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Incidence du climat politique sur les activités socioéconomiques des cultivateurs de mayangose.


par SYONGOSyongo KAMBALE
Université du CEPROMAD/ KISANGANI - Licence en Management et Sciences  2018
  

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II.3. DESCRIPTION DE MAYANGOSE

Selon certains rapports sur le conflit ICCN et population, Mayangose se situe dans le sous-secteur NYALEKE-MAVIVI, secteur de Beni-Mbau, groupement de Batangi-Mbau. Il comprend quatre notabilités : ? La notabilité de DJUMA, présidé par : DAKINGOLA SOMERE,

? La notabilité de MANGOLIKENE dirigée aussi par OLYMBIO MASIKINI SINYASI,

? La notabilité de MBOKYA NYALEKE dont MWENGE TAMBATAMBA ENYESI est le chef,

? La notabilité de KASINGA dirigée par OLENGA KIMA NZONDABO Jean-Marie.

Ces quatre notabilités ont aussi les grands vassaux et les petits vassaux37.

a) Les grands vassaux

- Biendera, Vassal de Matambo,

- Bakora, vassal de Mavivi,

- Lufungura, vassal de Ngite

- Kamera, vassal de Mbutaba

- Ndania, vassal de Banyisanza,
- Valegha, Vassal de Mathovya.

b) Les petits vassaux

- KambaleKibondo Honoré, petit vassal de Kause Ier,

- Emmanuel Rutangi, petit vassal de Bamale,

- Lubangula Ndele, petit Vassal de Mabambila

- Bambana Posombili, Petit vassal de Kadohu

- Kimwemambula, petit vassal de Mbongya

- Kaserekanzonda, petit vassal de Tubameme

- Abibomukosabei, petit vassal de Malolwe,

- Bakokoliaaliba, petit vassal de Nyaleke II,

- ChamaMbele Dieudonné, petit vassal de Nyaleke I

- KASEREKA KISANGA, Petit vassal de DjumaTépiomba

37 Rapport de la localité Bashu-Bakondo, cité par Bulembomwame, op.cit., p.32

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- Mbeya, petit vassal de Djuma

La zone de MAYANGOSE s'étend sur le point d'intersection de l'ancienne piste d'Irumu et Boga à vieux-Beni et de la rivière Djuma, de l'intersection avec le méridien qui passe par le point où la rivière Malulu quitte le pied oriental de l'escarpement : de ce point, vers le sud, le pied oriental jusqu'à un point près du mont Luka, à 2 km au nord de l'ancien Lazaret, où le sentier logeant le pied et venant de la gite Zumbapénètre l'escarpement.38

Après avoir entamé le substrat des activités économiques précoloniales, les expropriations foncières ont profondément affecté l'organisation sociopolitique et religieuse des habitants du Nord-Kivu.

La terre constituait la base matérielle du pouvoir des chefs de lignages. A l'époque précoloniale les lignages constituaient le principal cadre de l'organisation des sociétés, le pouvoir et le prestige du chef de lignage étaient fonction de l'étendue de son domaine foncier et du nombre d'hommes qui y habitaient.

En plus de cela, la terre constituait un instrument des relations sociales et politiques du chef de lignage avec les chefs voisins. Il pouvait y accueillir des étrangers qui consolidaient sa position sociopolitique et sa force économique et militaire. Par échange des collines, deux chefs parvenaient ainsi à consolider leurs relations diplomatiques et arranger leurs différends.

Les expropriations et le déplacement forcé des populations qui s'en sont suivis se sont traduits par la perte du prestige de quelques lignages. Certains chefs de lignages et leurs sujets déplacés sont devenus des mendiants de terres et ont été obligés de vivre sous la dépendance de voisins avec lesquels traitent d'égal à égal39.

Avec une telle situation, il n'est trop étonnant que l'on puisse assister à des revendications paysannes en guise de récupérer les portions de terres dites « terres des aïeux », plis encore la question sur le droit de

38 Décret du 26 novembre 1935 in journal officiel du Congo-Belge, 9e année, p.390

39 IYHEMOPO BEBU, le parc national des Virunga, origine et évolution des conflits, cas du secteur nord, identification et analyse des facteurs prioritaires déterminants les conflits entre PNVI et les populations riveraines, inédit, 2005, p.47

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pêche et autres ne cessent de préoccuper les populations qui voient marginalisées au détriment de la protection de la nature.

II.3.1. HISTORIQUE DE MAYANGOSE

Le Parc National de Virunga (PNVi) jadis Parc National Albert (PNA) fut créé à 1925. Depuis sa création. Les limites ont été modifiées maintes fois : en 1927, 1929, 1934, 1935, 1939 et 1950. Plusieurs décrets ont été annulés dans le temps, seul le décret du 12 Novembre 1935 complété par celui du 04 Mai 1950 reprend les limites légales du PNVi.

Les grandes étendues furent évacuées de plein gré par la communauté minoritaire autochtone Bapakombe à cause de la trypanosomiase très présente qui décimait les habitants à Vieux-Beni dans le Nord de la savane de la rivière Semuliki.

En attendant le retour à Vieux-Beni, après l'éradication de la maladie du sommeil, les ancêtres de peuple Minoritaire autochtone Bapakombe ont assisté aux déplacements des pancartes depuis 1944. Ceci a fait l'objet des conflits.

Et c'est le 15 Février 1958 après la matérialisation des limites du PNA sans l'aval de Chefs coutumiers que le Conseil des notables présidé par l'administrateur du Territoire M. VAN de WEGHE en présence du Conservateur KINT ont présenté les limites usuelles avec des bornes et pancartes aux notables et leur demandant s'ils étaient d'accord.

Sans relâche, le responsable de la communauté Minoritaire autochtone Bapakombe n'avait écrit un acte de cession de leurs anciens villages. Voilà pourquoi à MAYANGOSE, nous avons la limite légale qui localise Vieux-Beni parmi les points de repère (Cfr décret du 12 Novembre 1935 qui est incontestable par les deux parties) et la limite usuelle et visuelle mais non légale (du Procès Verbal du Conseil des Notables du 14 Mai 1958) c'est-à-dire que la Communauté minoritaire autochtone de Bapakombe conteste et dont copie en annexe. MAYANGOSE est une bande de terre située entre la limite légale et la limite usuelle.

S'agissant des limites de la ville de BENI suivant le décret n°041/2003 du 26 Mars 2003 portant création de la ville de BENI à son article 4 points 1 et 4 stipule qu'à l'Est, la ville de BENI se limite à 8Km du

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rond-point du 30 Juin route MUTWANGA que les autorités urbaines ne respectent pas.

L'article 34 de la Constitution du 18/12/2006 telle que révisée par la loi du 20/01/2011 de la RDC stipule : « La propriété privée est sacrée. L'Etat garantit le droit à la propriété individuelle et collective acquis conformément à la loi ou à la coutume. Il encourage et veille à la sécurité des investissements privés, nationaux et étrangers. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité octroyée dans les conditions fixées par la loi. Nul ne peut être saisi en ses biens qu'en vertu d'une décision prise par une autorité judiciaire compétente. ». Les articles 3 et 5 de l'Edit n°002/2012 du 28/06/2012 portant rapport entre les Chefs coutumiers, Chefs terriens et exploitants agricoles en matière de gestion des terres coutumières en province du Nord-Kivu parlent des indemnités des Chefs coutumiers lorsque les terres coutumières changent de statut.

Au cours de nos enquête, nous avons trouvé que les BATANGI de MBAU sont des allochtones et n'ont reçu le pouvoir que pendant la période coloniale. Ceux-ci ont divisé les villages de Bapakombe et les attribuant à leurs frères Batangi. Bref, le Groupement de Batangi-Mbau serait le Groupement de Bapakombe car il regroupe les villages de Bapakombe. Ce conflit de pouvoir contribue efficacement sur la disparition de ce peuple minoritaire de Bapakombe.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle