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Diagnostic de la filière maà¯s à  Bois-de-laurence, 2e section communale de Mombin-Crochu

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par Davilard MICHEL
Université Chrétienne du Nord d'Haïti - Licence en Sciences agricoles 0000
  

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Mai 2015

Université Chrétienne du Nord d'Haïti

UCNH

Faculté d'Agronomie

Diagnostic de la filière de Maïs (Zea mays L) au cours des années 2013-2014 à Bois-de-Laurence, 2eme section communale de Mombin-Crochu.

Travail de fin d'études préparé par : MICHEL Davilard Pour l'obtention du titre licencié en sciences Agricoles Sous la direction de l'Ingénieur Agronome Guy MATHIEU

i

II

Ce mémoire intitulé « Diagnostic de la filière de Maïs (Zea mays L) au cours des années 2013-2014 à Bois-de-Laurence, 2eme section communale de Mombin-Crochu » a été approuvé par le jury composé de :

Ing-Agr Guy MATHIEU ; MSc, Membre Ing-Agr Brunet ROBERT ; PhD, Membre

Ing-Agr Wilkens ALEXANDRE ; MSc, Président

III

Table des Matières

TABLE DES MATIERES III

REMERCIEMENTS VII

DEDICACES VIII

LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS IX

LISTE DES TABLEAUX XI

LISTE DES FIGURES XII

LISTE DES ANNEXES XIII

RESUME XIV

CHAPITRE I : INTRODUCTION 1

1.1. GENERALITE 1

1.2. PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION 2

1.3. OBJECTIFS 4

1.3.1. Objectif général 4

1.3.2. Objectifs spécifiques 4

1.4. HYPOTHESES DE L'ETUDE 5

1.5. INTERET DE L'ETUDE 5

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE 6

2.1- PRESENTATION DE LA CULTURE DU MAÏS 6

2.2- CLASSIFICATION BOTANIQUE DU MAÏS 6

2.3- MORPHOLOGIE DU MAÏS 6

2.3-1. Feuilles 6

2.3-2. Tige 7

2.3-3. Inflorescences 7

2.3-4. Racines 7

2.3-5. Graines 7

2.3-6. Différentes variétés 8

2.4- EXIGENCES ECOLOGIQUES 8

2.4-1. Température 8

2.4-2. Lumière 8

2.4-3. Type et PH du sol 8

2.4-4. Besoin en eau 8

2.4-5. Besoin en élément nutritif 9

2.5- LES ENNEMIS, MALADIES DU MAÏS ET MOYENS DE LUTTE 9

2.5-1. Ennemis 9

2.5-2. Maladies 9

iv

2.6. ITINERAIRES TECHNIQUES 9

2.6.1. Préparation de sol 9

2.6.2. Semis 10

2.6.3. Entretien 10

2.6.4. Récolte 10

2.6.5. Rendement 10

2.6.6. Opérations post récolte 10

2.6.6.1. Le séchage 10

2.6.6.2. L'égrenage 11

2.6.6.3. Le stockage et la protection des stocks 11

2.6.6.4. La mouture 11

2.7. IMPORTANCE DE LA CULTURE 11

2.7.1. Valeur alimentaire 11

2.7.2. Mode de consommation 11

2.7.3. Utilisation non alimentaire 11

CHAPITRE III : CADRE PHYSIQUE DE L'ETUDE 12

3.1. HISTOIRE DE LA COMMUNE 12

3.2. LOCALISATION ET DELIMITATION GEOGRAPHIQUE 12

3.2.1. Relief et géologie 12

3.2.2. Sols 13

3.2.3. Climat 13

3.2.4. Ressource hydrique 14

3.2.5. Ressources fauniques et halieutiques 14

3.3. DEMOGRAPHIE 15

3.4. SERVICES SOCIAUX DE BASE 15

3.4.1. Education 15

3.4.2. Santé 15

3.4.3. Sport /loisirs 16

3.4.4. Réseau routier 16

3.4.5. Communication 16

3.4.6. Eau potable et assainissement 16

3.5. CONTRAINTES 16

3.6. SYSTEME ECONOMIQUE DE LA COMMUNE 16

3.6.1. Agriculture 16

3.6.2. Elevage 17

3.6.3. Pêche 17

3.6.4. Sylviculture 18

3.6.5. Industrie 18

3.6.6. Tourisme/ Artisanat 18

3.6.7. Commerce 19

3.7. LES INSTITUTIONS PUBLIQUES 19

CHAPITRE IV : METHODOLOGIE

 

20

4.1. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

20

 

4.2. LES ENQUETES DE TERRAIN

20

 

4.2.1. Enquêtes Informelles

20

 

4.2.1.1. Visites exploratoires

20

 

4.2.1.2. Entrevue

21

 

4.2.2. Échantillonnage

21

 

4.2.2.1. Enquête formelle

21

 

4.3. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES

21

 

4.3.1. Méthodes d'analyse des données

22

 

4.4. MATERIELS UTILISES

22

 

CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSIONS

 

23

5.1. TYPOLOGIE

23

 

5.2. LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA FILIERE

26

 

5.2.1. Les producteurs

26

 

5.1.1.1. Organisation Familiale des exploitants

27

 

5.2.2. Les commerçants

28

 

5.2.3. Les transformateurs

28

 

5.2.4. Les consommateurs

28

 

5.3. TRANSECT SYNTHETIQUE DE LA ZONE D'ETUDE

28

 

5.4. LES SYSTEMES DE CULTURE A BASE DE MAÏS

29

 

5.5. LES MOYENS DE PRODUCTION DES EXPLOITANTS PAR CATEGORIES

30

 

5.5.1. Aspect foncier

30

 

5.5.2. Travail ou Main d'OEuvre

32

 

5.5.3. Capital

34

 

5.5.4. Outillage et état

34

 

5.5.5. Mode de culture

36

 

5.6. LES ITINERAIRES TECHNIQUES

36

 

5.6.1. Préparation du sol

36

 

5.6.2. Semis

37

 

5.6.3. L'Entretien

38

 

5.6.4. La Récolte

40

 

5.6.5. Calendrier cultural du maïs

41

 

5.7. RENDEMENT MOYEN DE LA CULTURE

42

 

5.8. COMPTE D'EXPLOITATIONS A L'HECTARE DES PRODUCTEURS

45

 

5.9. LES OPERATIONS POST-RECOLTES DE LA CULTURE

49

 

5.9.1. Stockage

49

 

5.9.2. Transformation

49

 

5.10. COMMERCIALISATION

50

 

5.10.1. L'axe de commercialisation du Maïs

50

 

5.10.2. Les circuits de commercialisation

50

 
 

v

 

5.10.3. La fixation des prix

52

 

5.10.4. Résultats économiques des commerçants

52

 

5.10.5. Marges commerciales des operateurs

53

 

CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

 

56

6.1. CONCLUSION

56

 

6.2. RECOMMANDATIONS

57

 

BIBLIOGRAPHIE

 

58

ANNEXES

 

60

 

vi

 

VII

Remerciements

Ma reconnaissance va d'abord à :

? Dieu, le créateur de l'univers qui m'a donné la santé et l'intelligence pour mieux appréhender la vie ;

? Mon directeur de mémoire, l'Ingénieur Agronome Guy MATHIEU, pour son courage, ses remarques pertinentes et son écoute très appréciable ;

? Toute ma famille, pour son support en toutes circonstances ;

? Marie-Paule BRAUSCH et sa famille, pour avoir beaucoup investi et m'avoir permis d'être aujourd'hui ce que je suis ;

? Au décanat et au staff professoral de la FAUCNH.

Je tiens par ailleurs à remercier tout particulièrement Patrick MICHEL, Yoldie OBAS, Flauradin-Maxime GEFFRARD, Windsot BELLIARD, Rodrigue SYLVESTRE, Rochelin DONA, Bessemer Sario FELICIEN, Denel DALUSMA, Bernel PIERRE pour leurs conseils et leurs soutiens moraux durant toute cette étude.

Toutes mes gratitudes vont également à l'endroit de mes camarades de promotion 2010-2015 de la FAUCNH. Je n'oublierai jamais leur amitié, leur gentillesse, leurs conseils et surtout les bons moments passés ensemble.

Enfin, je remercie tous mes amis, toute ma famille et toutes les personnes rencontrées depuis le début de ce travail, qui m'ont accordé quelques minutes de leur temps à répondre à mes questions, à me conseiller ou encore à m'orienter dans ma recherche et ma réflexion.

VIII

Dédicaces

Ce document est dédié à :

> Dieu pour l'intelligence qu'il m'a donnée ;

> Mes très chers parents : Bruce MICHEL et Elodia SAINT-OR qui se sont sacrifiés pour mon avenir ;

> Marie-Paule BRAUSCH et sa famille pour avoir financé mes études ;

> Mes frères et soeurs : Patrick MICHEL, Walker MICHEL, Fileine MICHEL, Sandrine MICHEL et Brugitte MICHEL pour leur support moral ;

> Yoldie OBAS pour ses conseils et encouragements pendant mes années d'étude ;
> Tous les étudiants de l'UCNH principalement ceux de la Faculté d'Agronomie ;

Enfin à toute la communauté scientifique, aux amis, à la population de Bois-de-Laurence et à toutes les personnes qui me liront.

ix

Liste des sigles et des abréviations

B: Bénéfice

Cm: Centimètre

CNSA: Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire

D: Détaillant

DDANE: Direction Départementale de l'Agriculture Nord 'Est

FAO: Food and Agricultural Organisation

FAUCNH: Faculté d'Agronomie de l'Université Chrétienne du Nord d'Haïti

G: Grossiste

Gde : Gourde

GP: Grand Producteur

GSB: Groupman Sante Bèt

Ha: Hectare

IHSI : Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique

Kg: Kilogramme

Km: Kilomètres

MARNDR: Ministère de l'Agriculture, des Ressources Naturelles et du

Développement Rural

Mc: Marge commerciale

MENFP: Ministère de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle Mm: Millimètres

X

MP: Moyen Producteur

oC: degrés Celsius

ONG: Organisation Non Gouvernementale

PADEED : Plan d'Actions Départemental pour l'Environnement et le Développement Durable

PAM: Programme Alimentaire Mondial

PNUD: Programme des Nations Unies pour le Développement

PP: Petit Producteur

PPC: Pest Porcine Classique

Qte: Quantité

UCNH: Université Chrétienne du Nord d'Haïti

V: Vendre

xi

Liste des tableaux

Tableau 3.6.7 : Jour des différents marchés de la commune 19

Tableau 5.1 : Typologie adoptée pour les producteurs .24

Tableau 5.4 : Répartition des parcelles en pourcentage suivant leur position et le système de

cultures mise en place 29

Tableau 5.5.1 : Répartition du mode de tenure des parcelles en % par rapport à leur catégorie

au niveau des strates .30

Tableau 5.5..2 : Répartition en pourcentage de la main d'oeuvre par catégorie des exploitants

dans les différentes strates 32

Tableau 5.5.3 : Les outils utilisés par catégorie d'exploitant en moyenne et leur état 34

Tableau 5.6.1 : Présentation des outils de la main d'oeuvre et du coût utilisés en moyenne par

catégorie au niveau de chaque strate pour la préparation de leur parcelle 36

Tableau 5.6.2 : Distance de plantation du maïs dans les différentes strates 37

Tableau 5.6.3 : Répartition de la main d'oeuvre dans l'entretient au niveau des différentes

strates par catégorie 38

Tableau 5.6.4 : Répartition de la main d'oeuvre dans la récolte par catégorie au niveau des

différentes strates .40

Tableau 5.6.5 : Calendrier culturale du maïs 41

Tableau 5.7 : Rendement moyen des exploitants par catégorie et au niveau de chaque

strate 42

Tableau 5.7.1 : Rendement par catégorie d'exploitant sur 1ha .43

Tableau 5.8 : Compte d'exploitation des exploitants par catégorie suivant leur strate à l'ha..47

Tableau 5.10.4 : Résultats économiques du commerçant par catégorie pour 1 sac de 50

kg ...53

Tableau 5.10.5 : Estimation des marges commerciales des acteurs dans la filière 54

XII

Liste des figures

Figure 5.1 Présentation des producteurs enquêtés par catégorie suivant leur position et la taille de leur parcelle...25

Figure 5.1.1 Présentation des commerçants par catégorie.....25 Figure 5.2 Situation matrimoniale des exploitants enquêtés par catégorie en pourcentage....27 Figure 5.5.1 Répartition des parcelles en pourcentage suivant leur mode de faire valoir......31 Figure 5.9.2 Circuit de commercialisation du maïs à Bois-de- Laurence...51

XIII

Liste des annexes

Annexe 1 : Transect Synthétique de la zone a

Annexe 2 : Fiche d'enquête b

Annexe 3 : Prises des photos i

xiv

Résumé

Cette présente étude réalisée à Bois-de-Laurence, 2eme section communale de Mombin-Crochu a pour objectif principal de diagnostiquer la filière de maïs au cours des années 20132014. En effet, pour atteindre l'objectif fixé, on a d'abord effectué des visites exploratoire en vue de dessiner un transect et d'établir une typologie pour les différents acteurs de la filière. Ensuite, des entretiens ont été réalisés avec 14 personnes ressources de la zone et une enquête formelle a été conduite auprès de 60 producteurs, 10 commerçants et 2 meuniers choisis au hasard dans la zone.

Ces enquêtes ont révélé que les principaux acteurs de la filière de maïs sont : les producteurs, les commerçants, les transformateurs et les consommateurs. Le maïs est produit par 3 groupes sociaux dessinés au niveau de 3 strates. Les techniques et les pratiques culturales ont influencé largement le rendement non seulement au niveau des strates soit 184.29 kg/ha en montagne, 272.14 kg/ha en piedmont et 365.59 kg/ha en plaine en 2014, mais aussi dans les différents groupes sociaux (catégorie), les petits producteurs ont un rendement moyen respectif de 287.4 kg/ha en montagne, 487.23 kg/ha en piedmont et 559 kg/ha en plaine au cours d'une même année. Les producteurs de plaine ont un rendement moyen supérieur que les deux autres au cours de ces deux années. Sur chaque sac de maïs (50 Kg) produit, les producteurs ont en moyenne un ratio de 1.62 gourde, les grossistes ont un ratio de 11 centimes, les détaillants ont un ratio de 24 centimes et les transformateurs ont un ratio de 40 centimes.

Puisque les rendements sont différents au niveau des strates et les acteurs ont chacun une marge nette dans la filière, on peut dire oui les techniques culturales utilisées par les agriculteurs influencent le rendement au niveau des différentes strates et malgré les contraintes la filière maïs contribue aux revenus des acteurs.

1

CHAPITRE I : INTRODUCTION 1.1. Généralité

L'agriculture est l'élément essentiel du développement économique de la République d'Haïti, car selon le dernier rapport de la statistique mondiale en 2014 le PIB agricole représente 25.9% dans celui du pays. Elle constitue la source de revenus la plus importante et la profession de la majorité de la population. En effet, la grande prospérité de la colonie de St Domingue n'était due qu'à la mise en valeur des terres fertiles du pays. Malheureusement, depuis l'indépendance jusqu'à ce jour, l'agriculture n'a pas reçu toute l'attention qu'elle méritait à cause de l'incurie des pouvoirs publics et un manque de moyens (FANFAN, 2006).

Le rôle moteur que joue l'agriculture doit être lié à une augmentation des produits, tant du point de vue technique que qualitatif. La forte pression démographique que supporte l'agriculture est peu confortable et fait d'elle un enjeu crucial pour la paysannerie qui doit trouver des moyens pour garantir la production par sa force de travail. Parmi les grands systèmes de production rencontrés à travers le monde, les céréales, par exemple, jouent un rôle important dans l'alimentation humaine et animale (Bien-aimé W, 2014).

Le maïs faisant l'objet de notre étude est largement cultivé sur tous les continents, principalement pour ses grains. Il constitue l'une des trois céréales les plus cultivées dans le monde. Récolté en grain ou en fourrage, il est à l'origine d'une véritable révolution agricole par l'importance de sa part dans l'alimentation humaine et animale, par des surfaces cultivées dans le monde, la diversité de ses utilisations, sa valeur et les échanges économiques qu'il développe (FAO, 2014).

La production mondiale de maïs pour la campagne 2013-2014 est de 843 millions de tonnes. Cela fait du maïs la céréale la plus cultivée au monde et la plus produite, devant le blé. Sa culture représente 41% de la production mondiale de céréales. Le rendement moyen du maïs dans le monde est de 43 quintaux à l'hectare. Les Etats-Unis représentent avec le Brésil, l'Argentine et l'Ukraine, plus de 80% des surfaces de maïs cultivées dans le monde (Ibid.).

La production totale de maïs en Haïti pour la campagne de commercialisation de juillet 2010 - juin 2011 est estimée à 258200 tonnes et les besoins alimentaires par habitant sont calculés sur la base d'une consommation annuelle par tête de 42 kg de riz, 28 kg de blé, 20 kg de maïs (FAO-PAM, 2011).

2

Plus de 70% de la consommation mondiale sont destinés à la consommation animale. Il sert de matière première à l'industrie pour la fabrication d'amidon, d'huiles, de protéines, de boissons alcoolisées, d'édulcorants alimentaires et maintenant de carburant. A l'état vert, l'ensilage de maïs-fourrage a été utilisé avec beaucoup de succès dans l'industrie laitière et pour l'embouche (CIRAD, 2009).

Dans les pays les moins développés, le maïs reste avant tout une culture vivrière destinée à l'alimentation humaine. Il est une culture principalement autoconsommée par les producteurs sous forme de semoule. Cependant, l'épi de maïs frais qui sert à produire «le maïs boucané» subit une forte augmentation de consommation. Après la récolte du grain, les fanes y compris les inflorescences, sont encore utilisées à ce jour par de nombreux petits cultivateurs des pays en développement auxquels elles fournissent un fourrage d'assez bonne qualité pour les ruminants (Ibid.).

1.2. Problématique et Justification

En Haïti, la culture du maïs est pratiquée dans tous les 10 départements, soit sur une superficie de 25000 hectares et dans différents agro écosystèmes depuis le niveau de la mer jusqu'à 2500 mètres d'altitude. Elle est produite sous régime pluvial et irrigué. Le mais est cultivé en association avec des légumineuses plus particulièrement le haricot. Les principaux départements de production de maïs sont le Sud (plaine des Cayes), la Grand 'Anse, le Nord, le Plateau Central et l'Artibonite (Halley, 2012).

Malgré beaucoup d'efforts soient déployés dans la formation des cadres, la formation des agriculteurs et la distribution des semences aux agriculteurs en vue d'augmenter la production nationale, notamment en ce qui concerne les cultures vivrières, les cultures maraîchères et celles d'exportation. Le pays n'arrive pas à se suffire en produits alimentaires de base, il importe d'importantes quantités de produits.

À Mombin-Crochu plus précisément dans la 2eme section communale Bois-de-Laurence après une réunion réalisée avec certains notables, ils ont rapporté que le maïs était autrefois considéré comme une source de revenus importante pour les agriculteurs. Il leur permettait de nourrir leur famille, de gagner de l'argent avec 95% de la récolte et 5% restant était consacré dans l'alimentation de leur bétail.

Aujourd'hui, on observe un manque de motivation chez ces agriculteurs de produire suite aux différents problèmes tels la mauvaise gestion de l'environnement, les mauvaises

3

pratiques culturales, les maladies, les moyens de transformations et les circuits de commercialisation.

Quelles sont les problèmes en réalité qui engendrent ce découragement ?

? Mauvaise gestion de l'environnement.

Vers les années 1950, la commune était relativement stable du point de vue écologique, elle était boisée de plusieurs espèces différentes. Les gens ont dû même procéder à l'abattage de certaines espèces comme les pins et les campêches pour favoriser l'expansion de leur jardin. A présent, la zone est pratiquement dénudée. Les gens se sont livrés à l'abattage aveugle des arbres pour la fabrication du charbon de bois.

De nos jours, beaucoup de rivières ont vu leur débit réduit. Certaines d'entre-elles sont totalement asséchées en période de sécheresse et plusieurs d'entre elles sont transformées en ravine. Tenant compte de l'agriculture pluviale pratiquée dans cette zone, cette mauvaise gestion de l'environnement a causé un effet négatif sur la production agricole et a pour cause une végétation induite.

? Mauvaises pratiques culturales

Les agriculteurs de la zone ne tiennent compte d'aucun critère pour mettre en place leurs associations culturales et ont tendance à pratiquer les mêmes associations chaque année. Cela engendrait pas mal de problèmes comme le gaspillage de certains éléments nutritifs et une compétition pour l'espace et certains d'autres éléments.

? Problèmes phytosanitaires

La santé végétale ne dispose pas de système de réseau d'observation adapté à la surveillance de tous les ennemis des cultures dans la zone. En effet, 40% de la culture du maïs est attaquée par plusieurs espèces d'organismes nuisibles à la production tels les grillons et les criquets.

Outre les dégâts directs sur l'épi et les jeunes feuilles, les blessures provoquées par les chenilles sont autant des portes ouvertes aux infections bactériennes difficilement maîtrisables par la suite.

? Manque de circuit de commercialisation et de moyens de stockage

Beaucoup d'agriculteurs de la zone sont obligés de vendre les produits immédiatement après la récolte vu l'absence de la capacité de stockage et les faibles moyens des exploitants pour répondre aux besoins de leur famille. Pendant les périodes de récolte, on

4

assiste à une abondance du produit sur le marché et cela crée une crise par pléthore qui affectera automatiquement son prix.

Les Madame Sara sont les seules qui peuvent acheter les produits. Elles profitent de ce moment propice pour acheter 80% de la récolte de maïs des producteurs à un prix inférieur qui correspond à 70% du prix normal. Elles le stockent ou le transforment en produits dérivés tel le maïs moulu.

? Les moyens de transformation

Les moyens techniques évolués de transformation du maïs font défaut et découragent les acteurs à s'investir dans la filière. A titre d'exemple, lors d'une de nos visites, on a constaté la panne d'un des deux moulins de transformation du maïs depuis plus d'un mois parce que le réparateur habitant loin de la zone.

Le maïs moulu importé vendu par les marchands coûte 15 gourdes par livre tandis que le maïs moulu local coûte 10 gourdes. Tenant compte de la rareté du produit, les consommateurs de la zone au lieu de pouvoir le valoriser par la main d'oeuvre locale, sont obligés à consommer le produit importé.

La filière maïs est l'une des filières agricoles les plus importantes en Haïti et qui concerne la majorité des producteurs haïtiens. Il est cultivé par la majorité des exploitants agricoles. Pourtant cela n'apporte pas une réelle progression dans la situation de l'agriculture dans le pays (Veterimed, 2007).

1.3. Objectifs

1.3.1. Objectif général

Faire un diagnostic de la filière de maïs au cours des années 2013-2014 à Bois-de-Laurence, 2eme section communale de Mombin-Crochu en vue de mieux appréhender les différentes étapes de la filière.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius