CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
6.1. Conclusion
Ce diagnostic de la filière de Maïs
réalisé à Bois-de-Laurence au cours des années
2013-2014 a donné des résultats permettant de voir si les
techniques culturales utilisées par les Agriculteurs au niveau des
différentes strates influencent le rendement et aussi la contribution de
la filière dans l'amélioration des revenus des acteurs.
À Bois-de-Laurence, 2eme section communale
de Mombin-Crochu, les principaux acteurs de la filière de maïs sont
les producteurs, les commerçants, les transformateurs et les
consommateurs. Le maïs est produit par 3 groupes sociaux au niveau de 3
strates distinctes.
Les grands et les moyens producteurs utilisent une charrue et
une houe pour la préparation de leurs parcelles en plaine et en
piedmont, une pioche accompagnée d'une houe en montagne et les petits
producteurs utilisent une pioche et une houe dans toutes les strates. Le semis
se fait par poquet sur une distance de 0.80 m par 0.80 m en plaine, 1.05 par
1.05 m en piedmont et 1.20m par 1.20m en montagne avec une densité par
poquet de 4 pieds en plaine et 3 pieds en piedmont et montagne.
L'entretien se résume à deux sarclages au niveau
des différentes strates, pas de contrôle phytosanitaire et aucun
apport n'est aussi fait.
Le rendement moyen du maïs dans la zone en 2013 est de
268.88 kg/ha en montagne, 266.36kg/ha en piedmont et 461.59 kg/ha en plaine ;
en 2014 il est de 184.29 kg/ha en montagne, 272.14 en piedmont et 365.59 kg/ha
en plaine.
Le rendement du maïs à l'hectare est
différent tant au niveau des strates qu'à travers les
différentes catégories. Ceci amène des fois à se
questionner sur les techniques utilisées par ces groupes et à
apporter des réflexions ou des jugements techniques correspondant. De ce
fait, on n'affirme pas que les techniques utilisées par les producteurs
ne soient pas appropriées mais qu'il soit préférable
d'apporter certaines améliorations, non seulement dans les strates, mais
aussi dans les différents groupes sociaux pour faciliter un rendement
supérieur.
Les distances de plantation surtout en montagne et en piedmont
doivent-être moindres pour obtenir une meilleure occupation du sol.
Planter ensuite un peu plus tôt au mois d'avril, mieux conserver les
sols, gérer les ravageurs pouvant attaquer la culture. Les outils
utilisés
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par les moyens et les grands agriculteurs pour la
préparation des sols ne sont pas à encourager. Il est important
d'effectuer des travaux d'entretien dans les meilleurs moments.
Les acteurs réalisent chacun un bénéfice
sur chaque sac de maïs produit soit 50 kg. En moyenne les producteurs
jouissent d'une marge nette de 557.26 gourdes soit un ratio de 1.62 gourde; les
grossistes ont une marge nette de 105 gourdes soit un ratio de 11 centimes; les
détaillants ont une marge nette de 240 gourdes soit un ratio de 24
centimes tandis que les meuniers ont une marge nette de 30 gourdes soit un
ratio de 0.4 centimes. La ratio est acceptable, mais pourrait augmenter, si on
tient compte des conseils précités pour les producteurs, la mise
en place d'un bureau de crédit agricole, l'amélioration des
réseaux routiers et la formation de techniciens locaux pour la
réparation des moulins.
Les techniques culturales utilisées par les
agriculteurs au niveau des différentes strates sont influencées
le rendement de la culture. Ensuite, malgré les contraintes la
filière maïs contribue à l'amélioration des revenus
des acteurs.
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