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Interaction Hommes/Animaux chez les Gisir Gabon

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par Bipikila Moukani Mambou
Université Omar Bongo - Maîtrise 2008
  

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2.1.2. Types de champs et principales plantes cultivées

La culture du sol est l'une des principales activités du peuple gisir à Mandji. Les populations s'adonnent dans leur majorité à la culture des plantes vivrières au rang des quelles, nous relevons :

Noms gisir

Noms courants

Noms scientifiques

1

Dilanga (nom générique)

Taro (nom générique)

Colocasia esculentum

2

Dilanga di pwati

Taro blanc

Xanthosoma sagittaefolium

3

Dilanga di kira

Taro rouge

Xanthosoma violaceum

4

Mongu

Patate douce

Ipomoea batatas poir

5

Mbala (nom générique)

Igname (nom générique)

Dioscorea alata.

6

Gigongu

Manioc (espèce amère)

Manihot utilissima

7

Timba

Manioc (espèce sucré)

Manihot sp.

8

Musungu

Canne à sucre :

Saccharum officinarum.

9

Putu

Maïs 

Zea mais

10

Difubu

Ananas 

Ananas sativus

11

Mupala (nom générique)

Banane

Musa paradisiaca

12

Pinda

Arachide

Arachis hypomea

13

Nungu

Piment

Aframomum melegueta

14

Bukulu

Oseille

Hibiscus esculentus

15

Ditotu

Banane douce

Musa sapientum

Parmi ces plantes vivrières, nous avons par ordre d'importance : le tubercule de manioc, la banane plantin, le taro, l'igname, la patate douce et la canne à sucre. Cependant, ces cultures évoluent dans des espaces végétales variées selon l'importance que les populations accordent à chaque culture et la fertilité du sol en vue d'un meilleur rendement. Ces espaces sont classés en trois catégories : forêt primaire (ngunda), forêt secondaire (mayigi), touffu et difficilement pénétrable et les anciens champs en jachère. La société traditionnelle gisir connaît cinq (5) types de champs. Nous avons le « dilanda » qui correspond à une agglomération de champs où sont cultivées toute sorte de plantes, le «  giamba » qui est la grande plantation. Le « mufunda » est le champ situé non loin du village. Le  gibuga est le grand champ d'arachides. Et le « dikusa » est le jardin de case. A chaque catégorie de champ, correspond un type de forêt. La forêt primaire est l'espace privilégié du  dilanda81(*) et le  giamba82(*). C'est le lieu où sont prioritairement cultivées les principales cultures (banane, taro, manioc, patate douce et igname). La forêt secondaire est celle où sont réalisés les champs du type « mufunda » et le « gibuga ».

2.1.3. Techniques de mise en culture et maturation des plantes

Après toutes les opérations destinées à assainir le site agricole, intervient les semences à partir de septembre avec les premières pluies jusqu'en novembre. Septembre est également la période de la récolte de certaines cultures telles que la banane, la patate douce, le taro, l'igname y compris le manioc cultivées dans les anciens champs. Pour réaliser les semis, le champ est divisé en deux parties parfois trois selon la grandeur du champ. Une partie est réservée à la culture de la banane et l'autre à celle du manioc. La partie réservée à la culture de la banane est souvent située sur la zone la plus humide. Lorsque les femmes commencent à planter, elles débutent par les boutures de banane (miaga) en septembre. Puis à partir d'octobre, elles entament le manioc, les taros, l'igname, la patate douce et la canne à sucre. C'est d'ailleurs ce que nous apprend Perrine Mawouiri quand elle dit : « Lorsque nous cultivons, nous commençons par les bananiers en septembre et le manioc, les taros en octobre lorsque l'eau est descendue avec la terre et là nous plantons toutes les autres cultures, les ignames, le manioc amer, la patate douce. D'octobre jusqu'en novembre tu ne faits que planter. (...). Si tu cultives très tôt, entre avril et mai tu commences à récolter les tubercules et les taros. Cette année j'ai fait une seule grande plantation (...) cette plantation, je l'ai divisé. Une partie j'ai mis les tubercules, le manioc. L'autre partie, je n'ai mis que la banane puis entre les bananiers, j'ai mis les taros blancs et rouges, les ignames, les aubergines, les tomates, le tabac, le piment, l'oseille (...) »83(*). Selon notre informatrice, outre le manioc dont la culture est réservée à une partie du champ, les autres cultures sont plantées entre les bananiers. La maturation des cultures intervient quant à elle à partir de mars et avril où les cultures sont dans un état de croissance intermédiaire. Mais c'est à partir de juin jusqu'en septembre où elles atteignent leur maturité. Elle précise que « (...) la banane, si elle se cultive en septembre, elle commence à s'incliner en mai et en août et septembre, elle arrive en maturité. Par contre, si elle est cultivée en octobre, elle s'incline au mois de juin et en octobre on la récolte. Le manioc et les tubercules commencent leur apparition en mars puis grossissent. Entre mai et juin tu peux commencer à gonevosula »84(*).

En effet, toutes les cultures n'arrivent pas en maturité au même moment. La banane par exemple arrive en maturité entre septembre et octobre. Par contre, les taros et les patates douces arrivent en maturité entre juin et juillet. L'igname sa période de maturité se situe entre juillet et août. Cependant, Perine Mawouiri nous apprend que : « que ce soit les taros, les patates douces ou l'igname, on doit les déterrer avant octobre car si ces cultures consomment beaucoup d'eau, elles ne seront plus de bonne qualité. (...) le maïs produit entre décembre et janvier par contre l'arachide, c'est entre janvier et février. (...) dans une nouvelle plantation, les premiers aliments récoltables sont le piment et l'oseille puis les taros, les patates douces, les ignames puis la banane. Les canes à sucre, s'ils sont cultivées entre septembre et octobre, ils mûrissent entre mai et juin »85(*).

* 81 Suite de plantations.

* 82 Tout grand terrain cultivé.

* 83 Perrine Mawouiri, corpus n°6, séquence n°2.

* 84 Gonevosula en gisira, c'est creuser un aliment tel que le tubercule qui en état de croissance intermédiaire de manière prudente.

* 85 Perrine Mawouiri, corpus n°6, séquence n°3.

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