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Le bien être des salariés comme levier de performance dans une entreprise mutualiste (Macif)

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par Grégory Blanchard
EM Lyon - Certification 2014
  

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3.1.6 Mettre en place des indicateurs pertinents de mesure et d'évaluation du bien-être au travail

De quels indicateurs parle-t-on ? Il s'agit de ceux permettant de mesurer la performance sociale comme, par exemple, l'autonomie, les relations du travail, le climat social, les rythmes de travail ou, encore, les conditions de travail et l'exercice du travail (contenu, charge...).

Il serait opportun d'associer les partenaires sociaux à la réflexion sur la construction des outils de mesure et d'analyse du bien-être au travail -de type enquêtes de climat, diagnostics- afin de « libérer la parole » de l'ensemble des acteurs de l'entreprise.

Ces indicateurs pourraient par ailleurs être intégrés au bilan social qui, dans sa forme actuelle, est obsolète sur bien des aspects. De manière générale le bilan social (qui date de 1977 !56) mériterait de faire l'objet d'une refonte dans un souci de simplification, tout en

56 Le bilan social est défini par les articles L. 2323-68 à L. 2323-77 et R. 2323-17 du Code du travail français. Il a été créé parla loi 77-769 du 12 juillet 1977.

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intégrant ces nouvelles dimensions de bien-être au travail et leur corrélation avec la performance économique de l'entreprise.

Au niveau individuel et collectif, il s'agit de retenir des indicateurs spécifiques et mesurables. Ils peuvent être directs (en portant, par exemple, sur le ressenti du collaborateur quant à son jugement sur le sens de son travail, etc.) ou indirects (exemple : la satisfaction client, en présupposant que pour satisfaire le client, les collaborateurs tendront à être souriants, affables... et qu'indirectement cela contribuera à leur mieux être).

Ces indicateurs de mesure et d'évaluation du bien-être au travail doivent être évolutifs afin de s'assurer régulièrement de leur pertinence et de leur adéquation par rapport au contexte de l'entreprise. Une revue régulière permettra de les ajuster et de s'inscrire dans une démarche d'amélioration continue. L'environnement évolue en permanence, il faut donc maintenir le cap et toujours progresser. Une démarche PDCA (Plan, Do, Check, Act)57 est ainsi vivement recommandée pour développer le bien-être au travail de manière soutenue et continue.

3.2 Des pistes pour développer le bien-être au travail

3.2.1 Redonner du sens au projet de l'entreprise et à la place des collaborateurs

En écho à l'une des dimensions du bien-être que nous avons traitées précédemment58, il nous semble intéressant de se pencher sur l'importance pour chaque salarié du sens donné au travail et plus largement au dessein de l'entreprise.

S'il est légitime pour des dirigeants de demander à leurs équipes de s'engager au service de l'entreprise et de ses objectifs de performance, force est de constater que l'engagement et la coopération ne se décrètent pas. Les salariés ont besoin de se sentir bien au travail : adhérer à la stratégie, trouver du sens dans leur travail, avoir confiance dans les leaders, de l'autonomie, de la reconnaissance... Cette demande de sens va générer la confiance. Et la confiance va libérer l'engagement et une mobilisation forte et durable59.

Outre la sensation de participer à une mission qui va au-delà des tâches quotidiennes, le bien-être au travail doit également reposer sur le sentiment d'appartenance à un collectif. Dirigeants, cadres et autres salariés sont en effet liés par un intérêt commun: que l'entreprise

57 Voir la roue de Deming (de l'anglais Deming wheel) qui est une illustration de la méthode de gestion de la qualité dite PDCA (Plan-Do-Check-Act), ou encore PDSA (Plan-Do-Study-Act). Son nom vient du statisticien William Edwards Deming. Ce dernier n'a pas inventé le principe du PDCA (la paternité en revient à Walter A. Shewhart), mais il l'a popularisé dans les années 1950.

58 Voir la dimension « bien-être existentiel », paragraphe 1.2.1

59 Etude sectorielle 2013 de l'Indice de Bien-Être au travail (IBET(c)), groupe Apicil

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fonctionne le mieux possible et apporte les meilleures réponses possibles aux attentes des sociétaires-clients, et, à ce titre, font partie de la même communauté, même si leurs intérêts particuliers divergent. Pour renforcer le sentiment d'appartenance à cette communauté élargie, le salarié doit avoir conscience de sa place dans l'entreprise, savoir à quoi il sert dans le système et quelle est son utilité, comprendre les relations entre les différents acteurs. Sinon, il se sent un rouage anonyme et ne peut travailler que mécaniquement, sans s'impliquer.

Le sentiment d'appartenance ne se décrète pas davantage. Il est même de plus en plus difficile à maintenir, en particulier chez les jeunes générations, dites générations du zapping60. Il se construit notamment par le dialogue et la communication directe entre tous les acteurs.

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