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La place des services sociaux dans les politiques d'intégration en Europe

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par Irmela DE HAAS
Université catholique de Lille - Institut social Lille Vauban/ Canterbury Christchurch University College - Master du Travail Social en Europe 2005
  

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2.2. La crise économique

En 1973, avec la crise économique, l'Allemagne mit fin au recrutement de la main-d'oeuvre étrangère et incite les « Gastarbeiter » au retour dans le pays d'origine par l'instauration d'aides au retour. Malgré ces mesures, le nombre d'étrangers ne cesse de croître, principalement par le biais du regroupement familial. Ainsi, l'immigration temporaire de main-d'oeuvre se transforme en immigration familiale et se féminise.

A partir de 1982, avec l'arrivée au pouvoir des partis conservateur et libéral, deux priorités déterminent la politique migratoire : l'intégration des immigrants légalement installés en République fédérale d'une part, la limitation des nouvelles arrivées d'autre part. La loi sur le retour aidé de 1983 laisse entrevoir que l'accent est mis principalement sur la réduction du nombre de résidents étrangers.29(*)

En outre, pendant les années 1980, le débat sur l'immigration se confond de plus en plus avec celui sur l'asile. Les demandeurs d'asile sont assimilés à des « réfugiés économiques ».30(*) Klaus J. Bade résume la politique migratoire ouest-allemande des années 1980 ainsi : « Le changement radical, plus tempéré plus tard, du climat politique au tournant des années 1970/80 était caractérisé par la transformation d'une société d'accueil en une sorte de société de rejet et touchait finalement « les étrangers » en général ».31(*)

La RDA procède également, à compter du milieu des années 70, au recrutement d'une main-d'oeuvre étrangère en provenance des pays socialistes, mais le nombre de travailleurs étrangers n'a jamais dépassé 200 000 personnes.32(*) Ces travailleurs étaient recrutés par des contrats collectifs pour des périodes limitées de quatre à cinq ans et étaient hébergés par les entreprises dans des logements collectifs. Le regroupement familial n'était pas permis. En 1989, à l'aube de la réunification allemande, 90 000 travailleurs sous contrat vivaient en Allemagne de l'Est, dont environ un tiers étaient originaires du Vietnam.33(*)

2.3. L'Allemagne unifiée

Suite à l'effondrement du bloc soviétique et la chute du mur de Berlin, la République fédérale d'Allemagne connaît une nouvelle vague d'immigration imprévue. Alors que les politiques ouest-allemands proclament toujours que la RFA n'est pas un pays d'immigration, à partir de 1989/90 des centaines de milliers de migrants arrivent chaque année en Allemagne, principalement des « Allemands de souche » en provenance de la Roumanie, de la Pologne et de l'Union soviétique et des demandeurs d'asile.

Comme l'Allemagne ne se conçoit pas elle-même comme un pays d'immigration, l'augmentation du nombre de demandeurs d'asile dans les années quatre-vingt a provoqué un vif débat politique sur cette question. La modification du droit d'asile de 1993, appelé aussi « compromis » (Asylkompromiss), a eu pour conséquence un net recul du nombre de demandeurs d'asile.

* 29 MEIER-BRAUN Karl-Heinz, Integration oder Rückkehr ? Zur Ausländerpolitik des Bundes und der Länder, insbesondere Baden-Würtembergs, Mainz, 1988, p. 18

* 30 BADE Klaus-J., Ausländer, Aussiedler, Asyl, Eine Bestandsaufnahme, München, Beck, 1994, p. 100

* 31 BADE Klaus-J., op. cit., p. 101: « Der dramatische, später wieder rückläufige Stimmungsumbruch um die Wende der 1970er/80er Jahre trug deutliche Züge des Wandels von einer Aufnahme- zu einer Art Abwehrgesellschaft und erfasste schliesslich « die Ausländer » schlechthin. »

* 32 MASSICARD Elise, Un pays qui ne se veut pas d'immigration, Migrations Société Vol. 11, n° 64-65, juillet-octobre 1999, pp.15-27

* 33 Zahlenwerk - Ausländische Arbeitskräfte in der DDR am 31.12.1989, Forum Migration n° 2/2005, DGB Bildungswerk

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