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Quels outils marketing et quelles stratégies de communication employer pour transformer l'image négative des festivals de musique électronique en France ?


par Antonin Vanderriest
ECE INSEEC - BBA 2021
  

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b. L'image négative des festivals électro perçue par les festivaliers

Quand l'on demande aux festivaliers s'ils ont l'impression d'être impacté ou de subir cette image négative, les résultats sont cohérant avec ceux obtenus précédemment. Parmi les 64,3% soit la

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les 35,7% ne ressentant pas d'image négative en festivals électro auraient potentiellement pu fausser les questions suivantes qui reposent sur la présence de cette image négative.

A la question de savoir sur quoi est basée cette image négative selon les festivaliers, ici même si toutes les propositions ont plus été approuvées que réfutées, certaines l'ont été bien plus que d'autres. Toujours en accords avec la partie théorique, quatre critères sortent du lot. Le plus important, qui s'approche d'ailleurs énormément d'une unanimité, est l'usage de stupéfiants avec 96,4% de l'échantillon (ce critère est par ailleurs le seul à ne compter aucun membre de l'échantillon n'étant pas du tout d'accord), suivi de près par les médias non spécialisés dans la musique ainsi que par l'affiliation aux rave/free parties illégales avec respectivement 86,6% et 86,4% (il parait tout de même intéressant de noter que malgré une quasi égalité, contrairement à l'affiliation aux free parties les médias non spécialisés compte une part plus importante de l'échantillon étant tout à fait d'accord que plutôt d'accord). Enfin, le public de ces festivals semble également avoir une part de responsabilité dans cette image, comme semble le penser 66,5% de notre échantillon (bien que dans cette part, seulement 9,8% soient tout à fait d'accord). Certains critères, bien qu'étant quand même jugés comme causes de cette image négative, se retrouvent avec une opposition plus présente. Nous constatons que 32,5% de l'échantillon ne pense pas que le fait que la musique électro ne soit pas considérée par certains comme de la vraie musique joue un rôle si important dans cette image négative. Il en va de même pour l'aspect trop bruyant de ces évènements et de la musique qui y est diffusée avec 45,9%. Enfin, l'esprit contestataire de ces festivals aurait presque pu être le seul critère à avoir une majorité pensant qu'elle ne joue pas un rôle dans cette image négative, malheureusement seulement 49,3% de l'échantillon étaient de cet avis.

A la question de savoir si les festivaliers trouvent que les médias non spécialisés dans la musique sont majoritairement à l'origine de cette image négative, et bien qu'étant évoquée dans la partie théorique, la part de responsabilité de ces médias semble plus importante que prévue. En effet, 87,1% de l'échantillon jugent ces médias responsables, dont 37,3% sont totalement d'accord avec cette idée. Ces pourcentages élevés semblent avoir encore plus de poids en considérant que cette question demandait si l'échantillon jugeait les médias comme principalement à l'origine de cette image. De plus, parmi les 12,9% ne partageant pas cet avis, seulement 0,8% ne sont pas du tout d'accord avec cette idée.

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majorité de notre échantillon de départ qui ressentent que les festivals électro subissent une image négative, cette fois c'est avec 55,5% que la majorité de l'échantillon se sent impactée par cette image négative lorsqu'ils sont en festival. Il convient tout de même de noter que malgré le fait qu'ils reconnaissent la présence de cette image négative, 45,5% de notre échantillon ne semble cependant pas la subir, avec notamment plus de personne étant en total désaccord qu'étant en total accord (14,1% contre 11,4%).

A la question de savoir comment les membres de notre échantillon se défendent lorsqu'ils sont confrontés à cette image négative, ce qui est sûr c'est qu'une confrontation entre un « converti » et cette image négative donne quasiment toujours lieu à des débats, puisque seulement 2,1% de l'échantillon préfèrent simplement l'ignorer et ne pas débattre. Cela montre bien la volonté de cette communauté à vouloir partager ses ressenties et ses expériences plutôt qu'à renier ceux qui les rejettent comme les clichés le font croire. Nous constatons que trois défenses sortent du lot, la première étant la description subjective de pourquoi l'on aime ces festivals avec 80,4% de l'échantillon, suivi de près par l'incitation à l'ouverture d'esprit avec 77,9%, et sur la dernière marche du podium la dissociation en drogue et musique avec 66,7%. La troisième place de ce critère peut paraitre étonnante étant donné les 96,4% de l'échantillon jugeant que la consommation de stupéfiants est à l'origine de cette image négative. Cela dénote encore plus avec les critères utilisés comme arguments vus précédemment, montrant que même si l'avis extérieur aura tendance à pointer du doigt ces substances, l'avis intérieur montre que cet aspect est relativement intégré chez les festivaliers. Consommation de stupéfiants n'est pas synonyme d'excès ou de débauche, et joue probablement un rôle dans les raisons qui font que les festivaliers aiment ces évènements et qui poussent à l'ouverture d'esprit. Ensuite arrivent d'autres arguments, comme par exemple la mise en avant de la diversité sociale présente en festival (56,7%), malheureusement probablement utiliser pour contrer le cliché classique des « punk à chiens » et autres marginaux. Certains incitent également à la participation à au moins un de ces évènements (51,1%), car beaucoup de personnes ne jugent malheureusement qu'avec les on-dit qui atteignent leurs oreilles ou bien avec ce qu'en disent les médias. Enfin, certains tentent un réel travail d'abnégation en tentant de faire découvrir des musiques (49,8%), tout amateur de musique électronique sachant qu'il est impossible de n'aimer aucun son de ce genre musical tant il est divers et varié. Il est important de spécifier que beaucoup de membre de cet échantillon affirment respecter les goûts et les opinions de chacun, ils ne cherchent donc aucunement dans ces débats à convertir leurs interlocuteurs aux musiques électroniques, mais ils

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les incitent plutôt à considérer cette musique et cette culture pour que, même si au final ils n'apprécient pas cette musique, ils n'aient au moins plus d'idées reçues à son sujet.

Quand l'on demande aux festivaliers si selon eux cette image est exclusive aux festivals de musiques électroniques, on observe que la majorité de l'échantillon réfute cette idée à 58,5%, avec ici encore une part plus élevée de sujets en total désaccords qu'en total accords (11,6% contre 4,2%). Bien qu'on ne soit pas à l'abri d'une majorité obtenue suite à une volonté de l'échantillon de se dédouaner, les causes les plus probables à cette part majoritaire serait que les autres festivals ou évènements avec des genres musicaux différents n'ont pas/plus d'image négative ou qu'ils la dissimulent efficacement, ou bien alors cette image pourrait résulter d'une obstination contre cette culture de la part de ses oppresseurs.

A la question de savoir si les festivaliers trouvent que cette image renforce leurs liens avec les autres festivaliers en donnant l'impression de faire partie d'une communauté, il apparait nécessaire de préciser une observation portée lors d'une question précédente. On constate que 72,5% de l'échantillon ont effectivement l'impression que cette image renforce leurs liens (avec 17,3% étant en total accord avec cette idée), alors que nous avions vu que 55,5% de cet échantillon se sentaient impactée par cette image. Cela signifie que parmi ceux qui ne se sentent pas impactés par cette image, 17% en profitent quand même pour solidifier leurs liens. Cela peut faire sens avec la partie théorique où il avait été fait mention de cet attrait pour cette culture, qui ne serait pas devenue ce qu'elle est sans cette part de marginalité que l'on peut ici imaginer responsable de cette impression de communauté.

Cependant, parmi ces 72,5% ayant l'impression que cette image renforce leurs liens, on constate que 79,3% choisiraient quand même de changer cette image s'ils en avaient la possibilité. Cela montre deux choses : cette communauté pourrait continuer à prospérer même sans être poussée à la marginalité (bien qu'il apparaisse peu probable qu'elle choisisse de rentrer dans les rangs pour autant) mais aussi que même parmi ceux trouvant leur compte dans cette mise à l'écart due à cette image négative ils préfèreraient que cette culture soit estimée à sa juste valeur par le plus de monde, comme elle peut l'être dans les pays voisins.

Quand l'on demande à notre échantillon s'il existe selon eux des moyens autre que le temps pour faire disparaitre cette image négative, 59% de l'échantillon ont répondu oui, signifiant que 41% d'entre eux ont malheureusement en quelque sorte « acceptés » cette image. Parmi les moyens proposés par la part de l'échantillon pour qui des solutions existent, se sont

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souvent les mêmes idées qui reviennent. Beaucoup s'accordent pour dire qu'il faudrait augmenter la sécurité et les fouilles pour éviter une trop grande présence de stupéfiants ou bien des risques de débordements/bagarres. La prévention a également beaucoup été citée, avec une petite dissociation en public « expérimenté » et « inexpérimenté ». En effet, beaucoup d'adeptes des évènements électroniques en général (qu'il s'agisse de festival ou de free party) déplorent les agissements des nouveaux venus, souvent jeunes (voir même mineurs dans les milieux où cela est autorisé ou où il n'y a pas de législation), qui viennent uniquement pour le contexte festif sans tenir compte des autres et qui ne se gèrent pas, nourrissant donc les clichés et donc cette image néfaste. Ces moyens sont pourtant en constante amélioration de la part des festivals qui y allouent parfois un budget colossal, mais qui malheureusement n'a que peu de répercussion sur cette image. On constate qu'une idée revient bien plus que les autres : la communication. Il est autant question d'une communication encore plus poussée de la part des festivals que ce soit au niveau de la distinction avec les free parties, des valeurs défendues ou encore d'une organisation irréprochable. Cependant ici aussi les festivals s'adaptent constamment et redoublent d'inventivité, seulement il apparait que ce n'est pas forcément le contenu de leur communication qui n'est pas adapté, mais plutôt les canaux où elle est diffusée. En effet, les communications des festivals touchant principalement un public déjà adepte, c'est à un public « ignorant » qu'ils devraient s'adresser. Vient alors l'idée d'une meilleure communication médiatique, là aussi énormément abordée par les membres de notre échantillon. Cependant, comme ce ne sont malheureusement pas les festivals eux-mêmes qui peuvent faire un reportage et ensuite le diffuser massivement sur des chaines à fortes auditions, ce moyen parait quelque peu compliqué.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand