WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Optimisation financière et fiscale d'un LBO particulier : l'Owner Buy Out

( Télécharger le fichier original )
par Anthony Seghers
HEC / Escp - Mastère spécialisé 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.3 Optimisation fiscale internationale.

Afin de répondre aux limites en termes d'optimisation du levier fiscal dues au cadre légal français, il peut être pertinent d'utiliser les opportunités qu'offrent les fiscalités étrangères.

Pour ce faire, on peut localiser l'un des éléments du montage hors du territoire français afin de jouir des dispositions applicables à ce territoire. Néanmoins, comme nous l'avons déjà souligné, nous ne pouvons mener ici une démarche en tous points identique à celle appliquée dans le cadre d'un LBO. Si dans un LBO classique, on recherchera une cible idéale, ce qui peut conduire à privilégier une cible se situant hors de France, dans le cas d'un OBO, la cible est désignée par essence. On n'a donc pas la possibilité de faire le choix d'une fiscalité plus adaptée.

La seule option reste donc pour nous celle du choix de localisation de la holding voire des holdings du montage.

On vise donc ici à optimiser la fiscalité du montage en localisant la cible à l'étranger. Concernant les actionnaires de la holding, autant les partenaires financiers pourront être implantés à l'étranger, autant les dirigeants personnes physiques seront nécessairement domiciliés fiscalement en France.

En effet, le transfert de la résidence fiscale de l'entrepreneur, tout en conservant la cible en France pourrait séduire certains. Néanmoins, l'article 4 du CGI précise que sont considérées comme domiciliées en France les personnes :

- qui y disposent de leur foyer ou du lieu de leur séjour principal. À cet égard, le foyer du contribuable s'entend du lieu où il réside plus de 183 jours par an.

- qui y exercent une activité professionnelle. L'activité accessoire est ici exclue. Pour les professions indépendantes, on recherchera un point d'attache fixe ou d'un établissement stable en France à partir duquel l'activité est exercée,

- qui ont en France le centre de leurs intérêts économiques. On fait ici référence aux principaux investissements réalisés par la personne, le lieu où elle administre ses biens par exemple.

La personne qui répond à l'un de ces critères est considérée comme domiciliée en France au sens du droit interne. Du même coup, elle y devient imposable dans notre pays sur l'ensemble de ses revenus, quelle que soit leur origine, française ou étrangère.

Concernant le cas d'un dirigeant ayant réalisé un OBO sur sa propre entreprise, il demeurera nécessairement en France pour continuer à la diriger (à moins d'en établir le siège à l'étranger, ce qui risque de se révéler néfaste). Son foyer personnel restera probablement lui aussi en France. De plus, les titres qu'il détiendra dans la holding et donc in fine dans la cible constitueront la plus grande partie de ses intérêts économiques. Ceux-ci seront donc localisés en France.

Aussi nous semble-t-il illusoire de vouloir changer de domiciliation fiscale lors de la mise en place d'un OBO171. L'élément à privilégier est avant tout le bon déroulement du montage financier, ce que pourrait mettre en péril l'exil fiscal de son auteur. On n'envisage donc volontairement pas ce type de démarche.

Le principal écueil que nous avons rencontré dans le cadre de l'optimisation fiscale interne de l'OBO est l'application de l'amendement Charasse. Par conséquent, nous devons en priorité examiner les sources d'optimisation du traitement des dividendes. Par ailleurs, en vue d'une éventuelle cession des titres détenus, le régime applicable aux plus-values présentera un intérêt particulier.

Les différentes parades imaginées pour éviter les pénalités que représente l'amendement Charasse sans pour autant renoncer au levier fiscal semblent d'un degré d'intérêt limité. En effet, elles sont soit trop limitées, soit excessivement risquées.

S'il semble impossible de rétablir un mécanisme similaire à celui de l'intégration fiscale, la recherche d'une solution alternative au sein des différents régimes fiscaux étrangers est nécessaire. D'une certaine manière, l'objectif n'est pas tant la suroptimisation du levier fiscal que le rétablissement de celui-ci face à l'article 223 B du CGI.

171 François Le Brun - Bien profiter de la vente de son entreprise - Les Echos Week-End - 17 Septembre 2004

3.3.1 Quel cadre fiscal pour la holding étrangère

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984