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Perceptions et pratiques paysannes de gestion des ressources naturelles face aux variabilités climatiques et changements environnementaux. Cas de la zone agro-écologique au Cameroun.


par Pierre Marie CHIMI
Université de Yaoundé 1 - Master en Biologie des Organismes Végétaux 2016
  

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III.1.2.4. Principaux impacts de la variabilité climatique et changements environnementaux vécus par les paysans

III.1.2.4.1. Sur le rendement agricole

Le calendrier agricole classique est de plus en plus abandonné du fait de la forte variabilité spatio-temporelle de la pluviométrie; ceci impacte de façon plus ou moins significative les rendements agricoles. Pour 53,33 % d'enquêtés âgés de moins de 30 ans, la variation du calendrier agricole est très fréquente ces dix dernières années. 78,82 % des paysans producteurs ayant 31 à 61 ans et plus d'âge pensent que la variation du calendrier agricole est très fréquente ces cinq dernières années.

79,97 % d'hommes et 77,22 % de femmes estiment que le changement dans la fréquence des rendements agricoles est élevé ces dix dernières années (Tableau V). De même, 86,6 % de personnes âgés de moins de 30 ans d'âge, 63,83 % personnes âgés entre 31 et 45 ans, 77,27 % de personnes âgées entre 46 et 60 ans et 80,90 % de personnes âgées de 61 ans et plus pensent également que le changement dans la fréquence des rendements agricoles est élevé ces dix dernières années.« Jadis les paysans faisaient des rites consistant à avoir des meilleurs rendements en champs. Ils se déroulaient généralement au mois de novembre de chaque année. Depuis un certain temps ces rites sont négligés. Actuellement (2015) nous travaillons sur des grandes surfaces mais les productions sont peu abondantes par contre, dans le passé une petite surface cultivée produisait assez pour nourrir toute la famille et se faire un peu d'argent. Les ignames qu'on mangeait en août avant ne sont plus mangées actuellement à la même date. On récoltait des ignames ayant environ un mètre de long mais depuis un certain nombre d'années on n'obtient plus des ignames de ce calibre.Ceci entrainela baisse de revenus et du pouvoir d'achat, l'exode rural, la famine (prolongation de la période de soudure, et les modifications des habitudes culturales).»affirment les enquêtés à l'unanime.

Tableau V. Perception dans le changement de la fréquence des rendements

 

Période

Sexe

Perception de la fréquence des rendements

Actuellement (2015)

(%)

Il y a 5 ans (%)

Il y a 10 ans (%)

Il y a plus de 10 ans (%)

Masculin

Faibles

7,14

7,14

23,80

64,28

Moyens

19,04

9,5

,38

11,90

Elevées

73,80

83,33

73,802

23,80

Féminin

Faibles

0

0

55,5

50

Moyens

38,89

11,11

11,11

16,67

Elevées

61,10

88,89

83,33

33,33

III.1.2.4.2. Sur la disparition/ apparition de certaines espèces végétales

La disparition des espèces végétales sont les indices qui permettent aux paysans de mieux percevoir les changements dans leur environnement. De ce fait, 40 % des enquêtés ont constaté que l'arbre sapelli devient de plus en plus rare ceci depuis environ cinq ans. Depuis dix ans 33,33 % d'enquêtés pensent que les arbres acajou, pachi et padouk se font de plus rares. De même, 33,33 % ont constaté que le bété, l'iroko, le bossé et le lotofa se raréfient il y a plus de 10 ans. Les espèces cultivables telles que le sésame et le taro sont de plus en plus abandonnées au profit du haricot et du voanzou.

En ce qui est de l'apparition des nouvelles espèces dans la localité, elle date des années 80. Elle est moyenne durant les dix dernières années d'après 69,04 % d'hommes et 66,67 % de femmes. Trois espèces envahissantes sont énumérées par les habitants et constatées lors de la descente dans les unités de paysages. Il s'agit de Chromolaena odorata, Mimosa invisa et Indigofera sp. (Fig. 11).

a

251656704

c

251658752

b

251655680

Fig. 11. Quelques espèces envahissantes des cultures (a: Chromolaena odorata, b:Mimosa invisa,c:Indigofera sp.).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius