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Perceptions et pratiques paysannes de gestion des ressources naturelles face aux variabilités climatiques et changements environnementaux. Cas de la zone agro-écologique au Cameroun.


par Pierre Marie CHIMI
Université de Yaoundé 1 - Master en Biologie des Organismes Végétaux 2016
  

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III.1.3.3. Pratiques d'adaptation face la prolifération des ravageurs

Face à la prolifération des criquets/ invasion des chenilles, 40 % des enquêtés font recours aux insecticides, 36,7 % font recours à un agent agricole de l'Etat pour une intervention et 23,3 % utilisent des savoirs locaux pour fabriquer des produits à base des cendres issus des foyers à bois. En ce qui concernent les maladies: le pourridié, la pourriture brune du cacaoyer..., 78,3 % utilisent les fongicides et pesticides chimiques. Pour la baisse de la productivité des arbres fruitiers, 46,7 % utilisent des pesticides, fongicides et fertilisants chimiques contre 53,3 % qui ne font rien.

III.1.3.4.Pratiques liées aux changements du calendrier agricoleet à l'adoption de nouvelles variétés et culture attelée

Ø Changement du calendrier agricole

Le calendrier agricole classique est de plus en plus abandonné du fait de la forte variabilité spatio-temporelle de la pluviométrie. 76,65 % des paysans enquêtés affirment d'avoir accusé un retarddans la mise en place des cultures ces cinq dernières années. Cet abandon du calendrier agricole empirique confirme les informations issues des interviews sur le terrain résumées par ces propos d'un enquêté : « le calendrier agricole paysan, depuis plus d'une demi dizaine d'années, se comporte comme la monnaie nigériane : le Naïra, c'est-à-dire il est parfois propice aux rendements et parfois pas.»

Ø Abandon/ adoption de nouvelles cultures ou variétés de cultures

Face aux irrégularités pluviométriques, 21,7 % d'agriculteursont abandonné les variétés classiques de maïs à cause de leur cycle long et de leur faible rendement pour de nouvelles variétés de maïs à rendement élevé, éventuellement avec des opportunités économiques satisfaisantes.

Face à la récession pluviométrique et les besoins croissants d'accès au revenu, les paysans expriment de plus en plus un intérêt pour les nouvelles variétés adaptées à la réduction de la durée des saisons. Ils estiment que ces variétés pourraient diminuer le risque de mauvaise récolte. De ce fait, 73,3 % ont recourt aux nouvelles variétés et 26,7 % restent figés aux variétés léguées par leur ancêtres. Parmi ces 73,3 %, 53,3 % ont recours aux variétés améliorées (maïs, cacaoyer...) (Fig. 13) et 46,7 % font recours aux variétés venant d'autres localités. C'est le cas des ignames «abong-mbang» provenant de la Lékié voisine.

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Fig.13. Quelques variétés améliorées adaptées à la réduction de la durée de saison (a: maïs; b: cacaoyer de variété Criollo).

Ø Cultures attelées

Une autre adaptation aux risques climatiques est l'association culturale (culture attelée), (Fig. 14). Sicertainsenquêtés (18,3 %) n'ont pas recourt à cette pratique, 81,7 % la justifient par le souci de sécurité alimentaire et nutritionnelle du ménage et les opportunités économiques qu'elle offre.

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Fig.14. Culture attelée (a et b: maïs-haricot ; c: maïs-manioc).

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