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La biosecurite dans le protocole de cartagena


par Alassani KOUNTE
Universités de Lome, Maastricht, Liege, Abomey Calavi - DEA 2001
  

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CONCLUSION GENERALE

Le protocole de Cartagena ne peut véritablement garantir l'utilisation sans danger de la biotechnologie à travers le monde que si chaque pays encourage activement la prévention des risques biotechnologiques au niveau national.

Les décideurs et les législateurs nationaux ont un rôle essentiel à jouer à cet égard, en renforçant ou en établissant des lois et des normes pour réduire les risques potentiels que présentent les OGM. En vertu du protocole, c'est aux gouvernements qu'il incombe, en dernier ressort, de prévenir les mouvements transfrontières illicites et la libération accidentelle d'OGM, de gérer les risques et les urgences, et de réglementer les industries biotechnologiques nationales.

Mais les gouvernements ne peuvent, à eux seuls, assurer la prévention des risques biotechnologiques : ils doivent pouvoir compter sur la participation et la coopération active des autres acteurs, notamment de l'industrie biotechnologique. Les entreprises biotechnologiques possèdent les connaissances, les ressources et les incitations nécessaires pour garantir l'innocuité de leur industrie et de ses produits. Quant à la société civile, aux citoyens et aux organisations non gouvernementales, ils doivent comprendre les problèmes et pouvoir exprimer clairement leur point de vue aux décideurs et à l'industrie. Les médias ont eux aussi, un rôle clé à jouer, celui de « chien de garde ».

La biotechnologie est une science révolutionnaire, et est devenue une industrie si puissante qu'elle peut transformer le monde qui nous entoure. Elle est déjà en train de changer l'agriculture et une grande partie de nos aliments. Toute erreur risque d'entraîner des changements catastrophiques, voire permanents dans le milieu naturel. Pour toutes ces raisons, les générations futures, en pensant à notre époque, vont soit nous remercier, soit nous maudire pour ce que nous auront fait - ou pas fait- afin de prévenir les risques biotechnologiques.

Agir correctement n'est pas simple. Nos efforts actuels sont compliqués par le nombre considérable d'acteurs, y compris les Etats. Les valeurs et les attentes des personnes engagées dans la prévention des risques biotechnologiques sont souvent très différentes. Seul un débat permanent et transparent, respectueux et intense peut garantir un résultat final reflétant tous les points de vue.

Etant donné la complexité des problèmes et l'ampleur des enjeux, il est rassurant que la communauté mondiale ait déjà accepté une sécurité réglementaire dans le développement de la biotechnologie moderne. La science continue à progresser à grands pas et pour que le régime de prévention des risques biotechnologiques ne se laisse pas distancer, il a été décidé que les gouvernements procéderaient, tous les cinq ans, à une évaluation formelle de l'efficacité du protocole et de ses procédures, en vue d'une révision ou d'une amélioration éventuelles.

Il ne fait aucun doute que la prévention des risques biotechnologiques restera longtemps encore une question prioritaire du programme d'action international pour l'environnement.

En effet, le protocole de Cartagena constitue le premier instrument multilatéral contraignant traitant des organismes vivants modifiés et de sécurité environnementale. Il est pour l'instant le seul socle juridique sur lequel l'on doit bâtir des normes internationales fondées sur le principe de précaution dans ce domaine. Il fournit la première définition juridique internationale des OVM et permet aux Etats de se protéger en raison même de l'incertitude scientifique entourant ces nouveaux organismes. Il met également en place des mesures de traçabilité, de sécurité et de gestion commune des risques.

Le protocole de Cartagena est destiné à créer un contexte favorable à l'utilisation sensée des biotechnologies et respectueusement de l'environnement. Il vise à assurer un degré adéquat de protection pour le transfert, la manipulation et l'utilisation sans danger des OGM.

Face à la diffusion rapide des OGM et à la multiplication de cas de contamination génétique (aide alimentaire...), l'urgence de la ratification et de la mise en oeuvre de l'accord s'impose.

En outre, ce protocole constitue un accord fondamental pour les pays ne disposant pas de législations nationales sur la biosécurité car il permet d'avoir accès à l'information, à des normes techniques et à l'expertise nécessaires pour effectuer une évaluation satisfaisante des risques préalables à l'utilisation et l'importation d'OVM.

La ratification permettra à nos pays d'obtenir des gardes fous pour une prise de décision concernant le mouvement des Organismes Vivants Modifiés (OVM).

Sur 103 pays signataires dont 28 pays africains, le Togo est le 78e à le ratifier et ceci lui permettra d'assister à la première réunion des Parties qui se tiendra en Février 2004 à Kuala Lampur en Malaisie83.

Même si la compatibilité du protocole de Cartagena avec les règles internationales de l'OMC n'est pas sans se poser de problèmes, il semble évident que la ratification de ce protocole par une très large majorité des Etats fera évoluer significativement le caractère juridiquement contraignant de l'approche de précaution.

C'est pourquoi, sous le bénéfice de ces observations, nous proposons la ratification de ce protocole par tous les pays signataires.

83. Source : Togo Presse Magazine no 6679 du 19 Décembre 2003 page 3

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand