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Enjeux des nouvelles pratiques religieuses dans l’église catholique romaine à  Cotonou.


par Yaovi Martin CAPO
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise en Sociologie-Anthropologie 2018
  

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3.3.2. La Messe ordinaire ou dominicale : une exigence sacramentelle

Les fidèles catholiques conçoivent l'assiduité à la messe dominicale comme une exigence sacramentelle. Car tout baptisé est tenu de prendre part à cette célébration eucharistique comme le recommande le troisième commandement : « Tu sanctifieras le jour du Seigneur ». C'est ainsi que 90% des enquêtés déclarent être à la messe tous les dimanches. Pour eux, elle est obligatoire d'autant plus que nul ne peut être chrétien tout seul en restant chez soi. La nécessité de faire Église exige donc des fidèles qu'ils se réunissent au moins une fois par semaine. C'est une occasion qu'ils ont pour nourrir leur foi et se familiariser. En effet, ils prient ensemble, écoutent les lectures et l'homélie qui les éclairent sur la Parole de Dieu et la manière de la vivre au quotidien.

Dans l'imaginaire de plusieurs chrétiens catholiques, représentés par 71,82% des enquêtés, la messe dominicale telle que présentée plus haut est une occasion d'adoration de Dieu, de reconnaissance de sa souveraineté. Seuls 15,45% des enquêtés estiment que la messe dominicale leur permet de se protéger contre les forces maléfiques et 10,91% recherchent à travers la messe la paix intérieure. Donc la grande masse vient rendre un culte à Dieu, mais comment ? Nos multiples observations nous permettent de souligner que, de plus en plus, les messes sont vécues comme une routinisation qui ne dit pas son nom. Sur ce, le prêtre (E2) affirme que :

« Les messes du matin et du soir où l'Église donne les textes bibliques et l'explique pour la nourriture du fidèle, combien viennent à ces messes ? La plupart ne viennent pas. C'est le dimanche qu'on les trouve. Et même le dimanche, combien vivent réellement la messe ? Ils ont le coeur dans leurs affaires, ils ont la tête dans leurs affaires. On se lève à tout instant durant la messe. On parle, on dort... Combien reçoivent vraiment la Parole de Dieu le dimanche pour en vivre dans la semaine ? L'attention à accorder à la Parole de Dieu, voilà le problème de l'Église catholique. »

On note une certaine banalisation de la messe qui n'est plus trop perçue ni vécue comme une occasion où Dieu est censé venir à la rencontre de son peuple, selon la doctrine catholique, pour lui communiquer sa vie, donc le délivrer de ses lourdes charges, de ses problèmes existentiels. Voilà pourquoi, certaines célébrations eucharistiques sont vides, les chrétiens étant à leurs affaires : services, marché, etc. ou les fidèles, bien que présents à la messe, semblent remplir une formalité. Mais quand il s'agit d'une messe de guérison ou de délivrance, l'attitude paraît autre.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille