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Tfc: inventaire dendrométrique et floristique des arbres du jardin botanique de Kinshasa


par Samuel ABANDA
Université de Kinshasa - Gradué en Sciences Agronomiques 2020
  

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CHAPITRE I. REVUE DE LA LUTTERATURE

I.1. Jardin Botanique

Selon le botaniste français Jean Robin, un jardin botanique est une zone protégée dans laquelle des végétaux sont plantés, entretenus et reproduits dans plusieurs buts: Pédagogique : montrer et faire connaître au public des plantes du monde entier ; Protecteur : conserver et multiplier des plantes menacées de disparition dans leur environnement naturel, avec ou sans l'intention de les réintroduire dans leur milieu d'origine ; Scientifique : étudier les plantes sous tous leurs aspects (notamment à la recherche de molécules utilisables en médecine),Touristique : attirer les touristes dans le pays, dans la région, dans la ville, (AAEN-CI,2013).

I.1.1. Historique de Jardin Botanique

Le jardin botanique est inventé à la Renaissance, période de grande curiosité encyclopédique, prenant le pas sur le jardin de simples du Moyen Âge. Ce dernier est alors orienté essentiellement vers l'alimentation et l'utilisation médicinale des plantes, mais se caractérise par l'apparition d'une classification et d'une nomenclature plus scientifique. Le premier jardin botanique est créé sous le nom d'Orto botanico à Pise en 1543. En 1545, Padoue puis Florence ouvrent le leur. Rapidement, celui de Padoue -- le plus ancien encore existant -- acquiert une grande renommée, sans doute en raison de la chaire universitaire à laquelle il est attaché (Wikipédia).

En République Démocratique du Congo le réseau actuel des aires protégées comprend plus de 25 catégories nationales d'aires protégées in et ex situ, dont notamment les parcs nationaux, les réserves de faune, les réserves naturelles, les domaines de chasse et les jardins zoologiques et botaniques, est le fruit d'une longue histoire, s'étalant sur plus de 115 ans, et qui, par bien des aspects, est intimement liée à la celle de l'État congolais. Le concept d'aire protégée, notamment en ce qui concerne leurs rôles en matière de conservation et de développement, a donc connu des évolutions au cours de cette période. Les principaux éléments caractérisant cette trajectoire historique sont brièvement rappelés ci-après :

À la fin du XIXe siècle, et au début du XXe e à propos de la nécessité de protéger certaines espèces d'une surexploitation, les premières réserves in situ sont mises en place pour réglementer les prélèvements de bois, de quelques espèces de grands mammifères (Comme

Les principaux textes législatifs de RDC se rapportant aux aires protégées sont listés ci-dessous :

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les éléphants et les hippopotames) et des stocks de poissons. Les populations résidentes ne bénéficièrent que d'une reconnaissance marginale de leurs droits fonciers et droits d'usage. En 1900, les trois jardins botaniques sont créés (Kinshasa, Kisantu et Eala). Destinés à l'origine à la culture de fruits et légumes et à l'acclimatation de plantes exotiques d'intérêt, ces jardins ont rassemblé progressivement les espèces végétales les plus caractéristiques des écosystèmes du pays, ainsi quatre jardins zoologiques (Kinshasa, Kisangani, Lubumbashi et Gbadolite). Sept jardins botaniques et zoologiques sont au total créé entre 1900 et 1955. Ils acquièrent leur reconnaissance en tant qu'aire protégée ex situ au XXIe siècle, Sept parcs nationaux, créés entre 1925 et 1975 et couvrant plus de 8 millions d'hectares, constituent le coeur. Celles-ci incluent 26 réserves et domaines de chasse, 6 réserves de divers statuts et 12 réserves naturelles et plus de 40 zones dédiées à la gestion des activités cynégétiques (domaines et réserves de chasse), pour la plupart créées avant les années 1950. Près d'une vingtaine sont spécifiquement consacrées à la gestion des habitats ou des espèces (OFAC, 2015).

I.1.2. Statut du Jardin Botanique en ROC

Il convient enfin de préciser que la conservation de la nature en République Démocratique du Congo se conçoit en termes des aires protégées, des espèces à sauvegarder et des superficies soustraites en principe à l'action de l'homme. Elle se fait soit par le biais des lois nationales, soit par les conventions internationales auxquelles le pays a adhéré (MEDD.1997).

Ainsi la Stratégie Nationale de Conservation de la Biodiversité dans les Aires Protégées in et ex situ de la RDC consiste en un processus de planification stratégique, participatif et récurrent destiné à atteindre, de manière équilibrée et intégrée à tous les niveaux, des objectifs de conservation de la biodiversité, dans une perspective d'équité intra et intergénérationnelle. Cette Stratégie constitue une contribution qui traduit la détermination du Gouvernement de la RDC à jouer un rôle majeur dans la préservation et l'utilisation rationnelle et durable de ses ressources naturelles et culturelles en faveur des générations présentes, futures et de l'humanité toute entière (ICCN, 2012)

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· Loi 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature

· Loi 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement

· Loi 011/2002 du 29 août 2002 portant Code forestier

· Loi 82/002 du 28 mai 1982 portant réglementation de la chasse

· Loi 75/024 du 22 juillet 1975 relative à la création de secteurs sauvegardés.

Le concept d'aire protégée apparaît nommément pour la première fois au sein du corpus juridique dans le décret 10/15 du 10 avril 2010. Il n'est véritablement défini que dans la loi 11/009, puis dans la loi 14/003. Cette dernière en donne la définition suivante : « espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d'assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services des écosystèmes et les valeurs culturelles qui lui sont associées » (OFAC, et al 2015).

I.1.3. Rôle de Jardin Botanique

L'Association Internationale des Jardins Botaniques précise que par l'intermédiaire de la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (CDB), La communauté mondiale a reconnu les effets négatifs de la perte de cette biodiversité pour la qualité de la vie, la survie de l'humanité et la vie en général sur notre planète, Cette Convention devint effective en décembre 1993, 18 mois après sa signature à la Convention des Nations Unies de Rio de Janeiro, Brésil 1992 sur l'éducation et le Développement (UNCED). Et cette Convention avait les objectifs suivants :

Ø Conserver la biodiversité mondiale.

Ø Favoriser l'utilisation durable de ces composants.

Ø Prévoir le partage équitable des bénéfices provenant de l'utilisation de la biodiversité y compris l'évaluation des ressources génétiques et l'échange de technologies appropriées (BGCI, 2000).

En tant que partie contractante, l'Etat Congolais acceptait les obligations et les engagements contenus en ce qui concerne cette Convention et, de même, s'engageait à collaborer en ce qui le concerne, à la réalisation des objectifs fixés par celle-ci et qui se résument en trois points (MEDD,1997).

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Les jardins botaniques jouent un rôle important pour faire aboutir ces objectifs. Leurs collections et l'application de leurs compétences dans des domaines tels que la taxonomie, la recherche en botanique, la conservation, la propagation et la culture, contribuent de façon significative à la mise en place de la Convention sur la Diversité Biologique. Ils établissent également un lien important entre la conservation in situ et ex-situ. Ils sont fréquemment impliqués dans des processus d'organisation nationale tels que des stratégies de biodiversité. Leur travail dans d'autres secteurs allant du développement de nouvelles cultures pour l'agriculture et la découverte de nouvelles médecines basées sur l'étude des plantes à l'éducation, illustre le rôle important qu'ils peuvent jouer dans la mise en application de la convention (BGCI,2000).

Un des principaux buts d'un jardin botanique peut être d'accomplir la conservation de la flore de sa propre région (BGCI,2000)

La conservation de la nature est définie comme `'un ensemble de mesures de gestion permettant une utilisation durable des ressources naturelles et des écosystèmes forestiers, y compris leur protection, entretien, restauration et amélioration de manière à ce que les générations actuelles tirent le maximum d'avantages des ressources vivantes tout en assurant leur pérennité pour pouvoir satisfaire aux besoins et aux aspirations des générations futures». Celle-ci touche spécifiquement la flore et la faune, mais aussi les éléments non vivants du milieu naturel, dont elles sont tributaires (ICCN,2012).

I.1.4. Les types de conservations de la Nature

a. La Conservation In Situ

La conservation in situ ou sur site est définie comme la conservation de la biodiversité à l'intérieur des habitats naturels et des écosystèmes. Dans le cas des plantes cultivées, la conservation in situ se fait lorsqu'elles sont conservées dans les terres environnantes où elles ont été développées et utilisées

L'objectif de la conservation in situ est de permettre le maintien de la biodiversité dans le contexte de l'écosystème où elle se trouve. Dans le cas de la population végétale, ceci va inclure sa capacité à se maintenir par multiplication spontanée et à conserver son potentiel d'évolution. (BGCI,2000)

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b. La Conservation ex situ

La conservation ex-situ est reconnue comme l'un des outils les plus importants, que les jardins botaniques peuvent mettre en place dans la conservation de la biodiversité. The Botanics Gardens Conservation Strategy établit que « Le but de la conservation ex situ est de fournir une "réserve" pour la protection. Ceci ne se justifie que comme un des éléments d'une stratégie globale de conservation qui, à terme, assure une survie des espèces dans la nature. Son rôle devrait être perçu comme un moyen d'atteindre un objectif et non comme un objectif en lui-même

La conservation ex-situ des plantes sauvages est un rôle unique et central des jardins botaniques. Ils possèdent les installations appropriées et le personnel compétent en botanique et en horticulture pour être « la police d'assurance »

Contre l'extinction des végétaux. La conservation ex-situ peut inclure le maintien d'échantillons de populations, aussi bien que les graines, le pollen, les propagules, la culture cellulaire et tissulaire. (BGCI,2000)

I.2. Rôle écologique l'arbres en milieu Urbain

Dans un article publié par le Ministère Français de l'éducation Nationale sur le site Eduscol, un arbre est une plante particulière en raison de sa forme et de sa taille, de son organisation sous la forme d'une tige dont sont issus des rameaux, d'où son anatomie particulière, et par son tissu organique ligneux. La croissance d'un arbre peut s'étendre sur des décennies et s'effectue par le sommet. Au cours de leur très longue évolution, les arbres ont développé des racines capables de s'étendre suffisamment pour capter les quantités d'eau et de nutriments nécessaires.

Dans un rapport de la FAO, Foret Resources Assessment (2000) précise que les arbres hors forêt sont définis comme tous les arbres exclus de la définition de la forêt et des autres terres boisées. Ils se situent sur « d'autres terres » principalement sur les terres agricoles et les espaces construits, tant en zone rurale qu'en zone urbaine. Un grand nombre de ces arbres est planté ou domestiqué. Parmi eux figurent les arbres introduits dans les systèmes agroforestiers, les vergers et les petits boisements. Ils peuvent pousser dans les prairies, les pâturages et les exploitations ou le long des cours d'eau, des canaux et des routes,

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ou encore dans les villes, les jardins et les parcs. Certains systèmes d'exploitation comprennent des cultures en couloirs et l'agriculture itinérante, des cultures sous couvert arboré permanent (caféiers, cacaoyers, par exemple), des brise-vent, des haies, des jardins familiaux et des plantations d'arbres fruitiers.

Il est essentiel de bien comprendre les différentes fonctions que peuvent remplir les arbres et les espaces boisés dans un paysage urbain car, sous bien des aspects, ils permettent de réduire les effets dommageables sur notre environnement (pollution) et notre santé. De plus, non seulement les arbres en milieu urbain remplissent des fonctions écologiques et thérapeutiques, mais ils peuvent aussi contribuer à notre confort et notre sécurité et jouer un rôle social, esthétique et même économique (Lessard, Boulfroy, 2008).

Les arbres hors forêts jouent un important rôle écologique. Les arbres et arbustes plantés dans les champs contribuent à freiner le ruissellement et l'érosion, à maîtriser les inondations, ainsi qu'à purifier l'eau et à protéger les champs contre le vent. Les arbres qui bordent les rivières et 6les ruisseaux aident à sauvegarder la diversité biologique, offrant des frayères aux poissons et aux crustacées, et de l'ombre qui réduit l'eutrophisation (FAO,2000)

L'un des plus importants bienfaits que procurent les arbres à notre environnement est certainement la fonction de purificateur d'air : en produisant l'oxygène que tout être vivant respire, en réduisant les gaz polluants ou encore en captant en partie les fines particules en suspension dans l'air (Lessard, Boulfroy, 2008).

I.3. Inventaire floristique

Inventaire floristique consiste à la réalisation de relevés systématique des taxons, espèces, genres, classes, familles et ordres du monde de la flore. Il permet le recensement des différentes espèces via des observations sur une surface délimitée1, ils précisent la qualité et la quantité, voire la diversité dans un lieu (Wikipédia).

I.4. Etude Dendrométrique

La dendrométrie est une science forestière qui s'occupe de mesurage des arbres, c'est-à-dire qui étudie leurs formes et leurs dimensions. Toutefois, la dendrométrie signifie particulièrement la mesure des plantes ligneuses c'est-à-dire des arbres et des arbustes.

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La dendrométrie peut correspondre à deux besoins qui bien que proches l'un de l'autre peuvent être différenciés :

· Elle peut servir à mesurer de la manière la plus juste possible les volumes de bois lors des transactions commerciales (achats ou ventes découpe). C'est là le large domaine de l'exploitation forestière.

· Elle peut également servir à définir et mesurer un certain nombre de critères dendrométriques pour caractériser les peuplements et suivre leur évolution. Ce domaine correspond à la sylviculture et à l'aménagement (Sylvain, 1996).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille