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Perceptions et pratiques paysannes de gestion des ressources naturelles face aux variabilités climatiques et changements environnementaux. Cas de la zone agro-écologique au Cameroun.


par Pierre Marie CHIMI
Université de Yaoundé 1 - Master en Biologie des Organismes Végétaux 2016
  

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CHAPITRE III. RÉSULTATS ET DISCUSSION

Ø III.1. Résultats

III.1.1. Caractérisation des profils historico-écologique et socio-économique des exploitations agricolesdes sites d'étude

III.1.1.1. Caractérisation du profil historico-écologique et socio-économique des sites d'étude

La présente étude a été menée dans l'arrondissement de Ntui précisément dans les villages Bindalima II, Nachtigal et Nguette. On y distingue principalement deux groupes de population: les populations autochtones «Bàkí» aussi appelées «Ossananga» (Ossa'a medjo= voici le fleuve et nnangala medjié= voilà ma maison.) qui vivent dans la région depuis plusieurs générations et les populations allogènes ou immigrantes arrivées à la suite de la construction du pont sur la Sanaga en 1979 (Etons et Manguissas) auxquels s'ajoutent les Yambassas, les Bamilikés, les Toupouris, les ressortissants de la région du Nord-Ouest sans oublier les Maliens et les Nigériansrécemment installés.Les langues parlées sont letukí(le Tocenga [tòt?é?gà] parlé, dans les villages Kela, Kousse, Odon, Mbanga, Koro, Edjidingouli, Nguette, Essougli, Nachtigal etc.) et le Tumbele [tùmbélè] (parlé, dans les villages BiatsotaI, Biatsota II, Bindandjengué, Bindalima I, Bindalima II, Koundoung, Kombé, Bilanga etc.). Les habitants de Bindalima II sont issus d'une grande famille, ceux de Nachtigal forment trois grandes familles et Nguette plusieurs familles.

Ces villages sont identiques. Les Bàkí sont majoritairement des agriculteurs. Ils accordent un très grand intérêt aux cultures de rente, principalement le cacao, sans pour autant négliger les cultures vivrières. Les cultures vivrières sont très diversifiées dans cette partie du pays. Les Bàkí s'adonnent particulièrement à la culture des ignames (Dioscorea spp.), du maïs (Zea mays), des arachides (Arachis hypogea), du manioc(Manihot esculenta), du macabo (Xanthosema spp.), de la patate douce (Ipomoea batatas),du concombreet des cultures maraîchères. Cette préférence est basée d'une part sur les habitudes alimentaires, qui incluent une grande consommation de maïs frais (grillé), d'arachides bouillis(à la coque), de couscous et de bâton de manioc qui sont des dérivés du manioc amer. D'autre part, le choix de ces cultures est porté sur le revenu qu'elles procurent ; ce qui est le cas de l'igname blanche.Une nette répartition du travail de la terre est remarquée dans cette zoneagro écologique. Tandis que les femmes s'attellent aux cultures vivrières pour la survie quotidienne de la famille, les hommes sont beaucoup plus tournés vers la culture du cacao qui leur permet de réaliser de grands projets tel que la construction ou l'agrandissement de la maison familiale. Les cultures vivrières sont pratiquées en milieu savanicole et l'agriculture de rente (cacao) se faisant tant dans les galeries forestières et surtout actuellement dans les savanes. La coupe artisanale des espèces commerciales par les particuliers et l'agriculture itinérante sur brûlis entrainent une nette diminution des forêts galeries de même que la disparition des fruitsappelés localement «Mahoma'a» (espèce non déterminée), qui étaient consommés préférentiellement par les singes.La chasse est réduite à la récolte des petits gibiers (écureuils, castors etc.). L'activité pêche est réduite à sa plus simple expression, elle se fait uniquement dans les cours d'eaux car il n'existe pas d'étangs piscicoles. La cueillette du vin de palme est plus l'oeuvre des jeunes hommes et quelques hommes âgés, les femmes quant à elles récoltent les PFNL (Djansang, le poivre sauvage).Malgré les initiatives dans les associations, et les interventions de l'IITA (Nguette) à travers ses différents séminaires de formation, l'absence de formations en agriculture et environnementales sont à noter dans ces villages.

Malgré toutes les potentialités susmentionnées, ces villages semblent connaitre un développement lent car jusqu'à ce jour les routes sont dans un état piteux, les coupures du réseau électrique sont courantes. Ces villages n'ont pas de marché vivrier. Certains étrangers font l'achat des récoltes agricoles porte à porte. Ils écoulent ces produits au marché de Ntui ou les ramène à Yaoundé via le bac ou par pirogue à moteur de Nachtigal. Bien que les réseaux de téléphonie mobile soient au nombre de quatre au Cameroun, la localité est uniquement couverte par deux réseaux (MTN et Orange) qui accusent parfois des perturbations dans la transmission. De ce fait, les points de chute se trouvent sur des zones de haute altitude.Il est à noter que chaque ménage a presque son point de chute.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein