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La biosecurite dans le protocole de cartagena


par Alassani KOUNTE
Universités de Lome, Maastricht, Liege, Abomey Calavi - DEA 2001
  

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SECTION 2 : LA REGLEMENTATION DES PRODUITS GM PAR LE PROTOCOLE

Nous allons traiter dans cette section des techniques de contrôle (Paragraphe 1) ensuite la prise en compte des produits GM par le protocole (Paragraphe 2)

Paragraphe 1 : Les techniques de contrôle

Nous mettrons l'accent particulièrement sur la traçabilité (A) et le centre de prévention des risques biotechnologiques (B)

A- La traçabilité

L'article 18 du protocole traite des procédures visant à garantir la transparence et la traçabilité des OVM.

En effet la traçabilité est une organisation qui permet de relier tous les stades de la filière agro-alimentaire, de l'agriculteur au produit fini présenté aux consommateurs.

Elle doit retracer, dans la transparence l'origine du produit, son historique, ses composants.

La traçabilité doit en plus permettre de donner une réponse immédiate à toute question provenant du consommateur concernant un risque alimentaire réel ou fictif relatif au produit commercialisé.

En effet, la traçabilité obéit à certaines modalités :

La première étape, où l'on doit tracer les gènes introduits, correspondra à la sortie du laboratoire du semencier jusqu'à la commercialisation des semences génétiques modifiées. En effet, il serait nécessaire d'identifier le ou les gènes introduits par attribution d'un numéro d'immatriculation. Cette codification doit suivre les grains tout au long de la chaîne : aussi bien au niveau des laboratoires de sélection, de la production au sein des usines et sur les sacs de semences.

Il sera aussi nécessaire d'évaluer la faisabilité de ce système pour les producteurs qui assurent leur mise en culture sans s'approvisionner sur le marché des matières premières.

La seconde étape concernera les producteurs de matières premières qui seront à la codification (vue dans la première étape) de garantir la nature de leur culture.

Mais même en misant sur la discipline des producteurs, qui ont déjà l'habitude de séparer leurs récoltes dans différents silos, la séparation des filières « avec» et sans« OGM» supposerait la mise en place de deux équipements entiers de collecte ; un pour les plantes conventionnelles un pour les plantes modifiées, sans quoi les risques de contamination croisée seraient possibles.

Une deuxième difficulté serait de savoir comment le producteur de culture «sans OGM» pourra-t-il assurer la non contamination de ses cultures si un champ voisin contient des OGM ?

Une solution serait une organisation efficace des cultures en éloignant le plus possible les champs contenant les même espèces végétales, évitant ainsi par la distance les pollinisations interespèces(distance de sécurité entre parcelles).

Un autre problème concernerait les végétaux pour lesquels nous sommes en grande partie liés à d'autres pays par importation. C'est l'exemple concret du importé des USA. La question qui se pose est : « Comment dans ce cas là peut-on avoir un pouvoir de pression assez grand pour obliger dans d'autres pays la séparation des filières ? » . Il est vrai que vis à vis des coûts induits, les pratiques de stockage et de transport outre atlantique par bateau empêchent toute séparation.

La dernière étape est la production industrielle qui implique la matière première dans un processus visant à aboutir à un produit fini commercialisable. C'est la fin de la chaîne agro-alimentaire et tout ce qui concerne donc la séparation des filières et industrie est forcement lié à la traçabilité des matières premières. On pourrait retrouver ici un système de suivi par code barre.

Autrement dit, la création d'une filière d'agriculture labellisée «sans OGM», sur le modèle de la filière« agriculture biologique» se développera certainement. Mais elle ne sera pas facile à mettre en place d'autant plus que cette traçabilité rencontrera une complexité croissante au fur et à mesure que l'on avance dans la chaîne agro-alimentaire. Il ne suffit alors pas d'intéresser les agriculteurs mais aussi les courtiers, les transporteurs et les transformateurs qui devront tous assurer l'origine, l'historique, la nature du produit et ainsi garantir sa non contamination.

C'est finalement l'installation d'une gigantesque filière «parallèle» qui serait nécessaire et impliquerait donc un contrôle et un suivi des matières premières de leur semence à leur transformation finale. Pour cela il faudrait :

· Des semences certifiées «sans OGM» ,

· Des champs séparés pour assurer la non pollinisation,

· Des moyens de récoltes, de transport et de stockage spécifiques

· Des industries ayant des lignes protégées et dédiées,

Tout cela avec une communication rigoureuse et un esprit de confiant.

Une solution serait peut être une production assez localisée c'est à dire que les récoltes de matières premières et transformations devraient rester en territoire proche pour être bien suivi.

Cette séparation des filières apporteraient bien sûr une forte augmentation des produits «sans OGM» en comparaison un peu avec «les produits bio »

B- La mise en place d'un centre d'échanges pour la prévention des risques biotechnologiques

Il s'agit de l'une des pierres angulaires du régime international de prévention des risques biotechnologiques. Ce centre est destiné à faciliter l'échange d'informations et la transparence indispensables à un système mondial dynamique et efficace de prévention des risques biotechnologiques. Le centre d'échange pour la prévention des risques biotechnologiques, qui permet aux gouvernements de s'informer mutuellement de leur décision finale concernant l'importation ou la libération d'OGM, détient des informations sur les lois, les réglementations et les lignes directrices nationales visant l'application du protocole.

Le centre d'échange pour la prévention des risques biotechnologiques détient en outre des informations soumises en vertu de la procédure d'APC, des résumés des évaluations des risques, ainsi que les études et des traités bilatéraux et multilatéraux sur l'environnement, des rapports sur les mesures d'application du protocole, et d'autres données scientifiques, juridiques, environnementales et techniques. Un format commun est utilisé pour assurer la comparabilité des informations provenant des différents pays.

En effet, la communication du risque est l'échange interactif d'informations et d'idées entre les évaluateurs, les gestionnaires du risque, les consommateurs, l'industrie, la communauté universitaire et d'autres parties intéressées par l'entremise du processus d'analyse du risque. L'échange d'informations concerne les facteurs liés au risque, ainsi que les façons dont celui-ci est perçu, et inclut la présentation des conclusions de l'évaluation du risque et l'explication des raisons sur lesquelles sont fondées les décisions en matière de gestion du risque. La communication établie avec le public au sujet du risque doit absolument venir de sources crédibles et inspirant confiance.

Le centre d'échange pour la prévention des risques biotechnologiques est largement accessible sur l'Internet, à http://bch.biodiv.org

Le protocole prévoit la création sur l'Internet d'un centre d'échange pour la prévention des risques biotechnologiques en vue d'aider les pays à se communiquer des informations scientifiques, techniques, environnementales et juridiques au sujet des organismes vivants modifiés.

Chaque pays communique au Centre d'échange les lois nationales en vigueur, un résumé des évaluations des risques, ses décisions finales concernant l'importation ou la libération d'OVM (article 20). Conformément à l'accord, toute partie qui prend une décision définitive concernant l'utilisation d'un organisme vivant modifié sur son territoire doit, dans les 15 jours qui suivent, en informer le Centre d'échange pour la prévention des risques biotechnologiques. Il est envisagé la création des centres régionaux.

Des informations sont déjà accessibles en la matière sur les lois en vigueur sur le site http://bch.biodiv.org/Pilot/Home.asp ?lg=french

Il exige que les organismes vivants modifiés, maïs ou soja, par exemple, qui sont destinés à être utilisés directement pour l'alimentation humaine et animale, ou destinés à être transformés, doivent être accompagnés de documents d'expédition indiquant clairement que ces produits « peuvent contenir » des organismes génétiquement modifiés et qu'ils « ne sont pas destinés à être introduits intentionnellement dans l'environnement ». À cet égard, le protocole précise le cadre dans lequel il convient d'examiner comment il y aura lieu de spécifier l'identification des organismes vivants modifiés, documents à l'appui.

En outre, il indique les informations à inclure dans les documents d'expédition accompagnant les organismes vivants modifiés destinés à être utilisés en milieu confiné, notamment pour ce qui touche aux règles à observer en matière de manipulation et aux coordonnées des personnes ou organismes à contacter pour tout renseignement complémentaire, coordonnées du destinataire y compris.

Allant dans le même sens que le protocole de Cartagena, il a été proposé dans un rapport de la FAO pour son comité de l'agriculture de créer un ``système d'échange d'informations sur la biosécurité'' qui s'appuierait sur les informations officielles provenant des pays, des programmes de la FAO sur la biosécurité, ainsi que d'autres organisations et accords internationaux pertinents80.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore