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Etude de faisabilité de la mise en place d'une forêt communale pilote dans la Réserve Spéciale de Dzanga-Sangha en République centrafricaine

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par Dieudonné Bruno WANEYOMBO-BRACHKA
Université de Dschang - DESS 2008
  

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ABSTRACT

Title: Feasibility study of the implementation of a pilot municipal forest at Bayanga in the special reserve of Dzanga-Sangha: Central African Republic.

This document has the results of the study undertaken between November 2006 to March 2007 on the feasibility study of the implementation of a pilot municipal forest at Bayanga. Specifically, the objectives of the study was to establish the socio-economic profile of the bordering communities of the proposed forest, to analyze the state of the proposed municipal forest, to make proposals for a better implication of the bordering populations in the exploitation of the forest resources and to secure the user's rights of, in particular with regard to the production and the marketing of the raffia's wine.

The methodology combined the information retrieval, the semi-structured interview, the participative cartography, and the direct observations and guided tours. The analysis of the forest was made through participative transects in order to identify the various forest enclaves and types of occupations of the ground and to identify the remarkable points by means of global positioning system (GPS). The surface occupied by `raphiales' was estimated in the field and by means of the cartography.

The analysis of the results reveals: dependence of the populations of Bayanga and the Mossapoula village with respect to the zone suggested from the source point of view of food, pharmacopoeia and monetary incomes; the disturbance of forest by entropic activities; lack of arable lands; the existence of salt works; the motivation and the adhesion of all the actors in presence in the zone for a participative management of the resources.

The estimate of the potential of `raphiales' shows that 423 palm trees raffia are exploited annually on a surface of 70 ha of the total surface estimated at 882 ha. To ensure the success of the project, the analysis of the results leads to proposals for an installation, recommendations and perspective of collaborative management of the forest resources for a durable development.

1.

1

INTRODUCTION

Contexte

Les aires protégées de Dzanga-Sangha sont situées dans la partie centrafricaine de la forêt tropicale du Bassin du Congo et dans la partie centrale du Tri-National de la Sangha (TNS) avec une superficie d'environ 4.590.000 hectares. Elle a été établie comme réserve en 1990 pour sa très forte densité en grands mammifères (éléphants de forêt, buffles de forêt, gorilles, etc.) et déclarée hot spot de la biodiversité d'importance suprarégionale. Elles sont composées du Parc national de Dzanga-Ndoki et de la Réserve Spéciale à usage multiple de Dzanga-Sangha au sein duquel sont autorisés l'exploitation forestière industrielle, le safari chasse et les droits d'usage. Ces aires protégées font intégrantes de la commune de Yobe-Sangha.

Étant un trait d'union entre les aires protégées du Congo et du Cameroun, la Réserve renferme un potentiel écologique et touristique considérable. Son potentiel touristique est renforcé par la présence des seuls gorilles des plaines de toute l'Afrique qui soient habitués à l'homme.

La gestion durable de la Réserve Spéciale de Dzanga-Sangha doit sauvegarder la biodiversité et les écosystèmes dans la région centrale du Bassin du Congo. Ces dix dernières années, les activités à l'intérieur et autour des aires protégées étaient centrées essentiellement sur la protection de la nature, le développement rural et la promotion du tourisme. La Réserve est devenue depuis un modèle pour toute la sous région.

Le Projet revêt une importance croissante sur le plan international (PDS, 2003) avec la création de la COMIFAC en 2000, la signature de l'accord de coopération transfrontalier pour le Tri-National de la Sangha et l'établissement d'un fonds fiduciaire pour son financement à long terme. Le Projet s'inscrit également dans les grandes lignes du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) depuis 2002 et celles de African Forest Law Enforcement and Governance (AFLEG) depuis 2003.

2. Problématique

taux d'embauche. Cette situation a entraîné un réel problème d'utilisation des ressources fauniques et floristiques comme la seule sortie de la pauvreté.

La conservation de la biodiversité dans les aires protégées de Dzanga-Sangha est handicapée par l'absence de structures institutionnelles entièrement opérationnelles pour l'administration de la réserve, et en raison d'un contexte politique défavorable, d'un financement à long terme insuffisant et de la réticence des populations riveraines, vu la pauvreté qui prévaut dans la zone.

Le terroir de Bayanga-Mossapoula constitue la partie centrale de la bande culturale. Depuis un certain temps, les limites de cette bande ne sont plus respectées par la population. Cette situation est plus accentuée du côté Est de l'axe routier Nola Bayanga. Certaines personnes ont installé des parcelles agricoles, au-delà de la limite, aux abords de la Sangha. La population de la zone préfère cette partie de la forêt du fait de l'existence du marécage à raphia qu'elle exploite non seulement pour le vin mais aussi pour les tuiles de revêtement des toitures des cases. A cela s'ajoute, le site de l'ancien village des autochtones Sangha-Sangha qui constitue pour ceux-ci une attache aux ancêtres.

Les questions de recherche sont donc d'examiner comment les populations riveraines et tous les acteurs de la Réserve Spéciale de Forêt Dense de DzangaSangha sont disposés à travailler ensemble pour une gestion forestière commune et équitable basée sur des pratiques traditionnelles ou non respectueuses des us et coutumes et des principes de conservation ? Comment améliorer la participation des populations dans la conservation et la gestion des forêts en vue d'élever leur niveau de vie ? C'est sans doute les questions que beaucoup de gestionnaires des aires protégées, organismes de protection de la nature, chercheurs et développeurs se posent.

C'est dans ce contexte de recherche de solutions et de mise en application de la nouvelle loi fixant les conditions de participation des communautés de base à la gestion des ressources forestières en République Centrafricaine que nous avons réalisé cette étude dans le cadre de notre mémoire de fin de formation, conformément aux termes de référence de l'étude (Annexe 1).

3. Hypothèses

- Les populations lient leur avenir et celui de leurs enfants à la gestion durable des ressources forestières ;

- La population locale dispose de savoirs traditionnels en matière de gestion de la forêt.

4. Objectifs de l'étude

Cette étude vise à dégager les possibilités de mise en place d'une forêt communale pilote dans la région au nord de la ville de Bayanga, occupé par un marécage à raphiales et utilisé pour la production du vin de raphia (Annexe 1). Plus spécifiquement, il s'agira de :

- Etablir le profil socioéconomique des communautés riveraines du massif proposé ;

- Proposer un micro zonage du massif proposé ;

- Faire des propositions pour une meilleure implication des populations riveraines dans l'exploitation des ressources forestières et pour la sécurisation de leurs droits d'usage, notamment en ce qui concerne la production et la commercialisation du vin de raphia.

5. Importance de l'étude

Cette étude revêt plusieurs niveaux d'importance stratégique pour les différents acteurs présents dans la Commune de Yobé-Sangha. Elle permettra, spécifiquement :

Pour l'état centrafricain (ministère des Eaux et forêts) :

- de mettre en oeuvre sur le terrain le plan d'action gouvernemental en matière des forêts et de la lutte contre la pauvreté ;

- d'appliquer sur le terrain les dispositions de la nouvelle « Loi fixant les conditions de participation des communautés de base à la gestion des ressources forestières en République Centrafricaine » ;

- de redéfinir à travers le Projet d'Appui à la Réalisation des Plans d'Aménagement Forestier (PARPAF) la nouvelle superficie du Permis d'Exploitation et d'Aménagement (PEA) n° 166.

Pour la commune de Yobé-Sangha et les populations riveraines : - d'élaborer son plan de développement communal ;

- d'améliorer, de diversifier et de garantir les recettes communales ;

- de sécuriser les droits d'usage et d'impliquer les populations dans l'exploitation des ressources forestières.

Pour le Projet DZANGA SANGHA :

- d'attacher un intérêt particulier aux aspects socio-économiques dans l'élaboration du plan d'aménagement du complexe des aires protégées de Dzanga-Sangha ;

- de concilier la conservation des ressources forestières et fauniques avec le développement intégré de la zone ;

- de prendre en compte l'aspect biodiversité des raphiales dans la planification de ses activités.

6. Plan du document

Le présent document est structuré en trois chapitres précédés d'une introduction générale et suivis d'une conclusion générale.

L'introduction présente le contexte de l'étude, le problème, définit les objectifs du travail et présente son importance.

Le premier chapitre intitulé revue de la littérature et milieu d'étude donne une appréhension générale de l'environnement où est intégré le mémoire, présentera du cadre légal ainsi que les acteurs en présence.

Puis, le matériel et les méthodes utilisées pour la réalisation de cette étude seront décrits dans le deuxième chapitre intitulé matériel et méthodes.

Ensuite, troisième chapitre présente les résultats commentés de l'étude suivi de quelques recommandations.

Enfin, la conclusion fait le bilan d'atteinte des objectifs de départ.

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