI et NGEZI à son tour se jette dans la rivière SHARI, où se trouve le barrage hydroélectrique de BUDANA.

    La Cité de Bunia et ses environs possèdent un sol fertile et un climat tropical humide qui favorise la production des produits culturaux commercialisés dans des différents marchés de Bunia. On y trouve également les matières premières très importantes.

    1.3. ORGANISATION ADMINISTRATIVE

    La Cité de Bunia, située au Nord-est de la RDC, en Territoire d'Irumu dans le District de l'Ituri en Province Orientale, a été créée en 1946 comme un Centre Extra-Coutumier. Elle est subdivisée en 12 quartiers, à savoir : Bankoko, Mudzi-pela, Simbilyabo, Sukisa, Salongo, Nyakasanza, Saïo, Lembabo, Kindia, Lumumba, Ngezi et le quartier Rwambuzi.

    13

    Elle couvre une superficie de 575,06 km2. La Cité de Bunia est limitée au Nord par la Chefferie de BABOA BOKOE à MIALA, à l'Est par la Chefferie des BAHEMA BANYWAGI, au Sud par les chefferies des BABOA-BOKOE et BASILI et à l'Ouest par celle de BAHEMA d'Irumu.

    Dirigée par un Chef de Cité et les différents quartiers par des chefs de quartiers, Bunia est une Entité Territoriale Décentralisée. Une Entité Territoriale Décentralisée est une circonscription propre à l'administration territoriale de l'Etat, distincte de lui et jouissant d'une certaine autonomie de gestion.

    Bunia est aussi le Chef-lieu de District de l'Ituri. Le Bureau du District se trouve dans la même cité. Le District a à sa tête un Commissaire de District et le Commissaire chargé des affaires politiques et de l'administration et l'autre chargé des finances et du développement.

    1.4. DONNEES GEO-PHYSIQUES

    V' Végétation

    Dans l'ensemble, l'Ituri où se situe Bunia est, du point de vue botanique, le domaine par excellence de la savane qui, selon les saisons, est d'un vert tendre ou d'un jaune d'or. Cette savane est limitée au Sud et à l'Ouest par la forêt équatoriale et se caractérise par la quasi rareté de la végétation arbustive.

    Actuellement, la Cité de Bunia est dominée par une végétation artificielle notamment l'eucalyptus. Ce dernier est le produit de l'homme et se rencontre dans les zones d'habitation. Ce qui explique une discontinuité du peuplement de cette végétation.

    V' Hydrographie

    L'hydrographie de la Cité de Bunia est dominée par deux rivières, notamment la rivière NGEZI et son affluent la rivière NYAMUKAU appartenant toutes au bassin du fleuve Congo. NYAMUKAU charrie les eaux de ses affluents NGUGU, KOLE, RWAMBUZI et NYARUGIMBA dans NGEZI qui reçoit également les eaux de l'affluent BIGO. NGEZI draine les eaux de ces rivières dans SHARI qui se jette dans la rivière ITURI.

    14

    ? Sol

    Le District de l'Ituri, faisant partie du monde intertropical, est entièrement compris dans la zone de latérite c'est-à-dire du grand groupe du sol qui caractérise les régions tropicales et subtropicales.

    Ainsi, la Cité de Bunia d'une façon générale est bâtie sur des terrains constitués d'un sol de granite dont l'altération donne un sol argilo-sablonneux pauvre en humus.

    La variation de la température du sol conduit à distinguer deux types d'activités de microorganisme : lorsque les températures sont très élevées, les bactéries deviennent très actives et inactives dans les conditions thermiques contraires. La faiblesse des micro-organismes aura pour conséquence une lente décomposition de la litière et entraîne une faible teneur en humus de la région.12

    1.5. ECONOMIE DE LA CITE DE BUNIA

    Bunia est une Cité commerciale regroupant plusieurs petits commerçants. On y trouve des denrées alimentaires de toutes espèces, des produits venant de coupe de bois, de la pêche, de l'élevage, de la chasse et des produits manufacturés.

    Les petits commerces des denrées alimentaires de toutes espèces sont concentrés dans différents marchés publics organisés par l'administration locale.

    Ainsi, nous avons le Marché Central de Bunia qui se situe au Quartier NGEZI et plusieurs autres petits marchés comme le marché SAIO qui se situe au Quartier SAIO, le marché YAMBI YAYA qui se trouve au Quartier LUMUMBA, le marché du Cinquantenaire au Quartier BANKOKO, le marché Martyre au Quartier LUMUMBA, le marché de Pacification à KOLOMANI qui se trouve au Quartier MUDZI-PELA, le marché MUDZI-PELA Centre au Quartier MUDZI-PELA, le marché KINDIA au Quartier KINDIA, etc.

    Les échanges s'effectuent en monnaie locale, le franc congolais, en dollars américains, quelque fois en euro ou en shillings ougandais. A part le commerce des produits, on y trouve également le commerce de services de production et d'exportation des photos et les services de communication.

    12 MBABAZI BEBWA, Facteurs et incidences de l'érosion dans la Cité de Bunia, Mémoire inédit, ISP-Bunia, 2008.

    13 Arrêté Ministériel N°157/MINESU/CABMIN/MML/EBK/PK/2010 du 27/09/2010 portant l'autonomisation de l'Université de Bunia.

    15

    2. PRESENTATION DES ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE PUBLICS DE BUNIA

    2.1. UNIVERSITE DE BUNIA

    2.1.1. Localisation

    L'Université de Bunia, UNIBU en sigle, se situe au Centre ville de la Cité de Bunia, au Quartier Lumumba sur le Boulevard de libération, numéro 26 et son adresse postale est 292 Bunia.

    Elle est limitée :

    - Au Nord : par la Concession de la Communauté Hellénique,

    - Au Sud : par l'Hôtel Morgan, - A l'Est : par l'Avenue Ituri et

    - A l'Ouest : par le Boulevard de libération.

    Située à plus de 700 km au Nord-est du Kisangani, Chef-lieu de la Province Orientale, l'Université de Bunia dispose de neuf (9) bâtiments dont quatre grands bâtiments et cinq petits bâtiments et quatre hangars au sein desquels elle exerce ses activités.

    2.1.2. Historique

    L'Université de Bunia telle qu'elle se présente actuellement est récente. En effet, elle est une Institution d'Etude Supérieure et Universitaire créée en 1994 par l'Arrêté Ministériel N°ESU/CABMIN/0133/1994 du 12 janvier 1994 comme Centre Universitaire de l'Ituri à Bunia, CUIB en sigle, devenu une extension de l'Université de Kisangani « CUEB » par l'Arrêté Ministériel N°EDN/CABMIN/ESU/0021/1997 du 04/10/1997, le CUEB a été érigé en UNIBU par l'Arrêté Ministériel N°157/MINESU/CABMIN/MML/EBK/PK/2010 du 27/09/2010. C'est depuis 1994 que l'Université de Bunia fonctionne. Sa création répond aux principes d'essaimage de l'Enseignement Supérieur et Universitaire décidés par le gouvernement et appuyés par la Conférence Nationale Souveraine, en vue de décongestionner les villes universitaires de fortes concentrations et de porter l'enseignement universitaire à l'arrière-pays, vu la distance la séparant des trois anciennes villes universitaires du pays (Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani).13

    La création de l'Université de Bunia rencontre parfaitement la demande toujours croissante en formation de l'arrière-pays. Elle apparaît, non seulement comme une réponse à une longue

    16

    attente mais aussi comme bénéfique à plus d'un égard. L'engouement observé dans la jeunesse pour la formation universitaire au sein de cette institution, ainsi que l'effectif enregistré chaque année, en est une preuve éloquente.

    Le District de l'Ituri et sa population peuvent ainsi bénéficier d'un outil performant de développement intégré d'épanouissement culturel et scientifique de diffusion du savoir, de mise au point de nouvelles connaissances par des recherches solidement axées sur le milieu. Cet épanouissement a été une manne pour la jeunesse iturienne qui n'avait que l'Institut Supérieur Pédagogique de Bunia comme une institution d'enseignement supérieur et universitaire dont les filières de formation ne correspondaient pas au choix de beaucoup de jeunes.

    2.1.3. Fonctionnement

    2.1.3.1. Centre Universitaire de l'Ituri à Bunia

    Créé en 1994, son Comité de Gestion a été désigné par l'Arrêté Ministériel N°ESU/CABMIN/0135/1994 du 12 janvier 1994. Le Président, le Vice-président et le Secrétaire permanent du Conseil d'Administration ont été désignés par l'Arrêté Ministériel N°ESU/CABMIN/0160/1994 du 12 janvier 1994. Il lui était reconnu l'autonomie de gestion.

    Les arrêtés ministériels N°ESU/CABMIN/0205/1994 du 12 Janvier 1994 et N°ESU/CABMIN/0360/1994 autorisa le CUIB à ouvrir les enseignements suivants :

    1. Une année préparatoire avec :

    - Propédeutique en sciences humaines et - Une propédeutique en sciences exactes.

    2. La Faculté des sciences humaines avec un premier cycle de graduat en : - Sciences sociales,

    - Sciences économiques et

    - Lettre.

    3. La faculté des sciences exactes avec un premier cycle de graduat en : - Sciences biomédicales conduisant à la médecine

    - Sciences agronomiques.

    Signalons qu'au départ CUIB a connu des sérieux problèmes quant à son démarrage et son organisation ; qui étaient liés au manque de bâtiments, des enseignants et au nombre réduit des étudiants.

    C'est ainsi que par l'Arrêté Ministériel du 27 septembre 2010, le CUEB a changé à l'Université de Bunia, UNIBU en sigle.

    17

    C'est ainsi que par l'Arrêté Ministériel numéro précité portant ouverture des extensions de certains établissements supérieurs et universitaires, le CUIB est devenu « Centre Universitaire Extension de Bunia », CUEB en sigle.

    2.1.3.2. Centre Universitaire Extension de Bunia

    Né pendant la deuxième république, le CUEB a connu plusieurs problèmes dont les rebellions armées conduites par l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo, AFDL en sigle et les conflits interethniques qui ont handicapé son bon fonctionnement. Ce centre était régi par les textes légaux et réglementaires de l'ESU et, a la même mission que toutes les universités du pays. Son Comité de Gestion était désigné par l'article 5 de l'Arrêté ministériel N°EDN/CABMIN/ESU/0021/1997 du 04 octobre 1997, qui disposa que les organes du centre universitaire qui sont : le Conseil du Centre, le Comité de Gestion, le Directeur du Centre, le Conseil de Facultés et les Conseils des Départements. Au CUEB jusqu' à 2010, les Conseils des Départements n'existaient pas.

    Le CUEB à sa création n'a pas dérobé à la mission universitaire dévolue aux universités de par le monde c'est-à-dire assurer la formation des cadres de conception dans le domaine le plus divers de la vie humaine. Ainsi donc l'arrêté ministériel N°EDN/CABMIN/ESU/0021/1997 du 04 octobre 1997, autorisa le CUEB à organiser les enseignements ci-après :

    1. Faculté de droit : cycle de graduat et de licence,

    2. Faculté des sciences économiques et de gestion : cycles de graduat et de licence,

    3. Faculté des sciences agronomiques : cycle de graduat,

    4. Faculté des sciences sociales, politiques et administratives : cycle de graduat et de licence,

    5. Faculté de médecine, avec ses sections :

    - Le département des santés publiques (cycle de graduat)

    - Le département des techniques médicales (cycle de graduat).

    Le CUEB, dans son fonctionnement, a connu beaucoup de difficultés. Son encadrement pédagogique, administratif et financier par l'Université de Kisangani lui causait un certain retard dans l'organisation académique, scientifique et administrative de ses activités.

    18

    2.1.3.3. Université de Bunia

    Devenue autonome, fonctionnant avec une autonomie pédagogique, administrative et financière, l'UNIBU dispose des organes suivants : le Conseil de l'Université, le Comité de Gestion, le Recteur, le Conseil des Facultés et les Conseils des Départements.

    L'UNIBU organise les enseignements suivants :

    1.

    Faculté de droit : cycle de graduat et de licence,

    2. Faculté des sciences économiques et de gestion : cycle de graduat et de licence et le cycle de graduat en Département des Etudes en Sciences Commerciales et Financières, DESCOFIN en sigle.

    3. Faculté des sciences agronomiques : cycle de graduat et de licence (ingéniorat),

    4. Faculté des sciences sociales, politiques et administratives : cycle de graduat et de licence en sciences politiques et administratives et en relation internationale,

    5. Faculté de médecine : cycle de graduat et de licence (doctorat).

    RELATIONS PUBLIQUES

    ADMINISTRAT DU BUDGET

    SEC. AB

    FINANCES

    COMPTAB.

    TRESOR.

    B U DG ET &
    CONTROLE

    ACHAT & APPRO

    Source : Bureau Personnel de l'UNIBU

    APPARITORAT GENERAL

    CRIDH

    SEC. GEN. ACAD.

    INSCRIPTIONS

    ASS. SEC. GEN. ACAD.

    FACULTES

    BIBLIOTHEQUES

    JARDINAGE

    PERSONNEL

    TRANSPORT

    PATRIMOINE

    MAINTEN.

    SEC. GEN. ADMIN.

    INFORMAT.

    GARD&SECUR

    ASS. SEC. SGAD

    OEUVR ESTUD .

    PARA-ACAD.

    19

    2.1.4. Organigramme de l'Université de Bunia

    CONSEIL DE L'UNIVERSITE

    COMITE DE GESTION

    RECTEUR

    CABINET DU RECTEUR

    Ainsi, pour mieux cerner ce problème du site de l'ISP/Bunia, passons à l'historique de celui-ci.

    20

    2.1.5. Objectifs et missions

    En tant qu'institution publique qui s'occupe de l'enseignement supérieur et universitaire, l'Université de Bunia a comme objectifs de :

    - Former les cadres universitaires qualifiés capables de savoir-faire et du savoir-être,

    - Organiser des recherches scientifiques fondamentales et opérationnelles pour le

    développement de tout l'homme,

    Elle a comme missions de :

    - Donner l'enseignement universitaire de haut niveau,

    - Organiser des recherches fondamentales et appliquées ainsi que de favoriser le

    développement intégré.

    2.2. INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE BUNIA

    2.2.1. Localisation

    L'Institut Supérieur Pédagogique de Bunia, ISP/Bunia en sigle, est situé dans la Cité de Bunia et plus précisément dans le Quartier Mudzi-pela, à environ 2 km et demi au Nord du Centre ville de la Cité qui lui porte son nom. Sa boîte postale est 340.

    Il a comme limites :

    - Au Nord : la Procure de missions du Diocèse de Bunia,

    - Au Sud : la rivière Ngezi,

    - A l'Est : l'embranchement routier allant du grand pont de la rivière Ngezi et qui

    débouche sur la principale au niveau du Grand Séminaire Saint Cyprien de Bunia.

    - A l'Ouest : la route de l'Hôpital Général de Référence de Bunia.

    Notons toutefois que, la délimitation de l'ISP/Bunia pose certains problèmes dus à sa création. Au fait, l'ISP/Bunia, à ses origines, fut l'oeuvre de la Paroisse Catholique de Mudzi-maria. Ainsi, son site actuel lui fut concédé par ladite Paroisse dans son vaste domaine de Mudzi-pela.

    21

    2.2.2. Historique

    L'Institut Supérieur Pédagogique de Bunia, ISP/Bunia en sigle, a été fondé sous l'agréation de principe EDN/SR/02/1406/SG/3042 du 02 janvier 1968 pour former des cadres nationaux indispensables au bon fonctionnement des écoles secondaires de la sous-région de l'Ituri.

    Parler de l'ISP/Bunia sans parler de l'Ecole Normale Moyenne de Bunia serait non sens, car celle-ci est à l'origine du premier. Dans les lignes qui suivent, nous essayerons de montrer comment l'ISP/Bunia est passé de l'Ecole Normale Moyenne à sa forme actuelle.

    En effet, l'Ecole Moyenne avait ouvert ses portes le 07 octobre 1968 avec un effectif de 25 étudiants répartis dans deux options : Français-culture Africaine et Mathématique-technologie et son premier Directeur fut le Révérend Père JAN PICKERY. A ses débuts, elle fonctionnait provisoirement dans les bâtiments de l'actuel Institut UJIO WA HERI.

    En 1969, ses effectifs connaissaient une légère augmentation. Ils passèrent de 25 en 1968 à une soixantaine répartis en cinq auditoires (section préparatoire, premier et deuxième année de graduat pour chacune de deux sections déjà créées). En outre, cette même année, elle bénéficiera de l'appui financier de l'USAID, à savoir l'Agence Américaine pour le Développement International ainsi que de l'intervention du Père PAILLET (Inspecteur de l'Enseignement Catholique en Ituri), ce qui permettra la construction de nouveaux bâtiments propres à l'Ecole Normale Moyenne qui furent opérationnels en octobre 1970.

    Le 6 août 1971, l'Ecole Normale Moyenne, qui lançait cette année-là ses 15 premiers gradués sur le marché de l'emploi, fut intégrée à l'Université Nationale du Zaïre, UNAZA en sigle, et devient désormais par l'ordonnance N°71/075, l'ISP/Bunia.14

    En octobre 1972, deux autres options seront ouvertes : Biologie-Chimie et Géographie-Histoire. Mais en octobre 1980 cette dernière fut scindée en deux options autonomes d'une de l'autre. Il s'agit des options Géographie-Science Naturelle et Histoire-Science Sociale.

    En 1973, dans le cadre général des ouvertures des écoles secondaires des Instituts Supérieurs Pédagogiques au Zaïre (à l'époque), le Comité de Gestion de l'ISP/Bunia prit la décision de créer la Section d'Application de l'ISP/Bunia, en son sein : il s'agissait alors de

    14 BURA PULUNYO, 10ème Anniversaire de l'ISP-Bunia, Presse du CANDIP/ISP-Bunia, ISP-Bunia, Juillet 1987.

    22

    l'Institut d'Application de l'ISP/Bunia qui fut dirigé au début par Monsieur DEWAEGHENEIRE, Ancien Directeur Général du CANDIP.

    Le 14 janvier 1974, fut mis sur pied le projet CANDIP. Sa réalisation était possible que grâce à l'appui moral et financier du Comité de Gestion de l'ISP/Bunia d'une part et d'autre part à l'approbation verbale et encouragement du citoyen MABOLIA, Commissaire d'Etat à l'Education Nationale. Durant plus d'une année, le centre n'a commencé qu'avec un personnel très réduit qui bénéficiait du concours du Directeur de l'EDAP.ISP-Bunia.

    En mars 1975, le Commissaire d'Etat permettait alors de présenter une embauche de statut et officialisait le CANDIP.

    Dans sa forme actuelle, l'ISP/Bunia organise cinq sections et un Centre de Recherche Interdisciplinaire (CRI en sigle), outre celles précitées, à savoir :

    1. Section Lettres et Sciences Humaines :

    - Anglais Culture Africaine

    - Sciences Commerciales et Administratives

    - Français-Langue Africaine

    - Français-Latin et Histoire-Sciences Sociales et Gestion du Patrimoine

    2. Section Groupe Scolaire :

    - Ecole Maternelle - Ecole Primaire

    - Ecole Secondaire

    3. Section d'Orientation et de Guidance (COG en sigle).

    2.2.3. Missions

    L'ISP-Bunia s'assigne comme missions suivantes :

    - De pourvoir le pays en fonction de ses besoins en enseignants de très haut niveau de

    formation générale et spécialisée, aux qualités morales et pédagogiques éprouvées ; - De stimuler chez le futur enseignant une prise de conscience de son rôle d'encadreur

    politique, de la noblesse de sa mission et de la dignité de sa personne ;

    - D'organiser la recherche dans le domaine de la pédagogie en vue de découvrir les méthodes susceptibles d'améliorer la qualité de l'enseignement primaire et secondaire ;

    23

    - De vulgariser les résultats de ces recherches par la rédaction et la diffusion des manuels scolaires adaptés à ces deux niveaux d'enseignement.

    24

    CB GESTION

    CD Gest Académ.

    Dir Sc Acad

    Source : Direction du Personnel/ISP-Bunia, Liste déclarative du Personnel Actif de l'ISP-Bunia, mise en jour le 13/07/2013.

    CB ENS PROGR.

    CB de Coopération

    CD RELATION

    CB Sécurité

    CD PR INF

    CD Inscript&Contr.

    CB Garde

    COG

    INSCRIPTIONS

    SECRET. GENERAL ACAD.

    CD Plan& Stat.

    CB Contr. Scol.

    D ir Para-Acad

    CD S pot&Act.Cu lt

    CB Arch.&Di p l.

    Sect/CANDIP

    CD Garde et Sécurité

    CD de Coopération

    CB Actv. S port.

    CD RP PI

    Bibliothèque

    COORD SCES ACAD. (DCS)

    ASS. DU SGA (CD)

    CB Activ. Cultu.

    Dép Franc L.A.

    Opt. Fr. Lat.

    Opt. Fr. Lang Afr.

    Dép. Hist. SS et GP

    Sect Sc. Hum.

    Chef Sces Contentieux (CD)

    Direction de Coopération

    Opt. Hist. Sce Soc.

    Dir Relations Publiques

    Dr. Garde et Sécurité

    Dép. Angl. C. A.

    A p pa rito ra t

    Opt. Hist Gest. Pat

    SECRETARIAT (CB)

    SECRETAIRE (CB)

    Dép. Com&Adm.

    Opt. Ang. Cult. Afr.

    2.2.4. Organigramme de l'Institut Supérieur Pédagogique de Bunia

    A p pa ri to rat

    Dép. C-Phys&Bio

    Opt. Bio-Chi m.

    Sect Sc. Exact

    Opt. Chimie-Ph.

    Dép. M-P et M-Inf

    Opt. Bio logie

    CONSEIL DE L'INSTITUT

    SECRET. GENERAL ADM.

    Dép. G éo&G.E.

    DIRECTION GENERALE

    Opt. Math-phys.

    SectGr. Scol

    I DA P

    Opt. Math-Info .

    E cole Prim aire

    CB Gest et Cont Eff

    Ecole Maternelle

    CB Dossiers et Arch.

    ASS DU SG ADM (CD)

    COORD SCES ADM (DCS)

    CD Gest du Pers.

    CB Pesntion et Rente

    DIRECTEUR DE CABINET (CD)

    SECRETARIAT&INFORMAT (CB)

    ASS/Q. ADMINISTR (CD)

    COORDO DES SCES DE LA DG (DCS)

    ASS/Q. ACADEM (CD)

    Dir. Perso nnel

    CD Rému nération

    CB Veérif &Paie

    CD I NFO RMAT.

    CB Santé

    CB Aff. Soc.et Cant.

    CD Aff. Sociales

    Dir. Aff. Soc.

    SECRETARIAT (CB)

    SECRETAIRE (CB)

    CB Intern &Extern.

    CB Bourses Etud.

    CD Int. Et Ext.

    Dir Oeuvr. Est

    CBO Estid.

    SECRETARIAT (CB)

    CB M ainte nance

    ADMIN. DU BUDGET

    CD Entr. Et Maint.

    CB Entretien

    Dir. Patrim.

    CB Intendance

    CD Gest. Biens

    CB Achat

    Coord Sces Fin

    Ass de l'AB

    CB Trésorerie

    CD Très. Com p

    CB Co m ptab ilité

    Dir. Des Fin.

    CB Unités de prod.

    CD Unités P rod.

    Secret. (CB)

    Secret (CB)

    Dir. Budget

    CB Ordo n na ncem.

    Division U n ique

    CB Tenue Doc .

    25

    2.3. INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE BUNIA

    2.3.1. Localisation

    L'Institut Supérieur des Techniques Médicales de Bunia fonctionne dans le bâtiment de Laboratoire Médical de Référence de l'Hôpital Général de Référence de Bunia implanté dans le Quartier Mudzi-pela, Sous-quartier Bigo III.

    Mudzi-pela, quant à lui, est séparé de quartiers voisins par des limites naturelles : la rivière Bigo à l'Ouest forma avec la rivière Kabazo au Nord la limite Nord-ouest ; la rivière Ngezi, à l'Est, forme sa limite avec le Quartier Simbilyabo et au Sud avec le Quartier Bankoko.

    2.3.2. Historique

    L'ISTM/Bunia a ouvert ses portes l'année académique 2004 - 2005 au sein de Centre Universitaire Extension de Bunia, en sigle CUEB.

    Demandé par la population suite au déplacement de sites de l'Institut des Techniques Médicales/Nyakunde à Beni (Nord Kivu) et l'ISP/Bunia à Aru, l'ISTM fut créé par le Gouverneur de la Province de l'Ituri et Recteur du CUEB comme un ISTM/CUEB qui fonctionnera au sein de la Faculté de Médecine du CUEB jusqu'à 2009 - 2010.

    En 2010 - 2011, cet ISTM/CUEB, par la volonté de son Excellence Monsieur le Ministre de l'ESU est devenu ISTM/Bunia comme une Institution Supérieure Publique autonome par l'Arrêté Ministériel N°208/MINESU/CABMIN/ML/CB/RB/2010 du 29/11/2011.

    La notification de la création et de la prise en charge par le trésor public a été faite par Madame le Secrétaire Général le 22 février 2011 par la note N° MINESU/SG/18/01/0292/2011.15

    15 Archives de la Direction Générale/ISTM-Bunia.

    26

    2.3.3. Fonctionnement

    A l'instar d'autres Institutions Supérieures Techniques, l'ISTM/Bunia a reçu la noble mission stipulée dans la loi-cadre N°86/005 du 22 septembre 1986 de l'Enseignement National à l'article 28 :

    - De former des cadres spécialisés dans le domaine des sciences, des techniques, des arts et métiers ;

    - D'organiser la recherche scientifique en vue de l'adaptation des techniques et technologies nouvelles aux conditions spécifiques du pays ;

    - D'encourager la promotion des arts et métier.

    Par ailleurs, l'Institut Supérieur des Techniques Médicales de Bunia organise les enseignements suivants :

    a. Cycle de graduat :

    V' Techniques de laboratoire

    V' Sciences infirmières :

    - Orientation accoucheuse

    - Orientation hospitalière

    - Orientation pédiatrique

    V' Santé Publique (communautaire)

    b. Cycle de licence : V' Santé Publique

    27

    2.3.4. Organigramme de l'Institut Supérieur des Techniques Médicales de Bunia

    CONSEIL DE L'INSTITUT

    COMITE DE GESTION

    DIRECTION GENERALE

    DIRECTEUR DU CABINET

    SEC. GEN. ACADEM.

    SEC. GEN. ADMINISTR.

    SECTION

    FINANCES

    BIBLIOTH.

    SERVICES ACADEM.

    PERSONNEL & PATRIMOINE

    PERSONNEL

    PATRIMOINE

    LABO

    INSCRIPTIONS

    SANTE PUBLIQUE

    APPARITORAT

    SOINS INFIRMIERS

    CAISSE

    GESTION

    BUDGET

    ACHAT

    MAINTENANCE

    COMPTABILITE

    Source : Bureau Sec. Général Administratif

    DOSSIERS DU PERSONNEL

    28

    3. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

    Le parcours de ce que nous avons fait jusque là sur notre travail « Opinions des enseignants d'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat ; nous jugeons impérieux d'énoncer quelques concepts que nous trouvons utiles.

    3.1. Opinions

    Une opinion est une réaction verbale ou verbalisable, comportant un jugement sur une situation prêtant à discussion.16

    Partant de cette définition, l'opinion est un accord avec une formule nuancée qui, sur une question déterminée, à un moment donné, reçoit l'adhésion sans réserve d'un sujet.

    Par conséquent, si la question déterminée se trouve être changée dans sa formulation ou dans son contexte social, l'individu à qui l'on pose la question n'y répondra pas exactement de la même façon.

    En outre, on pose une question par référence à une situation donnée et en un moment donné et par définition les situations historiques changent, et le moment change constamment. Il est donc normal de changer d'opinion en fonction de l'évolution de la situation extérieure.

    Eu égard de ce qui précède, nous allons présenter le concept opinion sous deux facettes, à savoir : les opinions individuelles et les opinions publiques ou collectives.

    - Opinions individuelles : sont celles émises par une personne considérée dans son individualité et17

    - Opinions publiques : est l'ensemble d'opinions individuelles semblables sur un sujet d'intérêt général et rassemblant une portion significative des membres de la communauté. L'influence de l'opinion dépend du nombre, du dynamisme, de la conscience qu'ont les individus qui la composent et de la façon dont ils les extériorisent se conformant à la nature du thème et de la force des opposants.18

    16 GRAWITZ M. Lexique des Sciences Sociales, 8ème Ed. DALLOZ, Paris, 2007.

    17 PATRICK CHAMPAGNE, Faire l'opinion in Le nouveau jeu politique, Ed. De Minuit, Paris, 1990.

    18 Dictionnaire le Larousse, Grand format, Ed. Larousse, Paris, 2001.

    29

    3.2. Enseignant

    Le mot « enseignant » vient du verbe « enseigner » qui signifie « faire acquérir la connaissance ou la pratique d'une science, d'un art, etc. ».19

    De ce fait, un enseignant est une personne qui enseigne une discipline, qui donne une leçon. Synonyme de : maître, instituteur, pédagogue, précepteur, instructeur et professeur.20

    3.3. Bancarisation

    La notion de bancarisation se rencontre de plus en plus, depuis la dernière guerre mondiale, dans la littérature économique. Bien que les économistes aient songé les premiers, semble-t-il, à faire usage de cette notion, on entend encore une unanimité dans la définition de ce terme.

    A ce propos, PIROU et CLERC définissent la bancarisation en se référant au néologisme qui désignait la proportion de ménages utilisant les services d'une banque, notamment en y ouvrant des comptes à vue, le paiement par chèque, virement ou carte se substituant alors au paiement en argent liquide. Lorsque la bancarisation augmente ou progresse, le pouvoir des banques augmente puis qu'elles sont à l'origine d'une proportion croissante des paiements effectués dans l'économie.

    Par ailleurs, GLOUKOVIEZOFF définit la bancarisation comme une proportion de la population titulaire d'un compte en banque. Elle est mesurée par un indicateur appelé taux de bancarisation. Ce dernier traduit le niveau de pénétration des services bancaires et financiers dans le pays ou la région concernée.

    Le petit Larousse illustré définit la bancarisation comme étant une tendance des banques à influencer la vie des ménages en leur permettant d'ouvrir des comptes, drainant ainsi de multiples ressources favorisant la vie économique.

    De ce fait, on peut définir la bancarisation comme un processus consistant, pour les banques, à ouvrir à l'ensemble de la population (ménages, entreprises) des comptes bancaires. Donc une population bancarisée à 70% signifie que les 30% restant n'ont pas accès au service

    19Dictionnaire le Larousse, Op.cit. 20 Idem.

    30

    bancaire. C'est donc une caractéristique qui traduit le niveau du développement d'un pays. Plus un pays est développé, plus il sera bancarisé.

    3.4. Salaire

    Le salaire est une rémunération en argent ou en nature, contrepartie du travail fourni par un salarié. Son montant et les conditions de travail dépendent d'un minimum légal, des conventions collectives, d'accord et de pratiques.21

    3.5. Agent de l'Etat

    Un agent de l'Etat est une personne chargée de gérer, d'administrer pour le compte de l'Etat.22

    3.6. Fonctionnaire de l'Etat

    Un fonctionnaire de l'Etat est une personne qui travaille dans une administration publique de l'Etat.23

    21 GRAWITZ M., Op.Cit.

    22 Dictionnaire Larousse, petit format, Ed. Larousse, Paris, 2012.

    23 Idem.

    24 MABI MULUMBA, Les Banques congolaises face aux mutations structurelles de l'économie zaïroise, Ed. CRP et IRES, Kinshasa, 1983, p 15-18.

    31

    CHAPITRE DEUX : SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS

    Dans ce deuxième chapitre, nous allons parler de : la présentation du système bancaire congolais en général, son historique, son organisation, son fonctionnement et faire un aperçu général de ce système sur le plan national et local. Nous allons aussi tabler sur les causes de sa fragilité et sa place dans l'économie congolaise.

    2.1. HISTORIQUE

    Le système bancaire congolais tel qu'il se présente à l'heure actuelle est de formation récente. Il est en évolution et se complète au fur et à mesure qu'apparaissent de nouvelles exigences du développement du pays. C'est pourquoi, il faut suivre les étapes de son évolution pour mieux cerner ses particularités.

    En effet, avant l'indépendance du pays, il existait une dizaine de banques dont la première à avoir vu le jour est la Banque du Congo Belge, qui était une filiale de la Banque de la Société Générale de Belgique créée en 1909. Elle remplissait son rôle originel de banque de dépôts et celui de banque d'émission, privilège dont elle fut investie le 7 Juillet 1911.24 Le 10 Août 1911, naissait la Banque Commerciale du Congo, la Standard Bank of South Africa en 1911, le Crédit Général du Congo en 1920, l'Union Zaïroise de Banque en remplacement de la Banque Belge d'Afrique en 1971, la Banco National Ultramarino en 1919, l'Union du Crédit d'Elisabethville en 1928, la Société Congolaise de Banque en 1947 devenue Banque du Peuple depuis que le Congo est devenu Zaïre, la Banque Congolaise pour l'Industrie, le Commerce et l'Agriculture en Octobre 1950 ; la Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie (Paris) en Mai 1951 ; le Crédit Congolais ouvrait ses portes le 28 Septembre 1951 ; la Krediet bank s'installait au pays le 25 Septembre 1952 et enfin la Banque de Paris et des Pays-Bas (Société française) ouvrait ses guichets à Kinshasa, en Juillet 1954 et fut la dernière banque à s'installer au pays avant 1960, année de l'indépendance.

    Après l'indépendance, il a fallu attendre 10 ans pour enregistrer l'implantation de nouvelles banques, plus exactement en Décembre 1969 avec la création de la Banque de Kinshasa qui est d'initiative des nationaux. En Avril 1970, la Banque Internationale pour l'Afrique au Congo, filiale de la Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale voit le jour ; la First City Bank ouvre ses portes le 1er Juin 1971 et deux ans plus tard c'est le tour de

    32

    la Grindlay Bank (Mars 1973) ; la Banque de Crédit Agricole en 1982 ; la Banque à la Confiance d'Or en 1983 ; dix ans après la Banque Congolaise (1993) ; la Stanbic Bank Congo en 1994 ; l'African Trade Bank en 1994 ; la Banque Internationale de Crédit en 2001 avant de voir apparaître les banques comme : la Rawji bank, la Procrédit Bank Congo, Afriland First Bank Congo Democratic, la Trust Merchant Bank et d'autres au courant de deux dernières décennies.

    Dès lors, on assiste à une multiplication d'acteurs, source de concurrence et d'innovation qui ne peut que stimuler un système bancaire que l'Association des Banques Congolaises juge encore peu profond.25

    2.2. PRESENTATION

    La RDC, où sévissent des guerres marquées par des désordres civils, connaît une inflation vertigineuse (hyperinflation) et des crises économiques, a rencontré des difficultés et se confronte encore à bien d'autres obstacles sérieux (insécurité, corruption, mauvaise gouvernance,... par exemple), mais il accomplit tout de même des progrès non négligeables.

    Par exemple, sur le plan économique, l'inflation semble être maîtrisée et sur le plan politique, les deux élections présidentielles démocratiques se sont tenues respectivement en 2006 et en 2011. Des réformes économiques ont été ainsi initiées dans différents secteurs de l'économie y compris le secteur financier, lesquelles réformes ont permis au gouvernement et à la BCC de réaliser des progrès remarquables notamment : l'assainissement du secteur bancaire et l'amorce de la restructuration de la BCC.26

    Alors que dans un pays où moins de 10% de la population a accès à un compte bancaire, l'activité des banques reste concentrée sur le secteur relativement minier de l'Etat, des entreprises et certains particuliers. Raison pour laquelle, le pouvoir public cherche à assainir et accroître l'indépendance de la BCC, à poursuivre l'élaboration et la mise en place de la législation et réglementation afférentes aux micro-finances, aux renforcements de la surveillance des secteurs bancaires et de la micro-finance.

    25 ACB, La crise financière et les banques congolaises, conférence Institut des Réviseurs Comptables, Kinshasa-BCC, 4 novembre 2008.

    26 ISERN J et Alli, Diagnostic du cadre réglementaire et politique sur accès aux services financiers en RDC, CGAP, Avril, 2007.

    27 KUKUNGAMA KUMBIKUMBI E-B, Gestion des Institutions Financières Congolaises, Cours inédit, L1 GF-FSEG, UNIBU, 2012.

    33

    Il reste néanmoins de nombreux obstacles à la création d'un secteur financier viable et rentable qui offre un accès élargi aux services financiers et, nous cherchons à recueillir les opinions des enseignants de l'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat à travers ce système.

    2.3. APERCU GENERAL

    Avec l'avènement de la troisième république, le secteur bancaire congolais a connu une traversée dans le désert. Malgré le ralentissement de l'activité économique observé en fin 2008 suit à l'effondrement de la demande internationale, ses principaux groupes bancaires ont été bons, voire excellents.

    En effet, leurs arrivées restructurent le paysage économique congolais autour de deux catégories d'acteurs : les « Anciens », qui sont les établissements qui ont vécu le haut et le bas de l'économie congolaise et les « Nouveaux », vecteurs de nouvelles dynamiques sectorielles. Dans le premier groupe, on retrouve la BCDC, présente depuis 1909 en RDC et les banques opérant au pays depuis au moins trois décennies telles que Citigroup, la Banque Congolaise, la BIAC ou la Stanbic Bank Congo.27

    Du côté des nouveaux, on retrouve des acteurs en quête de diversification comme la RawBank (filiale du groupe Rawji), la TMB, des banques à vocations panafricaines (Ecobank, Afriland, Fibank) ou celles ciblant des clientèles souvent marginalisées par les banques traditionnelles comme les Petites et Moyennes Entreprises ou la classe moyenne (Advans Bank ou ProCredit).

    D'où le système bancaire congolais revient de loin. Il a traversé des périodes d'hyperinflation qui ont érodé les actifs bancaires (année 1990) et réduit le réseau d'exploitation. Les banques nouvelles ont, quant à elles, beaucoup de chemins à parcourir pour se faire une place sur le marché dominé par des anciennes pendant des années.

    Dans la Cité de Bunia particulièrement, il ya plus de trois décennies, où on comptait trois banques commerciales (Nouvelle Banque de Kinshasa, l'Union Zaïroise de Banques et la Banque Commerciale du Zaïre) implantées dans le milieu et cela jusqu'aux années 2009,

    34

    hormis la BCC et la CADECO. Aujourd'hui, elle en compte six en activité, une en liquidation forcée, une fermée et une qui sera opérationnelle bientôt (voir le tableau ci-dessous).

    Western union En activité

    1997 Kinshasa En diagonal de la

    SONAS/Bunia

    MoneyGram En activité

    13/6/2011 Kinshasa En face de la Zone

    OPS

    35

    Tableau n° I : Liste des banques commerciales de Bunia agréées par la BCC

    Raison sociale

    Sigle

    Autorisation de
    fonctionnement

    Année de
    création

    1

    Banque

    Commerciale du
    Congo

    BCDC

    -

    10/08/1911

    2

    Banque

    Internationale de Crédit

    BIC

    Lettre Gouv.
    n°94/035 du

    6/04/1994

    -

    3

    RawBank

    -

    Ordonnance
    Prés. Lettre
    Gouv. n°02954
    du 18/5/2001
    Décret prés
    n°40/2001 du

    17/05/2001

    8/08/2001

    Année
    d'installation

    Observation

    Siège social Localisation Réseau de

    transfert

    4 First

    International Bank

    FiBank Lettre

    Gouv./D.14/ n°001319 du

    28/9/2007

    2001 1er Juin 2010 Kinshasa En face de la

    tribune de libération

    Western union

    et

    MoneyGram

    En activité

    2010 Kinshasa Rond point PIK-

    NIK

    Western union En activité

    Ord. Prés n°8/035 du

    1/04/2008

    5 Ecobank Banque Panafricaine

    - Lettre

    Gouv./D14/ n°001317 du

    28/9/2007

    Western union En activité

    25/06/1988 17/12/2012 Kinshasa En diagonal avec

    le Vodashop

    LCB

    -

    BC

    1993

    -

    A coté de la BIC

    7 Banque

    Congolaise

    - Kinshasa

    - En fermeture

    depuis le

    29/09/2010

    36

    8 Trust Merchant

    Bank

    TMB Lettre Gouv.

    n°03191 du

    12/12/2003

    Décret Prés n°04/022 du

    Lubumbashi En face de

    HQ/MONUSCO

    - Bientôt

    opérationnelle

    Fin 2003

    -

    6 La CRUCHE

    Banque

    2000 2005 Goma En face de la

    SOKIMO

    - En liquidation

    Ord. Prés
    n°08/032 du

    1/04/2008

    37

    15/3/2004

    9 BG FIBank Lettre

    Gouv./D14/
    n°000428 du
    5/3/2010 et Ord
    Prés n°10/036
    du 28/5/2010

    2010 Septembre

    2013

    Kinshasa En face du

    vodashop

    - En activité

    Source : Elaboré par nos soins.

    L'observation de ce tableau nous montre que la plupart de banques qui existent actuellement dans la Cité de Bunia sont récentes (voir de n°2 jusqu'à 9). Cela se justifierait par le fait que ces années marquent la période de la pacification du milieu après les conflits interethniques.

    Au niveau national, hormis les banques commerciales précitées, l'environnement bancaire compte sept banques en activité et sept autres en liquidation.

    Avril 1970 Kinshasa

    1 Banque Internationale pour

    l'Afrique au Congo

    BIAC Ord. Prés. n°070/325

    du 30/11/1970 Lettre Gouv.:Réf

    Ord. Présid. n°73/215
    du 25/7/1973 Lettre
    Gouv.

    - Kinshasa

    3 Standard Bank Congo

    -

    2004 Kinshasa

    - Lettre

    Gouv./D.14/n°00297 du 03/3/2005 Décret

    5 Afriland First Bank Congo Democratic

    38

    Tableau n° II : Liste des banques commerciales agréées par la BCC, en activité

    N° Raisons sociales Sigles Autorisation de

    fonctionnement

    Année de création Sièges

    2005 Kinshasa

    - Décret Président.

    n°71/098 du 01/6/1971 Lettre Gouv.

    1er Juin 1971 Kinshasa

    2 City Group (CityBank)

    - Lettre

    4 ProCrédit Bank Congo

    Gouv./D.14/n°01829 du
    27/9/2004 Décret
    Présid. n°5/042 du
    24/5/2005

    - Lettre

    7 Byblos Bank RDC

    2010 Kinshasa

    -

    9 Advans Bank

    Lettre Gouv.:/D.14/
    n°001286 du 8/10/2008

    Avril 2009 Kinshasa

    39

    Présid. n°05/032 du

    13/5/2005

    6 Access Bank Congo - Lettre

    Gouv.:/D.14/n°00799
    du 07/6/2005 Décret
    Présid. n°06/005-C du
    15/2/2006

    2006 Kinshasa

    Lettre Gouv.:/D.14/
    n°1137 du 08/9/2/2006
    Ord. Présid. n°8/038 du
    1/04/2008

    2008 Kinshasa

    8 SOFIBanque

    -

    Gouv.:/D.14/n°01556
    du 12/12/2005 Décret-
    Présid. n°06/091 du
    24/5/2006 Changement
    de dénomination
    sociale : lettre
    Gouv.:/D.14/ n°000633
    du 25/5/2010

    Lettre Gouv.:/D.14/
    n°000170 du 06/3/2009
    Ord. Présid. n°10/037
    du 23/05/2010

    2010 Kinshasa

    11 United Bank for Africa

    -

    -

    Lettre Gouv.:/D.14/
    n°000517 du
    22/juin/2009

    13 CRANE Bank Congo

    2009 Kinshasa

    40

    Ord. Présid. n°09/017 du 23/3/2009

    10 Bank Of Africa BOA Lettre Gouv.:/D.14/

    n°001456 du

    12/11/2008 Ord. Présid. n°09/016 du 23/4/2009

    2009 Kinshasa

    Source : BCC, 2011 Septembre.

    12 Invest Bank Congo

    2008 Kinshasa

    Lettre Gouv.:/D.14/
    n°0621 du 12/5/2006
    Ord. Présid. n°08/033
    du 1/4/2008

    -

    41

    Tableau n° III : Liste des banques commerciales radiées ou fermées par la BCC

    N° Raisons sociales Sigles Adresses

    1 African Trade Bank ATB Kinshasa/Gombe

    2 Banque à la Confiance d'Or BANCOR Kinshasa

    3 Banque Congolaise de Commerce Extérieur BCCE Kinshasa

    4 Banque Continentale du Congo BANCOC Kinshasa

    5 Banque de Commerce et de Développement BCD Kinshasa

    6 Banque de Crédit Agricole BCA Kinshasa

    7 Compagnie Bancaire de Commerce et Crédit (Ex SOZABANQUE)

    COBAC Kinshasa

    8 First Bank Congo Corporation FBCC Kinshasa

    9 Ryad Banque

    - Kinshasa

    42

    10 Union de Banques Congolaises UBC Kinshasa

    11 Nouvelle Banque de Kinshasa NBK Kinshasa

    12 Banque Continentale au Zaïre BACAZ Kinshasa

    13 Banque Congolaise BC Kinshasa

    14 Mining Bank of Congo

     

    - Kinshasa

    15 La Cruche Banque LCB Kinshasa

    Source : BCC, Septembre 2011.

    Notons que, malgré cette multitude d'établissements bancaires dans le pays proposant plusieurs produits dont les cartes bancaires, les distributeurs automatiques, les comptes spécialisés, etc. avec 650 milles comptes bancaires, contre 450 milles comptes en 2010 dont la plupart en dollars américains pour une population estimée au nombre de 70 millions d'habitants, le pays souffre d'une sous-bancarisation.

    En outre, les crédits que ces banques octroient à leurs clients (sociétés ou particuliers) sont en majorité basés sur des contrats libellés en monnaies étrangères, ce qui témoigne la faible confiance des opérateurs économiques dans la monnaie nationale.

    43

    2.4. ORGANISATION DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS

    Le système bancaire congolais est organisé selon un système pyramidal comprenant la Banque Centrale et un ensemble d'établissements constituant les banques dites de second rang.

    2.4.1. La Banque Centrale du Congo

    La Banque Centrale du Congo a été créée par le Décret-loi du 23/02/1961 mais n'entra en activité que le 22/06/1964.28 Le Décret-loi n°005/2002 du 7/05/2002 relatif à la constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la BCC reconnaît, en son article 1er, l'indépendance de celle-ci dans l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique monétaire visant à stabiliser le niveau général des prix intérieurs.29

    La BCC est donc indépendante et jouit de l'autonomie de gestion dans la réalisation de ses missions et attributions.30Elle est donc responsable des interventions sur le marché des changes en opérant l'achat des devises étrangères et leurs ventes lorsque le franc congolais s'apprécie ou déprécie. Outre cela, elle est chargée de maintenir la valeur externe de la monnaie de l'Etat (Francs Congolais) pour le compte duquel elle agit et c'est dans cette optique qu'elle réglemente l'activité des établissements de crédits. Garante du bon fonctionnement du système bancaire et financier, la BCC établit et impose à toute banque de respecter un ensemble de règles prudentielles d'activités. Celles-ci visent à couvrir les risques d'insolvabilité des banques.

    La qualité de banque est sollicitée par écrit auprès de la BCC et ainsi donc, toutes les banques opérant à travers l'étendue de la RDC, fonctionnent avec les imprimées de la Banque Centrale du Congo (feuille de liquidation, avis de débit et de crédit, feuilles des états financiers, etc.).

    La BCC dispose d'une « DIRECTION-HOTEL DE MONNAIE » pour l'impression de documents de sécurité et la fabrication, outre des billets de banque, des passeports, des vignettes, des diplômes, des chèques, des timbres, etc.31 Bref, des documents infalsifiables.

    28 MABI MULUMBA, Op.Cit, p19.

    29 Journal Officiel de la RDC, Mai 2002, p56

    30 Article 16 de la Constitution de la 3eme république.

    31 BAKU F. cité par MULOJI SHIMUNDA, Enjeux des NTIC dans la gestion de la clientèle d'une banque. Cas de la RawBank, Mémoire inédit, FSEG, Université de Lubumbashi, 2008

    44

    2.4.2. Les banques de second rang

    Parmi les banques de second rang, on distinguait traditionnellement les banques de dépôt des banques d'affaires. Néanmoins, ce principe de spécialité n'était pas adopté à l'activité réelle des banques, et les différences entre ces deux catégories d'établissements bancaires se sont peu à peu estompées.

    Les banques du second rang (appelées aussi banques secondaires, banques ordinaires, privées, ou tout simplement banques) collectent les dépôts des ménages (des particuliers), des entreprises et des administrations publiques. Ces dépôts sont en premier lieu les revenus des ménages et les rentrées d'argent des entreprises, les plus souvent directement versés sur les comptes de dépôts, ou payés par l'intermédiaire de chèques ou carte de paiement. C'est aussi l'épargne des ménages, déposée sur des « comptes sur livrets », ou d'autres formes de placements utilisés surtout par les entreprises en excédant temporaire de liquidités.

    Cette masse de monnaie collectée n'est pas conservée stérilement par les banques, mais est bien sûr prêtée. Soit à leur clientèle habituelle, soit par l'intermédiaire des marchés monétaires ou financiers.

    Une partie de l'activité des banques est de servir d'intermédiaire financier. Quand une entreprise ou l'Etat veut se refinancer, il émet des titres qu'il vend par l'intermédiaire des banques commerciales. Ces banques proposent ainsi à leur clientèle divers produits financiers, (actions de société, obligations d'entreprises, bons du Trésor, ...), ainsi que des services de gestion de ces produits.

    Un autre rôle des banques commerciales, beaucoup moins connu que les précédents, est de créer de la monnaie scripturale.

    Banques du second rang
    ou commerciales

    Reprêtent les dépôts collectés

    Servent d'intermédiaires financiers

    Source : Elaboré par nos soins.

    Créent de la monnaie scripturale

     
     

    Schématiquement, on a :

     

    Collectent les dépôts des ménages, des entreprises et administrations

     

    Dans une autre mesure, la distribution de crédit est régulée par le blocage sans intérêt auprès de la BCC, d'un pourcentage variable des dépôts à vue et à terme.

    45

    2.5. FONCTIONNEMENT DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS

    2.5.1. Organe de contrôle

    Le contrôle du système bancaire congolais s'organise autour des organes suivants :

    a. Le Comité de la Réglementation Bancaire .
    ·
    supervisé par le Ministre des Finances qui en assure la présidence et coordonné par le gouverneur de la BCC, il se charge des règles générales applicables aux établissements de crédits, notamment le montant du capital, les conditions d'implantation des réseaux, les opérations avec la clientèle, les règles de liquidité et de solvabilité, etc.

    b. La Commission Bancaire .
    ·
    contrôle la situation financière des institutions bancaires. Elle est investie des pouvoirs disciplinaires lui permettant de sanctionner.

    c. Le Conseil National de Crédit .
    ·
    est un organe consultatif à la BCC et au gouvernement d'orienter la politique monétaire et de crédit au niveau national.

    2.5.2. Mécanisme de contrôle

    Le contrôle s'effectue par la régulation de l'émission et de la distribution du crédit d'une part et des ressources et emplois des banques d'autre part.

    Cette régulation mise en oeuvre par la BCC permet aux banques de se refinancer auprès d'autres banques ayant des ressources excédentaires.

    Par ailleurs, cette opération entraîne une fluctuation pouvant provoquer des besoins de trésorerie très temporaire.

    Dans ce contexte, une action se fait sur le taux d'intérêt directeur sur appel d'offre planchée. Ainsi, la BCC provoque et centralise les appels d'offre des banques qui souhaitent se refinancer. Elle n'accorde son concours qu'à celles qui proposent un taux moins égal à celui annoncé.

    46

    2.6. PLACE DE LA BANQUE DANS L'ECONOMIE CONGOLAISE

    « Sans banquier point d'échange de richesse de stimulant à la production, à la distribution, et à la consommation ». Ainsi, DESCHANEL relevait-il la place de l'activité bancaire dans la vie économique, intermédiaire obligé entre la population en excédant de trésoreries et celle en besoin de financement. Ainsi, le banquier collecte l'épargne et distribue le crédit moyennant un taux d'intérêt.

    En RDC, comme dans tous les pays du monde en général et en particulier la Cité de Bunia, quel que soit le système économique, la banque est étroitement liée à l'économie, à la monnaie et au commerce. Ce statut d'intermédiaire l'incline à une recherche permanente d'une clientèle et des déposants de fonds en particulier.

    2.7. CAUSES DE LA FRAGILITE DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS

    Après les pillages et les rebellions qu'a connu le pays, respectivement vers les années 1990-1992 et 1997-2004, l'économie bancaire congolaise s'est rapidement rétablie suite notamment à la relative stabilité du cadre macro-économique. Cela a eu des effets plus perceptibles à partir de 2002. Le volume des capitaux (financiers) investis dans ce secteur a connu une croissance moyenne annuelle de 7% entre 2002 et 2012 contre une décroissance décennale de -76,65% (1993-2002).32 Néanmoins la reprise manifeste du secteur bancaire est caractérisée par un taux de pénétration faible de 10% ; cette statistique indique la fragilité de ce secteur. Mais alors, quelles sont ces causes ? Nous les saurons dans les points qui suivent.

    2.7.1. Réglementation inadéquate et mauvaise qualité des institutions

    Une réglementation lourde et les coûts afférents à la constitution du dépôt et à la liquidation de l'épargne sont notamment des freins pesants. Les banques exigent au minimum trois documents dont la carte d'identité que n'ont pas 16% au moins des congolais majeurs. En outre, la mauvaise qualité des institutions constitue un autre blocage. La RDC se place à la 181ème position sur 185 pays classés en 2012 par Doing Business selon le climat des affaires.33 Plus encore, elle a pour la même année un indice de responsabilité des dirigeants relativement faible, de 3 sur 10. Cette contreperformance est caractérisée notamment par le non-respect des droits de propriété privée laissant une tendance (des potentiels épargnants) à se refugier dans l'informel ; ce qui affaiblit le taux de bancarisation.

    32 Doing Business, Rapport annuel 2012, janvier 2013, page consultée le 8/03/2013 disponible sur : http://afrikarabia.org 33Idem

    47

    2.7.2. Taux d'inflation

    Les banques rémunèrent l'épargne par un taux d'intérêt fixe. En outre, il est établi en économie que l'inflation favorise les débiteurs (banques) au détriment de créanciers (épargnants). Si l'inflation est nulle, l'effet de l'inflation sur l'intérêt est nul. Cependant, la RDC connaît un taux d'inflation moyen annuel (2006-2012) de 9%. Signalons que l'instabilité de la politique monétaire n'encourage pas l'épargne.

    2.7.3. Pauvreté et effet mémoire

    Comme signalé ci-haut, les pillages et les rebellions des années 1990-2004 ont fortement fragilisé le secteur bancaire par au moins deux canaux :

    ? l'augmentation de l'incidence de la pauvreté ? et l'effet mémoire

    L'épargne qui est la différence entre le revenu disponible et la consommation demeure incertaine du fait de la faiblesse des revenus des pauvres. En outre, l'instabilité institutionnelle liée à l'absence d'Etat de droit constitue une incertitude (effet mémoire) qui empêche certaines gens de se projeter dans le futur : ils n'épargnent pas, n'investissent pas non plus.

    2.7.4. Espérance et cycle de vie

    Le graphique ci-dessous indique la fréquence relative des congolais disposants d'un compte d'épargne. Il montre que la proportion des personnes disposant d'un compte bancaire diminue avec leur âge au-delà de 34 ans. L'espérance de vie moyenne à la naissance en RDC étant à 46 ans (2010)34, l'intérêt à épargner chute plus tôt comparativement à la moyenne de pays pauvres.

    34 BUJU NDALI, Démographie, Cours inédit, G2 FSEG, CUEB, 2010.

    48

    Culture d'épargne selon les tranches d'âge

    15-19

    20-24

    25-29

    30-34

    35-39

    40-44

    45-49

    35

    En outre, ces résultats vérifient la théorie du cycle de vie de MODIGLIANI F.36 qui certifie qu'au début de sa vie d'adulte, l'homme a des revenus faibles, inférieurs à sa fonction de consommation, ce qui explique qu'il doive désépargner (phase I). Lors de sa vie active, l'homme peut rembourser ses dettes et constituer une épargne (Phase II) qui servira à financer la consommation de la période de vieillesse (Phase III). Ainsi sur ce graphique, en RDC, la phase I de ce cycle couvre les tranches d'âges inférieurs à 25 ans. Celle de la phase II est comprise entre 25 et 34 ans, elle est caractérisée par des forts taux d'épargnants. Donc, la période d'épargne dans la vie du congolais est courte. Cela induit un niveau d'épargne formelle faible préjudiciable au développement : un cercle vicieux dont il faut sortir via l'amélioration des institutions.

    Les causes de fragilité de l'économie bancaire de la RDC demeurent essentiellement structurelles et institutionnelles. Toute thérapie de surface ne serait efficace.

    2.8. STRATEGIES RECENTES DE BANQUES

    2.8.1. Nouveaux enjeux

    On assiste ce dernier temps à la révolution informationnelle et technologique de la communication, ce qui favorise : l'entrée massive de nouveaux établissements bancaires ; ce qui oblige les banques, surtout anciennes, d'avoir pour enjeu majeur (défis) : la fidélisation des anciens clients et non d'en chercher les nouveaux.37 Il ne s'agit plus de penser à la part du marché mais ce qui compte, c'est la valeur client.

    2.8.2. Nouvelles relations commerciales

    Dans ce cas, les banques sont contraintes d'enrichir leur relation commerciale (clientèle). Ainsi, on privilégie les produits vendus et les objectifs essentiellement quantitatifs à court terme. Il

    35 http// : www.google.com//contrepoint.org/2011/05/1 :24801-la-frafile-economie-bancaire-en-epargne-rdc

    36 BWAZOKA MBULA MAPATHA D., Economie Politique II, Cours inédit, G2 FSEG, CUEB, 2010.

    37 KUKUNGAMA KUMBIKUMBI E-B., Op.Cit.

    49

    s'avère alors essentiel de créer une proximité renforcée et construire un partenariat à long terme. Ce qui devient le levier de la différenciation voire la fidélisation pour la banque ou une institution financière.

    50

    CHAPITRE TROIS : PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE ET

    INTERPRETATION DES RESULTATS

    Après que nous avons passé par l'analyse des différents points composants le deuxième chapitre, nous voulons, dans ce troisième chapitre, présenter les données, les analyser et interpréter les résultats.

    Pour y parvenir, nous avons estimé la taille de notre échantillon à 75 sur 169 enseignants pris sur base des listes du personnel actif de chaque établissements d'enseignement supérieur et universitaire publics présents dans la Cité de Bunia.

    3.1. ORGANISATION DE L'ENQUETE

    Etant donné que notre travail porte sur les opinions des enseignants de l'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat, l'enquête sur le terrain reste la seule technique appropriée pour en savoir plus.

    Dès lors, on se pose la question de savoir comment cela va se passer. Pour ce faire, nous avons d'abord localisé notre aire géographiquement c'est-à-dire la décrire et relever le nombre ou l'effectif des enseignants y prestent.

    Après cela, nous leur avons adressé un questionnaire d'enquête qui consistait à répondre de façon anonyme sur base de questions ouvertes et fermées.

    Rappelons que notre enquête a porté sur 75 enseignants sur l'ensemble de 169 prestant dans ces différents établissements d'enseignement supérieur et universitaire publics de la Cité de Bunia.

    3.2. POPULATION ET ECHANTILLON

    3.2.1. Population d'étude

    On entend par population, l'ensemble des personnes, des choses ou en général des éléments, ayant des caractéristiques communes c'est-à-dire l'ensemble d'éléments qui font l'objet d'étude et dans lesquels un échantillon doit être tiré afin de rendre l'étude aisée.38

    38 KAMATE MULUME F., Théories et pratiques des sondages, Cours inédit, L2 Gestion Financière, UNIBU, 2013.

    51

    En effet, en ce qui concerne la présente étude, cette population est constituée de 169 enseignants prestant dans les différents établissements d'enseignement supérieur et universitaire publics dans la Cité de Bunia.

    3.2.2. Echantillon choisi

    D'après DE LANDSHEERE cité par DHEDONGA, échantillonner, c'est choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population entière (univers) à l'intérieur de laquelle le choix a été fait.

    Donc, c'est un certain nombre d'individus choisi dans une population de manière à la représenter et pouvant servir pour l'appréciation de cas du même genre, c'est-à-dire le sous-ensemble de la population étudiée.

    Ainsi, notre étude porte sur un échantillon de 75 enseignants qui a été choisi sur base de listes de personnels enseignants actifs de chaque établissement retenu.

    3.3. ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE

    Le questionnaire peut être administré de bien de façons : soit directement (c'est-à-dire, oralement), soit par téléphone, soit par courrier électronique et soit par poste (sous forme de formulaire). Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous avons fait recourt au questionnaire dont l'administration s'est déroulée de la manière suivante :

    - Questions ouvertes

    Ce type de question demande aux gens interrogés de formuler à leurs propres termes en partie ou la totalité de réponse.39 Pour que les réponses soient satisfaisantes, il faut donc que les personnes sachent lire et écrire, soit bien informées de thème sous étude et désireuses de coopérer. Nous avons utilisé ce genre de question pour que nos enquêtés nous fournissent ce qu'ils entendent du sujet sous étude.

    - Questions fermées

    Ce type de question comporte une série de questions appelant des réponses précises, sans que les commentaires soient retenus. Les réponses sont déterminées d'avance par l'enquêteur. Le

    39 KAMATE MULUME F., Opcit.

    52

    questionnaire fermé convient très bien pour préciser des informations, des faits qu'il est difficile d'obtenir à partir d'autres sources.

    Nous avons utilisé ce type de questions pour rendre facile la récolte des opinions des enseignants de l'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat.

    3.4. ANALYSE DES RESULTATS

    Sous ce point, nous allons analyser les différents résultats obtenus à partir du traitement statistique des données, qui nous permettra de confirmer ou d'infirmer nos hypothèses du départ.

    3.4.1. Du sexe des enquêtés

    Tableau n° IV : Répartition des enquêtés selon le sexe

    Sexe Effectif %

    Masculin 63 84

    Féminin 12 16

    Total 75 100

    Source : Par nos soins.

    De ce tableau, il se fait voir que sur 75 enseignants enquêtés, 63, soit 84% sont des hommes contre 12, soit 16% de la population enquêtée qui sont des femmes.

    Figure n°1 : Répartition des enquêtés selon le sexe

     

    Effectif

    %

    Masculin

    63

    84

    Féminin

    12

    16

    Source : Sur base des données du tableau n° IV.

    53

    3.4.2. De la détention du compte bancaire

    Un compte peut être défini comme l'état du patrimoine financier d'une personne morale ou physique dans une institution spécialisée (banque, trésor public, services financiers de la poste). Lorsque le compte est créé dans une banque, on parlera de compte bancaire bien que cette appellation soit parfois étendue aux autres institutions.

    Cette définition montre qu'un compte représente un solde qui peut être dans le temps négatif (débiteur), nul (équilibré) ou positif (créditeur). Mais cela dépend du type, certains doivent obligatoirement avoir un solde positif ou nul.

    De ce fait, le tableau ci-dessous représente le nombre de nos enquêtés ayant un compte bancaire.

    Tableau n° V : Répartition des enquêtés ayant un compte en banque par grade

    Nombre réponses par grade Oui Non

    %

    Effectif

    %

    6,666

    02

    2,66

    57,33

    05

    6,66

    24

    01

    1,33

    00

    00

    00

    1,33

    00

    00

    89,32

    08

    10,68

    Effectif

    Chargé(e) de Pratique Professionnelle 05

    Assistants 43

    Chef de Travaux 18

    Professeur Associé 00

    Professeur Ordinaire 01

    Total 67

    Totaux généraux 100

    Source : Nous-mêmes par nos soins. Avec les formules : Pourcentage (Oui)=

    Pourcentage (Non)=

    54

    De ce tableau, il ressort ce qui suit : parmi les enseignants enquêtés qui détiennent le compte bancaire, seuls les assistants occupent un pourcentage élevé, 43 soit 57,33 %, suivis de Chef de Travaux avec 24 %, pendant que les Chargés de Pratiques Professionnelles, le Professeur Ordinaire et le Professeur Associé représentent respectivement 6,66 ; 1,33 et 0 %. Tandis que ceux là qui ne détiennent pas le compte bancaire étaient au nombre de 8, soit 10,68% se justifiant de la manière suivante.

    Figure n°2 : Répartition des enquêtés ayant un compte en banque

    Nombre réponses par

    grade Effectif

    Oui %

    Oui Effectif

    Non %

    Source : Sur base de données du tableau n°6

    3.4.3. Des raisons avancées de non détention de compte en banque

    Tableau n° VI relatif aux raisons avancées de non détention de compte en banque

    Raisons avancées

    Manque de confiance aux institutions bancaires

    Revenus faibles

    Pas important

    Autres

    Total

    Source : Par nos soins.

    Faute de revenus

    Effectif

     

    %

    03

    37,5

    02

    25

    02

    25

    00

    00

    01

    12,5

    08

    100

    55

    De ce tableau, il ressort les résultats ci-dessous : 3 enquêtés, soit 37,5% se disent qu'ils n'ont pas de compte en banque suite au manque de confiance aux institutions bancaires de la place car ils ont été victimes de détournements par les micro-finances que venait de connaître la Cité de Bunia ; les 2 autres, soit 25 % disent qu'ils n'ont pas de moyens, c'est-à-dire que leurs revenus sont faibles ; tandis que le reste avance d'autres raisons, soit 12,5%.

    Figure n° 3: Tendance des raisons avancées de non détention d'un compte bancaire

    effectif

    Pourcentage

    Source : Sur base du tableau n°7.

    3.4.4. De la durée de la détention du compte en banque

    Tableau n° VII relatif à la durée de la détention du compte en banque

    1 an au moins

    2 ans

    Durée de la détention du compte bancaire

    3 ans

    4 ans

    5 ans ou plus

    Total

    Effectif

    %

    17

    25,4

    21

    31,3

    09

    13,4

    13

    19,4

    7

    10,5

    67

    99,95

    Source : Par nos soins.

    Source : Par nos soins.

    56

    De ce tableau, nous remarquons de compte bancaire de deux ans viennent en tête soit 21 enquêtés sur 67, soit 31,3% ; le groupe de ceux d'un an suit immédiatement avec 17 enquêtés soit 25,4 % et que ceux de trois, quatre et cinq ans ou plus constituent respectivement : 9, 13 et 7 soit 13,4 ; 19,4 et 10,5 %. Cela se justifie par le fait que les institutions bancaires dans la Cité de Bunia ont connu une interruption dans leurs activités suite aux divers facteurs dont les guerres interethniques qui ont secoué le milieu et la crise financière qui ont frappé les institutions de micro-finances en RDC, en général et à la Cité de Bunia en particulier ; mais aussi l'arrivée récente de la plupart des institutions bancaires dans ladite cité (vers les années 2010).

    Figure n°4 relative aux raisons avancées de non détention de compte bancaire

    Effectif Pourcentage

    Source : Sur base des données du tableau n° VII.

    3.4.5. De la détention de compte bancaire avant la bancarisation de la paie

    Tableau n° VIII relatif à la durée de la détention du compte bancaire avant la bancarisation de

    la paie

    Grade Effectif %

    Chargé de Pratiques Professionnelles 3 4,84

    Assistants 41 66,13

    Chef de Travaux 17 27,42

    Professeur Associé 0 0

    Professeur Ordinaire 1 1,61

    Total 62 100

    57

    Ce tableau nous montre que sur les 62 enquêtés ayant le compte bancaire avant la bancarisation 41 soit 66,13% sont des assistants ; 17, soit 27,42% sont des Chef de Travaux ; 3 sont des Chargés des Pratiques Professionnelles et 1 soit 1,61% est un Professeur Ordinaire. Ce qui veut dire qu'ils sont des multibancarisés (qu'ils ont au moins deux comptes en banque).

    Figure n°5 relative à la détention de compte bancaire avant la bancarisation de la paie

    Effectif

    %

    Source : Sur base des données du tableau n°VIII.

    3.4.6. De la détention de compte bancaire après la bancarisation de paie

    Tableau n° IX relatif à la détention du compte en banque après la bancarisation de la paie

    Grades Effectif %

    Chargé de Pratiques Professionnelles 2 33,3

    Assistants 2 33,3

    Chef de Travaux 1 16,7

    Professeur Associé 0 0

    Professeur Ordinaire 1 16,7

    Total 6 100

    Source : Nous-mêmes par nos soins.

    Ce tableau nous montre la répartition de enquêtés qui détiennent des comptes bancaires après l'opération de la bancarisation de la paie. Il reste maintenant de savoir la raison qui les pousser à ne pas ouvrir un compte, car la plupart des enseignants enquêtés en ont.

    Effectif

    Pourcentage

    Source : Sur base de données du tableau n° IX. 3.4.7. De la mécanisation des enquêtés

    La mécanisation peut être définie comme un emploi généralisé de la machine en remplacement de l'activité manuelle.40

    De cela, nous pouvons dire que la mécanisation, dans le domaine de l'emploi, c'est le fait qu'un employé de la fonction publique soit reconnu et payé au niveau national par le ministère de sa juridiction.

    Tableau n° X relatif à la mécanisation des enquêtés

    Etes-vous mécanisé (e) Effectif %

    58

    Figure n°6 relative à la détention de compte bancaire après la bancarisation de la paie

    Oui 18 24

    Non 57 76

    Total 75 100

    Source : Nous-mêmes sur base du questionnaire d'enquête.

    De ce tableau, on remarque que le nombre des enquêtés qui sont mécanisés est de 18 sur 75, soit 24%, tandis que ceux qui ne sont pas mécanisés sont au nombre de 57, soit 76%. Donc nous affirmons que la plupart de nos enquêtés sont des non mécanisés. La question reste de savoir maintenant s'ils sont des mécanisés payés ou non payés.

    40 Dictionnaire illustré, Le Larousse, Petit format, Op.cit.

    59

    Figure n°7 relative à la mécanisation des enquêtés

     

    Effectif

    %

    Non

    57

    76

    Oui

    18

    24

    Source : sur base du tableau n° X.

    3.4.8. Des avantages de la bancarisation

    Il s'agit dans ce point de parler de ce que pensent les enquêtés sur les avantages de la bancarisation de la paie.

    Ainsi, ces avantages peuvent se résumer de la manière suivante :

    a. La bancarisation facilite la gestion de son argent, donne la possibilité d'octroi des crédits par l'institution bancaire et le compte bancaire assure la sécurité du fonds contre le vol, la perte, etc.

    b. La bancarisation facilite la maîtrise de nombre des agents par le pouvoir public, permet d'effectuer les encaissements et les décaissements au moment voulu par l'agent détenteur.

    c. La bancarisation a comme avantages : le fonds est gardé en toute sécurité, on peut réglementer tous les retraits en fonction des dépenses enfin on peut aussi bénéficier d'un crédit en banque.

    d. La bancarisation réduit le cas de détournement de fonds par les responsables des institutions publiques et élimine les fictifs.

    e. Avec la bancarisation, on peut effectuer des opérations de transaction financière en toute sécurité.

    Il y a encore d'autres points de vue similaires qui nous ont été donnés, mais faute de temps, nous nous sommes limités à ces cinq opinions, néanmoins, nous pouvons résumer ces opinions en quelques mots, entre autres :

    ? La sécurisation de l'épargne des détenteurs,

    60

    y' La possibilité pour les détenteurs d'un compte bancaire de recourir à des instruments scripturaux de paiement pour assurer les transactions en toute sécurité, y' La constitution de reliquats issus des opérations de paie et enfin y' L'accroissement des possibilités de financement bancaire de l'économie.

    3.4.9. Des contraintes à la bancarisation

    Ici, il est question de soulever certaines contraintes liées à cette opération de la bancarisation selon nos enquêtés, il s'agit entre autres :

    a. En cas de fermeture de l'institution bancaire, il y a risque de la perte de fonds, s'il n'ya pas eu retrait, il en est de même lors de la faillite.

    b. Le système n'est pas bien organisé, les agents de l'Etat ne sont pas encore informés sur les opérations bancaires.

    c. Le nom n'apparaît pas sur la liste (listing) de la paie, le retard dans la paie et la longue file d'attente devant la banque.

    d. Le manque de liquidité dans des institutions bancaires concernées et les caprices techniques.

    e. L'insécurité dans des milieux ruraux où il n'existe pas d'institutions bancaires, les agents et fonctionnaires de l'Etat sont obligés de parcourir des longues distances pour être payés.

    3.4.10. De la culture de l'épargne des enquêtés

    L'épargne vient du verbe « épargner » qui signifie mettre en réserve. Elle est une partie (fraction) du revenu individuel ou national qui n'est pas affectée à une consommation immédiate.41 Elle apparaît donc comme un retranchement à une consommation possible.

    41 GRAWITZ M., Op.cit.

    61

    Tableau n° XI relatif à la culture d'épargne des enquêtés

    Grades Effectif %

    Chargé de Pratiques Professionnelles 02 2,98

    Assistants 48 71,6

    Chef de Travaux 21 31,3

    Professeur Associé 00 00

    Professeur Ordinaire 01 1,49

    Total 67 100

    Source : Nous-mêmes sur base du questionnaire d'enquête.

    Figure n°8 relative à la culture d'épargne des enquêtés

    %

    Effectif

    Source : Sur base des données du tableau n° XI.

    3.4.11. De la propension marginale à épargner des enquêtés

    L'épargne joue un rôle très important dans le développement économique d'un pays. C'est grâce à elle que peuvent être lancés les projets de développement. De ce fait, l'épargne se formera si l'agent économique, avec son revenu, renonce à des dépenses inutiles et qu'il accepte de constituer des dépôts dans une institution bancaire du pays et non dans celle de l'étranger.

    62

    La propension marginale à épargner est considérée comme une variation de l'épargne par rapport à la variation du revenu d'un agent économique.42 Elle peut s'écrire comme suit :

    1 -- ou encore comme :

    De ce fait, le tableau suivant nous présente la propension marginale à épargner de nos enquêtés.

    Tableau n° XII relatif à la propension marginale à épargner des enquêtés

    Grades [ <-- 20%] [ 21 -- 39%] [

    [+50 %] Effectif

    ]

    Chargé de Pratiques

    Professionnelles

     

    01 04

     
     
     
     
     

    Assistants 32 10

    Chef de Travaux 11 07

    Professeur Associé 00 00

    Professeur Ordinaire 00 01

    44 22

    Total

    00

     

    00

    05

    01

    00

    43

    00

    00

    18

    00

    00

    00

    00

    00

    01

    01

    00

    67

    Source : Nous-mêmes sur base de données de l'enquête.

    De ce tableau, il ressort ce qui suit : parmi les 75 enseignants enquêtés 67 détiennent des comptes bancaires et leur propension marginale à épargner se répartit de la manière suivante :

    ü 44 enseignants ont l'habitude d'épargner leur salaire mensuel de <-- 20% ;

    ü 22 enseignants enquêtés épargnent leur salaire mensuel de 21 à 39%,

    ü 1 enseignant arrive à épargner son salaire mensuel entre 40 et 50%.

    Ce qui nous permet de confirmer que la plupart de nos enquêtés n'arrivent pas à épargner comme il faut car, disent-ils, à ce propos le salaire qu'ils touchent est insuffisant face aux dépenses auxquelles ils doivent faire face tous les jours et que le gouvernement songe à améliorer

    42 RIKRIYO DJOZA JC., Economie Politique I, Cours inédit, G1 FSEG, CUEB, 2008.

    63

    leurs conditions de travail. D'où, la bancarisation leur permettra tout simplement de sécuriser leur salaire contre les quelques antivaleurs déjà précitées.

    Inférieur ou égal à 20%

    21-39%

    40-50%

    50%

    Effectifs

    Source : Sur base des données du tableau n° XII.

    Figure n°9 relative à la propension marginale à épargner des enquêtés

    64

    CONCLUSION GENERALE

    Après avoir examiné tous les éléments de notre argumentation, plus d'un lecteur constatera que notre investigation a porté sur « les opinions des enseignants de l'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaire de l'Etat ».

    Dans le présent travail, un ensemble des questions a conduit notre démarche, à savoir :

    - Quelles sont les opinions des enseignants de l'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat ?

    - Cette bancarisation leur permet-elle d'épargner, quels en sont les avantages et contraintes ?

    Ces questions nous ont permis d'émettre les hypothèses selon lesquelles :

    - Il semble que les enseignants de l'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia auraient des opinions positives sur la bancarisation de la paie à cause de l'importance que présente cette opération.

    - Cette bancarisation de la paie ne permettrait pas à ces derniers d'épargner, ses avantages et contraintes seraient nombreux.

    La vérification des hypothèses ne pouvait être possible qu'en faisant recours à une méthodologie appropriée et pour ce faire, nous avons dû faire appel aux méthodes inductive, statistique, historique et structuro-fonctionnelle appuyées par les techniques documentaire et d'enquête.

    Les méthodes inductive et statistique nous ont permis respectivement de généraliser et d'interpréter les résultats obtenus afin de tirer une conclusion ; et les méthodes historique et structuro-fonctionnelle nous ont permis, respectivement, de présenter les historiques, la structure, l'organisation et les relations entre les personnels des établissements de l'enseignement supérieur et universitaire publics de la Cité de Bunia.

    La technique documentaire nous a permis d'exploiter des divers documents contenant des informations relatives à notre investigation et la technique d'enquête nous a permis de descendre sur le terrain pour contacter les enseignants concernés.

    65

    Le présent travail comprenait trois chapitres, hormis l'introduction et la conclusion générale.

    - Le premier a traité des considérations générales

    - Le deuxième s'est axé sur le système bancaire congolais et

    - Le troisième chapitre était consacré à la présentation des données, à l'analyse et à l'interprétation des résultats.

    Après les investigations effectuées auprès de nos enquêtés, nous avons abouti aux résultats ci-après :

    y' La plupart de nos enquêtés saluent cette mesure de la bancarisation de la paie, mais souhaitent que l'initiateur puisse faire une actualisation, c'est-à-dire le contrôle biométrique ;

    y' 44 enseignants ont l'habitude d'épargner leur salaire mensuel de 20% ; 22 enseignants enquêtés épargnent leur salaire mensuel de 21 à 39% ; 1 enseignant arrive à épargner son salaire mensuel entre 40 et 50%, ce qui ne dit pas que la bancarisation de la paie doit leur permettre d'épargner davantage leur salaire mensuel ;

    y' La sécurisation de l'épargne des détenteurs ; la possibilité pour les détenteurs d'un compte bancaire de recourir à des instruments scripturaux de paiement pour assurer les transactions en toute sécurité ; la constitution de reliquats issus des opérations de la paie et enfin l'accroissement des possibilités de financement bancaire de l'économie.

    y' En cas de fermeture de l'institution bancaire, il y a risque de la perte de fonds, s'il n'ya pas eu retrait, il en est de même lors de la faillite ; le système n'est pas bien organisé, les agents de l'Etat ne sont pas encore informés sur les opérations bancaires ; le nom n'apparaît pas sur la liste (listing) de paie, le retard dans la paie et la longue file d'attente devant la banque ; le manque de liquidité dans des institutions bancaires concernées et les caprices techniques et enfin l'insécurité dans des milieux ruraux où il n'existe pas d'institutions bancaires, les agents et fonctionnaires de l'Etat sont obligés de parcourir des longues distances pour être payés, telles sont les contraintes à la bancarisation de la paie.

    Ainsi, à la lumière de différents faits ci-haut mentionnés, nous confirmons nos hypothèses du départ de notre étude.

    Au regard, de ce qui précède, nous suggérerons ce qui suit :

    66

    V' Aux autorités compétentes (Gouvernement) :

    - Tout en félicitant le gouvernement pour cette opération de la bancarisation, il serait souhaitable qu'il pense à des modalités pratiques, pour garantir la paie régulière et décente de ses agents et fonctionnaires des milieux non encore pourvus des structures bancaires ;

    - Par le truchement de la banque centrale (l'autorité monétaire), de veiller sur le fonctionnement de toutes les institutions financières oeuvrant dans ce domaine afin que cette opération de la bancarisation soit efficace et efficiente.

    V' Aux responsables des institutions bancaires :

    - De sous-traiter avec des opérateurs mobiles qui utilisent le « mobile banking » pour payer les agents et fonctionnaires dans les milieux où ils ne disposent pas d'agence, mais qui sont couverts par les réaux téléphoniques.

    Pour clore, nous nous garderons de prétendre avoir épuisé un sujet aussi vaste que celui-ci, nous espérons avoir contribué à poser le problème d'une manière plus claire ouvrant des brèches qui méritent d'être étudiées par d'autres chercheurs tout en privilégiant la mise en place d'un cadre scientifique conséquent ; ainsi, toute oeuvre humaine étant imparfaite, loin de nous la prétention de croire que ce modeste travail est parfait, vos critiques et suggestions serons les bienvenues. Aux responsables des institutions bancaires.

    67

    BIBLIOGRAPHIE

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    1. BAKU F. et Al., Le défi démocratique : Bilans et perspectives, éd. Promotion Afrique, 2004.

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    3. DOMINIQUE PLIHON, Nouveaux enjeux et nouvelles stratégies, Ed. la documentation française, Paris, 1998.

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    GRAWITZ M., Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Ed. Dalloz, Paris, 1979.

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    3. Association Congolaise de Banques, La crise financière et les banques congolaises, Conférence Institut des Réviseurs Comptables, Kinshasa-BCC, 4 novembre 2008.

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    68

    10. Université de Bunia, Vade-mecum du Gestionnaire de l'Enseignement Supérieur et Universitaire, UNIBU, 2013.

    C. Mémoires

    1. AGOSSOU GANSINHOUNDE J., Déterminants de la faible bancarisation dans l'UEMOA, Maîtrise en Finances, Université du Bénin, Benin, 2007.

    2. KEZA Jean-Placide, Enjeux de la faible bancarisation en Afrique subsaharienne, Doctorat en Sciences Economiques, Alger, 2009.

    3.

    MATAR FALL, Promotion de la bancarisation dans l'espace UEMOA, Maîtrise en Droit des Entreprises, Université Gaston Berger de Saint - Louis, 2008.

    4. MBABAZI BEBWA, Facteurs et incidences de l'érosion dans la Cité de Bunia, Mémoire inédit, ISP/Bunia, 2008.

    5. MULOJI SHIMUNDA, Enjeux des NTIC dans la gestion de la clientèle d'une banque. Cas de la RawBank, Mémoire inédit, FSEG, Université de Lubumbashi, 2008

    6. NDJONDJO P., Le système bancaire et monétaire congolais de la RDC est non seulement étroit mais en crise également, Mémoire inédit, ULPGL-GOMA, 2006.

    7. ULUGA MADI E., Problématique du taux de bancarisation : cas de la Banque du Congo et de la CADECO, Mémoire inédit, Université de Bunia, 2010.

    D. Notes de cours

    1. BUJU NDALI, Démographie, Cours inédit, G2 FSEG, Université de Bunia, 2010.

    2. BURA DHENGO, Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Cours inédit, G2 FSEG, CUEB, 2006.

    3. BWAZOKA MBULA MAPATHA D., Economie Politique II, Cours inédit, G2 FSEG, Université de Bunia, 2010.

    4. DEDHONGA H., Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Cours inédit, G2 FSEG, Université de Bunia, 2010

    5. KAMATE MULUME F., Théories et Pratiques des Sondages, Cours inédit, L2 Gestion Financière/FSEG, Université de Bunia, 2013.

    6. KUKUNGAMA KUMBIKUMBI E-B., Gestion des Institutions Financières Congolaises, Cours inédit, L1 Gestion Financière/FSEG, Université de Bunia, 2012

    7. KWONKE ALYEGERA J., Initiation à la Recherche Scientifique, Cours inédit, G1 FSEG, CUEB, 2008.

    8. OTEMIKONGO MANDEFU J., Méthode de Recherche Scientifique en Sciences Sociales, Cours inédit, G2 FSSPA, CUEB, 2006.

    9. RIKRIYO DJOZA JC, Economie Politique I, Cours inédit, CUEB, 2010.

    69

    E. Webographie

    1. http// www.google.com ;

    2. http// www.memoireonline.com ;

    3. http/www.bcc.cd ;

    4. http/ www.optimiseafrica.org ;

    5. http//www.ministèredubudget.cd.

    6. http// www.afrikarabia.org.

    70

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACE i

    REMERCIEMENTS ii

    ABREVIATIONS ET SIGLES UTILISES iii

    INTRODUCTION GENERALE 1

    1. ETAT DE LA QUESTION 4

    2.

    PROBLEMATIQUE DU TRAVAIL 5

    3. HYPOTHESES DU TRAVAIL 6

    4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 7

    4.1. Méthodes 7

    4.2. Techniques 8

    5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 8

    6. DELIMITATION DU SUJET 9

    7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 9

    8. DIFFICULTES RENCONTREES 9

    CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES 11

    1. PRESENTATION DE LA CITE DE BUNIA 11

    1.1. HISTORIQUE DE LA CITE 11

    1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE 12

    1.3. ORGANISATION ADMINISTRATIVE 12

    1.4. DONNEES GEO-PHYSIQUES 13

    V' Végétation 13

    V' Hydrographie 13

    V' Sol 14

    1.5. ECONOMIE DE LA CITE DE BUNIA 14

    2. PRESENTATION DES ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET

    UNIVERSITAIRE PUBLICS DE BUNIA 15

    2.1. UNIVERSITE DE BUNIA 15

    2.1.1. Localisation 15

    71

    2.1.2. Historique 15

    2.1.3. Fonctionnement 16

    2.1.4. Organigramme de l'Université de Bunia 19

    2.1.5. Objectifs et missions 20

    2.2. INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE BUNIA 20

    2.2.1. Localisation 20

    2.2.2. Historique 21

    2.2.3. Missions 22

    2.2.4. Organigramme de l'Institut Supérieur Pédagogique de Bunia 24

    2.3. INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE BUNIA 25

    2.3.1. Localisation 25

    2.3.2. Historique 25

    2.3.3. Fonctionnement 26

    2.3.4. Organigramme de l'Institut Supérieur des Techniques Médicales de Bunia 27

    3. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE 28

    3.1. Opinions 28

    3.2. Enseignant 29

    3.3. Bancarisation 29

    3.4. Salaire 30

    3.5. Agent de l'Etat 30

    3.6. Fonctionnaire de l'Etat 30

    CHAPITRE DEUX : SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS 31

    2.1. HISTORIQUE 31

    2.2. PRESENTATION 32

    2.3. APERCU GENERAL 33

    2.4. ORGANISATION DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS 43

    2.4.1. La Banque Centrale du Congo 43

    2.4.2. Les banques de second rang 44

    2.5. FONCTIONNEMENT DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS 45

    72

    2.5.1. Organe de contrôle 45

    2.5.2. Mécanisme de contrôle 45

    2.6. PLACE DE LA BANQUE DANS L'ECOMIE CONGOLAISE 46

    2.7. CAUSES DE LA FRAGILITE DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS 46

    2.7.1. Réglementation inadéquate et mauvaise qualité des institutions 46

    2.7.2. Taux d'inflation 47

    2.7.3. Pauvreté et effet mémoire 47

    2.7.4. Espérance et cycle de vie 47

    2.8. STRATEGIES RECENTES DE BANQUES 48

    CHAPITRE TROIS : PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE ET INTERPRETATION DES

    RESULTATS 50

    3.1. ORGANISATION DE L'ENQUETE 50

    3.2. POPULATION ET ECHANTILLON 50

    3.2.1. Population d'étude 50

    3.2.2. Echantillon choisi 51

    3.3. ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE 51

    3.4. ANALYSE DES RESULTATS 52

    CONCLUSION GENERALE 64

    BIBLIOGRAPHIE 67

    TABLE DES MATIERES 70

    ANNEXES .70

    73

    74

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau n° I : Liste des banques commerciales agréées par la BCC oeuvrant à Bunia

     

    32

    Tableau n° II : Liste des banques commerciales agréées par la BCC, en activité

    35

    Tableau n° III : Liste des banques radiées ou fermées par la BCC

    38

    Tableau n° IV : Répartition des enquêtés selon le sexe

    .49

    Tableau n° V : Réparation des enquêtés ayant un compte bancaire par grade ..50

    Tableau n° VI Relatif aux raisons avancées de non détention de compte en banque .51

    Tableau n° VII Relatif à la durée de la détention du compte en banque 52

    Tableau n° VIII Relatif à la détention du compte avant la bancarisation de la paie 53

    Tableau n° IX Relatif à la détention du compte en banque après la bancarisation de la paie 54

    Tableau n° X Relatif à la mécanisation des enquêtés .55

    Tableau n° XI Relatif à la culture d'épargne des enquêtés 58

    Tableau n° XII Relatif à la propension marginale à épargner des enquêtés ...59

    LISTE DES FIGURES

    Figure n°1 relatif à la répartition des enquêtés selon leur sexe 49

    Figure n°2 relatif à la répartition des enquêtés ayant un compte en banque 51

    Figure n°3 tendance des raisons avancées de non détention d'un compte bancaire 52

    Figure n°4 relative aux raisons avancées de non détention de compte bancaire 53

    Figure n°5 relative à la détention de compte bancaire avant la bancarisation de la paie 54

    Figure n°6 relative à la détention de compte bancaire après la bancarisation de la paie 55

    Figure n°7 relative à la mécanisation des enquêtés 56

    Figure n°8 relative à la culture d'épargne des enquêtés 58

    Figure n°9 relative à la propension marginale à épargner des enquêtés 60

    75

    QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

    I. IDENTITE DE L'ENQUETE (E)

    1. Sexe : M F

    II. QUESTIONS

    1. Avez-vous un compte en banque : Oui

    Non

    2. Si oui, la durée de la détention du compte en banque :

    a. 1 an ou moins, b. 2 ans, c. 3 ans, d. 4 ans, d. 5 ans ou plus.

    3. Grade de l'enquêté ayant un compte avant la bancarisation de la paie : a. Chargé des Pratiques Professionnelles, b. Assistant, c. Chef de Travaux,

    d. Professeur Associé, e. Professeur Ordinaire

    4. Grade de l'enquêté ayant un compte bancaire après la bancarisation de la paie : a. Chargé des Pratiques Professionnelles, b. assistant, c. Chef de Travaux,

    d. Professeur Associé, e. Professeur Ordinaire

    5. Si non, les raisons avancées de non détention du compte en banque : a. Faute de revenu, b. Manque de confiance aux institutions bancaires, c. Revenu faible

    d. Pas important, e. Autres.

    6.

    Non

    Etes-vous mécanisé (e) et payé (e) : Oui

    7. Quels avantages présente la bancarisation, selon vous :

    8.

    Non

    Et les contraintes :

    9. Vous arrive-t-il à épargner : Oui

    10. Si oui, quel pourcentage de votre salaire arrivez-vous à épargner

    mensuellement ?






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