WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La sous-évaluation initiale et la liquidité des titres nouvellement introduits sur la BVMT

( Télécharger le fichier original )
par Chaouch Syrine
FSEGT - Maitrise en Finance 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.3-Diversification des sources de financement :

Dans le but de financer son exploitation et ses investissements, l'entreprise utilise soit ses ressources propres soit elle recourt aux concours extérieurs qui sont représentés par les banques ou les organismes spécialisés. Cependant, ces ressources présentent deux limites : d'une part, les conditions imposées par ceux-ci ne sont pas nécessairement remplies par toutes les entreprises, d'autre part, les crédits en volume comme en charge ne peuvent dépasser

certains seuils. C'est pour ces raisons que l'entreprise doit diversifier ses sources de financement grâce à la bourse qui lui en offre la possibilité par la gamme étendue des produits qu'elle propose à l'épargnant tout en protégeant l'actionnariat d'origine de l'entreprise. Ainsi, dés son introduction en bourse, l'entreprise peut se procurer sur le marché les fonds propres et les capitaux d'emprunt dont elle a besoin.

1.4-Un pouvoir de négociation plus important avec les banques :

L'introduction en bourse permet à l'entreprise de baisser son effet de levier financier et par conséquent devenir solvable à court et à long terme. De plus, les banques dépensent moins pour la collecte d'informations concernant les entreprises cotées. Enfin, l'introduction en bourse permet à l'entreprise de diversifier ses possibilités de financement grâce à une gamme étendue de produits qui sont concurrents aux crédits bancaires ce qui offre à la firme un pouvoir de négociation plus important avec les banques.

1.5-La motivation du personnel :

Une entreprise non cotée peut mener une politique de participation de ses salariés en leur distribuant une partie du capital social. Cependant, cette politique pose des problèmes lorsque ceux-ci désirent se désengager. La cotation en bourse favorise la participation des salariés dans la mesure où les actions qu'ils reçoivent sont beaucoup plus liquides. Cette participation représente un système d'intéressement des salariés, par exemple, sous la forme de stock-option. L'introduction en bourse permet, d'une part, aux salariés de se constituer un patrimoine ; d'autre part, elle permet la fidélisation des dirigeants et des cadres à leurs entreprises.

1.6-La liquidité :

Les actionnaires d'une entreprise non cotée se trouvent souvent en difficulté pour liquider leurs participations et pour trouver le prix exact de leurs actions à moindres coûts. Par contre, une entreprise cotée offre à ses actionnaires la possibilité d'acheter et de vendre des actions à des coûts moins élevés. En effet, l'un des principaux avantages du second marché est de fournir la liquidité aux actionnaires d'une entreprise cotée. La valeur des actions cotées dépendra donc de leur degré de liquidité. Cependant, cette liquidité peut s'avérer difficilement mesurable en raison de l'incertitude due aux mouvements imprévisibles sur le marché financier.

I.2-Les inconvénients de l'introduction en bourse :

L'introduction en bourse ne peut qu'être avantageuse pour l'entreprise qui cherche à se faire coter, elle doit, en contre partie, se soumettre à diverses contraintes qu'elle doit maîtriser.

2.1-La perte de contrôle :

Une structure de propriété dispersée entraîne la perte de contrôle de l'entreprise mais tout dépend de la taille de cette dernière. En effet, pour les petites et moyennes entreprises, les propriétaires conservent une part de participation importante après leur cotation en bourse pour éviter la perte de contrôle. Par contre, pour les grandes entreprises, les propriétaires conservent une modeste participation ce qui implique le risque de perte de contrôle. Ainsi, l'introduction en bourse entraîne la dispersion des actions entre les investisseurs extérieurs et par suite, la dispersion du pouvoir de contrôle.

2.2-La dilution du capital :

La dilution du capital peut être définie comme étant la différence entre le nouveau cours des actions d'une entreprise et celui qui précède l'augmentation du capital. Cette dilution peut avoir deux formes : soit une dilution sur les bénéfices soit une dilution du contrôle. La première ne peut avoir lieu que si l'émission de nouvelles actions a pour effet la baisse du cours des actions de la firme. Quant à la dilution du contrôle, elle peut intervenir suite à l'augmentation du nombre d'actions.

2.3-Les coûts préalables à l'introduction :

Les coûts préalables à l'introduction sont souvent liés à la restructuration juridique et structurelle qui a pour but de se conformer à certaines dispositions du marché. Ces coûts sont constitués par :

· les dépenses engagées par l'entreprise avant son introduction en bourse afin de répondre aux exigences de la cotation.

· la rémunération des intermédiaires financiers.

· les frais administratifs et de publicité liés à l'introduction.

· les frais postérieurs à l'introduction (contrôle des comptes, obligation d'information...).

L'introduction en bourse dégage non seulement tant de coûts pour l'entreprise mais aussi du temps. En effet, les dirigeants consacrent beaucoup de temps à l'étude de la décision d'introduction au détriment des affaires ordinaires de l'entreprise.

2.4-La perte de confidentialité :

Le placement des titres d'une firme dans le public entraîne pour ses dirigeants des nouvelles responsabilités en matière d'information. En effet, l'entreprise doit publier des informations économiques et financières concernant son fonctionnement interne afin de répondre aux exigences des autorités boursières et satisfaire la curiosité des investisseurs, ce qui pose de nombreux problèmes à l'entreprise puisque les concurrents, les clients et les fournisseurs pourront avoir accès à toute sorte d'information concernant le fonctionnement interne de l'entreprise.

2.5-La sélection adverse et le risque moral :

L'introduction en bourse engendre des problèmes liés à sélection adverse et au risque moral. Ces problèmes peuvent être expliqués par l'asymétrie de l'information qui existe, d'une part, entre l'entreprise et ses intermédiaires financiers et d'autre par entre les investisseurs informés et les investisseurs mal informés ou non informés. En effet, les investisseurs informés persuadent les autres mal ou non informés à ce qu'ils perçoivent les actions des mauvaises entreprises ce qui motivent ces dernières de s'introduire en bourse par conséquent, le cours d'émission des nouvelles actions sera défavorablement affecté.

2.6-La sous-évaluation initiale des titres :

De nombreuses études ont évalué les rendements anormaux lors des introductions en bourse. Elles s'intéressent à deux types de performances : d'une part, la performance initiale calculée à partir de l'introduction et, d'autre part, la performance des titres sur le marché après l'introduction. La sous-évaluation initiale peut être définie comme un coût d'opportunité pour l'entreprise puisque celle-ci subit une perte par rapport à sa valeur réelle au moment de son introduction. Ce coût provient d'une part, de l'asymétrie de l'information entre les investisseurs et d'autre part, de la possibilité qu'offre le marché boursier aux firmes émettrices de se procurer de l'argent liquide à court terme.

Section II : La rentabilité initiale de l'introduction en bourse :

II.1- Définition de la rentabilité initiale :

La rentabilité initiale peut être définie comme étant le pourcentage de la différence entre le cours de clôture du premier jour de cotation et le prix d'offre. La plus part des études menées sur ce phénomène ont aboutit au résultat suivant : il existe une forte rentabilité initiale c'est-à-dire, une sous-évaluation importante lors de l'introduction en bourse.

II.2-Mise en évidence de la rentabilité initiale :

Les études qui s'intéressent à la rentabilité initiale sont principalement américaines. Ibbotson (1975) a mené des études sur le marché américain et a conclu que pour 5000 entreprises nouvellement introduites en bourse pendant la période 1960-1982, la rentabilité initiale moyenne est de 18,8%. En suivant la méthodologie de d'Ibbotson et Jaffe (1975), Ritter J. (1984) a démontré durant la période 1977-1982, que les émissions initiales sur le marché américain avaient enregistrées une rentabilité initiale moyenne égale à 16,3% pendant le premier jour de cotation. Ritter J. a expliqué cette forte rentabilité par la présence de marché hautement réceptif face aux premières émissions des titres sur le second marché.

Durant la période 1960-1992, Ibbotson et Al (1994) ont enregistré une rentabilité initiale moyenne égale à 15,3% pour les émissions nouvelles en amérique.

Récemment, de Ritter J. et Welch I. (2002) ont travaillé sur un échantillon composé de 6249 entreprises nouvellement introduites en bourse sur le marché américain durant la période 1980-2001 et ont enregistré une rentabilité initiale moyenne de 18,8%. Les études de Ljungqvist A. et Wilhem W.J (2004) pendant la période 1993-2000 ont montré que la rentabilité initiale moyenne des nouvelles émissions est égale à 28,1% et ce pour un échantillon composé de 3435 entreprises américaines. Nous pouvons présenter un tableau résumant la sous-évaluation initiale dans différents pays :

Section III : Les facteurs explicatifs de la sous-évaluation initiale :

III.1-Définition de la sous-évaluation :

La forte demande de titres lors de l'introduction des entreprises est motivée par l'espoir de plus-values à court terme, qui résulteraient d'une sous-évaluation du prix auquel les titres sont offerts. En effet, le prix d'offre minimum d'une émission est généralement inférieur à sa valeur théorique ce qui explique la sous-évaluation initiale. Cette dernière peut être calculée à partir de la différence entre le prix d'équilibre déterminé par la loi de l'offre et de la demande et le prix d'offre payé par les acquéreurs. Un certain nombre d'études ont été réalisées à partir des données empiriques afin de démontrer s'il y a réellement sous-évaluation et dans quelle proportion. Nous présenterons au niveau de cette section les explications de nature théorique justifiant une telle sous-évaluation.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo