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Interaction Hommes/Animaux chez les Gisir Gabon

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par Bipikila Moukani Mambou
Université Omar Bongo - Maîtrise 2008
  

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2.3. Besoin de sécurité alimentaire

Dans sa définition la plus courante, la sécurité alimentaire est la possibilité pour chaque individu d'accéder en tout temps à une alimentation salubre et nourrissante lui permettant de mener une vie saine et active. Telle est la définition ratifiée par un certain nombre d'autorités. Selon Azoulay Gérard et Dillon Jean-Claude (1993), la sécurité alimentaire inclut essentiellement trois éléments : l'existence de disponibilités alimentaires suffisantes, la stabilité des approvisionnements dans le temps et l'espace et l'accès matérielle et économique de tous les individus aux approvisionnements disponibles. Dans cette dernière définition, le premier élément implique la présence de toutes les denrées qui composent le régime alimentaire en qualité et en quantité suffisantes pour satisfaire les besoins de toute la population dans une période déterminée. Ils mentionnent que dans les villages, « la production agricole domestique est le principal facteur permettant d'atteindre l'objectif de sécurité alimentaire »88(*). La production alimentaire domestique pour eux, comprend l'ensemble des produits comestibles contenant des éléments nutritifs. Ils précisent que dans cette production alimentaire domestique, la production vivrière regroupe toutes les cultures alimentaires qui sont en majeure partie consommée localement.

A Mandji, la disponibilité des denrées alimentaire est rendue possible par les champs. Pendant toute l'année, les populations se nourrissent avec les cultures de leurs champs. Une fois les cultures sont arrivées en maturité, elles se conservent dans le sol et les populations s'approvisionnent progressivement. En effet, la caractéristique principale de cette agriculture de plantes à bouture, est l'absence de moisson : les plantes (manioc, bananiers) produisent presque continuellement, ce qui permet de venir prélever dans le champ au fur et à mesure des besoins. D'ailleurs, à l'exception du maïs, des arachides, des graines de courge, il n'y a pas de récolte nécessitant d'être conservée en grenier. Une partie de cet approvisionnement est autoconsommée et l'autre est réservée à la vente. Les revenus issus de cette vente permettent aux agriculteurs d'obtenir les moyens de payer le transport et tous les autres aliments complémentaires. Dans les communautés rurales et particulièrement chez les Bisir, l'agriculture contribue de manière notable au revenu familial grâce à l'agriculture.

Toutefois, si la production agricole domestique est le principal facteur permettant d'atteindre l'objectif de sécurité alimentaire comme le soutient Azoulay Gérard et Dillon Jean-Claude (1993), l'amélioration de la sécurité alimentaire, en Afrique, passe donc pas l'augmentation de la productivité et de la production alimentaire et agricole. Or, certaines tendances du développement durable notamment celles liées à la conservation de la faune sauvage et en particulier des éléphants, dans certaines régions telles que Mandji, compromettent la croissance agricole. Il s'agit en particulier de l'accroissement démographique de la population des éléphants, de la destruction des cultures vivrières des populations par les éléphants engendrant ainsi une baisse de la production agricole. Au sein de certaines familles, cette baisse de la production agricole pose le problème de la disponibilité des ressources alimentaires de base et autoconsommées et de l'accès à des denrées non produits par les ménages mais disponibles chez les commerçants dès lors que l'acquisition de ceux-ci est rendue possible en grande partie grâce aux revenus tirés de l'agriculture. Cependant, la diminution des cultures de subsistance entraîne une paupérisation et une mauvaise alimentation. De ce fait, pour de survivre les populations sont obligées de lutter contre la présence des éléphants dans leurs champs.

* 88 Gérard AZOULAY et Jean-Claude DILLON (1993), La sécurité alimentaire en Afrique : Manuel d'analyse et d'élaboration des stratégies, Paris, Karthala, p. 127.

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