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La biosecurite dans le protocole de cartagena


par Alassani KOUNTE
Universités de Lome, Maastricht, Liege, Abomey Calavi - DEA 2001
  

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Paragraphe 2 : La prise en compte des risques liés aux produits GM

Afin d'assurer sa propre efficacité à long terme, le protocole comporte également un certain nombre de dispositions « habilitantes », y compris le renforcement des capacités et un mécanisme financier (A), la sensibilisation et la participation du public(B)

80. source www.fao.org/fr/magazine/0103sp1.htm

A- Renforcement des capacités et finance.

Les importateurs d'OGM doivent avoir la capacité de mettre en oeuvre le protocole. Il leur faut des compétences, du matériel, des cadres réglementaires et des procédures pour pouvoir évaluer les risques, prendre des décisions éclairées, et gérer ou éviter tout effet défavorable potentiel des OGM sur les organismes naturels apparentés. Les gouvernements qui ne possèdent pas encore de cadre réglementaire nationale de prévention des risques technologiques doivent en instaurer un le plus rapidement possible.

Le protocole encourage vivement la coopération internationale à la création, dans les pays en développement et les pays en économie en transition, des capacités humaines et institutionnelles nécessaires à la prévention des risques biotechnologiques. Cette coopération recouvre notamment la formation scientifique et technique, le transfert de technologie et de savoir-faire, et la mise à disposition de ressources financières.

Les analyses de détection des OVM font appel à des méthodes de haute technologie, ceci nécessite la formation de techniciens compétents capables d'assurer le contrôle de tous les produits alimentaires.

Selon les dispositions du protocole de Cartagena, les activités de prévention des risques biotechnologiques sont susceptibles d'être subventionnées par le Fonds pour l'environnement mondial (un Fonds international établi pour aider les pays en développement à protéger l'environnement mondial). Les gouvernement sont également supposés encourager la participation du secteur privé à la création du capacités.

Afin d'aider les pays en développement et les pays en transition économique, le rapport de la FAO précité propose la réunion d'une consultation sur la biosécurité alimentaire et agricole en vue de susciter une prise de conscience mondiale des nouvelles notions et perspectives dans le domaine de la biosécurité, ainsi que l'élaboration de guides et directives pour l'application des principes de l'analyse des risques à la sécurité sanitaire des aliments, l'organisations des réunions régionales et de sensibilisation et la fourniture de conseils en matière de politique législative et réglementaire. Le rapport recommande une approche globale vis à vis de la biosécurité, et demande que soit apportée une assistance technique aux pays en développement afin de leur permettre de créer, de rationaliser et d'optimiser les capacités de leur pays dans ce domaine.

B- Sensibilisation et participation du public

L'une des conditions de mise en oeuvre du principe de précaution est la lisibilité. Pour remplir cette condition, tous les acteurs devront être informés. L'information du public est la substance même de cette approche. L'autorité compétente devra être tenue de porter à la connaissance du public les informations sur l'introduction, la manipulation et l'utilisation des OGM sur le territoire national. L'utilisation des OGM aura probablement des incidences sur l'économie nationale, sur la santé et l'environnement. Le bon sens voudrait donc que tout le monde contribue à la prise de décision en connaissance de cause. Celle-ci doit porter à la fois sur les cultures, l'utilisation dans l'alimentation, les effets et les risques pour la santé, l'agriculture, l'environnement etc.....81

81. Cf. Rapport provisoire, projet cadre national de biosécurité (No GF/2716-02-4387) page 43

La participation du public dans la gestion des OGM implique pour l'autorité nationale compétente, l'obligation d'informer le public sur toutes les données qui lui sont communiquées dans le cadre de la notification.

Il est évident que la décision finale concernant l'utilisation des OGM doit incomber aux citoyens de chaque pays. Le protocole appelle donc les Parties à coopérer pour encourager la sensibilisation du public au transfert, à la manipulation et à l'utilisation sans danger des OGM. Il souligne l'importance de l'éducation qui devra de plus en plus s'intéresser aux OGM à mesure que la biotechnologie pénétrera dans notre quotidien.

De plus, le protocole invite les Parties à consulter activement le public sur les OGM et la prévention des risques biotechnologiques. Les citoyens, les communautés et les organisations non gouvernementales devraient continuer à s'intéresser de très près à cette question complexe. Cela permettra à chacun de réagir aux décisions finales prises par les gouvernements, favorisant ainsi la transparence et la prise de décision en toute connaissance de cause.

C'est le domaine de l'article 23 du protocole qui vise à encourager l'éducation et la participation du public, la consultation du public concernant des décisions relatives aux OVM.

En effet, selon les dispositions de cet article, les Parties « encouragent et facilitent la sensibilisation, l'éducation et la participation du public concernant le transfert, la manipulation et l'utilisation sans danger d'OVM en vue de la conservation et de l'utilisation durable de la diversité biologique... »

Nombre de citoyens manifestent le souhait d'être davantage et mieux associés aux décisions publiques. Ce voeu s'exprime de façon particulièrement vigoureuse à propos des situations qui sont perçues comme présentant des risques. Tout cela est compréhensible : on consent difficilement à encourir des risques dont on n'a pas été au préalable averti, que l'on n'a pas acceptés ou qui n'ont pas été débattus de façon démocratique. La demande d'information tend ainsi à se transformer en droit à l'information.

C'est dans cette perspective que le ministère de l'environnement et des ressources forestières a organisé le mercredi 10 décembre 2003 à l'université de Lomé, une table ronde à l'intention de la communauté universitaire en vue de la sensibiliser sur le projet dénommé « mise en place du cadre national de biosécurité ».

Aussi, la caravanne des peuples conduit, en novembre 2000, des dizaines de paysans en Inde, au Bangladesh, aux Philippines pour sensibiliser les populations rurales aux risques des OGM82.

82. Cf. Philipe KOURILSKY, opcit page 17 et 43

Nous encourageons la participation de la collectivité au débat entourant le génie génétique et son incidence sur l'environnement, la santé et la société. En effet, le débat dépasse largement les OGM, ce sont toutes les nouvelles biotechnologies qui sont remises en question. Néanmoins, nous demandons l'étiquetage obligatoire des aliments génétiquement modifiés. Nous réclamons également un accroissement des fonds publiques destinés aux études d'impact sur les OGM et la création d'une taxe ou d'un impôt pour les entreprises oeuvrant dans le génie génétique afin de financer ces études. Nous demandons le financement publique de débats sur l'orientation sociale, éthique et économique de la science et de son contenu.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille