WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Réglémentation prudentielle, rentabilité et productivité des banques de la CEMAC

( Télécharger le fichier original )
par Valentine Soumtang
Université de Yaoundé2 - Master Recherche en Macroéconomie Monétaire et Bancaire 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Graphique 9 : Répartition des crédits à l'économie suivant le terme de 2000 à 2009


Source : Construction de l'auteur à partir des rapports de la COBAC

L'analyse par terme des crédits suggère au cours de la période une tendance au désengagement des banques de la CEMAC du financement des investissements. Leur préférence semble plutôt orientée vers les emplois de trésorerie et l'offre des services à la clientèle, générateurs de commissions. Cette prépondérance des crédits à court terme renforce la surliquidité des banques de la zone et ne garantit pas des investissements lourds pour favoriser la croissance économique.

I.2.2.Le manque d'innovations financières

Une autre caractéristique actuelle du système bancaire de la CEMAC est le manque d'innovations financières. Ce dernier se traduit par une quasi-absence des services financiers. Partout ailleurs, et notamment dans les pays occidentaux, l'innovation financière se développe. Ce développement s'effectue à un rythme accéléré et a comme corollaire, l'expansion et la densification des marchés et pour conséquence, une plus grande capacité à répondre aux besoins et à offrir des opportunités d'investissement (Bekolo-Ebe, 2002). Cependant, l'intermédiation financière en CEMAC se caractérise par une pauvreté des instruments. Ces dernier sont souvent d'ailleurs inadaptés aux besoins, tant pour l'épargnant que pour l'emprunteur. Et lorsque ces instruments financiers existent, ils sont très peu diversifiés et de qualité médiocre. Les conditions pour y accéder sont extrêmement contraignantes. La faiblesse de l'innovation explique ainsi pour une large part les difficultés des entreprises à trouver les financements adaptés au cycle de production, ainsi que la tendance des agents à agir en marge du système. C'est pourquoi les marchés y sont aussi peu développés, et l'intermédiation informelle y prend une telle ampleur, posant ainsi à l'intermédiation financière un problème d'adaptation.

Le système bancaire demeure fragmenté et élitiste, avec une exclusion du financement bancaire, d'une frange importante de la population, qui, pour résoudre ses besoins, recourt à la micro finance. En plus, il manque de souplesse, des démarches administratives sont toujours longues et fastidieuses pour l'ouverture des comptes, la réalisation des opérations de dépôts et de demande de crédits (compte tenu des conditions exigées) (Avom, 2004). Bien plus, les rares services disponibles ne sont pas accessibles à tous les clients. Par exemple, l'existence des cartes bancaires et des guichets de distribution automatique de billet devenus depuis de nombreuses années des services ordinaires dans les pays développés et certains pays du Sud du Sahara comme l'Afrique du Sud et les pays d'Afrique du Nord demeure paradoxalement un grand luxe. Ainsi, le paiement par carte bancaire est encore tout nouveau dans le système et le concept de « bancassurance », déjà implanté dans les économies industrialisés en est encore à ses débuts dans la sous-région. En effet, seuls quelques pays seulement l'ont déjà intégré dans leur offre de services avec la mise à la disposition de leurs clients des cartes de retrait. Cependant, les distributeurs associés à ce service n'ont pas un fonctionnement permanant. Ils sont régulièrement en panne et de nombreux désagréments sont régulièrement signalés. La monnaie demeure le seul actif financier le plus utilisé. Le chèque dont l'obtention nécessite une procédure longue (plus d'un mois) n'est pas totalement accepté comme moyen de mobilisation de la monnaie et de paiement. C'est d'ailleurs ce manque d'innovations et cette faiblesse d'intermédiation de l'activité qui peuvent justifier un faible taux de pénétration bancaire des pays d'Afrique subsaharienne (24%)34(*). Au total, les banques de la CEMAC évoluent toujours en déphasage avec l'environnement économique et social international et ne parviennent toujours pas à assurer le financement de l'économie.

Il apparait dès lors nécessaire de tester l'apport du respect des normes prudentielles en vigueur depuis les programmes de restructurations sur le développement bancaire des pays de la CEMAC

* 34Demirgüc-Kunt, A., and Klapper, L. (2012) «Measuring financial inclusion: the global findex database». World Bank policy research working paper, 6025

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus