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La résilience de l'hôpital public face aux catastrophes: cas du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouedraogo

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par Atina YARGA
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature - Diplôme d'Administrateur des hôpitaux et des services de santé 2017
  

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Section 2 : But etobjectifs de l'étude, questions de recherche, hypothèses, difficultés et limites de l'étude

Paragraphe 1 : But de l'étude

A travers cette étude, nous espérons apporter notre modeste contribution à l'avancée de la recherche dans le domaine de l'organisation des établissements hospitaliers publics, particulièrement dans la gestion des catastrophes. Le but poursuivi est de questionner l'impréparation qui semble caractériser l'attitude de l'hôpital public dans la gestion des catastrophes, toute chose qui permettra, in fine, d'améliorer sa résilience.

A. Délimitation de l'étude 

L'étude porte sur le CHU-YO pour la période de 2009 à 2016. En effet, les catastrophes dont il est question se sont produites dans cette période : les inondations du1erseptembre 2009 et d'autres inondations de faible ampleur de 2013 et 2016, l'insurrection populaire44(*) des 30 et 31 octobre 2014, le coup d'Etat du 16 septembre 2015 et l'attentat terroriste du 15 janvier 2016.

B. Justification du choix du thème

Quatre raisons essentielles nous ont motivé dans le choix de ce thème.D'abord un intérêt personnel. En effet, de par notre formation en gestion des hôpitaux, en sociologie et en comptabilité-contrôle-audit, nous nous sommes toujours intéressé à la question des risques en général et des risques en milieu hospitalier en particulier. En effet, la situation de l'hôpital s'est complexifiée : aux risques professionnels, sont venus se greffer des risques de catastrophe. Si l'hôpital ne peut pas être « à l'abri des catastrophes »45(*), il doit au moins travailler à en atténuer l'impact, à éviter le scénario de l'improvisation qui ressemble, bien souvent, à une catastrophe dans la catastrophe46(*).

Ensuite, notre motivation est d'ordre professionnel : en tant que professionnel de l'administration sanitaire, nous sommes appelé à donner des réponses aux préoccupations des structures de soins dans leur fonctionnement de tous les jours mais aussi et surtout en cas de tension sanitaire liée aux catastrophes.

Par ailleurs, ce thème est d'actualité pour les hôpitaux publics de notre pays dans lesquels la réflexion se mène depuis une dizaine d'années47(*). Dans une position avant-gardiste, le Réseau des hôpitaux d'Afrique, de l'Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC), lors de ses 10èmerencontres hospitalières tenues du 1er au 04 avril 2014 à Ouagadougou, a planché sur le thème: « Gestion des risques professionnels et des catastrophes en milieu hospitalier : audit des pratiques professionnels, mesure de la performance ».Aussi, les sociétés savantes en ont fait leur cheval de bataille. Par exemple, la Société d'anesthésie-réanimation et de médecine d'urgence du Burkina a tenu ses 5èmes journées d'anesthésie-réanimation et de médecine d'urgence du 31 mars au 02 avril 2016sous le thème « Anesthésie-réanimation et situation de crise ou de catastrophe »48(*). Mais les progrès se font par petits bonds49(*).

Enfin, il ressort de la revue de littérature, que les différents auteurs ont abordé des aspects de notre thème. La plupart des recherches ont mis l'accent sur les catastrophes naturelles. Il s'agit de la résilience urbaine face aux inondations d'une part, de l'hôpital en situation de catastrophe naturelle d'autre part. Quant aux recherches qui se sont penchées sur les catastrophes d'origine anthropique, le point commun est la recherche d'une meilleure réponse hospitalière aux conséquences sanitaires des catastrophes. Elles ont concerné des situations d'intoxication alimentaire, d'inhalation de fumée toxique, d'incendie et d'accidents de circulation. L'analyse critique de la mise en oeuvre du plan blanc n'a pas été occultée. Toutefois, la résilience de l'hôpital face aux catastrophes naturelles dans une perspective diachronique a été moins envisagée.De plus, les catastrophes d'origine anthropique impliquant des blessures par balles et d'autres traumatismes liées à un contexte sociopolitique et sécuritaire dégradé ou à des attentats terroristes n'ont pas été abordées. Or, ces situations exceptionnelles sont une source supplémentaire de tension pour les équipes médicales.

Nous fondons l'espoir que les résultats de notre étude contribueront à renforcer les actions déjà entreprises par les acteurs de terrain, à interpeller les pouvoirs publics sur leurs responsabilités et à donner des pistes pour la prise de décisions.

* 44Considérer l'insurrection populaire comme une catastrophe est a priori paradoxal. Mais, cela ne vise pas à remettre en cause les idéaux de cette lutte pour la liberté et la démocratie. Il s'agit d'analyser ses conséquences sanitaires qui font de tout afflux de blessés une situation catastrophique.

* 45 Slogan de la campagne mondiale 2008-2009 pour la prévention des catastrophes : « Des hôpitaux à l'abri des catastrophes : réduire les risques, protéger les installations sanitaires, sauver des vies ».

* 46SálvanoBriceño, Directeur de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC), parle de « catastrophe secondaire » quand le système de santé n'est pas préparé à la gestion des catastrophes.

* 47Le décret N°2004/ 191/PRES/PM/MFB du 29 avril 2004 portant statut des Etablissements publics de santé dispose, à son article 4, que les établissements de soins doivent élaborer et mettre en oeuvre des plans d'organisations de secours en cas de catastrophe.

* 48 In "Le Pays" N°6075 du 08 au 10/04/2016.

* 49 A ce jour, seuls le Centres hospitaliers universitaires Blaise COMPAORE et Yalgado OUEDRAOGO ainsi que les Centres hospitaliers régionaux de Tenkodogo, de Banfora et de Koudougou ont élaboré leurs plans blancs. Le Conseil des Ministres, en sa séance du 05/10/2016 a pris un décret portant création, attribution, organisation, fonctionnement et mise en oeuvre d'un dispositif d'intervention médicale d'urgence.

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