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L'influence des attentats de Casablanca sur la politique antiterroriste au Maroc

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par el azzouzi el idrissi hicham
Université de Perpignan - master II droit privé 2005
  

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B : les observations des ONG

Dans ses recommandations et conclusions rendues publiques le 20 novembre 2003, le Comité des Nations unies contre la torture (CAT) s'est déclaré préoccupé par  « l'accroissement du nombre d'allégations de torture, et de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » au Maroc.
Aussi et à l'occasion de l'examen par le CAT du rapport du Maroc, la FIDH et l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH), l'une de ses organisations membres au Maroc avaient présenté au Comité des observations et recommandations relatives au 3éme rapport gouvernemental du Maroc en vertu de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants, ratifiée par le Maroc en 1994 (http://www.fidh.org).

La FIDH note avec satisfaction la prise en compte par le Comité des préoccupations des ONG marocaines ; notamment en ce qui concerne l'absence d'une définition adéquate de la torture dans le droit marocain ; l'extension de la durée de la garde à vue ; l'absence de garanties pendant la garde à vue ; l'accroissement du nombre des arrestations, en particulier des arrestations pour des motifs politiques et des allégations de torture dans la dernière période, l'absence d'information quant aux mesures prises par les autorités judiciaires, administratives et autres pour donner suite aux plaintes dans les cas de torture ; l'application d'un délai de prescription des actes de torture, et la situation dans les prisons.


La FIDH et l'OMDH s'étaient surtout inquiétées des mesures introduites par la loi antiterroriste du 28 mai 2003 et des pratiques développées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Maroc. En effet, la police judiciaire et d'autres services de sécurité jouissent actuellement de pouvoirs étendus et de nombreux témoignages font état d'une augmentation importante des cas de torture, ainsi que des cas d'enlèvements qui révèlent
un recours de plus en plus fréquent à des centres de détention secrets. Le Comité s'est ainsi déclaré préoccupé par « l'extension considérable des délais de garde à vue, période pendant laquelle le risque de torture est le plus grand, tant dans le droit pénal général que dans la loi antiterroriste ». La FIDH regrette cependant que le Comité n'ait pas insisté davantage sur l'obligation pour le Maroc de respecter les dispositions de la Convention en toutes circonstances, y compris dans le cadre de la lutte antiterroriste.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand