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Réglémentation prudentielle, rentabilité et productivité des banques de la CEMAC

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par Valentine Soumtang
Université de Yaoundé2 - Master Recherche en Macroéconomie Monétaire et Bancaire 2014
  

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II.2.2. Les études en Afrique et en CEMAC

Sur le plan économique, il est reconnu à Tanimoune (2001) d'être parmi les pionniers à aborder la question. Cet auteur capte la rentabilité bancaire selon deux dimensions : la marge nette d'intermédiation dont le synonyme est la rentabilité des actifs et la marge nette d'intermédiation élargie qui mesure les marges d'intérêt. Il travaille sur 7 des 9 pays que compte la zone UEMOA (Benin ; Burkina-Faso ; Cote d'ivoire ; Mali ; Niger ; Sénégal et Togo). Ses variables explicatives sont entre autres : le ratio crédit à la clientèle sur total actif des bilans bancaires ; le ratio dépôts à la clientèle sur total actif ; le ratio frais généraux sur le total de l'actif ; le ratio créances douteuses sur le total actif ; le PIB et l'inflation. Il trouve une influence positive des frais généraux et négative pour toutes les autres variables.

Mansouri et Afroukh (2008) ont orienté leurs travaux sur les déterminants de la rentabilité des banques au Maroc. Ils considèrent deux mesures de la rentabilité bancaire : la rentabilité des actifs et les marges d'intérêt. Ils jaugent le profit bancaire à travers des variables managériales, macro financière et macroéconomique. Les variables managériales (charges d'exploitation bancaire, crédits bancaires, taille de la banque et capitaux propres) dans leur majorité influencent de façon positive la profitabilité des banques. Sauf la taille de la banque qui a tendance à amenuiser la rentabilité bancaire. Parmi les variables macro financières, la concentration et l'évolution du marché financier ont un impact positif sur la rentabilité des actifs. L'inflation et la croissance économique (variables macroéconomiques) favorisent la rentabilité bancaire. Selon ces auteurs, la croissance économique accroît la profitabilité des établissements de crédit à cause de l'augmentation des crédits qui elle-même influence positivement les profits des banques. Cette expérience des banques marocaines décrit en général le comportement des systèmes bancaires des pays du Maghreb. Par ailleurs Naceur et Kandil trouvent qu'il existe une relation positive non seulement entre le niveau de la réglementation et les côuts de l'intermédiation mais aussi entre le niveau de la réglementation et le niveau de profitabilité des banques de l'Egypte pendant la période 1989-2004.

En Afrique Centrale, la seule étude à la limite de nos lectures a été réalisée par Nembot et Ningaye (2007). Ceux-ci ont capté l'influence des réformes financières sur la rentabilité du système bancaire des pays de la CEMAC. Ils prennent en considération une seule mesure de la profitabilité bancaire : la rentabilité des actifs. Ils utilisent 7 variables explicatives (l'indice de concentration ; l'indice de risque ; la structure du capital ; la gestion du capital ; le différentiel d'intérêt ; la dépréciation des crédits et une variable dummy). Ces deux auteurs se situent dans une dimension statique des réformes et aboutissent aux principaux résultats suivants : la concentration bancaire en zone CEMAC réduit le taux de rentabilité des actifs d'où l'encouragement du processus de concurrence qui viendrait alors retourner la tendance. Les autres variables gardent un caractère positif avec la rentabilité des actifs malgré la différence enregistrée dans le degré de significativité.

CONCLUSION

Ce chapitre nous a permis de mettre en exergue le rôle que peut jouer la réglementation prudentielle dans la restauration de la rentabilité d'un système bancaire. Nous avons présenté ces deux concepts et mis en avant le lien entre eux les instruments de la réglémentation et les travaux portant sur les effets de cette dernière sur la rentabilité bancaire. Il ressort la règlementation de la solvabilité des établissements peut de moins en moins être pensée indépendamment d'une réglementation de leur liquidité. En outre, tant la littérature théorique qu'empirique s'agissant des ratios prudentiels et le rendement bancaire ne permet de conclure sur l'existence et encore moins le signe d'une relation entre ces deux concepts ; ce qui nous amène alors à tester empiriquement cette relation quant au système bancaire de la CEMAC.

CHAPITRE II : LES RATIOS PRUDENTIELS ET LA RENTABILITE DES BANQUES DE LA CEMAC : UNE EVALUATION EMPIRIQUE

INTRODUCTION

Les ratios de bilan forment une composante essentielle du contrôle prudentiel. Dans les systèmes bancaires où prévalent les mécanismes de marché, les établissements de crédit peuvent facilement modifier la structure de leur bilan. La gestion de bilan est une notion à laquelle les banquiers et les autorités de supervision sont sensibles (Lacoue-Labarthe, 2004). Les banques ont souvent l'occasion de mettre en oeuvre des choix stratégiques ; le bilan réagit alors à ces choix. On comprend dès lors l'importance que revêtent les ratios de bilan comme instruments d'information des autorités de supervision et comme moyens d'influencer les comportements des banques par la fixation de valeurs de seuil à ces coefficients.

Le présent chapitre se propose de tester empiriquement l'effet éventuel du respect des normes de solvabilité (ratio de couverture du risque) et de liquidité (ratio de liquidité) sur la rentabilité des banques de la sous-région.

Afin de mener à bien cet objectif, il sera question de présenter dans un premier moment l'état des lieux de la situation bancaire en CEMAC (section 1) et ensuite de mesurer l'apport des ratios prudentiels (section 2).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry