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Analyse spatiale des écosystèmes de la zone de transition entre le Parc National W du Niger, la Réserve Totale de Faune de Tamou et la Réserve Partielle de Faune de Dosso (Sud-Ouest du Niger)


par Siradji Abdoulaye Abdou
Université Abdou Moumouni de Niamey  - Master II Biologie et Valorisation des Plantes Soudaniennes et Sahélo-Saharienne 2022
  

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III.2. DISCUSSION

L'analyse spatiale des écosystèmes de la zone de transition entre le PNWN, la RTFT et la RPFD montre que le test de séparabilité entre les différentes classes d'occupation du sol varie de 1,14 à 2. Donc le test de séparabilité entre les classes est statistiquement acceptable. Pour une analyse spatiale dont la valeur du test de séparabilité est supérieure à 1, le risque de confusion entre les différentes classes est faible, les résultats sont bons.

L'indice de Précision globale et celui du coefficient Kappa sont de 93 % et de 92 % respectivement. Selon Lafleur (2015), une classification est fiable et exploitable si l'indice de Précision globale est supérieur à 80 %. Pour notre cas la Précision globale est supérieur au seuil donc les différentes classes d'occupation du sol sont bien rangées dans leurs classes. L'analyse du résultat de la matrice de confusion montre globalement il n'y a pas eu d'énorme confusion entre les différentes classes. Cette différence non significative de confusion entre les classes s'explique par le fait que les images satellitaires sont des bonnes qualités et en plus un bon choix des zones d'entrainement a été fait.

Il ressort des calculs des superficies des différentes classes d'occupation du sol des écosystèmes de la zone de transition entre le PNWN, RTFT et la RPFD que la classe des mosaïque champs-jachères occupe une superficie de 23 %. Cette augmentation de superficie de la classe de mosaïque champs-jachère au détriment des formations végétales est due à l'exploitation anarchique des forêts. En effet, l'extension de cette classe est plus observée dans la portion de la Réserve Partielle de Faune de Dosso. Cela a été signalé par certains auteurs comme (Harouna, 2005 et Kabirou, 2013) où ils ont confirmé que les évènements climatiques extrêmes et récurrents caractérisés par des années sèches et la croissance démographique ont occasionné une migration massive des populations autochtones et allochtones vers la réserve. Cette dernière a subi une forte pression anthropique notamment l'extension des champs, la déforestation et le surpâturage, (Photo 6 et 7). Pour ce qui est de la classe des zones brulées, couvre 14,09 % de superficie. Elle est beaucoup plus importante dans la portion du Parc National W du Niger. Cette dernière est intégralement protégée. En effet, les brulures peuvent être expliquées par le fait que les agents de gestion de la zone émettent des feux d'aménagements et cela conduit à une régression des savanes arbustives et des savanes herbeuses. Selon Inoussa (2011), la transformation des superficies des formations peut

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être expliquée par l'impact des feux de végétation et entrainant une régression des savanes et une progression des zones brulées.

Photo 6 : Champs (Siradji, 2021) Photo 7 : Zone de pâturage (Siradji, 2021)

Dans la PPNWN, les résultats révèlent une dominance en terme de superficie soit 36 % de la classe des zones brulées au profit de la classe des savanes arbustives. Cette progression des zones brulées au détriment des savanes arbustives est due par le fait que la classe des savanes arbustives a subi des brulures par les agents de gestion de la forêt donc ce qui fait qu'il y'a une régression de cette classe. Ensuite la classe des savanes arborées qui occupe 28 % de superficie. Cette valeur peut être expliquée par le fait que rare des savanes arborées brulent, en plus la zone est protégée par des actions anthropiques. Cela a été notifié par (Ali, 2006) où il a montré que les arbres ne brulent pas généralement sauf en année très sèches ou en cas de forte fréquence du feu.

Quant à la PRTFT, il ressort que la classe des galeries forestières couvre 21,58 % de superficie par rapport aux autres classes. Cette différence est liée par le fait que la portion étudiée est regorgée des cours d'eau dans lesquels, la végétation suit le long d'eux. Ce résultat est différent de celui trouvé par (Barrage et al., 2018). Cela peut se justifiée par le fait que l'étude menée par cet auteur concerne l'ensemble de la réserve. Les faibles pourcentages ont été enregistrées dans les classes des mosaïque champs-jachères et des brousses tigrées. Ceux-ci peuvent être expliqués par le fait que c'est une réserve protégée, l'extension des mosaïque champs-jachères est non significative par contre pour les brousses malgré que c'est une aire protégée les populations continuent à faire des défrichements les plus souvent sur les combretaceae, (Photo 8). Cette pression anthropique a été dite par des auteurs (Kouassi et al., 2010 ; Mama et al., 2013) où ils ont montré que les formations

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naturelles, plus particulièrement les brousses tigrées sont les plus affectées par les activités anthropiques.

A

B

Photo 8 : A : Bûcherons arrêtés ; B : Bois défrichés (Siradji, 2021)

La PRPFD est occupée à 39,30 % de superficie de la classe des mosaïque champs-jachères. En effet, la principale cause de cette progression est l'avancée du front agricole dans la réserve et entrainant une forte dégradation des formations végétales naturelles. Malgré cette menace qui pèse sur la réserve, plusieurs partenaires interviennent dans le but de restaurer la réserve (Photo 9 et 10). Ce résultat est similaire de celui trouvé par (Barrage et al., 2018) où diverses actions sont à entreprendre pour la mise en oeuvre des activités régénératrices des revenus dans les villages pour lutter contre la menace qui pèse sur la réserve. Pour la classe des savanes arbustives, elle occupe 19,84 % de superficie. L'extension de cette classe peut être expliquée par l'absence des feux d'aménagement qui est la source principale de la régression de cette classe. Ensuite vient la classe des affleurements rocheux qui a 13,93 % de superficie. L'augmentation de la superficie de cette classe est dépendante des brousses tigrées qui occupe 3,33 % qui sont des espèces à préférence dans le plateau. Cet accroissement a été signalé par (Inoussa, 2011) où il a confirmé que l'augmentation de cette classe peut être considérée comme une forme de dégradation de la végétation au profit des brousses tigrées.

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Photo 9 : Activité génératrice (Siradji, 2021) Photo 10 : Demi lunes (Siradji, 2021)

Pour ce qui est la PZA est une zone qui se trouve entre la RTFT et la RPFD. Cette portion, dans sa majeure partie est occupée par la classe des mosaïque champs-jachères avec un pourcentage de 59 % de superficie. Cette extension accentuée de cette classe est due par le fait que c'est une zone non protégée d'où une forte pression anthropique sur la zone notamment : les défrichements, les cultures pluviales, la croissance démographique etc... Ce résultat est en adéquation avec celui trouvé (Zakari et al., 2018) qui ont constaté une progression des formation anthropisées au profit des formations naturelles végétales dans la forêt classée des trois rivières au Nord-Est du Bénin. La même tendance a été signalée par (Abdourahamane et al.,2012) dans la forêt de Dan Kada Dodo où les zones sous cultures et jachères sont les plus dominantes au détriment des formations naturelles végétales.

Pour l'ensemble des quatre portions, la classe des mosaïque champs-jachères est observée dans la PRPFD, PZA et PRTFT à l'exception de la PPNWN où cette classe est inexistante. Cette différence peut se justifier par le fait que la PPNWN ne partage pas le même statut de protection avec les autres portions. Ce résultat concorde avec celui de (Inoussa, 2011) dans la même zone où il a remarqué que grâce au statut de protection du PNWN, la pression anthropique est moindre. Quant aux classes des zones brulées et des savanes arborées leurs présences ont été constatées dans la PRTFT et la PPNWN par contre ces classes sont absentes dans la PRPFD et la PZA. La justification tirée est liée à l'absence des feux d'aménagement dans les deux portions, c'est pourquoi il y' a eu une progression des savanes arbustives et des savanes herbeuses. Ce qui justifie l'absence de la classe des savanes arborées dans les deux portions est due principalement à la pression anthropique surtout les défrichements anarchiques des arbres. Les classes telles que : les

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brousses tigrées, les galeries forestières et les savanes arbustives sont rencontrées dans les PPNWN, PRTFT et PRPFD sauf dans la PZA. Cette irrégularité est liée par le fait que la partie majeure de la portion de la zone Ayinoma a été transformée en des mosaïque champs-jachères. Cela a été notifiée par (Pale, 2000) qui a trouvé que la transformation des formations naturelles est essentiellement liée aux activités anthropiques (déforestation, l'agriculture). La classe des affleurements rocheux a été identifiée dans la PPNWN et la PRPFD à l'exception des deux portions. L'explication donnée est due par le fait que l'augmentation de cette classe dépend de la classe des brousses tigrées. Pour ce qui est de la classe des savanes herbeuses, elle est présente dans la PRPFD et la PZA et absente dans la PPNWN et la PRTFT. Cette répartition inégale de cette classe peut se justifiée par le fait que la PRPFD et la PZA sont des zones non soumises aux feux d'aménagement car ces derniers entrainent une régression voire la disparition de cette classe. Pour la dernière classe, celle du fleuve Niger qui est présente dans les trois portions sauf dans la PRTFT. Cette différence est tout simplement liée à la délimitation de la portion.

Par rapport à l'indice de diversité, dans l'ensemble de la zone de transition, l'indice étant égal à 2,97 bits, donc la zone est hétérogène. Pour la PRTFT, la PRPFD, la PPNWN les indices sont : 2,53 bits, 2,38 bits, 2,21 bits respectivement, indiquent les portions sont hétérogènes par contre la PZA, l'indice est égal à 1,11 bit traduit une tendance d'homogénéisation de cette zone. Ce qui explique la variation de cet indice est lié au nombre des classes autrement dit plus le nombre de classe augmente plus l'indice est élevé. Quant à la dominance, globalement l'indice de dominance de la classe des mosaïque champs-jachères est égal à 24 %, la conclusion tirée, la classe des mosaïque champs-jachères est fragmentée avec les formations naturelles. Dans la PRTFT, la classe de galerie forestière présente une dominance de 22 %, cette classe est fragmentée avec les autres classes. Pour la PPNWN et la PRPFD, ces deux portions sont dominées à 36 % des zones brulées et 39 % des mosaïque champs-jachères respectivement. Elles sont fragmentées par d'autres classes. Par contre la PZA a 59 % de dominance de la classe des mosaïque champs-jachères. À ce niveau la fragmentation est très faible et tend vers une homogénéisation de formations naturelles vers les formations anthropisées. Cela a été confirmé par (Oreste et al., 2019) où ils ont montré une fragmentation du paysage naturel qui s'est transformé en paysage artificiel.

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CONCLUSION RECOMMANDATIONS ET

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

PERSPECTIVES

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore