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Le statut et les droits de la femme dans la pensée de John Stuart Mill

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par Camille Lepoutre
Université Paris 2 Pantheon Assas - Master 2 Recherche Philosophie du droit et droit politique 2017
  

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Conclusion du titre premier

Nous avons vu comment John Stuart Mill défend l'égalité entre les hommes et les femmes et s'attache à déconstruire le discours tenu par les défenseurs de la thèse contraire. La position de John Stuart Mill vis-à-vis de l'égalité naturelle n'est pas sans équivoque. Selon les écrits auxquels on se réfère, son constat varie légèrement. Tantôt défenseur d'une égalité naturelle, tantôt considérant qu'il ne peut se prononcer sur cette question ; il est, à tout le moins, invariablement opposé aux défenseurs d'une infériorité naturelle de la femme.

De cette position découlent les revendications énoncées par John Stuart Mill. Ainsi, dès la première page de De l'assujettissement, celui-ci affirme que les relations sociales entres les hommes et les femmes doivent êtres régies « par un principe d'égalité totale qui refuse tout pouvoir ou privilège pour l'un des deux sexes, toute incapacité pour l'autre ». Ainsi s'effectue le passage de la question de la nature à la question civile.

37 Stuart Mill (J.), op.cit. p.62

38 Stuart Mill (J.), op.cit. p.63

39 Stuart Mill (J.), op.cit. p.58

Mill rappelle à ce propos que la situation des femmes constitue « l'unique exemple d'exclusion dans la législation moderne »40 et une exception dans ce monde du XIXe siècle tout entier tourné vers le progrès et vers l'égalité.

Dès le deuxième chapitre, cette question de l'égalité juridique va être développée par Mill et abordée sous tous ses aspects. Le premier abordé, et probablement le plus important, est celui du mariage. Déjà évoquée, la question du mariage est centrale dans une grande partie de l'oeuvre féministe de Mill ; son histoire l'ayant peut-être influencé dans ce sens.

19

40 Stuart Mill (J.), op.cit. p.53

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Titre deuxième : Une égalité juridique dans la sphère privée : le mariage

John Stuart Mill achève ce premier chapitre par une réflexion teintée d'ironie. Les hommes semblent redouter une chose : que la liberté concédée aux femmes les fasse dévier de leur « destin naturel » de maîtresse de maison, d'épouse et de mère. C'est donc qu'ils « ne rendent pas le mariage assez désirable aux femmes »41 ? L'opinion de Mill est que, libres, les femmes seraient susceptibles, sinon de se détourner définitivement du mariage, de le refuser tel qu'il leur est alors proposé : une situation avilissante et despotique.

Le chapitre II de De l'assujettissement mais aussi d'autres écrits de John Stuart Mill s'attellent à la description et à la résolution de ce problème. Pour Mill, il est évident que le principe qui doit prévaloir au sein du mariage est celui de l'égalité. Il s'agit, comme toujours chez le philosophe, d'une égalité de jure et jamais de facto ; l'essentiel étant que la loi n'établisse aucun privilège ou incapacité pour l'un comme l'autre sexe. Mais le seul recours à ce principe ne suffit pas. C'est pourquoi Mill va s'appliquer à analyser les différentes injustices infligées par la loi à l'épouse (Chapitre 1) et, dans le même temps, affirmer la nécessité d'une intervention de cette loi en faveur de l'égalité et contre la potentielle tyrannie dans le mariage (Chapitre 2).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius