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La place des services sociaux dans les politiques d'intégration en Europe

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par Irmela DE HAAS
Université catholique de Lille - Institut social Lille Vauban/ Canterbury Christchurch University College - Master du Travail Social en Europe 2005
  

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3.3. Après la Seconde Guerre mondiale

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement voit les Pays Bas surtout comme un pays d'émigration. Le pays se considère comme surpeuplé, l'immigration est donc jugée indésirable, mais elle continue tout de même d'exister.

En effet, la première vague d'immigration après la Seconde Guerre mondiale vient des anciennes colonies. Environ 300 000 personnes arrivent d'Indonésie après la guerre d'indépendance de 1945-1949. Il s'agit des colons néerlandais, mais aussi de Moluquois. Une autre partie de l'immigration post-coloniale est composée de quelques milliers de Chinois d'Indonésie.

Un autre flux important d'immigrants post-coloniaux vient du Surinam. En effet, les Surinamiens deviennent citoyens néerlandais à part entière en 1954. Avec l'indépendance du Surinam en 1975, environ un tiers de sa population émigre et s'installe aux Pays Bas. Leur nombre est de 300 000 aujourd'hui.

La population des territoires autonomes du Royaume (Antilles néerlandaises, Aruba et Saint Martin) possède la nationalité néerlandaise et peut circuler librement. Environ 100.000 vivent aux Pays Bas.38(*)

Dans les années 1960, l'expansion économique a pour conséquence un manque de main d'oeuvre et les entreprises néerlandaises commencent à recruter des travailleurs dans les pays du sud de l'Europe, en Turquie, au Maroc et en Tunisie. Cette immigration était prévue comme provisoire. En 1973, au début de la crise économique, on compte 180 000 travailleurs immigrés aux Pays Bas.

3.4. L'arrêt du recrutement des travailleurs immigrés

Après l'arrêt du recrutement en 1973, les travailleurs immigrés, surtout ceux de Turquie et du Maroc, font venir leurs familles. Le regroupement familial atteint son point culminant en 1980. Par la suite, l'immigration familiale de Turquie et du Maroc baisse, avant de reprendre dans la deuxième moitié des années 1980, quand la deuxième génération de migrants arrive à l'âge de fonder une famille. En effet, beaucoup de jeunes turcs et marocains se marient au pays d'origine et font venir l'époux ou l'épouse par regroupement familial. Aujourd'hui, 300 000 résidents d'origine turque, ainsi que environ 260 000 d'origine marocaine vivent aux Pays Bas.39(*)

Les demandeurs d'asile et les réfugiés constituent une autre catégorie de migrants. Entre 1945 et 1975 environ, des flux limités de réfugiés d'Europe de l'Est arrivaient aux Pays Bas. Dans les années 1970 s'y rajoute des réfugiés originaires de pays sous régime totalitaire. A partir de la moitié des années 1980, le nombre de demandes d'asile augmente de façon importante pour atteindre 40 000 à 50 000 par an dans les années 1990.40(*)

En raison du taux élevé de naturalisations dans les années 1990, le nombre de résidents étrangers diminue de 800 000 en 1994 à 670 000 en 2001. Par ailleurs, dans les statistiques néerlandaises, les personnes dont au moins un parent est né en dehors des frontières du Royaume sont désignées comme « allochtones ». Ainsi, en 2001, 2,9 millions d' « allochtones » vivent aux Pays Bas, dont 1,5 millions sont nés à l'étranger.

Malgré sa vieille tradition de pays d'immigration, au 20ème siècle, les Pays Bas commencent à être également un pays d'émigration : même durant les années 1960 et 1970, alors que des nombres considérables de travailleurs immigrés arrivent, le gouvernement néerlandais incite ses ressortissants à émigrer dans des pays comme le Canada, les Etats Unis, l'Australie et la Nouvelle Zélande. En effet, des pronostics démographiques font craindre un « manque de place » pour tous ; en termes d'espace géographique, mais aussi en matière de besoins du marché du travail. Il semble qu'à cette époque les pouvoirs publics n'aient pas remarqué le paradoxe de la situation.41(*)

* 38 LUCASSEN Jan, PENNINX Rinus, Nieuwkomers, nakomelingen, Nederlanders: immigranten in Nederland, 1550-1993, Amsterdam, 1995

* 39 BÖCKER Anita, GROENENDIJK Kees, Einwanderungs- und Integrationsland Niederlande. Tolerant, liberal und offen?, in : Friso Wielenga, Ilona Taute (éd.): Länderbericht Niederlande. Geschichte - Wirtschaft - Gesellschaft, Bonn, 2004

* 40 PENNINX Rinus & SCHROVER Marlou, Bastion of Bindmiddel ?, Organisaties van immigranten in historisch perspectief, Amsterdam, IMES - Instituut voor Migratie- en Etnische Studies, 2001, pp. 41-42

* 41 DOOMERNIK Jeroen, The effectiveness of integration policies towards immigrants and their descendants in France, Germany and the Netherlands, International Migration Papers, no. 27, Genève, ILO, 1998, p. 59

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984