WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Incidence du climat politique sur les activités socioéconomiques des cultivateurs de mayangose.


par SYONGOSyongo KAMBALE
Université du CEPROMAD/ KISANGANI - Licence en Management et Sciences  2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.3.2. OCCUPATION DE MAYANGOSE

Pour les auteurs Jean-Pierre D'huart et Alii, les causes d'occupation peuvent être proches, lointaines, directes ou indirectes. L'occupation de Mayangosse par la population pour l'agriculture, le déboisement et la déforestation. La pauvreté en milieu rural constitue une préoccupation majeure. Le chômage lié à la fermeture de plusieurs unités de production agricoles ou minière et à la recherche constante de terres pour augmenter la production de matières premières comme le café, la papaïne et le bois poussent les gens vers les sols fertiles.

45

La démographie régionale fait que les terres cultivables soient insuffisantes. En plus, cette même population sait que cette terre qui a été laissée par leurs ancêtres pourrait aujourd'hui se relever une planche de salut.

II.3.2.1. Procédure d'acquisition des terres

Quant à l'acquisition des champs, MAFIKIRI TSONGO déclare : « en Province du Nord-Kivu, en territoire de Beni, collectivité de Beni-Mbau et localité de Bashu-Bakondo. Il s'agit de l'attribution coutumière `usufruit coutumière), de l'héritage des terres, du don des terres et de l'achat des terres40 ».

L'octroi des champs dans le sous-secteur MAVIVI-NYALEKE a été fait principalement par le chef de localité Grégoire KITOBI résident à Ngadi en ville de Beni. Il a été épaulé dans cette tâche par ses fils et connaissances, entre autre : Jean Pierre Kitobi, Didi, Habibu, Roger, Pascal, Jean-Marie, Jules, Kazibwana, Kitsa, ... tout ceci a été fait avec l'entremise de certaines autorités politico-administrative pour des intérêts collectifs41.

La distribution des terres par les chefs coutumiers dans le MAYANGOSE a été faite moyennant paiement de 20$ par hectare, soit par remise d'une chèvre ou en échange avec des poules. Toute fois pour certain cultivateur, le champ a été donné gratuitement c'est-à-dire du chef coutumier vers le cultivateur et du cultivateur vers un autre paysan ; dans ce dernier cas, c'est le cultivateur qui gagne le prix de vente42.

II.3.2.2. Constat des ONGD sur la situation de Mayangose

Après descente sur terrain, plusieurs données ont été récoltées auprès de Chefs coutumiers des villages de BAPAKOMBE BAKONDO et aux agriculteurs de MAYANGOSE. Nous avons constaté que la partie menacée par les massacres dans la ville et sa périphérie fait partie intégrante des terres ancestrales des peuples autochtones de Bapakombe. En plus de massacre, cette partie de terres reste coincée d'une part par l'Institut Congolais sur la Conservation de la Nature (ICCN) qui, dès lors n'a jamais respecté les vraies limites du Parc National de Virunga (PNVi) créé en 1925

40Rapport évaluation MaviviMutsora, mai, 2005, p.12 41Idem

42 Ibidem

46

(Décret portant création du PNA) et dont certains décrets en fixent les limites et tout ceci sans aucune indemnisation en faveur de peuples autochtones tel que prévu par l'article 34 de la Constitution du 18/02/2006 de la RDC.

D'autre part, la création de la ville de BENI en 2003 dans la partie qui, pourtant resterait la seule source agricole de ce peuple autochtone après que la grande portion soit occupée par le PNVi. La ville aussi, n'ayant pas une limite claire, ne songea pas à l'encadrement de ce peuple autochtone élargie les limites dans les villages de Bapakombe et minimise le pouvoir coutumier pourtant aucune indemnisation n'a jamais été versé auprès de ce dernier. Au-delà de ces deux conflits, les BATANGI-MBAU se font passer pour autochtones de BENI. Minoritaire qu'il est, voulant réclamer leurs droits de ces institutions, le peuple autochtone Bapakombe se trouve menacé et en voie de disparition sur tous les plans :

? Sur le plan politique et administratif, la communauté Minoritaire

autochtone Bapakombe n'est visible dans l'administration publique que cela soit du niveau urbain, provincial et national, ni aucune représentativité chez le Parc National de Virunga et à la MONUSCO;

? Sur le plan économique, la communauté Minoritaire autochtone
Bapakombe vit dans l'extrême pauvreté suite à l'envahissement de leur terre (par l'ICCN, la ville de BENI et le Groupement de BATANGI MBAU) qui constitue la principale source de survie. En plus, cette dernière est menacée par les massacres odieux sans nom avec ses conséquences sur la vie socio-économique de ce peuple (destruction méchante de maisons, production agricole, pillage de petit bétail, etc).

? Sur le plan social, aucune infrastructure scolaire ni sanitaire,
culturelle, absence de routes de dessertes agricoles et d'autres projets de développement de la part de l'ICCN. La marginalisation dont sont victimes les BAPAKOMBE de la part d'autres ethnies a pour conséquence l'envahissement de leur terre et perte de leurs droits comme autochtone. Ce qui est plus malheureux ces

47

autochtones sont indexés d'être à l'origine du massacre alors qu'eux-mêmes en sont victimes. Plus de 300 personnes des toutes les catégories y compris certains chefs des villages tués dans leurs anciens villages. En octobre 2014, le massacre a été vécu par la population de NGADI vers KADOU où 30 personnes avaient été tuées, à VEMBA 120 agriculteurs massacrés, à KASINGA-MUNZAMBAYI 13 personnes, à KIDIDIWE 21 personnes, etc. Et aujourd'hui les survivants font l'objet d'études et d'arrestations dans l'insécurisassions de Beni. Un peuple peut- il s'auto exterminer ?

? Sur le plan psychologique : aujourd'hui victimes des massacres,
des kidnappings, des arrestations, des discriminations, des marginalisations la communauté Minoritaire autochtone Bapakombe vit dans la psychose qui a son tour entraine les traumatismes et les troubles mentaux.

48

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"