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La conception française des opérations de paix

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par Antoine Sauvagnargues
ILERI - Master 2008
  

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v II - La réalité de l'engagement français dans les opérations de maintien de la paix: le Liban et le Kosovo

La Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) :

La FINUL a été mise en place par les résolutions 425 et 426 des Nations Unies en mars 1978. Cette initiative du général français Jean Cuq avait pour but de contrer l'escalade de violence le long de la frontière israélo-libanaise, dont le point culminant était l'invasion du Liban par Israël. Cette force des Nations Unies a alors été déployée avec 4000 hommes couvrant 650 km².2(*)

En 1982, d'autres échanges de feu eurent lieu entre les deux pays. A la suite de ceux-ci, les forces israéliennes pénétrèrent au Liban et avancèrent jusqu'à Beyrouth. En 1985, les soldats israéliens quittèrent le territoire libanais, sauf le Sud du pays. Pendant toute cette période, les affrontements eurent lieu sur un territoire chevauchant la zone de contrôle de la FINUL. Cette dernière, ne pouvant remplir son mandat original, s'est trouvée cantonnée dans un rôle de force humanitaire, aidant les populations civiles et les ressortissants étrangers. Elle s'est efforcée également à circonscrire le conflit pendant que les dirigeants israéliens et les dirigeants étrangers, et en particulier le Secrétaire Général des Nations Unies, cherchaient une solution.

Durant l'été 2006, les modalités concrètes d'une intervention militaire au Liban ont suscité des tensions au sein de la communauté internationale. Il faut ainsi rappeler que les États-Unis et Israël privilégiaient l'envoi d'une Force de stabilisation à dominante européenne, capable de s'imposer vis-à-vis du Hezbollah. Les États se sont finalement accordés pour renforcer significativement la FINUL, alors réduite à l'impuissance avec ses 2000 casques bleus déployés dans le cadre d'une mission d'interposition et d'observation.

Cependant, l'imposition de cette mission ne s'est pas faite sans difficultés. Certains États demandaient une nouvelle résolution. Pourtant, le 17 août, 70 pays potentiellement contributeurs se réunissaient à New York. Il fallut cependant attendre encore une semaine pour que les Européens acceptent de constituer l'épine dorsale de la FINUL II. Le fait que Paris et Rome décident de s'engager dans cette nouvelle force a eu un effet d'entraînement sur les autres puissances, européennes ou non, encore hésitantes.

Par la suite, la France a retardé le processus de « génération de force » afin de s'assurer de la participation de pays dits « musulmans » mais aussi, pour obtenir des garanties solides concernant la sécurité des casques bleus et leur liberté d'action : clarification du mandat, envoi de troupes suffisamment armées avec les unités d'appui et soutien nécessaires... Cette prudence était justifiée au regard des nombreux précédents où les Nations Unies se sont avérées incapables d'intervenir militairement au plus fort d'un conflit violent. L'annonce du Président Chirac de n'envoyer dans un premier temps que 200 sapeurs en renfort a en tout cas provoqué une vive polémique dans un contexte de bataille de l'information.

Au final, la FINUL renforcée, tout en restant formellement sous le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies, a reçu un mandat « durci » grâce à l'approbation d'un Concept d'opérations et de Règles d'engagement adéquats.

Le seuil des 5000 hommes, fixé par l'armée israélienne comme condition de retrait, a été atteint le 20 septembre 2206, l'Italie, la France et l'Espagne ayant tenu leurs promesses de projeter des unités d'intervention rapide. Début décembre de la même année, la seconde phase du plan de renforcement était encore « en cours ». Kofi Annan estimait néanmoins que le déploiement de la FINUL était « en grande partie appliqué » sur le plan des effectifs, du matériel, du mandat et de la chaîne de commandement.

Ainsi, début 2007, 26 pays participaient à la Force avec un effectif total de 11500 hommes, soit 9800 soldats et 1700 marins, plus 53 observateurs de l'Organisme des Nations Unies chargé de la Surveillance de la Trêve (ONUST), 97 civils et 308 employés locaux. Le cap des 12000 hommes aura donc été atteint en cinq mois. Il semble que cet effectif soit jugé pour l'instant suffisant, les États étant soucieux de doser leurs efforts au plus juste.

Enfin, il faut noter que ce sont les États européens, en premier lieu l'Italie, la France et l'Espagne, qui forment l'ossature de la Force avec 6500 hommes. Les autres contingents principaux sont fournis par la Chine - qui confirme son engagement international croissant -, le Bangladesh, l'Indonésie mais aussi la Malaisie ou l'Inde. On notera également l'engagement de pays « musulmans » qui n'ont pas de relations diplomatiques avec Israël comme Qatar qui a mis pour la première fois des soldats sous la bannière de l'ONU. De plus, il faut souligner que l'Allemagne a pris la tête du Groupement naval, ce qui représente une première dans cette région du monde.

Le mandat de la FINUL, selon la résolution 425 de mars 1978 est de :

Ø Confirmer le retrait des troupes israéliennes du Sud Liban ;

Ø Rétablir la paix et la sécurité dans la région ;

Ø Aider le gouvernement libanais à assurer son autorité dans le pays et dans la région.

* 2 Cf annexe 2, Carte du déploiement de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et liste des pays participants

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