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Dynamique intercommunale et aménagement d'un territoire

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par Emmanuel FOUCHEROT
Université de Bourgogne - Dijon - Master professionnel "Transports, mobilités, environnement" 2006
  

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3. Un esprit de clocher encore sensible

Quelques communes restent en marge de l'intercommunalité par un certain ancrage dans les mentalités de « l'esprit de clocher ». La carte de la Communauté de Communes de la Vallée de l'Ouche donne ainsi l'air d'un puzzle à qui il manquerait quelques pièces pour être complet. Le poids futur de la CCVO n'est toutefois pas à mettre en doute. Les réalisations actuelles et passées de mise en commun des moyens et de financement des équipements ne permettent pas de douter de sa réelle efficacité. Les moyens et les actions engagés ne seront peut-être pas comparables à la future Communauté de Communes en projet autour de Genlis, forte d'environ 12 000 habitants et aux perspectives économiques et démographiques supérieures. La taille relativement modeste de la CCVO ne semble pourtant pas être un obstacle majeur à toute tentative de développement futur.

Les auditions auprès des maires et responsables de commissions ont montré que le succès de ce regroupement est a priori plus dû aux circonstances qu'à une réelle prise de conscience collective en faveur de l'intercommunalité. En effet, si la loi Chevènement n'oblige pas les communes à se regrouper, elle les y incite très fortement, en particulier par le biais de la Dotation globale de fonctionnement (DGF). Les réfractaires au regroupement se voient, eux, menacés d'une absence de subventions, et donc de la quasi-impossibilité de mener des projets de développement. Dans ces conditions, difficile de distinguer chez les communes adhérentes la conviction sincère et profonde du calcul pur et simple. Autrement dit, sans la DGF et autres incitations, on peut se demander si la Communauté de Communes aurait pu voir le jour.

La Communauté de Communes de la vallée de l'Ouche, située en zone périurbaine et rurale, peut donc sembler avoir une vocation défensive : il s'agit de s'unir pour marquer son identité, résister à la pression démographique ou au risque de prépondérance de territoires plus urbanisés. Les principales craintes d'un rapprochement avec l'agglomération dijonnaise sont d'une part de ne pas avoir de poids et donc de voix au chapitre, d'autre part de subir la délocalisation de toutes les nuisances urbaines. La première préoccupation peut se comprendre. Une commune de 500 habitants aura en effet plus de poids au sein de sa Communauté de Communes de 6 000 habitants qu'au sein de l'agglomération dijonnaise avec ses 250 000 personnes. La seconde peur est plus subjective et découle souvent de propos alarmistes tenus par des opposants farouches aux villes pour convertir les indécis. Certes, selon la logique qu'on ne peut pas recevoir sans donner un peu, certains transferts seront effectivement à prévoir, mais prédire l'établissement de cités HLM en rase campagne du jour au lendemain relève de la plus pure fabulation, et une limite au développement de l'habitat social est fixée en pleine conscience dans les PLU de chacune des communes membres de la CCVO.

De manière générale, autour de la COMADI se sont constitués plusieurs EPCI dont la motivation principale est la crainte de se voir phagocyter par l'agglomération. Ces regroupements n'ont parfois développé qu'un embryon de projet communautaire et comptent plus ou moins sur le temps pour véritablement leur donner un contenu. Ce fonctionnement est évidemment contraire aux orientations préconisées par les lois, lesquelles incitent à délimiter un périmètre en fonction du projet retenu. Si le régime actuel de coopération intercommunale a tenté de simplifier et de rationaliser la gestion locale, force est d'admettre que cet objectif n'a pas été totalement atteint. Il ne peut être considéré que comme un système temporaire, voué à évoluer. En effet, l'existence des nouveaux organes de coopération intercommunale paraît renforcer le phénomène d'empilement des structures administratives.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille