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Utilisation des sous-produits pour l’alimentation des poissons d’élevage en Côte d’Ivoire.


par Emilie Michelle ACHO
Université Félix Houphouet-Boigny de Cocody - Master de Biodiversité et Valorisation des Ecosystèmes 2014
  

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INTRODUCTION

La production piscicole mondiale a considérablement augmenté au cours des 50 dernières années. Elle est passée d'une contribution insignifiante de moins de 10% de la quantité de production aquatiques destinée à la consommation humaine dans les années 1970 à environ 50% à l'heure actuelle. Elle a progressé à un taux annuel moyen de 9% ces 30 dernières années. Aujourd'hui, 50% des poissons sur le marché mondial proviennent de l'élevage, alors que cette part ne représentait que 9 % en 1980 (FAO, 2012). L'aquaculture poursuit son essor à un rythme plus rapide que celui de tous les autres secteurs de production alimentaire d'origine animale (FAO et NACA, 2012). Cet essor prodigieux est le résultat des recherches et d'innovations dans la maîtrise de la conduite des élevages et surtout dans l'alimentation.

Ces progrès spectaculaires de l'aquaculture ont été observés dans certains pays de l'Asie et du pacifique, de l'Europe et d'Amérique du Sud (Équateur, Pérou et Brésil). Cependant ils restent moins visibles dans certaines régions du globe telles que le continent Africain. En effet, l'Afrique a contribué seulement à 2,2% de l'apport de poisson à la consommation humaine en 2010 et l'Afrique subsaharienne à 0,6% en dépit de son potentiel naturel et de ses longues années de pratique de l'aquaculture (FAO, 2012). En Côte d'Ivoire, malgré d'immenses potentialités physique, hydrologique (150 000 ha de lagunes, 350 000 ha de lacs et de nombreux bas-fonds etc...), climatique et humaines et plus d'un demi-siècle d'efforts menés depuis les années coloniales, la pisciculture n'a pas encore atteint une dimension économique viable (FAO, 2008). La production aquacole nationale atteint 1200 tonnes depuis les années 2000, et elle est estimée à seulement 3720 tonnes en 2012 alors que les besoins annuels en ressources halieutiques s'élevent à 300 000 tonnes/an (FAO, 2008, 2014). La production halieutique totale est de 75 611 tonnes en 2012 (FAO, 2014).

En effet, l'aquaculture ivoirienne connait plusieurs difficultés telles que la faible disponibilité d'aliment de qualité de moindre coût, l'absence d'assistance technique, le faible niveau d'éducation des pratiquants, l'insuffisance des connaissances sur la production piscicole, l'absence d'organisation dans le secteur de la pisciculture et le faible niveau de financement (FAO, 2008, Brechbühl, 2009). Par ailleurs, les interactions entre le type d'exploitation, les prix

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des intrants de production, la qualité et le coût de l'aliment utilisé, les pratiques piscicoles, les sytèmes d'élevage utilisés, les carastéristiques géographique et le profil socio-économique des pratiquants affectent la productivité des fermes (New, 1987 ; Shang et Tisdell, 1997 ; Lacroix, 2004). Selon CIFA (1998) et FAO (2008), les systèmes de production les plus pratiqués en Afrique de l'Ouest, voir en Côte d'Ivoire sont les systèmes extensifs et semi-intensifs en majorité par de petits opérateurs agricoles dans des étangs en zones rurales et peri-urbaines. De plus, Layrol (1996) Gabriel et al., (2007) et Crentsil et Ukpong (2014) rapportent l'utilisation massive de sous-produits agro-alimentaires d'origine végetale de moindre coût et à faible valeur nutritionnelle comme aliment pour nourrir les poissons d'élevage sur la plupart des fermes piscicoles de l'Afrique Sub-Saharienne.

Il apparaît dès lors indispensable d'identifier les différents sous-produits agricoles locaux utilisés par les pisciculteurs pour nourrir les poissons en Côte d'Ivoire afin de déterminer l'influence de cette pratique sur la croissance des poissons et la productivité des fermes piscicoles. La présente étude se propose donc dans un premier temps de déterminer les caractéristiques nutritionnelles et physiques des sous-produits utilisés pour nourrir les poissons d'élevage et dans un deuxième temps de déterminer les conditions d'utilisation (Système, espèces élevées, caractéristiques socio-économiques des pisciculteurs, localisation des fermes), enfin dans un troisième temps d'évaluer l'influence de leur utilisation sur la croissance des poissons et la productivité des fermes en Côte d'Ivoire.

Notre étude présente trois chapitres : Le premier chapitre est relatif aux généralités sur la pisciculture, les espèces élevées en Côte d'Ivoire, les besoins nutritionnels des poissons et les sous-produits agro-alimentaires utilisés dans l'alimentation des poissons. Le deuxième chapitre concerne le matériel et les méthodes qui nous ont permis de conduire cette étude et enfin le troisième chapitre présente les résultats obtenus suivi de la discussion.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery